1941 Le mariage de Chiffon – de Claude Autant-Lara avec André Luguet, Jacques Dumesnil & Louis Seigner | 1943 Douce – de Claude Autant-Lara avec Jean Debucourt, Madeleine Robinson & Roger Pigaut | 1945 Sylvie et le fantôme – de Claude Autant-Lara avec François Périer, Pierre Larquey & Jacques Tati | 1949 Dernière heure, édition spéciale – de Maurice de Canonge avec Paul Meurisse & Jean Martinelli | ||
Odette Joyeux naît à Paris le 5 décembre 1914. Ses parents non mariés se séparent avant sa naissance. Sa mère assure seule son éducation. Odette étudie le violon avant de devenir petit rat de l’opéra. Mais turbulente et primesautière elle est renvoyée pour indiscipline. Elle se tourne alors vers le théâtre. Louis Jouvet remarque ce petit bout de femme qu’il choisit pour faire partie de la distribution, à sa création en 1933, de «Intermezzo» de Jean Giraudoux En 1935, elle est Madeleine dans la pièce «Grisou» écrite et joué par Pierre Brasseur. Elle épouse la même année cet homme de théâtre déjà bien connu au cinéma. Il est son aîné de neuf ans. Leur fils Claude, futur comédien, voit le jour en 1936.
Odette Joyeux rencontre le monde du cinéma dès 1931 dans deux films de Charles de Rochefort. En 1934, elle donne la réplique à Jean-Pierre Aumont dans l’adaptation du roman de Vicki Baum «Lac aux dames». Elle tourne la même année avec son mari «Valse éternelle» et «Une femme qui se partage». Mais ce n’est vraiment qu’en 1938 qu’elle accède à la notoriété grâce à «Entrée des artistes» de Marc Allégret, où elle est une apprentie-comédienne qui convoite Claude Dauphin. Commencé en 1939 «Notre Dame de la Mouise» de Robert Péguy ne sort que dix mois après l’armistice de juin 1940. Odette est «La môme» dans une banlieue où un jeune curé, François Rozet, n’y rencontre d’abord que l’hostilité.
Pendant l’occupation, Odette est régulièrement à l’affiche. En 1942, elle tourne «Le lit à colonnes» avec Jean Marais. Dans «Le baron fantôme» de Serge de Poligny, elle découvre le testament qui permet à Jany Holt d’épouser le véritable héritier du domaine. Claude Autant-Lara lui donne également trois rôles importants. Elle est la jeune fille que sa mère destine à l’élégant quinquagénaire André Luguet dans «Le mariage de Chiffon» (1941). En 1943, elle sert d’intermédiaire aux «Lettres d’amour» de François Périer et interprète «Douce» une jeune aristocrate qui affronte la société parisienne.
En 1945 Odette Joyeux divorce. Elle poursuit pendant une dizaine d’années sa carrière au théâtre et au cinéma. Elle retrouve Claude Autant-Lara pour «Sylvie et son fantôme» (1945). Paul Meurisse est son partenaire dans «Scandale» (1948). Mais Les producteurs ont du mal à voir l’actrice autrement qu’en femme-enfant romanesque. Odette qui s’approche de la quarantaine et qui commence à être un écrivain reconnu, décide de devenir scénariste. On lui doit, en 1956, «La mariée était trop belle», délicieuse comédie où Brigitte Bardot «chipe» en toute innocence Louis Jourdan à Micheline Presle. Le film «Rencontres» (1960), avec Michèle Morgan et Pierre Brasseur, est réalisé par son tout récent mari mais compagnon depuis plus de quinze ans, Philippe Agostini. Le couple poursuit une très fructueuse collaboration à la télévision pendant vingt ans avec notamment «L’âge heureux» (1966) où Odette Joyeux décrit le monde de son enfance et joue la maman de Delphine Desyeux, petit rat de l’opéra. Mais la comédienne-scénariste, installée sur la côte d’Azur depuis de nombreuses années, a aussi une activité littéraire soutenue avec romans et recueil de mémoires.
Odette Joyeux foudroyée par une attaque cérébrale, s’éteint le 26 août 2006 à Ollioules, petite ville varoise du sud de la France, alors qu’elle approche de ses quatre-vingt six ans.
© Caroline HANOTTE
1930 | Une femme a menti – de Charles de Rochefort
avec Paul Capellani
Le secret du docteur – de Charles de Rochefort avec Max Maxudian |
1931 | Jean de la lune – de Jean Choux
avec Michel Simon
Seulement apparition – Non confirmée |
1932 | Le chien jaune – de Jean Tarride avec Robert Le Vigan |
1934 | Lac aux Dames – de Marc Allégret avec Jean-Pierre Aumont |
1935 | Le chant de l’amour / Les femmes devant l’amour – de Gaston Roudès avec Pierre Larquey |
1936 | Hélène – de Jean Benoît-Lévy & Marie Epstein
avec Jean-Louis Barrault
Valse éternelle – de Max Neufeld avec Pierre Brasseur Une femme qui se partage – de Maurice Cammage avec Pierre Brasseur La glu – de Jean Choux avec Marie Bell Trois artilleurs au pensionnat – de René Pujol avec Roland Toutain |
1938 | Altitude 3200 – de Jean Benoît-Lévy & Marie Epstein
avec Blanchette Brunoy
Entrée des artistes – de Marc Allégret avec Louis Jouvet Grisou / Les hommes sans soleil – de Maurice de Canonge avec Bernard Blier |
1939 | Notre Dame de la Mouise – de Robert Péguy avec Georges Rollin |
1941 | Le mariage de Chiffon – de Claude Autant-Lara avec André Luguet |
1942 | Le lit à colonnes – de Roland Tual
avec Jean Marais
Le baron fantôme – de Serge de Poligny avec Aimé Clariond |
1943 | Lettres d’amour – de Claude Autant-Lara
avec François Périer
Douce – de Claude Autant-Lara avec Jean Debucourt Les petites du quai aux fleurs – de Marc Allégret avec Louis Jourdan |
1944 | Echec au roy / Echec au roi – de Jean-Paul Paulin avec Georges Marchal |
1945 | Sylvie et le fantôme – de Claude Autant-Lara
avec Jacques Tati
Leçon de conduite – de Gilles Grangier avec Gilbert Gil |
1946 | Pour une nuit d’amour – de Edmond T. Greville
avec André Alerme
Messieurs Ludovic – de Jean-Paul Le Chanois avec Marcel Herrand |
1948 | Scandale – de René Le Hénaff avec Paul Meurisse |
1949 | Orage d’été – de Jean Gehret
avec Gaby Morlay
Dernière heure, édition spéciale – de Maurice de Canonge avec Paul Meurisse CM Vedettes en liberté – de Jacques Guillon avec Madeleine Robinson Seulement apparition |
1950 | La ronde – de Max Ophüls avec Gérard Philipe |
1952 | CM Devoirs de vacances – de Paul Paviot avec Eléonore Hirt |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Sacha Guitry |
1956 | La mariée était trop belle – de Pierre Gaspard-Huit
avec Louis Jourdan
Seulement roman, dialogues & scénario L’amour est en jeu / Ma femme, mon gosse et moi – de Marc Allégret avec Robert Lamoureux Seulement scénario |
1957 | Le naïf aux quarante enfants – de Philippe Agostini
avec Michel Serrault
+ dialogues Sois belle et tais-toi – de Marc Allégret & Henri Verneuil avec Henri Vidal Seulement adaptation & scénario |
1960 | Rencontres – de Philippe Agostini
avec Michèle Morgan
Seulement dialogues & scénario |
1966 | TV L’âge heureux – de Philippe Agostini
avec Pierre Mondy
Seulement roman |
1969 | Une veuve en or – de Michel Audiard
avec Michèle Mercier
Seulement scénario TV Le trésor des hollandais – de Philippe Agostini avec Robert Manuel Seulement roman |
1975 | TV L’âge en fleur – de Philippe Agostini
avec Marie Gielgud
Seulement roman |
1979 | TV Les amours de la belle époque – de Bernard-Roland, Agnès Delarive, André-Guy Flédérick,
Jeannette Hubert, René Lucot, Jean Pignol & Jean-Paul Roux
Seulement roman |
1984 | TV Les amours des années 50 – de Stéphane Bertin, Jean-Paul Carrère, Josée Dayan, Agnès
Delarive, Gérard Espinasse, Philippe Galardi, Jeannette Hubert, Michèle Lucker,
Catherine Roche & Jean-Paul Roux
Seulement nouvelle |
1997 | DO L’enfant du dimanche – de Dominique Cazenave
avec Claude Brasseur
Seulement apparition |