1954 Vera Cruz – de Robert Aldrich avec Gary Cooper, Burt Lancaster, Denise Darcel & Cesar Romero | 1955 Sérénade (serenade) de Anthony Mann avec Mario Lanza, Joan Fontaine & Vincent Price | 1961 Une dame aux camélias (la bella Lola) de Alfonzo Balcázar avec Antonio Cifariello & Franck Villard | 1963 Casablanca, nid d’espions – de Henri Decoin avec Franco Fabrizi, Maurice Ronet & Matilde Muñoz Sampedro | ||
Sara Montiel est née María Antonia Abad, le 10 mars 1928 dans une famille de paysans pauvres, à Campo de Criptana situé dans la province espagnole de Ciudad Real, ville très célèbre pour ses moulins à vent immortalisés par Cervantès dans «Don Quichotte». Après la Guerre Civile, la famille s’installe à Orihuela, au sud d’Alicante, où son père devient distributeur de vins. Scolarisée dans un collège religieux de la ville, elle y apprend à tenir une maison et la couture. Alors qu’elle chante lors de la procession de la Semaine Sainte à Orihuela, sa très belle voix fait l’unanimité auprès du public. Elle est envoyée à Valence pour suivre une formation de chant. En 1942, elle se produit à un concours de jeunes talents et remporte le premier prix (500 pesetas par mois pendant un an, une fortune pour l’époque) avec une chanson de Imperio Argentina.
En 1944, des photos suggestives de la jolie adolescente prises par le photographe Juan Gyenes, attirent l’attention de Vincente Casanova, agent de publicité de la compagnie cinématographique Cifesa. Les deux hommes la présentent au cinéaste Ladislao Vajda qui, subjugué par sa beauté, la fait débuter à l’écran avec un petit rôle dans «Te quiero para mí» sous le pseudonyme de Sara Montiel, un nom suggéré par l’acteur Enrique Herreros. Après une dizaine d’apparitions, elle décroche son premier grand rôle en rivale de Aurora Bautista dans «Folies d’amour». Elle tourne encore quelques rôles secondaires, notamment dans «Bagatelles» (1949) avec Jorge Mistral ou «El capitán Veneno» (1949) avec Fernando Fernán Gómez. Sans proposition interessante, elle décide de partir tenter sa chance au Mexique après un dernier film auprès de Nils Asther dans «L’homme de Tanger» en 1950.
Dès son arrivée au Mexique, Sara Montiel est la partenaire de la star nationale Pedro Infante dans «Necesito dinero», une comédie policière dirigée par Miguel Zacarías, et devient citoyenne mexicaine quelques mois plus tard. Elle tourne en vedette dans quatorze films dans sa nouvelle patrie avant de répondre aux sirènes hollywoodiennes pour incarner Nina, la jolie espionne de «Vera Cruz», western de Robert Aldrich où elle partage l’affiche avec Gary Cooper et Burt Lancaster. Elle tourne encore deux films en Amérique, «Sérénade» (1955) de Anthony Mann qu’elle épouse en 1957, et «Le jugement des flèches» (1956) de Samuel Fuller. Forte de sa notoriété, elle revient en Espagne et joue dans une vingtaine de films jusqu’en 1975, année ou elle décide d’en finir avec le cinéma pour se consacrer à la chanson.
La vie privée de Sara Montiel fait partie de sa légende. Après avoir divorcé de Anthony Mann en 1963, elle s’est mariée encore trois fois: Vicente Ramirez Olalla de 1964 à 1978; Pepe Tous de 1979 à 1992; Antonio Hernandez de 2002 à 2005. On lui prête aussi d’innombrables aventures, parmi lesquelles le prix Nobel Severo Ochoa et l’acteur italien Giancarlo Del Duca. Elle a adopté deux enfants, Thais et Zeus pendant son mariage avec Pepe Tous. En 1991, Pedro Almodovar lui propose de faire son retour au cinéma dans «Talons aiguilles», mais elle ne donne pas suite. En 2000, elle publie son autobiographie, qui devient un best-seller. Les dernières années de sa vie, la diva adulée par son public ralentie ses activités, mais continue à chanter de temps en temps à la télévision et sur scène. Sara Montiel décède le 8 avril 2013 à son domicile du quartier madrilène de Salamanca, victime d’une insuffisance cardiaque.
© Pascal DONALD
1944 | Te quiero para mí – de Ladislao Vajda
avec José Nieto
Empezó en boda – de Raffaello Matarazzo avec Fernando Fernán Gómez |
1945 | Bambú – de José Luis Sáenz de Heredia
avec Luis Pena
Se le fue el novio – de Julio Salvador avec Salvador Font El misterioso viajero del clipper – de Gonzalo Delgrás avec Emilio G. Ruiz |
1946 | Por el gran premio – de Pierre-Antoine Caron
avec Tony Leblanc
Mariona Rebull – de José Luis Sáenz de Heredia avec Rafael Bardem |
1947 | Confidencia – de Jerónimo Mihura
avec José Isbert
Vidas confusas – de Jerónimo Mihura avec José Prada Alhucemas – de José López Rubio avec Rafael Romero Marchent Don Quichotte ( Don Quijote de la Mancha / Don Quixote ) de Rafael Gil avec Rafael Rivelles |
1948 | Folies d’amour / Poignard et trahison / La reine folle ( locura de amor ) de Juan de Orduña
avec Fernando Rey
La récolte est abondante ( las mies es mucha ) de José Luis Sáenz de Heredia avec Fernando Sancho |
1949 | Bagatelles ( pequeñeces ) de Juan de Orduña
avec Jorge Mistral
El capitán Veneno – de Luis Marquina avec Fernando Aguirre |
1950 | Storngold / Furia roja – de Steve Sekely
avec Zachary Scott
Le dernier fort / Le bastion / Fureur rouge ( furia roja ) de Steve Sekely & Víctor Urruchúa avec Arturo de Córdova L’homme de Tanger ( aquel hombre de Tánger ) de Luis María Delgado & Robert Elwyn avec Nils Asther |
1951 | Necesito dinero – de Miguel Zacarías
avec Pedro Infante
El enamorado / Y verelve Martin Corona – de Miguel Zacarías avec Eulalio González Le bagne des filles perdues ( cárcel de mujeres ) de Miguel M. Delgado avec Katy Jurado Ahí viene Martín Corona – de Miguel Zacarías avec Armando Silvestre |
1952 | Ella, lucifer y yo – de Miguel Morayta
avec Abel Salazar
Jimmy ( yo soy gallo donde quiera ) de Roberto Rodríguez avec Joaquín Cordero Piel canela – de Juan José Ortega avec Pedro Vargas |
1953 | Reportaje – de Emilio Fernández
avec Jorge Negrete
¿ Por qué ya no me quieres ? – de Chano Urueto avec Carlos Riquelme On demande des modèles ( se solicitan modeles ) de Chano Urueto avec Raúl Martínez |
1954 | Frente al pecado de ayer / Cuando se quiere de veras – de Juan José Ortega
avec Antonio Raxel
Je ne crois pas aux hommes ( yo no creo en los hombres ) de Juan José Ortega avec Roberto Cañedo Vera Cruz – de Robert Aldrich avec Gary Cooper La ambiciosa – de Alfredo B. Crevenna avec Jorge Martínez de Hayos |
1955 | La belle de Mexico ( donde el círculo termina ) de Alfredo B. Crevenna
avec Raúl Ramírez
Sérénade ( serenade ) de Anthony Mann avec Mario Lanza |
1956 | Le jugement des flèches / La prairie en flammes ( run of the arrow / hot lead ) de Samuel Fuller avec Rod Steiger |
1957 | Valencia ( el último culpé ) de Juan de Orduña
avec Armando Calvo
+ chansons Prix CEC de la meilleure actrice par le cercle des écrivains de cinéma, Espagne |
1958 | La Violetera ( la bella fioraia di Madrid ) de Luis César Amadori
avec Raf Vallone
+ chansons Prix CEC de la meilleure actrice par le cercle des écrivains de cinéma, Espagne Carmen de Grenade ( Carmen la de ronda ) de Tullio Demicheli avec Maurice Ronet + chansons |
1959 | Mon dernier tango ( mi último tango ) de Luis César Amadori
avec Milo Quesada
+ chansons |
1961 | Magdalena, péché d’amour / Ave Maria ( Magdalena / pecado de amor / io amore è scritto
sul vento ) de Luis César Amadori
avec Terence Hill
+ chansons Une dame aux camélias / Cet amour défendu ( la bella Lola ) de Alfonzo Balcázar avec Antonio Cifariello |
1962 | L’espionne de Madrid ( la reina de Chantecler ) de Rafael Gil avec Luigi Giuliani |
1963 | Casablanca, nid d’espions – de Henri Decoin
avec Franco Fabrizi
+ chansons |
1964 | Samba à Rio ( Samba ) de Rafael Gil
avec Sara Montiel
+ chansons |
1965 | Aventure à Beyrouth / La dame de Beyrouth ( la dama de Beirut ) de Ladislao Vajda
avec Fernand Gravey
+ chansons |
1966 | La femme perdue ( la mujer perdida ) de Tulio Demicheli
avec Massimo Serato
DO La vida de Pedro Infante – de Miguel Zacarías avec Sonia Infante Seulement apparition |
1967 | Tuset Street – de Luis Marquina & Jorge Grau
avec Patrick Bauchau
+ chansons & production |
1968 | Soledad ( esa mujer ) de Mario Camus
avec William Layton
+ chansons & production CM Flash 24 – de Félix Martialay avec Miguel Palau Seulement apparition |
1970 | La casa de los Martínez – de Augustín Navarro avec José Rubio |
1971 | Variétés ( varietés ) de Juan Antonio Bardem avec Vincente Parra |
1973 | Cinco almohadas para una noche – de Pedro Lazaga avec Ricardo Merino |
1996 | DO Asaltar los cielos – de José Luis López-Linares & Javier Rioyo
avec Laura Mercader
Seulement apparition |
2000 | DO Orientaciones son orientaciones / Cuentos de San Tranquilino: Chapter I – Orientaciones
son orientaciones – de José Luis Rodríguez & Edgar Soberón Torchia
avec Jorge Molina
Seulement apparition |
2001 | Zero/infinito – de Javier Aguirre
Seulement voix DO Sara, una estrella – de José Briz Méndez avec Manuel Zarzo DO Antonio Machín : Toda una vida – de Nuria Villázan Martín avec Antonio Canales Seulement apparition |
2003 | La mauvaise éducation ( la mala educación ) de Pedro Almodóvar
avec Gael García Bernal
Seulement chansons |
2009 | CM Yo antes era bella – de Alberto Rivas
avec Monica Cantó
Seulement productrice exécutive |
2010 | Abrázame – de Oscar Parra de Carrizosa
avec Miguel Catarecha
DO Cuando Hollywood estaba en la Gran Vía – de Javier Rioyo avec José Luis Garci Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix CEC pour l’ensemble de sa carrière par le cercle des écrivains de cinéma, Espagne ( 2000 ) Prix de la Ville de Huelva aux festival du cinéma latino-américain de Huelva, Espagne ( 2000 ) |