Laurence Olivier

Laurence Kerr Olivier naît le 22 mai 1907 à Dorking, dans le Surrey. Son père, pasteur féru d’art, lui fait découvrir le théâtre. Le jeune homme abandonne ses études universitaires à dix-sept ans et s’inscrit dans une école d’arts dramatique. Après des débuts difficiles, souvent relégué à des figurations, c’est en 1925 qu’il commence à avoir des de plus en plus importants.

Pour le Septième Art, Laurence Olivier se contente d’interpréter des rôles de jeunes premiers dans des productions anglaises. C’est en 1939 qu’il explose littéralement, grâce à William Wyler qui lui propose le rôle de Heathcliff dans l’adaptation du best-seller de Emily Brontë, «Les hauts de Hurlevent» aux côtés de David Niven et Merle Oberon. Alfred Hitchcock, subjugué par le talent de son compatriote lui offre le rôle principal aux côtés de Joan Fontaine, dans «Rebecca» (1940). Alternant théâtre et cinéma, tout ce que touche Laurence Olivier se transforme en succès. En 1941, alors qu’il tourne sous la direction de Alexander Korda «Lady Hamilton», il retrouve Vivien Leigh qu’il avait déjà rencontré en 1937, sur le plateau de «Twenty-one days» réalisé par Basil Dean. Ils sont amis et très proches. Malgré tout, c’est le coup de foudre. Bien que Laurence soit marié à Jill Esmond et Vivien à l’avocat Herbert Holman, les deux tourtereaux divorcent et officialisent leur union dans la foulée.

En 1944, Laurence Olivier propose à Michael Powell d’adapter à l’écran la pièce de William Shakespeare, «Henry V». Il est tellement sûr de lui et du succès que pourrait remporter son projet que Michael Powell lui conseille de réaliser lui-même ce film. Il obtient les droits et tourne son film en Grande-Bretagne, alors en pleine Seconde Guerre mondiale. Le succès est tel que le film reçoit moult récompenses notamment aux Etats-Unis, en Italie et au Japon. Quatre ans plus tard, il adapte une autre œuvre du dramaturge, «Hamlet», auprès de Jean Simmons. C’est une nouvelle fois un triomphe. Le film remporte quatre oscars dont celui du meilleur film et du meilleur acteur. En 1952, Laurence Olivier commente, pour la télévision britannique, le couronnement de la Reine Elizabeth II qui le fait Lord en 1960. En 1956, il retourne vers la réalisation en adaptant une nouvelle fois Shakespeare pour «Richard III», avec Claire Bloom. C’est une nouvelle fois un succès qui est également récompensé dans divers festivals européens. L’année suivante, Laurence Olivier dirige Marilyn Monroe dans «Le prince et la danseuse». Parallèlement, il campe des personnages divers et variés, mais toujours avec la même prestance à l’écran. On se souvient de Crassus, général et homme politique romain, dans «Spartacus» (1959) de Stanley Kubrick, aux côtés de Kirk Douglas et Jean Simmons ou encore le Président de l’Union Soviétique dans «Les souliers de Saint-Pierre» (1967), de Michael Anderson, avec Anthony Quinn.

En 1970, il passe une dernière fois derrière la caméra pour une adaptation de la pièce de Tchekhov «Trois sœurs». On le voit encore en écrivain aristocrate dans «Le limier» (1972) de Joseph L. Mankiewicz, ou en criminel de guerre nazi auprès de Dustin Hoffman dans «Marathon Man» (1975) de John Schlesinger. Souffrant d’un cancer de la prostate depuis la fin des années soixante, c’est aux côtés de sa troisième épouse Joan Plowright, que Sir Laurence Olivier décède à Steyning (Sussex de l’Ouest), le 11 juillet 1989, quelques mois après la sortie de son dernier film, «War requiem» (1988) de Derek Jarman.

© Christophe LAWNICZAK