1953 Le portrait de son père – de André Berthomieu avec Mona Goya, Michèle Philippe & Brigitte Bardot | 1954 Chéri-bibi – de Marcello Pagliero avec Albert Préjean, Lea Padovani, Raymond Bussières & Carlo Ninchi | 1959 Sans tambour ni trompette (die gans von Sedan) de Helmut Käutner avec Dany Carrel & Hardy Kruger | 1969 La maison de campagne – de Jean Girault avec Danielle Darrieux, Denise Grey, Xavier Gélin & Maria Pacôme | ||
Fils d’un marchand de chevaux, Jean Richard est né le 18 avril 1921 à Bessines près de Niort (Deux-Sèvres). Sa famille le prédestine au métier de notaire mais passionné de dessin il fait le dessinateur-bonimenteur dans des cabarets lyonnais avant de monter avec quelques amis une compagnie de théâtre amateur. Après la guerre, reconnu comme un organisateur professionnel de spectacles, il est chargé du théâtre aux armées dans l’Allemagne occupée.
En 1946, Jean Richard suit les cours du Conservatoire national supérieur d’art dramatique et débute au cinéma dans «Six heures à perdre» de Alex Joffé suivi du «Roi Pandore» (1949) de Andre Berthomieu avec Bourvil. Au début des années cinquante, il remonte sur les planches à Paris désormais aux côtés de Roger Pierre et Jean-Marc Thibault prêtant son accent savoureux à des sketches de cabaret. En 1953, il est le père de Brigitte Bardot alors débutante dans «Le portrait de son père». Il crée un campagnard pas très futé nommé Cousin Richard dans l’émission de radio «Dimanche au village». Il reprend ce personnage au cinéma dans la trilogie de Champignol: «Nous autres à Champignol» (1956), «Le gendarme de Champignol» (1958) et «Le caïd de Champignol» (1965). Des réalisateurs comme Jean Renoir («Elena et les hommes» en 1956), Marcel Carné («Du mouron pour les petits oiseaux» en 1962) ou René Clair («Les fêtes galantes» en 1965) font appel à lui mais sans mettre en valeur son potentiel comique. Il interprète Bérurier dans «Sale temps pour les mouches» (1966) avec Gérard Barray et de bon nombre de comédies. Parallèlement, il joue des opérettes avec Georges Guétary comme «La polka des lampions» (1962) «Monsieur Carnaval» (1965) ou «Monsieur Pompadour» (1972).
Le 14 octobre 1967, la pipe au bec et le feutre vissé sur la tête, Jean Richard incarne pour la première fois le Commissaire Maigret: de «Cécile est morte» à «Maigret à New-York» (diffusé le 10 juin 1990). Il devient indissociable du flic de Georges Simenon accompagné de l’inspecteur Lucas incarné par François Cadet, il est le seul acteur au monde à avoir tourné les quatre-vingt-douze épisodes. Le rôle de Maigret, qui sera repris par Bruno Cremer en 1991, occulte sa carrière cinématographique à l’exception d’une participation au «Viager» (1971) de Pierre Tchernia avec Michel Serrault ou une apparition en commissaire Maigret dans «Signé Furax» (1980) de Marc Simenon. Outre son activité d’acteur, Jean Richard mena une seconde carrière: il ouvre le zoo d’Ermenonville en 1955, il fonde un Cirque en son nom en 1957 qui rachète le «Cirque Pinder» en 1972 et il créé le premier parc d’attractions en France «La mer de sables» en 1963. En 1977, il constitue la plus grande entreprise de spectacle et de loisir d’Europe. Mais ces activités sont coûteuses «Je n’ai pas tourné que des chefs d’œuvre» reconnaissait-il en s’amusant d’avoir été «le seul homme à nourrir des lions avec des navets» dans son autobiographie «Ma vie sans filet», activités cédées à son fils après des soucis de gestion en 1978. Cette passion lui permet d’animer dans les années soixante-dix des émissions à la télévision consacrées aux animaux et au cirque.
Marié en secondes noces à la comédienne Annick Tanguy (Madame Maigret dans la série), Jean Richard décède d’un cancer le 12 décembre 2001 à l’hôpital de Senlis, deux ans après son épouse. Il est inhumé à Ermenonville dans l’Oise où repose également son fils Jean-Pierre Richard décédé en 2009.
© Olivier SINQSOUS
1946 | Six heures à perdre – de Alex Joffé & Jean Levitte avec André Luguet |
1949 | Mission à Tanger – de André Hunebelle
avec Gaby Sylvia
Le roi Pandore – de André Berthomieu avec Bourvil Ademaï au poteau-frontière / Adémaï au poste frontière – de Paul Colline avec Noël Roquevert |
1950 | Le roi du bla-bla-bla – de Maurice Labro
avec Roger Nicolas
Bertrand cœur-de-lion – de Robert Dhéry avec Capucine CM La garçonnière – de Claude Orval avec Irène de Trébert |
1951 | Le passage de Vénus – de Maurice Gleize
avec Raymond Bussières
Le costaud des Batignolles – de Guy Lacourt avec Pierre Mondy La demoiselle et son revenant – de Marc Allégret avec Kieron Moore Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo de Filippo, Claude Autant-Lara, Jean Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim avec Claudine Dupuis Segment « La gourmandise » de Carlo Rim CM Pompon rouge – de Claude Lalande avec Jean-Marc Thibault |
1952 | Deux de l’escadrille – de Maurice Labro
avec Roger Pierre
Drôle de noce – de Léo Joannon avec Julien Carette Week-end à Paris ( innocents in Paris ) de Gordon Parry avec Claire Bloom Belle mentalité – de André Berthomieu avec Jeanne Fusier-Gir CM Vedettes buissonnières – de Jacques Guillon avec Bourvil Seulement apparition |
1953 | Le portrait de son père – de André Berthomieu
avec Mona Goya
Drôles de bobines ( cinema d’altri tempi ) de Steno avec Lea Padovani Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert CM Vedettes en pantoufles – de Jacques Guillon avec Raymond Cordy Seulement apparition |
1954 | Les gaietés de l’escadron ( l’allegro squadrone ) de Paolo Moffa
avec Silvana Pampanini
À toi … toujours ( casta diva ) de Carmine Gallone avec Nadia Gray Chéri-bibi – de Marcello Pagliero avec Albert Préjean Escalier de service – de Carlo Rim avec Junie Astor Les deux font la paire / Le mort en fuite – de André Berthomieu avec Pauline Carton |
1955 | Scènes de ménage – de André Berthomieu
avec Louis De Funès
La Madelon – de Jean Boyer avec Line Renaud |
1956 | Nous autres à Champignol – de Jean Bastia
avec Milly Mathis
Elena et les hommes – de Jean Renoir avec Ingrid Bergman Courte-tête – de Norbert Carbonnaux avec Darry Cowl Les truands – de Carlo Rim avec Albert Rémy La vie est belle – de Roger Pierre & Jean-Marc Thibault avec Roger Pierre |
1957 | En bordée – de Pierre Chevalier
avec Philippe Clay
C’est arrivé à trente-six chandelles – de Henri Diamant-Berger avec Christian Duvalleix La peau de l’ours – de Claude Boissol avec Denise Grey |
1958 | Le train de huit heures quarante-sept – de Jacques Pinoteau
avec Darry Cowl
La vie à deux – de Clément Duhour avec Jane Marken Le gendarme de Champignol – de Jean Bastia avec Noël Roquevert Messieurs les ronds de cuir – de Henri Diamant-Berger avec Lucien Baroux Certains l’aiment froide / Les râleurs font leur beurre… – de Jean Bastia avec Pierre Dudan |
1959 | Tête folle – de Robert Vernay
avec Annie Cordy
Sans tambour ni trompette ( die gans von Sedan ) de Helmut Käutner avec Dany Carrel Arrêtez le massacre – de André Hunebelle avec Corinne Marchand Mon pote le gitan – de François Gir avec Simone Paris Vous n’avez rien à déclarer ? – de Clément Duhour avec Pauline Carton Les tortillards – de Jean Bastia avec Louis de Funès |
1960 | Ma femme est une panthère – de Raymond Bailly
avec Michel Serrault
La famille Fenouillard – de Yves Robert avec Hubert Deschamps Les fortiches – de Georges Combret avec Jacqueline Danno Candide / Candide ou l’optimisme au XXème siècle – de Norbert Carbonnaux avec Jean-Pierre Cassel |
1961 | La guerre des boutons – de Yves Robert
avec Yvette Etievant
Pépées et caviar / C’est pas toujours du caviar ( es muß nicht immer kaviar sein / operation caviar ) de Géza von Rádvanyi avec Geneviève Kervine La belle américaine – de Robert Dhéry avec Annie Ducaux Caviar sur canapé ( diesmal muß es kaviar sein ) de Géza von Rádvanyi avec Eva Bartok Un clair de lune à Maubeuge – de Jean Chérasse avec Jean Carmet |
1962 | Nous irons à Deauville – de François Rigaud
avec Eddie Constantine
Tartarin de Tarascon – de Francis Blanche avec Francis Blanche Du mouron pour les petits oiseaux – de Marcel Carné avec Suzy Delair Clémentine Chérie – de Pierre Chevalier avec France Anglade |
1963 | Bébert et l’omnibus – de Yves Robert
avec Blanchette Brunoy
Dragées au poivre – de Jacques Baratier avec Simone Signoret Coup de bambou – de Jean Boyer avec Micheline Presle Humour noir ( umorismo nero / humorismo negro / la muerte viaja demasiado / black humor / death travel too much ) de Claude Autant-Lara, José Maria Forqué & Giancarlo Zagni avec Paulette Dubost Segment « La bestiole » de Claude Autant-Lara |
1964 | La corde au cou – de Joseph Lisbona
avec Magali Noël
Comment épouser un premier ministre ? – de Michel Boisrond avec Jean-Claude Brialy Les mordus de paris – de Pierre Armand avec Micheline Dax Jaloux comme un tigre – de Darry Cowl avec Michel Serrault Allez France ! – de Robert Dhéry avec Diana Dors La bonne occase – de Michel Drach avec Marie-José Nat Le dernier tiercé – de Richard Pottier avec Odile Versois |
1965 | La tête du client – de Jacques Poitrenaud
avec Sophie Desmarets
Les bons vivants / Un grand seigneur – de Gilles Grangier & Georges Lautner avec Mireille Darc Le caïd de Champignol / Deux cracks à Paris – de Jean Bastia avec Michel Serrault Les fêtes galantes – de René Clair avec Philippe Avron L’or du duc – de Jacques Baratier avec Claude Rich |
1966 | Le lit à deux places ( the double bed / racconti a due piazze ) de François Dupont-Midy, Jean
Delannoy & Gianni Puccini
avec Sylva Koscina
Segment « Le berceau » Sale temps pour les mouches / Commissaire San Antonio – de Guy Lefranc avec Gérard Barray DO Le désordre à vingt ans – de Jacques Baratier avec Juliette Gréco Seulement apparition |
1967 | Le plus vieux métier du monde / L’amour à travers les âges ( the oldest profession / the oldest profession in the world/ l’amore attraverso i secoli / love trough the centuries / das älteste gewerbeder welt ) de Michel Pfleghar, Franco Indovina, Jean-Luc Godard, Mauro Bolognini, Philippe de Broca & Claude Autant-Lara
avec Jeanne Moreau
Segment « Mademoiselle Mimi » de Philippe de Broca Bang-bang – de Serge Piollet avec Sheila |
1968 | Béru de ces dames – de Guy Lefranc
avec Gérard Barray
Du blé en liasses – de Alain Brunet avec Arlene Dahl |
1969 | L’Auvergnat et l’autobus – de Guy Lefranc
avec Christine Minazzolli
La maison de campagne – de Jean Girault avec Danielle Darrieux |
1971 | Le viager – de Pierre Tchérnia avec Claude Brasseur |
1980 | Signé Furax – de Marc Simenon avec Coluche |