Gregory Peck

Fils d’un pharmacien d’origines irlandaises, Eldred Gregory Peck voit le jour le 5 avril 1916, à La Jolla en Californie. Il a cinq ans lorsque ses parent divorcent. Il est alors élevé par sa grand-mère et inscrit dans une école catholique de Los Angeles. Après des études de médecine à l’Université de Berkeley, il se joint à la troupe de la Neighborhood Playhouse de New York. Le jeune homme débute à Broadway, en 1943, dans la pièce de Emlyn Williams «The morning star», où son talent est immédiatement salué.

En 1945, Gregory Peck décroche le rôle principal dans une production de la RKO, «Jour de gloire» de Jacques Tourneur. La même année, il devient un acteur très en vogue, grâce à son interprétation du Père Chisholm dans «Les clés du royaume» de John M. Stahl. Par la suite, il choisit ses rôles avec intelligence et finesse, et obtient très rapidement un Golden Globe pour «Jody et le faon» (1946) de Clarence Brown. Aux yeux du public, il représente le parfait américain, allure fière et noblesse d’esprit. Les succès s’enchaînent sous la direction des plus grands cinéastes: «Duel au soleil» (1946) de King Vidor, «Le mur invisible» (1947) de Elia Kazan, «Le procès Paradine» (1947) de Alfred Hitchcock et «Passion fatale» (1948) de Robert Siodmak.

En 1950, la critique New-Yorkaise lui attribue le prix du meilleur acteur, pour son interprétation dans «Un homme de fer» (1949) de Henry King. Les plus grandes stars féminines souhaitent tourner avec lui. Quelques unes auront le privilège de partager l’affiche avec la star: Susan Hayward dans «David et Bethsabée» (1951), Ava Gardner dans «Les neiges du Kilimanjaro» (1951), Audrey Hepburn dans «Vacances romaine» (1953), Lauren Bacall dans «La femme modèle» (1957), Joan Collins dans «Los Bravados» (1957), Carroll Baker dans «Les grands espaces» (1958) et Deborah Kerr dans «Un matin comme les autres» (1959).

En 1960, Gregory Peck interprète le capitaine Keith Mallory dans l’immense succès mondial: «Les Canons de Navarone» aux côtés de Anthony Quinn et de David Niven. L’adaptation du roman de Harper Lee «Du silence et des ombres» (1962), réalisé par Robert Mulligan, lui apporte une nouvelle fois la gloire, ainsi qu’une double récompense, le Golden Globe et l’Oscar et du meilleur acteur. En 1966, il donne la réplique à la très belle Sophia Loren dans «Arabesque» de Stanley Donen. En 1968, l’Academy Awards lui décerne le Prix Humanitaire Jean Hersholt.

Dans les années soixante-dix, Gregory Peck se lance dans la production, avec notamment «La grande traversée» de Charles Jarrott. À son grand regret, il n’en tire pas les bénéfices espérés. En 1978, il écrit son autobiographie: «An actor’s life». Peu à peu, il se retire des lumières du spectacle. De temps à autre, il effectue quelques apparitions amicales pour des documentaires ou des émissions télévisées.

Gregory Peck, grand par la taille et le talent, acteur à la carrière exceptionnelle, couronné par de multiples prix et récompenses, s’éteint le 12 juin 2003, à son domicile de Los Angeles (Californie). Son agent déclare qu’il est mort de vieillesse, paisiblement, en tenant la main de sa femme.

© Philippe PELLETIER