![]() 1962 Thérèse Desqueyroux – de Georges Franju avec Emmanuelle Riva, Philippe Noiret & Edith Scob | ![]() 1964 Relaxe-toi chérie! – de Jean Boyer avec Fernandel, Sandra Milo, Jean-Pierre Marielle & Jean Lefebvre | ![]() 1967 Le petit baigneur – de Robert Dhéry avec Louis de Funès, Robert Dhéry, Andréa Parisy & Franco Fabrizi | ![]() 1975 Les grands moyens – de Hubert Cornfield avec Fernand Sardou, Catherine Rouvel, Robert Castel & Roger Carel | ||
![]() |

Issue d’une famille de comédiens, Hélène Dieudonné est née Hélène Jeanne Aimée de Schoulguina le 24 décembre 1887 à Paris. Un de ses ancêtres est Alphonse Dieudonné, célèbre acteur de théâtre du 19ème siècle. Adolescente, elle assiste aux représentations de pièces de Lucien Guitry dont son aïeul est l’interprète. Elle est également la nièce de Albert Dieudonné, le «Napoléon» de Abel Gance en 1927.
Suivant la tradition familiale, Hélène Dieudonné suit les cours de Paul Mounet au Conservatoire d’Art Dramatique dans la même classe que Françoise Rosay. Avant la Première Guerre Mondiale, elle arpente les planches devenant notamment la partenaire de Lucien Guitry dans «Les requins» (1913) au Théâtre du Gymnase. Elle se retire de la profession dans les années trente et s’éclipse durant une vingtaine d’années. En 1953, Françoise Rosay la sollicite pour remplacer Berthe Bovy dans la création française du «Vivier» de Henri Troyat au Théâtre Casino Municipal de Nice. Dès lors, elle poursuit ses activités théâtrales. Partenaire de son oncle Albert Dieudonné dans «Moi… Napoléon» (1957) au Théâtre des Arts, elle fait partie de la distribution du vaudeville «Les portes claquent» de Michel Fermaud avec Louis Jourdan et Yvonne Clech, créée au Théâtre Daunou en 1958. On la retrouve également dans «Tim» (1964) avec Pierre Brasseur au Théâtre Edouard VII.
Cette reconnaissance professionnelle lui permet d’être demandée par de nombreux cinéastes. En 1959, Hélène Dieudonné joue dans «Le travail, c’est la liberté» de Louis Grospierre avec Raymond Devos puis, elle est dirigée par Gérard Oury dans son premier film «La main chaude» avec Jacques Charrier et Macha Méril. La même année, elle reprend son rôle de grand-mère dans l’adaptation cinématographique des «Portes claquent» auprès de Dany Saval. Elle intègre la troupe des «Branquignols» pour quelques scènes dans «La belle américaine» (1961) de Robert Dhéry, cinéaste qu’elle retrouve dans «Le petit baigneur» (1967) avec Louis de Funès. Entre-temps, elle est devenue une figure familière du grand écran souvent aux côtés de Jean Gabin. On la retrouve le temps de courtes scènes dans «Les vieux de la vieille» (1960), «Le Président» (1961), «Le cave se rebiffe» (1961) ou «Un singe en hiver» (1962). Mais c’est à la télévision qu’elle acquiert une certaine popularité. Dans les années soixante, elle participe à des séries à succès telles que «Janique aimée» (1963) avec Janine Villa ou «Belle et Sébastien» (1965) de Cécile Aubry avec son fils Mehdi ainsi que dans des épisodes des «Cinq dernières minutes» avec Raymond Souplex. Cantonnée dans des rôles de vielles dames, elle est désignée par les lectrices d’un hebdomadaire féminin de l’époque comme «la plus charmante grand-mère du cinéma français».
Au cinéma, Hélène Dieudonné retrouve Françoise Rosay dans «Un merveilleux parfum d’oseille» (1969) et apparaît dans des films à succès comme «Mourir d’aimer» (1970) de André Cayatte avec Annie Girardot et «Pleure pas la bouche pleine!» (1973) de Pascal Thomas. En 1975, elle obtient le rôle principal des «Grands moyens» (1975), comédie où elle compose une vieille mère qui organise une vendetta pour venger la mort de son fils inspecteur de police assassiné. Ce film est sa dernière apparition pour le grand écran. Retirée du monde du spectacle, elle décède à l’hôpital de Chaumont-en-Vexin le 29 septembre 1980 avant d’être inhumée au Cimetière des Gonards à Versailles.
© Olivier SINQSOUS

1959 | Le travail c’est la liberté – de Louis Grospierre
avec Gérard Séty
Bal de nuit – de Maurice Cloche avec Claude Titre Le dialogue des carmélites – de Raymond Leopold Bruckberger & Philippe Agostini avec Jeanne Moreau La main chaude – de Gérard Oury avec Jacques Charrier Recours en grâce – de Laslo Benedek avec Raf Vallone Les portes claquent – de Jacques Poitrenaud & Michel Fermaud avec Françoise Dorléac |
1960 | Les vieux de la vieille – de Gilles Grangier
avec Noël-Noël
Le puits aux trois vérités – de François Villiers avec Michèle Morgan |
1961 | Le président – de Henri Verneuil
avec Jean Gabin
Le cave se rebiffe – de Gilles Grangier avec Ma rtine Carol Le crime ne paie pas – de Gérard Oury avec Philippe Noiret La gamberge – de Norbert Carbonnaux avec Jean-Pierre Cassel La belle américaine – de Robert Dhéry avec Jacques Legras Paris Blues – de Martin Ritt avec Paul Newman |
1962 | Un singe en hiver – de Henri Verneuil
avec Jean-Paul Belmondo
Thérèse Desqueyroux / Thérèse – de Georges Franju avec Emmanuelle Riva Le repos du guerrier – de Roger Vadim avec Brigitte Bardot |
1963 | Soupe aux poulets – de Philippe Agostini
avec Gérard Blain
L’honorable Stanislas, agent secret – de Jean-Charles Dudrumet avec Jean Marais Thomas l’imposteur – de Georges Franju avec Jean Servais |
1964 | Relaxe-toi chérie ! – de Jean Boyer
avec Fernandel
Une ravissante idiote – de Edouard Molinaro avec Anthony Perkins Le moment de la paix / Les rideaux blancs ( chwila pokoju / Matura ) de Georges Franju, Tadeusz Konwicki & Egon Monk avec Michel Robert CM Aurélia / Aurélia ou la descente aux enfers – de Anne Déstrée avec Paul Crauchet |
1965 | La curée – de Roger Vadim
avec Jane Fonda
Tant qu’on a la santé – de Pierre Etaix avec Véra Valmont |
1966 | Le Saint prend l’affût – de Christian-Jaque
avec Jean Yanne
Martin soldat – de Michel Deville avec Robert Hirsch |
1967 | Toutes folles de lui – de Norbert Carbonnaux
avec Sophie Desmarets
Le petit baigneur – de Robert Dhéry avec Louis de Funès Sébastien parmi les hommes – de Cécile Aubry avec Mehdi El Glaoui Film en 2 époques tiré de la série 1ère époque : Sébastien retrouve son père 2ème époque : Sébastien et Monseigneur |
1968 | Il pleut dans ma maison ( het regent in mijn huis ) de Pierre Laroche avec Lucien Charbonnier |
1969 | Un merveilleux parfum d’oseille – de Renaldo Bassi avec Jean Carmet |
1970 | Mourir d’aimer – de André Cayatte avec Annie Girardot |
1971 | Un cave – de Gilles Grangier
avec Marthe Keller
Quelque part, quelqu’un / Les chemins de la ville – de Yannick Bellon avec Roland Dubillard |
1972 | Le sex shop – de Claude Berri avec Jean Tissier |
1973 | Pleure pas la bouche pleine – de Pascal Thomas avec Bernard Menez |
1974 | O.K. patron – de Claude Vital avec Jacques Dutronc |
1975 | Les grands moyens – de Hubert Cornfield
avec Fernand Sardou
Remerciements à Michel Lefort pour l’acte de décès |