1951 Bel amour – de François Campaux avec Antonio Vilar, Giselle Pascal, Catherine Fonteney & Antoine Balpêtré | 1954 Evasion (the young lovers) de Anthony Asquith avec David Knight, Joseph Tomelty & Theodore Bikel | 1957 Pour l’amour d’une reine (herrscher ohne krone) de Harald Braun avec O.W. Fischer & Horst Buchholz | 1962 Transit à Saïgon – de Jean Leduc avec Pierre Massimi, Linh Xuan, Rosine Hong, René Laporte & Simone Cuc | ||
Odile Versois naît Etiennette (Tania) Envald le 15 juin 1930, à Paris. Sa mère Militza Envald est danseuse étoile; son père Vladimir de Poliakoff est chanteur d’opéra et il ne la reconnaitra qu’après leur mariage en 1936. Tous deux ont quitté leur pays natal, la Russie, pour échapper à la révolution. Tania a une sœur Olga de deux ans son aînée. Militza (1932) et Marina (1938) complèteront la famille.
Après avoir été petit rat de l’Opéra de Paris, Odile Versois interprète son premier rôle devant les caméras à dix-sept ans dans le joli film nostalgique de Roger Leenhardt, «Les dernières vacances». Sa lumineuse beauté et son talent prometteur en font une jeune actrice très demandée qui tourne dès 1949 en Italie: «La mariée ne peut attendre» mais surtout «Paolo et Francesca» de Raffaello Matarazzo où elle est Francesca da Rimini mal mariée et amoureuse de son beau-frère Paolo Malatesta, Armando Francioli, dans une histoire tragique tirée de «L’enfer» de Dante. La même année elle partage avec Odette Joyeux l’amour d’un même homme dans «Orage d’été» de Jean Gehret. Sont aussi de la distribution sa sœur aînée et sa cadette âgée seulement de douze ans.
En 1950, Odile Versois commence une carrière en Grande-Bretagne qui comprendra huit films dont «Into the blue» (1950) de Herbert Wilcox, avec Michael Wilding; et «Deux Anglais à Paris» (1955) de Robert Hamer, avec Alec Guinness. Divorcée du comédien Jacques Dacqmine, Odile se remarie avec François Pozzo di Borgo dont elle aura quatre enfants: Barbara (1954), Charles-André (1955), Alexandre (1957) et Vanina (1964). Elle n’en continue pas moins à jouer notamment «Les crimes de l’amour: Mina de Vanghel» (1953) d’après un récit de Stendhal où elle donne la réplique à Alain Cuny; et «Pour l’amour d’une reine» (1957) de Harald Braun, avec Horst Buchholz. Elle est également dirigée par son beau-frère Robert Hossein dans une adaptation d’un roman noir de Frédéric Dard «Toi le venin» avec bien sûr Marina Vlady. Durant les années soixante, la filmographie de la comédienne se réduit à quelques titres dont «Le trésor des hommes bleus» (1960), un film d’aventure tourné en partie au Maroc avec Lex Barker, Franck Villard et Rafael Luis Calvo. Suivront des films policiers comme «Transit à Saïgon» (1962) de Jean Deluc avec Pierre Massimi et Xuan Linh ou «Le dernier tiercé» (1964) avec Raymond Souplex. Odile joue également dans la seule œuvre de Jany Holt réalisatrice (1965) et participe à l’initiation de «Benjamin» (1967) dans un dix-huitième siècle artistiquement reconstitué par Michel Deville. Elle monte aussi sur les planches et interprète notamment «Les trois sœurs» de Tchékhov, avec Militza, devenue Hélène Vallier, et Marina, tandis qu’Olga filmera une représentation (1966).
La décennie suivante, Odile Versois travaille un peu pour la télévision. Côté cinéma elle accompagne Valentine Tessier, la merveilleuse «Églantine» (1971) de Jean-Claude Brialy. Puis elle tourne un film austro-allemand «Stationschef Fallmerayer» (1975) d’après Joseph Roth. En 1977, elle apparaît dans son dernier rôle au cinéma, celui de la femme d’un gendarme retraité dans «Le crabe-tambour» (1977) de Pierre Schoendoerffer. Enfin avec ses sœurs elle écrit un livre de mémoire: «Babouchka» (1979). Odile Versois décède des suites d’un cancer, le 23 juin 1980 à Neuilly-sur-Seine. Elle est enterrée au cimetière orthodoxe russe de Sainte-Geneviève-des-bois, également en région parisienne.
© Caroline HANOTTE
1947 | Les dernières vacances – de Roger Leenhardt avec Pierre Dux |
1948 | Fantômas contre Fantômas – de Robert Vernay avec Yves Deniaud |
1949 | La mariée ne peut attendre ( la sposa non pùo attendere ) de Gianni Franciolini
avec Gino Cervi
Paolo et Francesca ( Paolo e Francesca / la storia di Francesca da Rimini ) de Raffaello Matarazzo avec Andrea Checchi Orage d’été – de Jean Gehret avec Antoine Balpêtré CM Désordre – de Jacques Baratier avec Juliette Gréco Seulement apparition |
1950 | Les anciens de Saint-Loup – de Georges Lampin
avec Bernard Blier
Into the blue / Man in the dinghy – de Herbert Wilcox avec Michael Wilding Mademoiselle Josette, ma femme – de André Berthomieu avec Fernand Gravey |
1951 | Bel amour / Le calvaire d’une mère – de François Campaux
avec Antonio Vilar
Domenica – de Maurice Cloche avec Jean-Pierre Kérien |
1952 | Les crimes de l’amour : Mina de Vanghel – de Maurice Barry & Maurice Clavel
avec Alain Cuny
Grand gala – de François Campaux avec Yves Vincent CM La répétition manquée – de Pierre Neurisse CM Vedettes buissonnières – de Jacques Guillon avec Bourvil Seulement apparition |
1953 | Week-end à quatre / Un jour à ne pas oublier ( a day to remember ) de Ralph Thomas avec Stanley Holloway |
1954 | Evasion ( the young lovers / chance meeting ) de Anthony Asquith
avec David Knight
Sophie et le crime – de Pierre Gaspard-Huit avec Peter van Eyck Deux anglais à Paris / A Paris tous les deux ( to Paris with love ) de Robert Hamer avec Alec Guinness |
1955 | Les insoumises / Quatre veuves ...? Femme d’hier et d’aujourd’hui – de René Gaveau avec Maurice Teynac |
1956 | À tombeau ouvert ( checkpoint ) de Ralph Thomas avec Stanley Baker |
1957 | Pour l’amour d’une reine ( herrscher ohne krone ) de Harald Braun avec O.W. Fischer |
1958 | Passeport pour la honte ( passport to shame / the girl in room 43 / room 43 ) de Alvin Rakoff
avec Eddie Constantine
Toi le venin – de Robert Hossein avec Henri Crémieux |
1959 | La dragée haute – de Jean Kerschner avec Michel Piccoli |
1960 | DO Estoril y sus fiestas – de Juan Manuel de la Chica & Vincente Minaya
avec Fernandel
Seulement apparition Le trésor des hommes bleus / Caravane pour Zagota ( el secreto de los hombres azules ) de Edmond Agabra avec Lex Barker |
1961 | Le rendez-vous / Le rendez-vous de Noël – de Jean Delannoy
avec George Sanders
Cartouche – de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo |
1962 | Transit à Saïgon – de Jean Leduc
avec Pierre Massimi
À cause, à cause d’une femme – de Michel Deville avec Jacques Charrier |
1964 | Le dernier tiercé – de Richard Pottier avec Jean Richard |
1965 | CM La pharmacienne – de Jany Holt avec Jany Holt |
1966 | DO Le désordre à vingt ans – de Jacques Baratier
avec Roger Vadim
Seulement apparition |
1967 | Benjamin / Benjamin ou les mémoires d’un puceau – de Michel Deville avec Pierre Clémenti |
1971 | Églantine – de Jean-Claude Brialy avec Valentine Tessier |
1975 | Stationschef Fallmerayer – de Walter Davy avec Wolfgang Hübsch |
1977 | Le crabe-tambour – de Pierre Schoendoerffer
avec Jean Rochefort
Remerciements à André Siscot (Les Gens du Cinéma), pour les informations d’état-civil. |