1933 Ademaï aviateur – de Jean Tarride avec Fernandel, Junie Astor, Sylvia Bataille & Madeleine Guitty | 1945 La cage aux rossignols – de Jean Dréville avec Micheline Francey, René Blancard & René Génin | 1946 Le père tranquille – de René Clément & Noël-Noël avec Paul Frankeur, Nadine Alari & José Artur | 1965 La sentinelle endormie – de Jean Dréville avec Pascale Audret, Michel Galabru & Francis Blanche | ||
Noël-Noël de son vrai nom Lucien Édouard Noël voit le jour le 9 août 1897 à Paris où son père travaille dans une banque. Il suit d’abord l’exemple paternel. Puis à son retour de la guerre en 1918, il décide de donner libre cours à ses penchants artistiques et commence à gagner sa vie comme dessinateur humoristique dans les journaux d’opinion puis comme chansonnier où il se fait apprécier par son sens aigu de l’observation au service d’un humour jamais méchant.
Il tourne son premier film en 1930 et apparaît au cours de la décennie dans plus d’une trentaine de comédies sans prétention. Noël-Noël joue tantôt des personnages secondaires tantôt les premiers rôles. Il est ainsi en 1932, «Monsieur Albert», irréprochable maître d’hôtel amoureux de sa patronne dans la gentille comédie de Karl Anton. La même année il crée Ademaï, un paysan pas si naïf qu’il ne paraît dans «Ademaï et la nation armée» de Jean de Marguenat. Suivront quatre autres titres dont «Ademaï aviateur» (1933) avec Fernandel. En 1939, le fantaisiste co-signe les dialogues de «Sur le plancher des vaches» portée à l’écran par Pierre-Jean Ducis. Il incarne encore un employé timide qui, par amour pour Betty Stockfeld, passe son brevet de pilote. On y aperçoit dans les petits rôles Geneviève Sorya et Pauline Carton. Il est également Monsieur Martin, père de Blanchette Brunoy et héros d’une première radio-réalité: «La famille Duraton» (1939) de Christian Stengel.
Pendant l’occupation, Noël-Noël se produit dans les cabarets parisiens mais son humour finit par indisposer les autorités et il ne tourne que deux films. Mais en 1945, il retrouve l’un de ses cinéastes attitrés, Jean Dréville, pour jouer Clément Mathieu dans un très grand succès: «La cage aux Rossignols» qui inspirera Christophe Barratier pour «Les choristes» (2003). En 1946, Noël-Noël incarne encore un Monsieur Martin, père de famille sans relief et chef d’un réseau de résistants dans l’excellent film de René Clément : «Le père tranquille». Au mieux de sa forme, devenu conférencier, il présente «Les Casse-pieds» (1948) dont Jean Tissier est l’un des plus beaux spécimens. Dans les années cinquante, il poursuit une riche carrière. Il réalise «La vie chante» (1950) où il interprète ses compositions. Il redevient un autre Monsieur Martin, dans deux grands succès commerciaux: «À pieds, à cheval et en voiture» (1957) puis en «spoutnik» (1958). La décennie suivante, il ne faut pas oublier la comédie de Gilles Grangier d’après le roman de René Fallet «Les vieux de la vieille» (1960) où insupportable vieillard, il s’enfuit d’un hospice avec ses deux compagnons joués par Pierre Fresnay et Jean Gabin. En 1965, Noël-Noël, dans «La sentinelle endormie», est l’insoupçonnable docteur Mathieu, opposant républicain qui doit héberger Napoléon, avec Philippe Castelli en inénarrable grognard et Francis Blanche en dévoué mais très suspicieux serviteur de l’Empereur.
L’artiste écrit un dernier scénario pour la télé «Le voyageur des siècles» (1971), puis il prend une retraite bien méritée en compagnie de son épouse dont il a eu une fille. Il s’installe d’abord en Charente mais il décède sur la côte d’Azur le 4 octobre 1989. Il faut vraiment revoir les films de Noël-Noël, sans doute emprunts d’un charme oublié, peut-être un peu désuet mais si sympathiques et plein d’humanité.
© Caroline HANOTTE
1930 | La prison en folie – de Henry Wulschleger
avec Suzanne Dehelly
CM La brigade de nuit – de Louis Mercanton avec Yvonne Hébert CM La disparue – de Louis Mercanton avec Bach CM Une brune piquante – de Serge de Poligny avec Fernandel CM Ménages ultra-modernes – de Serge de Poligny avec Yvonne Hébert |
1931 | Pour vivre heureux – de Claudio de la Torre
avec Simone Simon
Quand tu tues-tu ? – de Roger Capellani avec Jeanne Fusier-Gir Papa sans le savoir – de Robert Wyler avec Pierre Brasseur + musique Vive la compagnie ! – de Claude Moulins avec Mireille Balin Mistigri – de Harry Lachman avec Madeleine Renaud CM Octave – de Louis Mercanton avec Marcel André |
1932 | Monsieur Albert – de Karl Anton
avec Edwige Feuillère
Une étoile disparaît – de Robert Villers avec Suzy Vernon Mon cœur balance – de René Guissart avec Marie Glory CM Les jeux sont faits – de Jean de Marguenat avec Alexandre Dréan CM Ademaï et la nation armée – de Jean de Marguenat avec Léonce Corne CM Sens interdit – de Jean de Marguenat avec Ketty Gallian |
1933 | Ademaï aviateur – de Jean Tarride
avec Sylvia Bataille
Vive la compagnie ! – de Claude Moulins avec Madeleine Guitty Une fois dans la vie – de Max de Vaucorbeil avec Mady Berry Mannequins – de René Hervil avec Gaby Basset CM Fantômas hotel – de Jean de Marguenat avec Yvonne Hébert CM Ademaï Joseph à l’O.M.N. – de Jean de Marguenat avec Léonce Corne + scénario CM Mon chapeau – de Jacquelux avec Marcel Dalio CM Le dernier preux – de Jean-Pierre Ducis avec René Génin |
1934 | Mam’zelle Spahi – de Max de Vaucorbeil
avec Colette Darfeuil
CM Le centenaire – de Jean-Pierre Ducis avec René Génin + scénario CM Pierrot mon ami – de Jacquelux avec Marguerite Moreno |
1935 | Ademaï au moyen-âge – de Jean de Marguenat
avec Suzy Vernon
CM Suivez le guide – de Jean de Marguenat avec Milly Mathis |
1936 | Tout va très bien madame la marquise – de Henry Wulschleger
avec Colette Darfeuil
Moutonnet – de René Sti avec Michel Simon + musique |
1937 | L’innocent – de Maurice Cammage
avec Madeleine Robinson
+ dialogues |
1939 | Sur le plancher des vaches – de Pierre-Jean Ducis
avec Betty Stockfeld
+ dialogues La famille Duraton – de Christian Stengel avec Jules Berry + dialogues |
1941 | La femme que j’ai le plus aimée – de Robert Vernay avec Arletty |
1942 | Ademaï bandit d’honneur – de Gilles Grangier avec Alexandre Rignault |
1945 | La cage aux rossignols – de Jean Dréville
avec Micheline Francey
+ dialogues |
1946 | Le père tranquille – de René Clément & Noël-Noël
avec Paul Frankeur
+ dialogues & scénario |
1948 | Les casse-pieds / Parade du temps perdu – de Jean Dréville
avec Bernard Blier
+ dialogues |
1949 | Retour à la vie – de Henri-Georges Clouzot, André Cayatte, Jean Dréville & Georges Lampin
avec Paul Azaïs
+ dialogues – Segment « Le retour de René » de Jean Dréville |
1950 | La vie chantée – de Noël-Noël
avec Christiane Barry
+ scénario & musique |
1951 | Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo de Filippo, Claude Autant-Lara, Jean
Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim
avec Louis De Funès
Segment « La paresse » de Jean Dréville |
1952 | La fugue de monsieur Perle – de Roger Richebé
avec Simone Paris
CM Vedettes buissonnières – de Jacques Guillon avec Bourvil Seulement apparition |
1953 | Les carnets du Major Thompson ( the diary of Major Thompson / the french, they are a funny race ) de Preston Sturges avec Martine Carol |
1954 | Le fil à la patte – de Guy Lefranc
avec Geneviève Kervine
+ dialogues |
1956 | La terreur de dames / Ce cochon de Morin – de Jean Boyer
avec Michel Serrault
Bonjour toubib – de Louis Cuny avec Jean Galland + scénario Les truands – de Carlo Rim avec Denise Provence |
1957 | À pied, à cheval et en voiture – de Maurice Delbez
avec Darry Cowl
Le septième ciel ( la vedova elettrica ) de Raymond Bernard avec Danielle Darrieux |
1958 | Messieurs les ronds de cuir – de Henri Diamant-Berger
avec Pierre Brasseur
À pied, à cheval et en Spoutnik – de Jean Dréville avec Denise Grey + scénario & dialogues |
1960 | Les vieux de la vieille – de Gilles Grangier avec Jean Gabin |
1961 | Les petits matins – de Jacqueline Audry avec Pierre Brasseur |
1962 | La sage-femme, le curé et le bon dieu ( Jessica ) de Jean Negulesco avec Angie Dickinson |
1965 | La sentinelle endormie – de Jean Dréville
avec Francis Blanche
+ dialogues |