1934 Ademaï aviateur – de Jean Tarride avec Noël-Noël, Fernandel, Paul Azaïs & Sylvia Bataille | 1937 Passeurs d’hommes – de René Jayet avec Constant Rémy, Jean Galland, Paul Azaïs & Robert Dalban | 1948 Du Guesclin – de Bernard de La Tour avec Fernand Gravey, Noël Roquevert & Gisèle Casadesus | 1956 Mademoiselle strip-tease – de Pierre Foucaud avec Philippe Nicaud, Agnès Laurent & Dora Doll | ||
Née le 21 décembre 1911 à Marseille, Junie Astor, de son vrai nom Rolande Risterucci, se destine à la danse classique qu’elle abandonne pour les cours du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Cette formation lui permet de débuter sur scène dans «Lundi 8 heures» au Théâtre des Ambassadeurs en 1933 où l’on retrouve également Julien Carette.
La même année, Junie Astor fait ses premiers pas au cinéma dans «D’amour et d’eau fraîche» avec Fernandel. La très belle débutante se fait remarquer dans «Ademaï aviateur» (1934) de Jean Tarride avec Noël-Noël. Dès lors, elle accumule les petits rôles dans «Tovarich» (1934) de Jacques Deval avec André Lefaur et Irène de Zilahy, «Mayerling» (1936) de Anatole Litvak ou «Les bas-fonds» (1936) de Jean Renoir auprès de Jean Gabin et Louis Jouvet. Toujours en 1936, elle est la partenaire de Pierre Blanchar dans «Le coupable» de Raymond Bernard, interprétation qui lui vaut d’être la première lauréate du Prix Suzanne Bianchetti, actrice célèbre du cinéma muet dont le prix décerné à une jeune actrice à l’avenir prometteur fut créé par son mari le journaliste René Jeanne. Junie Astor est sollicitée par des réalisateurs importants de l’époque comme Jean Boyer pour l’adaptation de «Noix de coco» (1939) de Marcel Achard avec Raimu et Marie Bell ou Henri Decoin pour «Battement de cœur» (1940) avec Danielle Darrieux et Claude Dauphin mais elle doit toujours se contenter de seconds rôles. Elle tente sa chance en Italie dans des films qui ne franchissent pas les Alpes. En 1943, elle apparaît dans «L’éternel retour» de Jean Delannoy avec Madeleine Sologne et Jean Marais.
En mars 1942, Junie Astor avec Suzy Delair, Albert Préjean et Viviane Romance fait partie du «train de la honte» pour Berlin à l’occasion de la présentation de «Premier rendez-vous» de Henri Decoin avec Danielle Darrieux et de la visite des studios cinématographique de la capitale allemande. Si la présence de Danielle Darrieux se justifie pour faciliter la libération de son mari Porfirio Rubirosa, on peut s’étonner que ces acteurs sous contrat avec la firme «Continental» acceptent de participer à cette mascarade destinée à valoriser le régime nazi. À la Libération, elle compose l’épouse de Du Guesclin, interprété par Fernand Gravey, dans le film éponyme de Bernard de La Tour. Avec ce réalisateur qui devient son époux, ils fondent la société «Astor Production» mais cette nouvelle fonction prometteuse s’avère sans lendemain. Néanmoins, elle partage l’affiche avec Raymond Pellegrin dans «Coupable?» (1950) et s’aventure dans la comédie franchouillarde «Les truands» (1956) de Carlo Rim avec Eddie Constantine, Noël-Noël et Jean Richard. L’actrice est dirigée par Maurice Boutel dans «Interpol contre X» (1960) et «L’homme de l’Interpol» (1965), deux films policiers de série B qui n’apportent rien de plus à sa carrière. Dans les années cinquante, on la retrouve également au théâtre dans «Ombre chère» (1952) de Jacques Deval avec Robert Lamoureux. Délaissée par la profession, Junie se lance dans l’exploitation de salles de cinéma sur les boulevards parisiens avec «L’Astor» puis «Le Rio Opéra».
Alors qu’elle achève «Joe Caligula» (1966) de José Bénazéraf avec Gérard Blain qui reste interdit deux ans par la censure, Junie Astor décède à l’âge de soixante-cinq ans dans un accident de voiture le 22 août 1967 à Sainte-Magnance dans l’Yonne puis est inhumé au cimetière de Bagneux.
© Olivier SINQSOUS
1933 | D’amour et d’eau fraîche – de Félix Gandéra
avec Fernandel
Etienne – de Jean Tarride avec Jacques Baumer |
1934 | Ademaï aviateur – de Jean Tarride
avec Noël-Noël
Joli monde – de René Le Hénaff avec Georges Rigaud |
1935 | Tovaritch – de Jacques Deval, Germain Fried, Jean Tarride & Victor Trivas
avec Pierre Renoir
Stradivarius – de Géza von Bolváry & Albert Valentin avec Pierre Richard-Willm La garçonne – de Jean de Limur avec Suzy Solidor Mayerling – de Anatole Litvak avec Charles Boyer |
1936 | Toi, c’est moi – de René Guissart
avec Saturnin Fabre
Le coupable – de Raymond Bernard avec Pierre Blanchar Prix Suzanne Bianchetti pour son interprétation de la meilleure révélation de l’année, France Club de femmes – de Jacques Deval avec Danielle Darrieux La bête aux sept manteaux / L’homme à la cagoule noire – de Jean de Limur avec Jules Berry Au service du tsar – de Pierre Billon avec Véra Korène Les bas-fonds – de Jean Renoir avec Louis Jouvet |
1937 | Police mondaine – de Michel Bernheim & Christian Chamborant
avec Charles Vanel
Passeurs d’hommes – de René Jayet avec Paul Azaïs Monsieur Breloque a disparu – de Robert Péguy avec Lucien Baroux 27 Rue de la Paix – de Richard Pottier avec Julien Carette |
1938 | Entente cordiale – de Marcel L’Herbier
avec Victor Francen
Petite peste – de Jean de Limur avec René Lefèvre Adrienne Lecouvreur – de Marcel L’Herbier avec Yvonne Printemps |
1939 | Noix de coco – de Jean Boyer
avec Raimu
Deuxième bureau contre kommandantur – de René Jayet & Robert Bibal avec Léon Mathot Quartier latin – de Pierre Colombier avec Yves Deniaud Tutto per la donna – de Mario Soldati avec Enzo Biliotti Un mare di guai – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Paolo Stoppa Il carnevale di Venezia – de Giacomo Gentilomo & Giuseppe Adami avec Cesco Baseggio |
1940 | Battement de cœur – de Henri Decoin avec Claude Dauphin |
1941 | Fromont jeune et Risler aîné – de Léon Mathot
avec Mireille Balin
Patrouille blanche / Le mystérieux monsieur Way – de Christian Chamborant avec Sessue Hayakawa |
1943 | L’éternel retour – de Jean Delannoy avec Jean Marais |
1944 | L’invité de la onzième heure – de Maurice Cloche
avec Roger Pigaut
Coupable ? – de Yvan Noé avec Raymond Pellegrin |
1945 | Triple enquête – de Claude Orval avec Suzy Prim |
1946 | Les beaux jours du roi Murat ( l’eco della gloria / sorridete maestà ) de Théophile Pathé
avec Alfred Adam
L’homme de la nuit – de René Jayet avec Fernand Fabre |
1947 | La dame d’onze heures – de Jean Devaivre
avec Pierre Renoir
Cargaison clandestine – de Alfred Rode avec Käthe von Nagy |
1948 | L’échafaud peut attendre – de Albert Valentin
avec Paul Bernard
Piège à hommes – de Jean Loubignac avec Albert Préjean Du Guesclin – de Bernard de La Tour avec Fernand Gravey |
1949 | La souricière – de Henri Calef
avec François Périer
Un certain monsieur – de Yves Ciampi avec René Dary |
1950 | Coupable ? – de Yvan Noé
avec Raymond Pellegrin
La belle image – de Claude Heyman avec Franck Villard |
1951 | Boite de nuit – de Alfred Rode avec Louis Seigner |
1954 | Escalier de service – de Carlo Rim avec Mischa Auer |
1956 | Mademoiselle strip-tease – de Pierre Foucaud
avec Philippe Nicaud
Les truands – de Carlo Rim avec Eddie Constantine |
1957 | La peau de l’ours – de Claude Boissol
avec Jean Richard
Isabelle a peur des hommes – de Jean Gourguet avec Roger Dumas |
1958 | Les violents – de Henri Calef avec Paul Meurisse |
1960 | Interpol contre X – de Maurice Boutel avec Howard Vernon |
1961 | Cadavres en vacances / Pas si folles les guêpes – de Jacqueline Audry avec Noël Roquevert |
1965 | L’homme de l’Interpol – de Maurice Boutel avec Hubert Noël |
1966 | Joe Caligula, du suif chez les dabes / Joe Caligula – de José Bénazéraf avec Gérard Blain |