1933 Madame Bovary – de Jean Renoir avec Pierre Renoir, Max Dearly, Pierre Larquey & Robert Le Vigan | 1953 Des quintuplés au pensionnat – de René Jayet avec Armand Bernard, Maurice Escande & Jean Carmet | 1959 Maigret et l’affaire Saint-Fiacre – de Jean Delannoy avec Jean Gabin, Michel Auclair & Robert Hirsch | 1971 Eglantine – de Jean-Claude Brialy avec Claude Dauphin, Odile Versois & Jacques François | ||
Valentine Anne Tessier voit le jour à Paris, le 5 août 1892. Son père, dont les ancêtres ont quitté la France à la révolution (1789), est né à Odessa. Sa mère Olga, également russe, vient de Saint-Pétersbourg. L’enfance de Valentine se passe à Montrouge (banlieue populaire du sud de Paris) mais l’une des langues parlées à la maison reste celle du lointain empire des Tsars. Unique fille d’une famille de trois enfants, la petite Tessier n’aime pas l’école si ce n’est pour les leçons de récitation. Valentine obtient son certificat d’études avec difficultés puis est placée en apprentissage dans un atelier de couture. Mais elle rêve d’être tragédienne. Refusée au concours d’entrée au conservatoire, elle ne se décourage pas et fait des tournées en province avant d’être engagée par Jacques Copeau, au théâtre du «Vieux Colombier». Pendant la Première Guerre mondiale, elle suit la troupe aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne où elle rencontre un critique d’art d’origine juive dont elle aura une fille, Alice, née en 1917. De retour à Paris au début des années vingt, Valentine Tessier triomphe sur les planches. Elle travaille avec Louis Jouvet avec qui elle joue les premières des pièces de Jean Giraudoux dont «Amphitryon 38» (1929) et avec Lucien Guitry.
Côté cinéma Valentine Tessier fait quelques cours métrages avant la Grande Guerre. Puis en 1927, elle donne la réplique à Albert Préjean, dans «Le chapeau de paille d’Italie», pièce de Eugène Labiche transposée à l’écran par René Clair. Mais c’est vraiment grâce à l’adaptation au cinéma par Jean Renoir du roman de Gustave Flaubert «Madame Bovary» (1933) qu’elle montre la véritable dimension de son talent, tandis que Pierre Renoir, le frère du réalisateur, joue son époux Charles Bovary. Bien que le grand écran ne soit pas sa préoccupation première, la comédienne qui tourne encore six autres films dans les années trente. Pendant l’occupation elle interprète «Le lit à colonnes» (1942), transposition au cinéma d’un roman de Louise de Vilmorin. Elle a comme partenaires des vedettes confirmées comme Fernand Ledoux, Jean Tissier ou Pierre Larquey mais aussi des jeunes comédiens: Odette Joyeux, Jean Marais.
Puis Valentine Tessier s’exile ensuite en Grande-Bretagne. Elle retrouve la France, en 1946, pour jouer avec Jules Berry «Désarroi». Elle poursuit avec succès sa carrière théâtrale mais apparaît encore jusqu’à la fin des années cinquante dans une dizaine de films dont, «Une fille nommée Madeleine» (1953) de Augusto Genina, «Lucrèce Borgia» (1953) de Christian-Jaque avec Martine Carol, «Notre Dame de Paris» (1956) avec Anthony Quinn en Quasimodo ou «French Cancan» (1954) de Jean Renoir, avec Jean Gabin qu’elle retrouve en Commissaire Maigret dans «L’affaire Saint Fiacre» (1959). Puis elle s’éloigne de la scène et s’installe dans une petite propriété à l’ombre de l’Abbaye de Ligugé, près de Poitiers.
Jean-Claude Brialy sort l’artiste de sa retraite pour lui faire jouer à près de quatre-vingts ans «Églantine» (1971). Elle tourne un dernier téléfilm «Grilles closes» en 1979. La comédienne décède le 11 août 1981 à Vallauris, alors qu’elle se repose d’une fracture dans un établissement spécialisé de la côte d’Azur. Conformément à ses dernières volontés, Valentine Tessier est enterrée dans le petit cimetière du village normand de Pressagny l’Orgueilleux, à côté de sa fille disparue prématurément en 1964 et près de la maison où elle vécut heureuse avec ceux qui furent chacun en leur temps des amis très chers: l’éditeur Gaston Gallimard et le comédien Pierre Renoir.
© Caroline HANOTTE
1911 | CM L’otage – de Camille de Morlhon avec Paul Frank |
1912 | CM La haine de Fatimeh : Episode des massacres de Syrie / La haine de Nadia – de Camille de
Morlhon avec Paul Frank
CM Vengeance Kabyle ( Kabylen wraak ) de Camille de Morlhon avec Paul Frank CM La fiancée du spahi / L’oued Naïl – de Camille de Morlhon avec Léontine Massart CM La belle princesse et le marchand / Le beau marchand et la belle princesse / La belle princesse et le beau marchand – de Camille de Morlhon avec Paul Frank CM Britannicus – de Camille de Morlhon avec René Hervil CM Le fils prodigue / Le prodigue – de Camille de Morlhon avec Henri Etiévant Film en 3 parties 1 : La fête 2 : L’expiation 3 : La réhabilitation |
1913 | CM En mission – de Camille de Morlhon avec Paul Frank |
1914 | CM Les deux enfants – de ? avec Charles Barrois |
1927 | Le chapeau de paille d’Italie – de René Clair avec Albert Préjean |
1933 | Madame Bovary – de Jean Renoir avec Pierre Renoir |
1935 | Jérôme Perreau / Jérôme Perreau héros des barricades – de Abel Gance avec Robert Le Vigan |
1936 | Ménilmontant – de René Guissart
avec Marcel Mouloudji
Club de femmes – de Jacques Deval avec Danielle Darrieux |
1937 | Abus de confiance - de Henri Decoin avec Charles Vanel |
1939 | La charrette fantôme – de Julien Duvivier
avec Pierre Fresnay
L’embuscade – de Fernand Rivers avec Roland Lesaffre |
1942 | Le lit à colonnes – de Roland Tual avec Georges Marchal |
1946 | Désarroi – de Robert-Paul Dagan avec Jules Berry |
1949 | Les deux vérités ( le due verità ) de Antonio Leonviolla avec Michel Simon |
1950 | Justice est faite – de André Cayatte avec Michel Auclair |
1951 | Nez de cuir – de Yves Allégret
avec Jean Marais
Procès au Vatican / La vie de Sainte Thérèse de Lisieux – de André Haguet avec Jean Debucourt |
1952 | La neige était sale – de Luis Saslavsky avec Daniel Gélin |
1953 | Des quintuplés au pensionnat – de René Jayet
avec Maurice Escande
Lucrèce Borgia – de Christian-Jaque avec Pedro Armendariz Une fille nommée Madeleine ( Maddalena ) de Augusto Genina avec Marta Toren Les enfants de l’amour – de Léonide Moguy avec Jean-Claude Pascal |
1954 | French Cancan – de Jean Renoir avec Jean Gabin |
1956 | Notre-Dame de Paris – de Jean Delannoy avec Anthony Quinn |
1957 | Elisa / La fille Elisa – de Roger Richebé avec Serge Reggiani |
1959 | Maigret et l’affaire Saint-Fiacre – de Jean Delannoy avec Robert Hirsch |
1971 | Eglantine – de Jean-Claude Brialy avec Claude Dauphin |
1973 | Grandeur nature ( tamaño natural ) de Luis García Berlanga avec Michel Piccoli |
1974 | La rivale – de Sergio Gobbi avec Bibi Andersson |