1938 Le songe de Butterfly (il sogno di Butterfly) de Carmine Gallone avec Maria Cebotari & Luigi Almirante | 1942 Benghazi (Bengasi anno 41) de Augusto Genina avec Laura Redi, Amedeo Nazzari & Mária Tasnádi Fekete | 1948 Cocaïne (una lettera all’alba) de Giorgio Bianchi avec Lea Padovani, Jacques Sernas & Franca Marzi | 1964 Samba à Rio (Samba) de Rafael Gil avec Sara Montiel, Marc Michel, Grande Otelo, José Prada & Zeni Pereira | ||
Fosco Giachetti naît le 28 mars 1900 à Sesto Fiorentino, à une quinzaine de kilomètres au Nord-Est de Florence. Issu d’une famille où les dons artistiques ne sont pas rares, il préfère interrompre ses études pour faire du théâtre. Sans qu’il l’ait vraiment cherché, il se retrouve en 1933, dans un film de Mario Bonnard. L’année suivante il est dirigé par le Chilien Adelqui Migliar dans «Luci sommerse». En 1935, il est l’époux de Marie Bell dans «Sous la terreur». En 1936, il donne la réplique à Edwige Feuillère pour «Amore», version italienne de «La route heureuse» et obtient un énorme succès dans «L’escadron blanc» de Jacques Peyré, adapté par Augusto Genina, avec, Italie oblige, l’action transposée en Tripolitaine (Libye). Particulièrement apprécié du public féminin, Fosco est souvent un héros intègre qui se sacrifie à de nobles causes ou bien un séduisant «signore» à la parole rare. Dans «L’inconnue de Monte Carlo», en 1937, il joue le «gentleman» escroc qui rencontre Dita Parlo. Il campe également le Numide Massinissa, allié de Rome et ennemi de Carthage dans «Scipion l’Africain», péplum démesuré de Carmine Gallone, avec Annibale Ninchi dans le rôle titre. Puis l’acteur guerroie en Abyssinie dans «Sentinelles de bronze» (1937) de Romolo Marcellini.
Capable d’interpréter les rôles les plus variés, Fosco Giachetti se retrouve en 1938, dans des œuvres de Carmine Gallone où tout le génie musical italien est sublimé: «La vie passionnée de Giuseppe Verdi» avec Gaby Morlay et «Le songe de Butterfly» avec la cantatrice d’origine moldave Maria Cebotari. Aux mélodies succède la mitraille en 1939: «Uragano ai tropici» est une histoire d’espions au Sahara espagnol; «Le front de Madrid» de l’Espagnol Edgar Neville et «Le siège de l’Alcazar» de Augusto Genina avec Mireille Balin, ont pour thème la lutte des militaires rebelles et des populations qui les soutiennent face aux défenseurs de la République espagnole. En 1940, Giachetti campe un «hidalgo» dans «La fille du corsaire». Ingénieur gravement blessé, il recouvre la vue et l’amour de Alida Valli dans les «Lumières dans les ténèbres» (1941). Il redevient un héros mussolinien pour le film de guerre contemporain «Bengasi» (1942) aux côtés de Amedeo Nazzari et Maria von Tasnady.
Le comédien reste encore très apprécié après la chute du Duce et la fin de la Seconde Guerre mondiale, même si Fosco Giachetti se voit confier des rôles plus secondaires. René Clément le dirige dans «Les maudits» (1947) avec Marcel Dalio et «Le château de verre» (1949) avec Michèle Morgan. Il donne la réplique à Blanchette Brunoy dans «Symphonie humaine» (1947). Il est particulièrement populaire en Espagne. Antonio del Amo, Edgar Neville, Rafael Gil et Ladislao Vajda font appel à lui. Il renoue avec le théâtre en jouant notamment avec Anna Magnani. La RAI le sollicite pour de nombreux téléfilms. En 1970, il campe un colonel dans «Le conformiste» de Bernardo Bertolucci avec Jean-Louis Trintignant. Enfin, il est le beau-père de Jean Paul Belmondo dans «l’héritier» (1972).
Cet excellent acteur toscan, à la voix grave et au visage impénétrable de centurion romain, disparaît le 22 décembre 1974. Interprète de près de soixante-dix oeuvres toujours très esthétiques et d’une valeur documentaire indéniable, Fosco Giachetti mérite sans aucun doute d’être découvert par les nouvelles générations.
© Caroline HANOTTE
1933 | Il trattato scomparso – de Mario Bonnard
avec Ernesto Sabatini
Le dernier de Bergerac ( l’ultimo dei Bergerac ) de Gennaro Righelli avec Livio Pavanelli |
1934 | Creature della notte – de Amleto Palermi
avec Isa Pola
Luci sommerse / Don Pablo il bandito – de Adelqui Migliar avec Laura Nucci L’avvocato difensore – de Gero Zambuto avec Dora Baldanello |
1935 | Sous la terreur ( fiordalisi d’oro ) de Giovacchino Forzano
avec Marie Bell
L’escadron blanc ( squadrone bianco ) de Augusto Genina avec Fulvia Lanzi |
1936 | Tredici uomini e un cannone – de Giovacchino Forzano
avec Silvio Bagolini
Cœurs de gueux ( cuor di vagabondo ) de Jean Epstein avec Silvana Jachino Amore – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Edwige Feuillère |
1937 | L’ultima nemica – de Umberto Barbaro
avec María Denis
Sentinelles de bronze ( sentinelle di bronzo ) de Romolo Marcellini avec Doris Duranti L’inconnue de Monte Carlo ( la signora di Montecarlo ) de Mario Soldati avec Dita Parlo Scipion l’Africain ( Scipione l’Africano ) de Carmine Gallone avec Annibale Ninchi |
1938 | Orgoglio – de Marco Elter
avec Paola Barbara
Le roman d’un génie / La vie passionnée de Verdi ( Giuseppe Verdi ) de Carmine Gallone avec Gaby Morlay Naples d’autrefois ( Napoli che non muore ) de Amleto Palermi avec Marie Glory Le songe de Butterfly / Madame Butterfly ( il sogno di Butterfly ) de Carmine Gallone avec Maria Cebotari Le front de Madrid ( Carmen fra i rossi / el frente de Madrid ) de Edgar Neville avec Crisanta Blanco |
1939 | Uragano ai tropici – de Pier Luigi Faraldo & Gino Talamo
avec Rubi D’Alma
Le siège de l’Alcazar / Les cadets de l’Alcazar ( l’assedio dell’ Alcazar / Alcazar / sin novedad en el Alcázar ) de Augusto Genina avec Mireille Balin |
1940 | La déesse blanche / Alerte aux blancs ( senza cielo ) de Alfredo Guarini
avec Isa Miranda
Ridi pagliaccio ! – de Camillo Mastrocinque avec Laura Solari Le salaire du péché / La pécheresse ( la peccatrice ) de Amleto Palermi avec Gino Cervi La fille du corsaire ( la figlia del corsaro verde ) de Enrico Guazzoni avec Primo Carnera |
1941 | Luce nelle tenebre – de Mario Mattoli
avec Alida Valli
Nozze di sangue – de Goffredo Alessandrini avec Luisa Ferida Fari nella nebbia – de Marco Elter & Gianni Franciolini avec Nelly Corradi Le coup de pistolet / Un coup de pistolet ( un colpo di pistola ) de Renato Castellani avec Assia Noris La maitresse secrète ( l’amante segreta / l’amante segreta : Troppo bella ) de Carmine Gallone avec Luigi Almirante |
1942 | Nous les vivants ( noi vivi ) de Goffredo Alessandrini
avec Alida Valli
Benghazi ( Bengasi / Bengasi anno 41 ) de Augusto Genina avec Laura Redi Coupe Volpi du meilleur acteur au festival du cinéma de Venise, Italie Addio Kira ! – de Goffredo Alessandrini avec Rossano Brazzi Lèvres closes / Lèvres serrées ( labbra serrate ) de Mario Mattoli avec Vera Carmi Inferno giallo – de Géza von Bolváry avec Maria von Tasnady |
1943 | La statua vivente – de Camillo Mastrocinque
avec Laura Solari
Una piccola moglie – de Giorgio Bianchi avec Clara Calamai |
1945 | L’abito nero da sposa – de Luigi Zampa
avec Jacqueline Laurent
Il sole di Montecassino / San Benedetto, dominatore dei barbari – de Giuseppe Maria Scotese avec Adriana Benetti La vie recommence ( la vita ricomincia ) de Mario Mattoli avec Maria Donati |
1946 | Notte di tempesta – de Gianni Franciolini
avec Marina Berti
Adieu ma belle Naples ( addio, mia bella Napoli ! ) de Mario Bonnard avec Clelia Matania |
1947 | Cuatro mujeres / Le quattro mogli – de Antonio del Amo
avec Amparo Guerrero
Le carrefour des passions ( gli uomini somo nemici ) de Ettore Giannini avec Valentina Cortese Nada – de Edgar Neville avec Mary Delgado Les maudits – de René Clément avec Henri Vidal Les frères Karamazoff ( i fratelli Karamazoff ) de Giacomo Gentilomo avec Milly Vitale Symphonie humaine ( l’altra ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Blanchette Brunoy |
1948 | Voragine – de Edgar Neville
avec Maria Denis
Cocaïne ( una lettera all’alba ) de Giorgio Bianchi avec Lea Padovani |
1949 | Le château de verre – de René Clément
avec Michèle Morgan
Vento d’Africa – de Anton Giulio Majano avec Gino Leurini Romanticismo – de Clemente Fracassi avec Amedeo Nazzari |
1950 | Police en alerte ( i falsari ) de Franco Rossi avec Gabriele Ferzetti |
1951 | Quatre roses rouges ( quattro rose rosse ) de Nunzio Malasomma avec Jean-Claude Pascal |
1953 | La charge infernale ( carne de horca / Sierra Morena / il terrore dell’ Andalusia ) de Ladislas Vajda avec Juan Calvo |
1954 | La maison du souvenir ( Casa Ricordi ) de Carmine Gallone avec Micheline Presle |
1956 | Sous le ciel de Provence / Quatre pas dans les nuages ( era di venerdi 17 ) de Mario Soldati avec Fernandel |
1958 | Un homme facile ( un uomo facile ) de Paolo Heusch avec Giovanna Ralli |
1959 | Le matamore, l’homme aux cent visages / Le frimeur ( il mattatore ) de Dino Risi avec Vittorio Gassman |
1960 | Il conquistatore dell’Oriente – de Tanio Boccia
avec Gianna Maria Canale
L’épave ( il relitto ) de Michael Cacoyannis avec Van Heflin |
1961 | L’ira di Achille – de Marino Girolami avec Jacques Bergerac |
1962 | La religieuse de Monza ( la monaca di Monza ) de Carmine Gallone
avec Giovanna Ralli
Giacobbe, l’uomo che lottò con Dio – de Marcello Baldi avec Letitia Bollante La vengeance du rebelle / Le chevalier sans peur ( la notte dell’innominato ) de Luigi Latini de Marchi avec Charito Maldonado |
1963 | Le fils de Tarass Boulba ( Taras Bulba, il cosacco) de Henri Zaphiratos
avec Jean-François Poron
Jacob et Esaü ( Giacobbe ed Esau ) de Mario Landi avec Ken Clark |
1964 | Samba à Rio ( Samba ) de Rafael Gil avec Sara Montiel |
1966 | La mujer de otro – de Rafael Gil avec Martha Hyer |
1969 | Le conformiste ( il conformista ) de Bernardo Bertolucci avec Stefania Sandrelli |
1970 | Scipione detto anche l’africano – de Luigi Magni avec Silvana Mangano |
1972 | L’héritier – de Philippe Labro avec Jean-Paul Belmondo |