1952 Un si doux visage (angel face) de Otto Preminger avec Robert Mitchum, Herbert Marshall & Mona Freeman | 1953 La tunique (the robe) de Henry Koster avec Richard Burton, Victor Mature, Dean Jagger & Michael Rennie | 1955 Blanches colombes et vilains messieurs (guys and dolls) de Joseph L. Mankiewicz | 1959 Spartacus – de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas, Tony Curtis, Laurence Olivier & Charles Laughton | ||
Fille d’un professeur d’éducation physique, Jean Simmons naît le 31 janvier 1929 dans le quartier de Crouch End, au nord-ouest de Londres, dans un environnement très lower middle class (nous dirions «petit-bourgeois»). Après avoir commencé par pratiquer la danse, Jean se tourne vers le cinéma. Elle interprète l’adorable petite garce Estella dans «Les grandes espérances» (1946) de David Lean. On la découvre en Indienne dans «Le narcisse noir» (1946) de Michael Powell, au côté de Deborah Kerr. Cette ravissante brune, au «si doux visage» de chat, illumine de sa présence des films tels que «Hamlet» (1948), dans lequel, portant exceptionnellement perruque blonde, elle est une émouvante Ophélie face à Laurence Olivier. En 1945, dans «César et Cléopâtre», d’après Bernard Shaw, elle avait rencontré le séduisant Stewart Granger, de seize ans son aîné et déjà père de deux enfants. Ils se marient en 1950, et apparaissent ensemble au générique de plusieurs films, dont «La reine vierge» (1953).
Jean Simmons suit son époux aux USA, où ils deviendront citoyens américains, et ne tarde pas à y trouver des rôles à sa mesure. Elle tourne sous la direction de quelques-uns des grands noms d’Hollywood: Otto Preminger («Un si doux visage», 1952), Joseph L. Mankiewicz («Blanches colombes et vilains messieurs», 1955), William Wyler («Les grands espaces», 1957), Henry King («Cette terre est mienne», 1958), partageant le haut de l’affiche avec Marlon Brando, Gregory Peck, Charlton Heston ou Rock Hudson. C’est en 1959 que Jean tourne deux de ses films les plus mémorables: elle joue la compagne du «Spartacus» de Stanley Kubrick. Ce rôle était originellement dévolu à l’actrice autrichienne Christine Kaufmann, que Jean suppléa en catastrophe à la demande du véritable maître d’œuvre du film, le tyrannique Kirk Douglas. Celui-ci raconte dans ses mémoires qu’il avait imaginé de faire jouer les Romains par des acteurs anglais et les esclaves par des Américains. L’arrivée inopinée de Jean Simmons, on ne peut plus anglaise, lui inspira l’idée saugrenue de faire d’elle une esclave bretonne, à une époque où les Romains connaissaient à peine l’existence de la (Grande) Bretagne! Il est vrai qu’Hollywood n’en est pas à un anachronisme près en ce domaine. La même année, Jean Simmons tourne pour Richard Brooks, au côté de Burt Lancaster, ce qui est peut-être son meilleur film, «Elmer Gantry», où elle incarne Susan, la collaboratrice d’un de ces preachers illuminés, comme l’Amérique en connaît tant. Bien que Stewart Granger ait certainement été très épris de sa femme (il affirme dans son livre de souvenirs, «Sparks fly upward», avoir résisté aux avances de Ava Gardner lors du tournage de «La croisée des destins»), son caractère jaloux et autoritaire finit par avoir raison de leur mariage, et ils se séparent en 1960.
La suite de sa carrière est moins brillante. Sa prestation dans «The happy ending» de Richard Brooks, qu’elle épouse en 1960, lui vaut cependant une nomination à l’Oscar en 1969. Mais après leur divorce (1977), elle disparaît peu à peu des écrans. Ce n’est point un secret que Jean Simmons, dans ses dernières années, eut à combattre une addiction à l’alcool, née peut-être des déconvenues de sa vie personnelle. Elle est cependant excellente dans les séries télévisées «Les oiseaux se cachent pour mourir» (1983) et «Nord et Sud» (1985). Elle est également la narratrice de plusieurs épisodes des «Mystères de la Bible», série documentaire très populaire aux Etats-Unis. Jean Simmons, atteinte d’un cancer du poumon, décède le 22 janvier 2010 dans sa résidence de Santa Monica, où ses cendres ont été dispersées.
© Xavier LORIOT
1944 | Give us the moon – de Val Guest
avec Roland Culver
J’ai visite l’enfer ( Mr. Emmanuel ) de Harold French avec Felix Aylmer Kiss the bride goodbye – de Paul L. Stein avec Jimmy Hanley Meet Sexton Blake – de John Harlow avec David Farrar CM Sports day / The colonel’s cup – de Francis Searle avec David Anthony |
1945 | Vers les étoiles / Le chemin des étoiles ( the way to the stars / Johnny in the clouds ) de
Anthony Asquith avec Michael Redgrave
César et Cléopâtre ( Caesar and Cleopatra ) de Gabriel Pascal avec Claude Rains |
1946 | Les grandes espérances ( great expectations ) de David Lean
avec John Mills
Le narcisse noir / Ames en détresse ( the black narcissus ) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec Sabu Le mont brûlé / Les monts brûlés ( hungry hill ) de Brian Desmond Hurst avec Dennis Price |
1947 | L’oncle Silas ( uncle Silas / the inheritance ) de Charles Frank
avec Derek De Marney
La double vie de Lorna Blake ( the woman in the hall ) de Jack Lee avec Cecil Parker |
1948 | Hamlet – de Laurence Olivier
avec Laurence Olivier
Coupe Volpi de la meilleure actrice au festival du cinéma de Venise, Italie Le lagon bleu ( the blue lagon ) de Frank Launder avec Donald Houston |
1949 | Adam et Evelyne ( Adam and Evelyne / Adam and Evalyn ) de Harold French
avec Stewart Granger
Si Paris l’avait su ( so long at the fair ) de Terence Fisher & Anthony Darnborough avec Dirk Bogarde |
1950 | La cage d’or ( cage of gold ) de Basil Dearden
avec James Donald
Trio – de Harold French & Ken Annakin avec Michael Rennie Segment « Sanitorium » de Harold French La fille aux papillons ( the clouded yellow ) de Ralph Thomas avec Trevor Howard |
1951 | Androclès et le lion ( Androcles and the lion ) de Chester Erskine avec Robert Newton |
1952 | Un si doux visage / Infernale beauté ( angel face ) de Otto Preminger
avec Herbert Marshall
Le retour à l’amour / Commérages ( affair with a stranger ) de Roy Rowland avec Victor Mature |
1953 | La reine vierge ( young Bess ) de George Sidney
avec Charles Laughton
Prix NBR de la meilleure actrice par la National Board of Review, USA Gloire et fortune ( the actress ) de George Cukor avec Anthony Perkins Prix NBR de la meilleure actrice par la National Board of Review, USA La tunique ( the robe ) de Henry Koster avec Richard Burton Prix NBR de la meilleure actrice par la National Board of Review, USA Les gladiateurs ( Demetrius and the gladiators ) de Delmer Daves avec Richard Egan Belle mais dangereuse ( she couldn’t say no / beautiful but dangerous / she had to say yes ) de Lloyd Bacon avec Robert Mitchum |
1954 | L’Egyptien ( the Egyptian ) de Michael Curtiz
avec Edmund Purdom
Une balle vous attend ( a bullet is waiting ) de John Farrow avec Brian Aherne Désirée ( Desiree ) de Henry Koster avec Marlon Brando |
1955 | Des pas dans le brouillard / Les pervers ( footsteps in the fog ) de Arthur Lubin
avec Stewart Granger
Blanches colombes et vilains messieurs ( guys and dolls ) de Joseph L. Mankiewicz avec Frank Sinatra + chansons Golden Globe de la meilleure actrice de cinéma catégorie musical ou comédie, USA |
1956 | L’impudique ( Hilda Crane ) de Phillip Dunne
avec Jean-Pierre Aumont
Cette nuit où jamais ( this could be the night ) de Robert Wise avec Paul Douglas |
1957 | Femmes coupables ( until they sail ) de Robert Wise
avec Paul Newman
Les grands espaces ( the big country ) de William Wyler avec Gregory Peck |
1958 | Retour avant la nuit ( home before dark ) de Mervyn LeRoy
avec Dan O’Herlihy
Cette terre qui est mienne / Cette terre est mienne ( this earth is mine ) de Henry King avec Rock Hudson |
1959 | Spartacus – de Stanley Kubrick
avec Kirk Douglas
Elmer Gantry, le charlatan ( Elmer Gantry ) de Richard Brooks avec Burt Lancaster |
1960 | Ailleurs l’herbe est plus verte ( the grass is greener ) de Stanley Donen avec Cary Grant |
1963 | All the way home – de Alex Segal avec Robert Preston |
1964 | Enigme à quatre inconues ( Mister Buddwing / woman without a face ) de Delbert Mann avec James Garner |
1965 | Les chemins de la puissance ( life at the top ) de Ted Kotcheff avec Laurence Harvey |
1966 | Violence à Jéricho ( rough night in Jericho ) de Arnold Laven avec Dean Martin |
1967 | Divorce à l’Américaine ( divorce american style ) de Bud Yorkin avec Dick Van Dyke |
1968 | The happy ending – de Richard Brooks avec John Forsythe |
1970 | Say hello to yesterday – de Alvin Rakoff avec Leonard Whiting |
1975 | Mr. Sycamore – de Pancho Kohner avec Jason Robards Jr. |
1977 | Dominique / Les yeux de l’épouvante ( Dominique is dead / avenging spirit ) de Michael Anderson avec Clift Robertson |
1987 | The dawning – de Robert Knights avec Anthony Hopkins |
1988 | Going undercover / Yellow pages – de James Kenelm Clarke avec Chris Lemmon |
1995 | Le patchwork de la vie ( how to make an american quilt ) de Jocelyn Moorhouse avec Dermot Mulroney |
2001 | DA Final fantasy: Les créatures de l’esprit ( final fantasy: The spirits within / fainaru fantaji ) de
Hironobu Sakagushi & Motonori Sakakibara
Seulement voix |
2003 | DA Le château ambulant ( hauru no ugoku shiro ) de Hayao Miyazaki
Seulement voix dans la version anglaise DO Jean Simmons : Rose of England – de Tony Earnshaw avec Tony Earnshaw |
2004 | DA Thru the Moebius strip – de Glenn Chaika
Seulement voix dans la version anglaise |
2009 | Shadows in the sun – de David Rocksavage avec James Wilby |
AUTRES PRIX : | |
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1950 ) Plaque d’Or aux prix David di Donatello, Italie ( 1956 ) Prix Spécial de l’actrice la plus versatile aux Golden Globes, USA ( 1958 ) |