1955 Les fiancés de la mort (i fidanzati della morte) de Romolo Marcellini avec Hans Albers & Rik Battaglia | 1957 Les travaux d’Hercule (le fatiche di Ercole) de Pietro Francisci avec Steve Reeves & Gianna Maria Canale | 1967 Evasion sur commande (the secret war of Harry Frigg) de Jack Smight avec Paul Newman & Tom Bosley | 1969 La modification – de Michel Worms avec Maurice Ronet, Emmanuelle Riva/ & Silvana Jachino | ||
Sylva Koscina, de son vrai nom Sylva Kosnikan, naît le 22 août 1933 à Zagreb, alors en Yougoslavie. Née d’un père grec et d’une mère polonaise, elle arrive en Italie pendant la Seconde Guerre Mondiale. Alors qu’elle poursuit des études de physique à l’Université de Naples, elle débute devant les caméras en 1955, chez Pietro Germi, dans «Le disque rouge», puis aux côtés de l’acteur comique Totò, dans «Sommes-nous des hommes ou des caporaux?». La jeune femme ne tarde pas à devenir l’une des actrices les plus en vogue en Italie, travaillant sous la direction de réalisateurs prestigieux comme Carmine Gallone, Alberto Lattuada ou Dino Risi. On la voit aussi dans quelques comédies de Steno, et retrouve Totò à deux reprises: «Parisien malgré lui» et «Totò dans la lune», en 1958.
En 1957, elle acquiert une certaine notoriété avec «Les travaux d’Hercule» de Pietro Francisci, péplum très prisé à l’époque, dans lequel elle partage l’affiche avec Steve Reeves. Sylva Koscina retrouve ce dernier un an après, dans «Hercule et la reine de Lydie», toujours devant la caméra de Francisci. Son physique gracieux en fait vite une vedette populaire en Italie, où elle tient des premiers rôles dans de nombreuses productions, comédies ou mélodrames, comme «Les temps sont durs pour les vampires» (1959) de Steno, ou «Le tueur» (1960) de Damiano Damiani. Dans «Chacun son alibi» (1960), elle joue aux côtés du trio légendaire de la comédie italienne, Vittorio Gassman, Alberto Sordi et Nino Manfredi.
Dès le début des années soixante, sa popularité s’étend au-delà des frontières italiennes, et elle commence à apparaître dans plusieurs films français. Henri Decoin ne reste pas insensible à sa photogénie, et l’engage pour «Le masque de fer» (1962) avec Jean Marais. Dans «Cyrano et d’Artagnan» (1963) de Abel Gance, elle confirme son aisance dans les productions historiques. En 1963, Georges Franju la fait tourner dans son «Judex», remake du serial de Louis Feuillade. Elle a Lino Ventura pour partenaire dans «L’arme à gauche» (1965). Elle continue en parallèle sa carrière en Italie, notamment dans «Juliette des esprits» (1965) de Federico Fellini. Elle apparaît aussi dans quelques séries B comme «X3 agent spécial» (1964), «L’homme d’Istanbul» (1965) ou «Baraka sur X13» (1965). Elle est aussi de la distribution de «Plus féroce que les mâles» (1966), comédie d’espionnage britannique de Ralph Thomas.
Dès 1967, attirée par Hollywood, Sylva Koscina donne la réplique à Paul Newman dans «Evasion sur commande», puis à Kirk Douglas dans «Un détective à la dynamite». En 1968, entourée de Laurence Harvey et de Orson Welles, elle interprète l’impératrice Théodora dans «La bataille de Rome» de Robert Siodmak. C’est à cette époque qu’elle défraye la chronique en épousant l’industriel Raimondo Castelli, déjà marié, mais sa femme refuse le divorce. Ils se marient donc au Mexique mais leur mariage ne sera jamais reconnu officiellement en Italie. Sylva et Castelli divorcent en 1971. Par la suite, la carrière cinématographique de l’actrice s’essouffle. Déçue par Hollywood, elle revient en Italie, se perdant dans des œuvres semi-érotiques mineures où elle n’hésite pas à dévoiler ses charmes. On la voit aussi dans quelques «giallos» ou films fantastiques, sous la direction de Mario Bava ou Fernando Di Leo. Une fin de carrière décevante, gâchée par trop de films médiocres, indignes de sa beauté et de son talent. Sylva Koscina meurt le 26 décembre 1994, à Rome, d’un cancer du sein, aggravé par des problèmes cardiaques.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1955 | Le disque rouge ( il ferroviere ) de Pietro Germi
avec Pietro Germi
Sommes-nous des hommes ou des caporaux ? ( siamo uomini o caporali ? ) de Camillo Mastrocinque avec Nerio Bernardi Les fiancés de la mort ( i fidanzati della morte / die verlobten des todes ) de Romolo Marcellini avec Hans Albers |
1956 | Guendalina – de Alberto Lattuada
avec Raf Vallone
Michel Strogoff ( Michele Strogoff / der kurier de zaren ) de Carmine Gallone avec Curd Jürgens Femmine tre volte – de Steno avec Nino Manfredi |
1957 | Les travaux d’Hercule ( le fatiche di Ercole ) de Pietro Francisci
avec Steve Reeves
Le naïf aux quarante enfants – de Philippe Agostini avec Michel Serrault L’impossible Isabelle ( la nonna Sabella / Oh ! Sabella ) de Dino Risi avec Renato Salvatori La nipote Sabella – de Giorgio Bianchi avec Peppino De Filippo L’esclave de l’Orient / Aphrodite, déesse de l’amour ( Afrodite, dea dell’amore /la venere di Cheronea ) de Fernando Cerchio & Victor Tourjansky avec Massimo Serato La muraille de feu ( la Gerusalemma liberata ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Rik Battaglia Jeunes maris / Le mari de ces dames ( giovani mariti ) de Mauro Bolognini avec Antonio Ciffariello |
1958 | Hercule et la reine de Lydie ( Ercole e la regina di Lidia ) de Pietro Francisci
avec Sylvia Lopez
Je ne suis plus une enfant ( non sono più Guaglione ) de Domenico Paolella avec Françoise Rosay Voleur et voleuse / J’ai volé un cœur ( ladro lui, ladra lei ) de Luigi Zampa avec Alberto Sordi Quando gli angeli piangono – de Marino Girolami avec Aurelio Fierro Parisien malgré lui ( Totò a Parigi / Totò innamorato ) de Camillo Mastrocinque avec Fernand Gravey Totò dans la lune ( Totò nella luna ) de Steno avec Sandra Milo Le roi cruel ( Erode il grande ) de Amaldo Genoino & Victor Tourjansky avec Edmund Purdom Femmes dangereuses / Epouses dangereuses ( mogli pericolose ) de Luigi Comencini avec Franco Fabrizi Pauvres millionnaires ( poveri milionari ) de Dino Risi avec Renato Salvatori Femmes d’un été ( racconti d’estate ) de Gianni Franciolini avec Michèle Morgan |
1959 | Le siège de Syracuse / La charge de Syracuse ( l’assiedo di Siracusa ) de Pietro Francisci
avec Rossano Brazzi
Les surprises de l’amour ( le sorprese dell’amore ) de Luigi Comencini avec Franco Fabrizi La traite ( la cambiale ) de Camillo Mastrocinque avec Vittorio Gassman Les temps sont durs pour les vampires ( tempi duri per i vampiri ) de Steno avec Renato Rascel I genitori in blue-jeans – de Camillo Mastrocinque avec Ugo Tognazzi I piaceri dello scapolo – de Giulio Petroni avec Mario Carotenuto Mariti in pericolo – de Mauro Morassi avec Carlo Pisacane Femmine di lusso / Intrigo a Taormina – de Giorgio Bianchi avec Elke Sommer Le confident des ces dames – de Jean Boyer avec Fernandel Le veuf ( il vedovo ) de Dino Risi avec Alberto Sordi Seulement apparition |
1960 | Les distractions – de Jacques Dupont
avec Jean-Paul Belmondo
Ravissante – de Robert Lamoureux avec Philippe Noiret L’agent ( il vigile ) de Luigi Zampa avec Alberto Sordi Seulement apparition Chacun son alibi / À chacun son alibi ( crimen ) de Mario Camerini avec Vittorio Gassman Les pilules d’hercule ( le pillole di Ercole ) de Luciano Salce avec Vittorio De Sica Le tueur ( il sicario ) de Damiano Damiani avec Belinda Lee |
1961 | Le mercenaire ( lo spadaccimo di Siena / la congiura dei dieci ) de Etienne Périer
avec Stewart Granger
En pleine bagarre ( mani in alto ) de Giorgio Bianchi avec Magali Noël La sage-femme, le bon dieu et le curé ( Jessica ) de Jean Negulesco avec Maurice Chevalier |
1962 | Les faux-jetons ( le massaggiatrici ) de Lucio Fulci
avec Louis Seigner
Copacabana ( Copacabana Palace ) de Steno avec Franco Fabrizi Le masque de fer – de Henri Decoin avec Jean Marais Les quatre vérités ( las cuatro verdades / le quattro verità / three fables of love ) de Alessandro Blasetti, René Clair, Luis García Berlanga & Hervé Bromberger avec Rossano Brazzi Una storia di notte – de Luigi Petrini avec Isa Miranda Le jour le plus court ( il giorno più corto / il giorno più corto commedia umoristica) de Sergio Corbucci avec Walter Pidgeon La salamandre d’or – de Maurice Régamey avec Jean-Claude Pascal |
1963 | Cyrano et d’Artagnan – de Abel Gance
avec José Ferrer
Le procès des Doges / Le petit boulanger de Venise ( il fornaretto di Venezia ) de Duccio Tessarii avec Jacques Perrin L’appartement des filles – de Michel Deville avec Sami Frey Le monachine – de Luciano Salce avec Amedeo Nazzari Judex – de Georges Franju avec Théo Sarapo L’amour en quatre dimensions ( l’amore in quattro dimensioni ) de Jacques Romain, Mino Guerrini, Massimo Mida & Gianni Puccini avec Gastone Moschin Segment « Amore e vita » de Jacques Romain X3 agent spécial / Mission secrète à Prague ( hot enough for june / agent 008 ¾ / agent 8 ¾ ) de Ralph Thomas avec Dirk Bogarde |
1964 | I soldi – de Gianni Puccini
avec Tomas Milian
Parlons femmes ( se permette parliamo di donne ) de Ettore Scola avec Vittorio Gassman Le grain de sable / Le triangle – de Pierre Kast avec Pierre Brasseur Cadavere per signora – de Mario Mattoli avec Lando Buzzanca L’idea fissa – de Gianni Puccini & Mino Guerrini avec Philippe Leroy Segment « Sabato 18 luglio » de Gianni Puccini |
1965 | L’homme d’Istanbul ( Estambul 65 / operation Istanbul / that man in Istanbul / colpo grosso a
Galata Bridge ) de Antonio Isasi-Isasmendi
avec Horst Buchholz
L’arme à gauche – de Claude Sautet avec Lino Ventura Juliette des esprits ( Giulietta degli spiriti ) de Federico Fellini avec Giulietta Masina Le lit à deux places ( the double bed / raccont i a due piazze ) de François Dupont-Midy, Jean Delannoy & Gianni Puccini avec Nino Castelnuovo Baraka sur X13 – de Maurice Cloche avec Gérard Barray Thrilling – de Ettore Scola, Gian Luigi Polidoro & Carlo Lizzani avec Nino Manfredi À l’italienne ( made in Italy ) de Nanni Loy avec Jean Sorel Segment « La donna » L’amant paresseux ( il morbidone ) de Massimo Franciosa avec Anouk Aimée |
1966 | Moi, moi, moi et les autres ( io, io, io ... e gli altri ) de Alessandro Blasetti
avec Walter Chiari
Monnaie de singe – de Yves Robert avec Robert Hirsch Carré de dames pour un as – de Jacques Poitrenaud avec Roger Hanin Johnny Banco ( Johnny Banco – Geliebter taugenichts ) de Yves Allégret avec Horst Buchholz Plus féroce que les mâles / Les tueuses ( deadlier than the male ) de Ralph Thomas avec Richard Johnson La belle et le serpent ( three bites of the apple ) de Alvin Ganzer avec David McCallum |
1967 | Comment j’ai appris à aimer les femmes ( das gewisse etwas der frauen / come imparai ad
amare le donne ) de Luciano Salce
avec Zarah Leander
Evasion sur commande ( the secret war of Harry Frigg ) de Jack Smight avec Paul Newman Un détective à la dynamite / L’otage de la violence ( a lovely way to die / a lovely way to go ) de David Lowell Rich avec Kirk Douglas Les protagonistes ( i protagonisti ) de Marcello Fondato avec Lou Castel De Sade : Les infortunes de la vertu / Justine ( deadly sanctuary / Justine and Juliet / Justine ovvero le disavventure della virtù / Marquis de Sade : Justine ) de Jésus Franco avec Klaus Kinski CM Italy’s in season – de ? avec Robert Vaughn Seulement apparition |
1968 | La bataille de Rome I ( kampf um Rom I / the fight for Rome / la guerra per Roma – La prima
parte / the last roman / truggle for Rome / lupta pentru Roma 1 ) de Robert Siodmak
avec Orson Welles
La bataille de Rome II ( kampf um Rom II – Der verrat / la guerra per Roma – La seconda parte / lupka pentru Roma II ) de Robert Siodmak avec Laurence Harvey La bataille de la Neretva ( la battaglia della Neretva / bitka na Neretvi ) de Veliko Bulajic avec Yul Brynner Une poule, un train et quelques monstres ( vedo nudo ) de Dino Risi avec Véronique Vendell L’assoluto naturale – de Mauro Bolognini avec Laurence Harvey L’assaut des jeunes loups ( hornet’s nest ) de Phil Karlson avec Rock Hudson |
1969 | La modification – de Michel Worms
avec Maurice Ronet
Vertige pour un tueur – de Jean-Pierre Desagnat avec Marcel Bozzuffi Ici Londres, la colombe ne doit pas voler ( la colomba non deve volare ) de Sergio Guarrone avec Horst Buchholz |
1970 | Les jambes en l’air ( César grand Blaise ) de Jean Dewever
avec Georges Géret
Nini Tire-Bouchon ( Nini Tirabusciò : La donna che inventò la mossa ) de Marcello Fondato avec Claude Rich No desearás la mujer del vecino / La strana legge Dr. Menga – de Fernando Merino avec Emilio Alonso Mazzabubù… quante corna stanno quaggiù ? – de Marino Laurenti avec Ettore Manni |
1971 | Il sesso del diavolo / Trittico – de Oscar Brazzi
avec Rossano Brazzi
Perché non ci lasciate in pace ? – de avec Raf Vallone Historia de una traición / Nel buio del terrore / Carla e Lola / Diabolicamente sole con il delitto / The great swindle – de José Antonio Nieves Conde avec Stephen Boyd Boccace raconte ( Boccaccio ) de Bruno Corbucci avec Pascale Petit Les sept châles de soie jaune ( sette scialli di seta gialla ) de Sergio Pastore avec Shirley Corrigan I predatori si muovono all’alba – de Filippo Walter Ratti avec Lou Castel African story – de Marino Girolami avec Stephen Boyd The manipulator / B.J. Lang presents – de Yabo Yablonsky avec Keenan Wynn Uccidere in silenzio – de Giuseppe Rolando avec Gino Cervi |
1972 | Homo eroticus – de Marco Vicario
avec Rossana Podesta
Beati e richi – de Salvatore Sampieri avec Paolo Villaggio La peur au ventre ( rivelazioni di un maniaco sessuale al capo della squadra mobile / bad girls / confessions of a sex maniac / Penetration / the slasher is the sex maniac / the slasher / so naked, so dead / so sweet, so dead ) de Roberto Bianchi Montero avec Farley Granger L’empire du crime / Passeport pour deux tueurs ( la mala ordina ) de Fernando Di Leo avec Woody Strode Il tuo piacere è il mio – de Claudio Racca avec Lionel Stander |
1973 | Delitto d’autore – de Mario Sabatini
avec Pietro Plinio Quinzi
La maison de l’exorcisme ( la casa dell’esorcismo / the devil and the dead / the devil in the house of exorcism / el diavolo se lleva a los muestros / il diavolo e i morti / the house of exorcism / Lisa and the devil / Lisa e il diavolo / der teuflische ) de Mario Bava avec Telly Savalas |
1974 | Las correrías del vizconde Arnau – de Joaquím Coll Espona
avec Luis Morris
Un par de zapatos del’ 32 / Qualcuno l’ha vista uccidere / Qualcuno l’ha visto uccidere – Unica traccia : Un paio di scarpe n.32 / The student connection / Witness to murder – de Rafael Romero Marchent avec Ray Milland |
1975 | Il cav. Costante Nicosia demoniaco ovvero Dracula in Brianza – de Lucio Fulci avec Rossano Brazzi |
1976 | Treize femmes pour Casanova ( Casanova and Co / the rise and rise of Casanova / sex on the run / some like it cool ) de Franz Antel avec Tony Curtis |
1980 | Les séducteurs ( Sunday lovers / an englishman’s home / i seduttori dell domenica ) de
Edouard Molinaro, Gene Wilder, Bryan Forbes & Dino Risi
avec Ugo Tognazzi
Segment « Armando’s notebook » de Dino Risi |
1981 | Asso – de Franco Castellano & Giuseppe Moccia avec Renato Salvatori |
1982 | Cendrillon 80 ( Cenerentola’80 ) de Ricardo Malenotti
avec Pierre Cosso
DO Stelli emigranti – de Francesco Bortolini & Claudio Masenza avec Giorgia Moll Seulement apparition |
1983 | Mani di fata – de Steno
avec Renato Pozzetto
Questo e quello – de Sergio Corbucci avec Nino Manfredi Et la vie continue ( è la vita continua ) de Dino Risi avec Vittorio Mezzogiorno |
1984 | La nuit aux quatre lunes ( die nacht der vier monde ) de Jörg A. Eggers
avec Günther Maria Halmer
Seulement apparition |
1986 | Rimini, Rimini – de Sergio Corbucci avec Laura Antonelli |
1991 | Ricky e Barabba – de Christian De Sica avec Franco Fabrizi |
1992 | C’è Kim Novak al telefono – de Enrico Roseo avec Jacques Perrin |