1950 Pas de pitié pour les femmes – de Christian Stengel avec Simone Renant, Marcel Herrand & Robert Vattier | 1954 La patrouille des sables – de René Chanas avec Emma Penella, Marcel Dalio, Marc Cassot & Dany Carrel | 1963 Symphonie pour un massacre – de Jacques Deray avec Michèle Mercier, Claude Dauphin & Jean Rochefort | 1974 Souvenirs d’en France – de André Téchiné avec Jeanne Moreau, Marie-France Pisier & Orane Demazis | ||
Michel Auclair, de son vrai nom Pierre Vujovic, naît le 14 septembre 1922, à Coblence, dans le land de Rhénanie-Palatinat, en Allemagne. Ses parents s’installent dans la capitale française alors qu’il a trois ans. Son père est un avocat yougoslave et sa mère, une biologiste française, par ailleurs belle-sœur de l’acteur et metteur en scène Jean Marchat. La voie semble alors toute tracée pour le jeune homme, qui entame pourtant des études de médecine. Il ne tarde pas à les délaisser au profit de l’art dramatique. Il commence par suivre les cours du Conservatoire de Paris, avant de tenter sa chance au Théâtre de l’Œuvre en 1940, où il joue «La tempête» de Shakespeare, «L’annonce faite à Marie» de Claudel, «Jeanne d’Arc» de Péguy, ainsi que des œuvres de Cocteau ou Musset. C’est en 1945 qu’il effectue ses vrais débuts au cinéma, dans «Les malheurs de Sophie», et surtout dans «La belle et la bête» de Jean Cocteau.
Parallèlement à ses débuts cinématographiques, Michel Auclair poursuit sa carrière sur les planches au théâtre des Mathurins, qu’il dirige avec Marcel Herrand. En 1947, il participe à la création de la première pièce de Jean-Pierre Aumont, «L’empereur de Chine». Côté cinéma, on le voit dans le rôle d’un membre de la Gestapo dans «Les maudits» (1946). Mais c’est en 1948 que Michel Auclair obtient son premier grand rôle, et peut-être son meilleur: celui de Robert Desgrieux, membre des FFI, dans «Manon» de Henri-Georges Clouzot, une adaptation modernisée du roman de l’Abbé Prévost, transposée dans le contexte de la fin de l’Occupation. Il se spécialise dans des rôles à la fois romantiques et tourmentés, durs et veules, des jeunes premiers séduisants mais parfois troubles et volontiers ignobles.
En 1949, on le remarque à nouveau dans «Singoalla» où il campe un chevalier nordique, puis en 1950, dans «Justice est faite» de André Cayatte. On peut également le voir en Italie dans plusieurs films, parmi lesquels «Les deux vérités» (1951) et «Les chemises rouges» (1951), film retraçant l’épopée de Giuseppe Garibaldi. Après une comédie, «La fête à Henriette» (1952), Michel Auclair apparaît dans un drame psychologique, «Bonnes à tuer» (1954), où il incarne à nouveau un personnage ambigu, aux projets meurtriers. Au théâtre, il interprète «La corde» de Gabriel Arout, puis «Requiem pour une nonne» de Faulkner. En 1957, Stanley Donen l’engage pour «Drôle de frimousse» avec Audrey Hepburn. À cette époque, un accident de voiture freine quelque peu sa carrière.
Dès les années soixante, Michel Auclair se fait plus rare au cinéma, mais connaît de grandes réussites sur scène. Dirigé par Roger Planchon dans «Tartuffe» et «Richard III», puis par Luchino Visconti dans «Après la chute» de Arthur Miller, il semble alors privilégier le théâtre, où il excelle. Au cinéma, il apparaît dans un thriller américain, «Chacal» (1973), puis dans «Sept morts sur ordonnance» (1975) et «Le juge Fayard dit le Shérif» (1976). Alain Delon en fait son partenaire dans «Le toubib» (1979), «Trois hommes à abattre» (1980) et «Pour la peau d’un flic» (1981). Il est même le consul Demetrius dans la parodie biblique de Jean Yanne, «Deux heures moins le quart avant Jésus Christ» en 1982. L’année suivante, il effectue un tour de force en campant le père indigne et déchu de Bernard Giraudeau dans «Rue barbare». Alors qu’il passe des vacances chez sa mère, Michel Auclair décède d’une hémorragie cérébrale le 7 janvier 1988, à Saint-Paul-en-Forêt, dans le Var.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1943 | CM Premier prix de conservatoire – de René-Guy Grand avec Andrée Clément |
1945 | Les malheurs de Sophie – de Jacqueline Audry
avec Marguerite Moreno
La belle et la bête – de Jean Cocteau avec Josette Day |
1946 | Les maudits – de René Clément
avec Henri Vidal
Ouvert pour cause d’inventaire / Assieds-toi, veux-tu ? / Affaire classée – de Alain Resnais avec Danièle Delorme Film inédit & disparu |
1947 | Eternel conflit – de Georges Lampin avec Annabella |
1948 | Manon – de Henri-Georges Clouzot
avec Cécile Aubry
Le paradis des pilotes perdus – de Georges Lampin avec Andrée Debar |
1949 | Singoalla – de Christian-Jaque
avec Viveca Lindfors
L’invité du mardi / Du thé pour M. Josse – de Jacques Deval avec Madeleine Robinson |
1950 | Justice est faite – de André Cayatte
avec Valentine Tessier
Pas de pitié pour les femmes – de Christian Stengel avec Simone Renant L’aiguille rouge – de Emil Edwin Reinert avec Michèle Philippe |
1951 | Les deux vérités ( le due verità ) de Antonio Leonviola
avec Anna Maria Ferrero
CM Vedettes sans maquillage – de Jacques Guillon avec Michel Simon Seulement apparition |
1952 | Les chemises rouges ( camicie rosse ) de Goffredo Alessandrini
avec Anna Magnani
La fête à Henriette – de Julien Duvivier avec Dany Robin Valse dans la nuit ( unter den tausend lanternen / die stimme des Anderen ) de Erich Engel avec Inge Meysel |
1953 | Zoé – de Charles Brabant
avec Barbara Laage
La fille du régiment ( die tochter der kompanie ) de Géza von Bolváry avec Hannelore Schroth La fille du régiment ( la figlia del reggimento ) de Tullio Covaz & Géza von Bolváry avec Antonella Lualdi Version italienne de « Die tochter der kompanie » Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert Tres hombres van a morir – de Feliciano Catalán avec Dany Carrel |
1954 | La patrouille des sables – de René Chanas
avec Dany Carrel
Tres hombres van a morir – de Feliciano Catalán avec Dany Carrel Version espagnole de « La patrouille des sables » Bonnes à tuer – de Henri Decoin avec Corinne Calvet Quai des blondes – de Paul Cadéac avec Barbara Laage Double destin ( das zweite leben ) de Victor Vicas avec Simone Simon |
1955 | Le souffle de la liberté ( Andrea Chenier ) de Clemente Fracassi
avec Antonella Lualdi
La fille de la rizière ( la risaia ) de Raffaello Matarazzo avec Elsa Martinelli |
1956 | L’irrésistible Catherine – de André Pergament
avec Fernand Sardou
Reproduction interdite – de Gilles Grangier avec Annie Girardot Mission diabolique / Le renard de Paris ( der fuchs von Paris ) de Paul May avec Hardy Kruger |
1957 | Les fanatiques – de Alex Joffé
avec Françoise Fabian
Drôle de frimousse ( funny face ) de Stanley Donen avec Audrey Hepburn |
1958 | Les amants de demain – de Marcel Blistène
avec Edith Piaf
CM Des hommes dans le ciel – de Jean-Jacques Languepin avec Jean Grivet Seulement voix & narration |
1959 | Une fille pour l’été – de Edouard Molinaro
avec Pascale Petit
Maigret et l’affaire Saint-Fiacre – de Jean Delannoy avec Jean Gabin Meurtre en quarante-cinq tours – de Etienne Périer avec Danielle Darrieux |
1961 | Le rendez-vous de minuit – de Roger Leenhardt
avec Lilli Palmer
L’éducation sentimentale – de Alexandre Astruc avec Marie-José Nat |
1962 | Paris qui pétille / Deux têtes folles ( Paris when it sizzles ) de Richard Quine
avec Marlene Dietrich
Vacances portugaises / Les égarements / Les sourires de la destinée – de Pierre Kast avec Françoise Arnoul |
1963 | Mort, où est ta victoire ? – de Hervé Bromberger
avec Pascale Audret
Symphonie pour un massacre – de Jacques Deray avec Michèle Mercier Trafic dans l’ombre / L’affaire Calaro / Impasse au mort – de Antoine d’Ormesson avec Anne Doat |
1965 | La chance et l’amour – de Charles L. Bitsch, Eric Schlumberger, Bertrand Tavernier &
Claude Berri avec Bernard Blier
Segment « Le jeu de la chance ou une chance explosive » de Bertrand Tavernier CM Le dernier matin de Percy Shelley – de Jean Chapot avec Clotilde Joano Seulement voix & narration |
1966 | Le voyage du père – de Denys de La Patellière avec Fernandel |
1968 | Sous le signe de Monte-Cristo / Le révolté – de André Hunebelle
avec Raymond Pellegrin
Sous le signe du taureau – de Gilles Grangier avec Colette Deréal |
1969 | Le cœur fou – de Jean-Gabriel Albicocco avec Ewa Swann |
1970 | Les mariés de l’an II – de Jean-Paul Rappeneau avec Marlène Jobert |
1971 | Paulina 1880 – de Jean-Louis Bertucelli
avec Maximilian Schell
Seulement voix & narration |
1972 | Décembre – de Mohammed Lakhdar-Hamina
avec Geneviève Page
L’impossible objet ( story of a love story / impossible object ) de John Frankenheimer avec Alan Bates |
1973 | Chacal ( the day of the jackal ) de Fred Zinnemann
avec Edward Fox
Les guichets du Louvre – de Michel Mitrani avec Christine Pascal |
1974 | Souvenirs d’en France – de André Téchiné avec Jeanne Moreau |
1975 | Sept morts sur ordonnance – de Jacques Rouffio avec Charles Vanel |
1976 | Le juge Fayard dit « le shérif » / Le shérif – de Yves Boisset avec Patrick Dewaere |
1978 | Le coup de sirocco – de Alexandre Arcady avec Roger Hanin |
1979 | L’amour en question – de André Cayatte
avec Bibi Andersson
Le toubib – de Pierre Granier-Deferre avec Alain Delon |
1980 | Trois hommes à abattre – de Jacques Deray avec Dalila Di Lazzaro |
1981 | Pour la peau d’un flic – de Alain Delon
avec Anne Parillaud
Mille milliards de dollars – de Henri Verneuil avec Mel Ferrer Enigma – de Jeannot Szwarc avec Martin Sheen |
1982 | Deux heures moins le quart avant Jésus Christ – de Jean Yanne
avec Coluche
La belle captive – de Alain Robbe-Grillet avec Gabrielle Lazure Seulement voix |
1983 | Rue Barbare – de Gilles Béhat
avec Bernard Giraudeau
Monsieur le président ( el señor presidente ) de Manuel Octavio Gómez avec Reynaldo Miravalles Le bon plaisir – de Francis Girod avec Catherine Deneuve |
1987 | Preuve d’amour – de Miguel Courtois avec Gérard Darmon |
1988 | Torquemada – de Stanislav Barabas avec Francisco Rabal |