1957 Les sentiers de la gloire (paths of glory) de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas & Adolphe Menjou | 1967 2001: L’odyssée de l’espace (2001: A space odyssey) de Stanley Kubrick avec Keir Dullea | 1975 Barry Lyndon – de Stanley Kubrick avec Ryan O’Neal, Marisa Berenson & Hardy Kruger | 1978 Shining (the shining) de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson, Shelley Duvall & Scatman Crothers | ||
Fils de médecin, Stanley Kubrick naît le 26 Juillet 1928 et grandit dans le quartier du Bronx de New York (Etats-Unis). À dix-sept ans, il est engagé comme photographe pour le magazine Look. Après avoir réalisé un essai photographique sur le boxeur Walter Cartier, il dirige en 1950, un court métrage de seize minutes, «Day of the fight», basé sur cet essai et pour lequel il engage toutes ses économies. Par la suite, il dirige encore deux documentaires: «Flying padre» (1951) et «The seafarers» (1952).
En 1953, Stanley Kubrick produit avec l’aide de son père et d’autres membres de sa famille, «Fear and desir», son premier long métrage. Une réalisation méconnue, sur une guerre imaginaire, qu’il écrit, photographie et monte lui-même. Il récidive deux ans plus tard avec «Le baiser du tueur», un film noir qui décroche un prix de la mise en scène au Festival de Locarno et qui le fait découvrir au public. En 1956, il réalise «L’ultime razzia», un thriller efficace, avec Sterling Hayden, qui raconte l’histoire d’un hold-up sur un champs de course. Le film est une réussite totale qui attire l’attention de la critique et notamment de Time Magazine qui le compare à Orson Welles. Il impose définitivement son style en 1957 avec «Les sentiers de la gloire», un film avec Kirk Douglas, relatant les rebellions puis les exécutions au sein de l’armée française durant la Première Guerre mondiale. Une œuvre très réaliste de violence et de cruauté et qui sera interdite plusieurs décennies en France.
En 1960, Kirk Douglas, après le renvoi de Anthony Mann de «Spartacus», lui demande de diriger cette production historique. C’est la seule réalisation dont Stanley Kubrick n’a pas le contrôle total. Il restera insatisfait du résultat malgré le succès du film. Il enchaîne avec deux films satiriques à l’humour plutôt noir: «Lolita» (1962), une adaptation de Nabokov très acclamée, puis «Docteur Folamour» (1963), avec Peter Sellers, une comédie sur la course aux armements pendant la guerre froide. En 1968, avec «2001, l’odyssée de l’espace», Kubrick redéfinit le film de science-fiction par une technique de réalisation et des effets spéciaux spectaculaires. Effets spéciaux, pour lesquels, il obtient son premier et dernier Oscar.
Les trente années suivantes sont consacrées à la réalisation de cinq chef-d’œuvres, tous tournés en Angleterre. En 1971, pour «Orange mécanique» avec Malcolm McDowell, il dresse le portrait d’une société oppressive sans loi où l’homme est réduit à l’état de machine. Le déferlement d’outrances sexuelles suscite beaucoup de controverses à travers le monde. En 1975, c’est «Barry Lyndon», avec Ryan O’Neal dans le rôle titre, l’histoire d’un aventurier arriviste dans l’Europe du XVIIIème siècle. En 1978, il dirige «Shining», un film d’horreur, d’après un roman éponyme de Stephen King, avec Jack Nicholson et Shelley Duvall. En 1987, il revient au thème de la guerre, cette fois celle du Vietnam, avec «Full metal jacket» vue à travers les yeux d’un marine américain interprété par Matthew Modine. Et enfin, «Eyes wide shut», en 1996, avec Tom Cruise et Nicole Kidman, une étude énigmatique d’un couple marié, de leur amour et de leurs infidélités.
Après seulement treize longs métrages à son actif, un florilège de récompenses et une reconnaissance internationale, Stanley Kubrick meurt le 7 mars 1999, à Harpenden en Angleterre.
© Philippe PELLETIER
1950 | CM Day of the fight – de Stanley Kubrick
avec Vincent Cartier
+ son, apparition & montage – Non crédité |
1951 | CM Flying padre – de Stanley Kubrick
avec Fred Stadmueller
+ photographie & scénario |
1952 | CM The seafarers – de Stanley Kubrik
+ photographie, son & montage |
1953 | Le désir de la peur ( fear and desire ) de Stanley Kubrick
avec Frank Silvera
+ photographie, montage, production & scénario |
1955 | Le baiser du tueur / Le baiser d’un tueur ( the killer’s kiss ) de Stanley Kubrick
avec Jaimie Smith
+ photographie, montage, production, sujet & scénario Prix du meilleur réalisateur au festival international du cinéma de Locarno, Suisse |
1956 | L’ultime razzia / Coup manqué ( the killing / clean break ) de Stanley Kubrick
avec Sterling Hayden
+ scénario |
1957 | Les sentiers de la gloire ( paths of glory ) de Stanley Kubrick
avec Kirk Douglas
+ scénario Ruban d’Argent du meilleur réalisateur d’un film étranger par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie |
1960 | Spartacus – de Stanley Kubrick avec Laurence Olivier |
1962 | Lolita – de Stanley Kubrick
avec Shelley Winters
+ scénario – Non crédité |
1963 | Docteur Folamour ( Dr. Strangelove / Dr. Strangelove or: How I learned to stop worrying and
love the bomb ) de Stanley Kubrick
avec George C. Scott
+ scénario & production Bodil du meilleur film européen, Danemark Prix NYFCC du meilleur réalisateur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Prix WGA Screen du meilleur scénario de comédie par la Guilde des scénaristes américains, USA Ruban d’Argent du meilleur réalisateur d’un film étranger par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie Prix International du meilleur film étranger aux prix de l’Académie du cinéma Français, France |
1967 | 2001 : L’odyssée de l’espace ( 2001 : A space odyssey ) de Stanley Kubrick
avec Keir Dullea
+ scénario & production Oscar des meilleurs effets spéciaux, USA David de la meilleure production étrangère, Italie CM Lionpower from MGM – de ? avec Robert Aldrich Seulement apparition |
1971 | Orange mécanique ( a clockwork orange ) de Stanley Kubrick
avec Malcolm McDowell
+ scénario & production Ruban d’Argent du meilleur réalisateur d’un film étranger par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie Prix NYFCC du meilleur réalisateur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA |
1975 | Barry Lyndon – de Stanley Kubrick
avec Ryan O’Neal
+ scénario & production BAFTA du meilleur réalisateur aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Prix NBR du meilleur réalisateur par la National Board of Review, USA |
1976 | L’espion qui m’aimait ( the spy who love me ) de Lewis Gilbert
avec Roger Moore
Seulement conseiller technique pour l’éclairage de quelques scènes |
1978 | Shining ( the shining / Stanley Kubrick’s the shining ) de Stanley Kubrick
avec Jack Nicholson
+ scénario & production DO Making « the shining » – de Vivian Kubrick avec Shelley Duvall Seulement apparition |
1986 | Full metal jacket – de Stanley Kubrick
avec Matthew Modine
+ scénario, voix & production Prix BSFC du meilleur réalisateur par la société des critiques de cinéma de Boston, USA Prix ALFS du réalisateur de l’année par le cercle des critiques de cinéma de Londres, Grande-Bretagne David du meilleur producteur étranger, Italie |
1996 | Eyes wide shut – de Stanley Kubrick
avec Tom Cruise
+ scénario, apparition & production Bodil du meilleur film américain, Danemark Prix de la critique du meilleur film étranger par le syndicat français de la critique du cinéma, France Prix « Bastone Bianco » Filmcritica au festival du cinéma de Venise, Italie |
1998 | DO The invisible man – de ?
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
David Européen aux prix David di Donatello, Italie ( 1977 ) Nocciola d’Or au festival du cinéma de Giffoni, Italie (1985 ) Prix Luchino Visconti aux Prix David di Donatello, Italie ( 1988 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par la guilde des réalisateurs américains, USA ( 1997 ) Lion d’Or pour sa carrière au festival du cinéma de Venise, Italie (1997 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par la guilde des réalisateurs de Grande-Bretagne, Grande-Bretagne ( 1999 ) BAFTA de l’Academy Fellowship aux British Academy Awards, Grande-Bretagne ( 2000 ) |