Richard Jaeckel

Richard Henley Jaeckel est né le 10 octobre 1926, à Long Beach dans l’état de New-York aux USA où il suit sa scolarité dans une école privée. Il poursuit à la Hollywood High School lorsque sa famille s’installe à Los Angeles. Son père Richard Jaeckel dirige un commerce de fourrure et sa mère, Millicent Hanley, est une ancienne actrice de théâtre. À 17 ans, sa scolarité terminée, Richard Jaeckel entre dans la vie professionnelle comme postier pour la 20th Century Fox. Blond aux yeux bleus et d’allure sportif, il est remarqué par un directeur de casting qui lui offre, après une audition, le rôle du marine Anderson surnommé le «Poulet» dans «Guadalcanal» (1943) de Lewis Seiler. Henry Hathaway impressionné par ce jeune acteur plein de fougue l’engage comme pilote dans «Porte-avions X» (1944). Mais l’entrée en guerre des Etats-Unis interrompt sa carrière, il est mobilisé pendant quatre ans dans la marine marchande.

En 1948, de retour à Hollywood, Richard Jaeckel campe un délinquant dans «Graine de faubourg» (1948) avec Tony Curtis débutant. Il joue un soldat enrôlé dans la bataille des Ardennes dans «Bastogne» (1949) de William A. Wellman, et un des Marines dans «Iwo Jima» (1949) de Allan Dwan. En quelques films sa personnalité s’est dessinée, il va s’imposer avec des personnages virils comme ce pistolero arrogant qui perd la vie en voulant se mesurer à Gregory Peck dans «La cible humaine» (1950) de Henry King; un pilleur de trains dans «Dangereuse mission» (1950) de Reginald Le Borg; un hors-la-loi dans «Le souffle de la violence» (1952) de Rudolph Maté. Il se fait remarquer en GI dans l’excellent drame de guerre de Robert Aldrich, «Attaque!» (1956). Il est ensuite un homme de main résolu à sauver Glenn Ford un chef de gang capturé par Van Heflin de «Trois heures dix pour Yuma» (1957) de Delmer Dave. Don Siegel l’engage comme chauffeur d’une bande de trafiquants d’héroïne dans «La ronde du crime» (1958) avec Eli Wallach en psychopathe extraverti et Robert Keith un homme froid et calculateur.

Dans les années 60/70, Richard Jaeckel est engagé dans de grandes productions. Dans «Les douze salopards» (1966) de Robert Aldrich, il tient le rôle du Sergent Clyde aux cotés de Lee Marvin. Pour Andrew V. McLaglen, il campe un hors-la-loi sournois face à John Wayne dans «Chisum» (1970). Robert Aldrich lui offre le beau rôle du sergent dur à cuire, vétéran des guerres indiennes, dans «Fureur apache» (1972); Sam Peckinpah le nomme shérif adjoint de James Coburn dans «Pat Garrett et Billy le Kid» (1973). Sous la direction de Paul Newman, il incarne un bûcheron, qui se noie tragiquement au cours d’une dangereuse mission dans «Le clan des irréductibles» (1970). Signalons aussi, deux films d’horreur où il a le rôle principal: «Grizzly» (1975) de William Girdler, où il interprète un naturaliste qui se fait déchiqueter par un ours, et «Les mâchoires infernales» (1976) de William Grefe, où il se fait tuer par des requins. Surnommé Jack par ses amis, Richard à mené une prolifique carrière qui se termine au petit écran, en 1994, avec la série «Alerte à Malibu». Prisé pour son professionnalisme, il a donné le change aux plus grandes figures du cinéma américain avec une prédilection aux westerns et films de guerre.

Le 29 mai 1947, Richard Jaeckel s’est marié avec Antoinette Marches. Deux garçons sont nés de cette union, Barry devenu golfeur professionnel et Richard Jr.. Il décède le 14 juin 1997, miné par un cancer de la peau et des os. Depuis 1994 il résidait dans une maison de retraite de Los Angeles.

© Gary RICHARDSON