1949 Demain il sera trop tard (domani è troppo tardi) de Léonide Moguy avec Vittorio De Sica & Lois Maxwell | 1950 Teresa – de Fred Zinnemann avec John Ericson, Peggy Ann Garner, Ralph Meeker & Rod Steiger | 1953 Mam’zelle Nitouche – de Yves Allégret avec Fernandel, Jean Debucourt, François Guérin & Georges Chamarat | 1956 Marqué par la haine (somebody up there likes me) de Robert Wise avec Paul Newman & Sal Mineo | ||
Anna Maria Pierangeli naît à Cagliari, capitale de la Sardaigne, le 19 juin 1932. Âgée de dix-sept ans, elle est remarquée par Léonide Moguy qui lui donne le rôle principal de Mirella, dans «Demain, il sera trop tard» (1949) avec Gabrielle Dorziat et Vittorio De Sica, et où jeune lycéenne elle tente de se suicider. C’est un immense succès en salle tandis que Anna Maria est primée pour son interprétation. L’année suivante, Moguy la dirige encore sur un thème similaire dans «Demain est un autre jour» avec Aldo Silvani et Rossana Podesta. Fort de ses succès la jeune Italienne tourne à Cinecittà mais pour la MGM, «Teresa» (1950) de Fred Zinnemann et «Miracle à Tunis» (1951) de Richard Brooks, où elle est la complice involontaire de Stewart Granger, gentleman cambrioleur. Devenue Pier Angeli, elle mène ensuite une carrière très nord-américaine avec des partenaires prestigieux comme Gene Kelly et Kirk Douglas. Et elle retrouve un compatriote, Vittorio Gassman, pour «Sombrero» (1952), un film musical avec Ricardo Montalban, Yvonne de Carlo et Cyd Charisse. Cependant, et contre toute attente, Yves Allégret réussit à lui donner le rôle de «Mam’zelle Nitouche» (1953), dans cette comédie musicale bon enfant que son frère Marc Allégret a déjà mis en scène en 1931, Raimu précédant Fernandel dans le rôle de Floridor.
Pier Angeli vit Outre-atlantique jusqu’à la fin des années cinquante. On lui prête des liaisons avec Kirk Douglas, Eddie Fisher et plus encore avec James Dean que la mère de l’actrice aurait refusé comme gendre. Quoi qu’il en soit, Anna Maria épouse en 1954 un artiste de variété, Vic Damon, dont elle a un fils Perry (1955), tandis qu’elle a encore comme Paul Newman comme partenaire dans le péplum «Le calice d’argent» (1954) de Victor Saville, mais surtout dans «Marqué par la haine» (1956) de Robert Wise, d’après l’autobiographie du boxeur Rocky Graziano. Elle donne aussi la réplique à Danny Kaye dans «Le fou du cirque» (1957), avant d’interpréter la toute jeune Bernadette Soubirous, dans un téléfilm consacrée à la sainte de Lourdes (1958).
Divorcée, Pier Angeli regagne l’Europe, en 1960, et retrouve Steward Granger pour «Sodome et Gomorrhe» (1961) de Robert Aldrich et Sergio Leone. Elle se remarie, en 1962, avec le jazzman italien et compositeur, notamment de musique de films, Armando Trovajoli dont elle a un fils Andrea (1962), mais le couple se sépare en 1969. L’actrice qui a repris son nom complet apparaît durant cette décennie dans près d’une quinzaine de films de qualité très inégale. Dépressive, abusant des médicaments, elle tourne encore dans les années soixante-dix un film, très sexe et sang, marqué par l’époque, «Libido» (1970) de Sergio Bergonzelli, avec Emilio Gutiérrez Caba et Alfredo Mayo. Puis elle retourne à Hollywood pour son trente-troisième film, avec cette fois des monstres mutants, «Octaman» (1971).
Mais le 10 septembre 1971, hébergée chez une amie, Pier Angeli prend une dose létale de somnifères. Cette comédienne de talent, «Une Madone à Babylone» (1989), comme l’a qualifiée Mariella Righini dans un livre qu’elle lui a consacré, mais sans doute d’une sensibilité trop grande pour résister aux multiples pressions de son métier, disparaît dans sa quarantième année. Ses restes sont transférés au cimetière de Rueil-Malmaison, en région parisienne, où résidaient alors ses deux sœurs elles aussi actrices, Marisa Pavan, sa jumelle, seconde épouse de Jean-Pierre Aumont, et Patrizia Pierangeli, la cadette.
© Caroline HANOTTE
1949 | Demain il sera trop tard ( domani è troppo tardi ) de Léonide Moguy
avec Lois Maxwell
Ruban d’Argent de la meilleure actrice par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie |
1950 | Demain est un autre jour ( domani è un altro giorno ) de Léonide Moguy
avec Anna Maria Ferrero
Teresa – de Fred Zinnemann avec John Ericson Golden Globe du meilleur espoir féminin, USA |
1950 | Miracle à Tunis ( the light touch ) de Richard Brooks
avec George Sanders
CM The million dollar nickel – de avec Leslie Caron Seulement apparition |
1952 | Le diable fait le troisième ( the devil makes three ) de Andrew Marton
avec Gene Kelly
Sombrero – de Norman Foster avec Ricardo Montalban |
1953 | Histoire de trois amours ( the story of three loves / equilibrium / three stories of love ) de
Vincente Minnelli & Gottfried Reinhardt
avec Kirk Douglas
Mam’zelle Nitouche – de Yves Allégret avec Fernandel |
1954 | La flamme et la chair ( the flame and the flesh ) de Richard Brooks
avec Carlos Thompson
Le calice d’argent ( the silver chalice ) de Victor Saville avec Paul Newman |
1955 | Viva Las Vegas ! ( meet me in Las Vegas ) de Roy Rowland
avec Cyd Charisse
Seulement apparition |
1956 | Marqué par la haine ( somebody up there likes me ) de Robert Wise
avec Sal Mineo
Port Afrique – de Rudolph Maté avec Phil Carey |
1957 | Les vendanges ( the vintage ) de Jeffrey Hayden
avec Leif Erickson
Le fou du cirque ( merry Andrew ) de Michael Kidd avec Danny Kaye |
1959 | Le silence de la colère ( the angry silence ) de Guy Green
avec Richard Attenborough
SOS Pacifique ( SOS Pacific ) de Guy Green avec John Gregson |
1960 | Ils étaient treize flibustiers / Les trois flibustiers ( i moschettieri del mare ) de Steno
avec Aldo Ray
DO Estoril y sus fiestas – de Juan Manuel de la Chica & Vincente Minaya avec Fernandel Seulement apparition |
1961 | Sodome et Gomorrhe ( Sodoma e Gomorra / Sodom and Gomorrah / the last days of Sodom
and Gomorrah ) de Robert Aldrich & Sergio Leone
avec Stewart Granger
Les révoltées de l’Albatros / La mutinerie des filles perdues ( l’ammutinamento ) de Silvio Amado avec Edmund Purdom |
1964 | Banco à Bangkok pour OSS 117 – de André Hunebelle avec Kerwin Mathews |
1965 | La bataille des Ardennes ( battle of the Bulge ) de Ken Annakin
avec Henry Fonda
Objectif Hambourg : Mission 083 ( MMM 83, missione mortale molo 83 ) de Sergio Bergonzelli avec Gérard Blain Berlin opération laser ( Berlino – Appuntamento per le spie / bang you’re dead / cult of violence epitaph for a spy / spy in your eye ) de Vittorio Sala avec Dana Andrews Pour mille dollars par jour ( per mille dollari al giorno ) de Silvio Amadio avec José Calvo |
1967 | Roses rouges pour le führer ( rose rosse per il fuehrer / code name, red roses / red roses for
the fuhrer ) de Fernando Di Leo
avec Ray Milland
One step to hell / Caccia ai violenti / King of Africa / Rey de Africa – de Sandy Howard avec Ty Hardin |
1968 | Alexandra aimez ma femme et aimez-moi ( addio, Alexandra ) de Enzo Battaglia
avec Glenn Saxon
Chaque bâtard est roi ( kol mamzer melech / כל ממזר מלך ) de Uri Zohar avec William Berger |
1969 | Quell’amore particolare – de Carlo Martinelli
avec Enrico Maria Salerno
Le clan des frères Mannata / Mafia mob ( ¡Viva América ! / la vera storia dei fratelli Mannata / cry Chicago ) de Javier Setó avec Jeffrey Hunter |
1970 | Libido / Dans les replis de la chair ( nelle pieghe della carne / las endemoniadas ) de Sergio Bergonzelli avec Eleanora Rossi Drago |
1971 | Octaman – de Harry Essex avec Kerwin Mathews |