1951 La nouvelle aurore (bright victory) de Mark Robson avec Peggy Dow, Julie Adams & James Edwards | 1951 L’ange des maudits (Rancho Notorious) de Fritz Lang avec Marlene Dietrich, Mel Ferrer & Jack Elam | 1955 Mon fils est innocent (trial) de Mark Robson avec Glenn Ford, Dorothy McGuire & John Hodiak | 1957 Les plaisirs de l’enfer ( Peyton Place ) de Mark Robson avec Lana Turner, Hope Lange & Diane Varsi | ||
Arthur Kennedy n’a pas son pareil pour exprimer l’âme tourmentée de certains de ses personnages. Il y a dans ses interprétations, au-delà de quelques outrances, cette part irréductible de vérité qui vient de l’apprentissage, mais aussi, et surtout, de l’épreuve personnelle de la vie. Fils d’un dentiste, John Arthur Kennedy est né le 17 février 1914 à Worcester, dans le Massachusetts. Pour faire plaisir à son père, il fait des études scientifiques au «Carnegie Institute of Technology» de Pittsburgh. Mais l’appel du théâtre est le plus fort et il rejoint, au début des années 1930, le «Group Theatre», fondé, entre autres, par Lee Strasberg, qui y applique, comme on sait, les théories de Stanislawsky sur le jeu naturel du comédien. Puis ce sont, en 1937, les débuts à Broadway, où Arthur Kennedy figure dans des pièces de Arthur Miller, «All my sons» (1947), avec Ed Begley, et le célèbre «Mort d’un commis voyageur» (1949-50), avec Lee J. Cobb, avant d’interpréter Thomas Becket, aux côtés de Laurence Olivier dans le rôle d’Henry II, dans la pièce du même nom de Jean Anouilh.
Le cinéma, Arthur Kennedy l’aborde en 1940, grâce à James Cagney, qui le fait engager dans «City of conquest», de Anatole Litvak, pour un type de rôle qui lui collera à la peau, celui de frère. Ici, il est celui de James Cagney, camionneur devenu boxeur. Dans «La vie passionnée des sœurs Brontë» (1946) de Curtis Bernhardt, avec Olivia de Havilland, il est Branwell Brontë, peintre raté et frère un peu oublié d’Emily et de Charlotte et le voilà frère d’un autre boxeur, qui accède à la célébrité, Kirk Douglas, et mène la grande vie. Dans «Bad men of Missouri» (1941) de Ray Enright, il fait partie des frères Younger, qui veulent se venger des méfaits d’un banquier véreux alors que dans «Comme un torrent» (1958) de Vincente Minnelli, il campe un notable local, qui voit d’un mauvais œil le retour de son frère, Frank Sinatra, flanqué d’une prostituée rencontrée à Chicago.
Arthur Kennedy ne répugne pas à jouer les crapules ou les déclassés. Ainsi, dans «La charge fantastique» (1941) de Raoul Walsh, avec Errol Flynn, incarne-t-il un ancien de West Point compromis dans des trafics douteux et il n’hésite pas, dans ce western âpre et magnifique de Anthony Mann, «Les affameurs» (1951), à détourner des vivres et à abandonner au sommet d’une montagne un James Stewart réprobateur, puis prêt à tout pour se venger. Il campe aussi un officier fasciste dans «Marcher ou mourir» (1964) de Giuseppe De Santis et l’odieux assassin des parents de Steve McQueen dans «Nevada Smith» (1965) de Henry Hathaway. C’est encore le vagabond arrêté à tort pour le meurtre d’un prêtre de «Boomerang» (1946), de Elia Kazan, le mari alcoolique de Dorothy McGuire dans «Ils n’ont que vingt ans» (1959),de Delmer Daves ou le médecin ivrogne de «Shark!» (1969) de Samuel Fuller.
De toute façon, ses personnages sont souvent amers et torturés, comme ceux du sergent aveugle de «La nouvelle aurore» (1951) de Mark Robson ou ce Vern, obsédé par sa vengeance, dans «L’ange des maudits» (1951) de Fritz Lang. Il a aussi incarné des hommes célèbres, comme Ponce Pilate dans «Barabbas» (1961) de Richard Fleischer ou Doc Holiday dans «Les cheyennes» (1963) de John Ford. Sur le petit écran, il a campé le shérif Sam Jericho dans la série «Nakia» (1974) ou le lieutenant Hammond dans «ABC Stage 67» (1966). Arthur Kennedy succombe d’une tumeur au cerveau le 5 janvier 1990.
© Jean-Pascal LHARDY
1940 | Ville conquise / La ville des rêves ( city for conquest ) de Anatole Litvak
avec Ann Sheridan
La grande évasion ( high sierra ) de Raoul Walsh avec Ida Lupino Knockout / Right to the heart – de Williams Clemens avec Olympe Bradna |
1941 | Strange alibi – de D. Ross Lederman
avec Joan Perry
Bandits d’honneur ( bad men of Missouri ) de Ray Enright avec Jane Wyman Highway West – de William C. McGann avec Brenda Marshall La charge fantastique ( they died with their boots on ) de Raoul Walsh avec Olivia de Havilland |
1942 | Sabotage à Berlin ( desperate journey ) de Raoul Walsh
avec Errol Flynn
Air force – de Howard Hawks avec John Garfield |
1943 | DO How to fly the B-17 [part 1, ground operations] / Training film A.F.-1811 – de ?
DO How to fly the B-17 [part 2, flight operations] / Training film TF 1-3394 – de ? avec James Seay |
1944 | DO Flight characteristics of the P-51 Airplane – de ?
avec Lee J. Cobb
Seulement apparition DO The Memphis Belle / Memphis Belle : A story of a flying fortress – de William Wyler avec Vince Evans Seulement voix – Non crédité DO Resisting enemy interrogation – de Bernard Vorhaus avec Lloyd Nolan Seulement apparition |
1945 | DO Target-invisible – de ?
avec Clayton Moore
CM The last bomb – de Frank Lloyd avec Don Taylor Seulement voix CM Time to kill / The letter – de ? avec Barry Nelson Seulement voix & narration |
1946 | La vie passionnée des sœurs Brontë ( devotion ) de Curtis Bernhardt
avec Paul Henreid
Boomerang ! – de Elia Kazan avec Jane Wyatt |
1947 | Cheyenne ( the Wyoming Kid ) de Raoul Walsh avec Dennis Morgan |
1948 | Les aventuriers du désert ( the walking hills ) de John Sturges avec Randolph Scott |
1949 | Le champion ( champion ) de Mark Robson
avec Kirk Douglas
Enquête à Chicago ( Chicago deadline ) de Lewis Allen avec Alan Ladd Une incroyable histoire ( the window ) de Ted Tetzlaff avec Barbara Hale La tigresse / Trop tard pour pleurer ( too late for tears / killer bait ) de Byron Haskin avec Lizabeth Scott |
1950 | La ménagerie de verre ( the glass menagerie ) de Irving Rapper avec Gertrude Lawrence |
1951 | La nouvelle aurore ( bright victory / lights out ) de Mark Robson
avec Richard Egan
Prix NYFCC du meilleur acteur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA La montagne rouge ( red mountain ) de William Dieterle avec Lizabeth Scott Les affameurs / La caravane vers l’Ouest ( bend of the river / where the river bends ) de Anthony Mann avec James Stewart L’ange des maudits ( Rancho Notorious ) de Fritz Lang avec Marlene Dietrich |
1952 | La jeune fille en blanc ( the girl in white / so bright the flame ) de John Sturges
avec June Allyson
Les indomptables ( the lusty men ) de Nicholas Ray avec Susan Hayward |
1954 | Les assassins meurent aussi ( crashout ) de Lewis R. Foster
avec Beverly Michael
Impulse – de Charles De la Tour avec Constance Smith L’homme de la plaine ( the man from Laramie ) de Anthony Mann avec James Stewart |
1955 | La maison des otages ( the desperate hours ) de William Wyler
avec Fredric March
Mon fils est innocent ( trial ) de Mark Robson avec Glenn Ford Golden Globe du meilleur second rôle masculin, USA Le bandit / Santiago, le damné ( the naked dawn ) de Edgar G. Ulmer avec Betta St. John Les années sauvages / Les pirates du fleuve ( the rawhide years ) de Rudolph Maté avec Tony Curtis |
1957 | Les plaisirs de l’enfer ( Peyton Place ) de Mark Robson avec Lana Turner |
1958 | Crépuscule sur l’océan ( twilight for the gods ) de Joseph Pevney
avec Cyd Charisse
Comme un torrent ( some came running ) de Vincente Minnelli avec Shirley MacLaine |
1959 | Home is the hero – de Fielder Cook
avec Walter Macken
Les amants de vingt ans / Ils n’ont que vingt ans ( a summer place ) de Delmer Daves avec Dorothy McGuire |
1960 | Elmer Gantry, le charlatan ( Elmer Gantry ) de Richard Brooks avec Jean Simmons |
1961 | Le train de seize heures cinquante ( murder, she said / meet Miss Marple ) de George Pollock
avec Margaret Rutherford
Claudelle Inglish ( young and eager ) de Gordon Douglas avec Diane McBain Barabbas ( Barabba ) de Richard Fleischer avec Anthony Quinn |
1962 | Aventures de jeunesse ( Hemingway’s adventures of a young man / adventures of a young
man ) de Martin Ritt avec Richard Beymer
Lawrence d’Arabie ( Lawrence of Arabia ) de David Lean avec Peter O’Toole |
1963 | Les Cheyennes ( Cheyenne autumn ) de John Ford
avec Dolores del Rio
Marcher ou mourir ( italiani brava gente / attack and retreat ) de Giuseppe De Santis avec Peter Falk |
1964 | Joaquin Murrieta, la chevauchée des maudits ( Murrieta / Joaquín Murrieta / vendetta ) de
George Sherman avec Jeffrey Hunter
L’amour est merveilleux ( Joy in the morning ) de Alex Segal avec Richard Chamberlain |
1965 | Nevada Smith – de Henry Hathaway
avec Steve McQueen
DO The battle of the Bulge... The brave rifles – de ? Seulement voix & narration |
1966 | Le voyage fantastique ( fantastic voyage / microscopia /strange journey ) de Richard Fleischer avec Raquel Welch |
1967 | L’enfant du lundi ( monday’s child / la chicas del lunes ) de Leopoldo Torre Nilsson
avec Geraldine Page
Le jour des Apaches / Cavaliers de la fureur ( day of the evil gun ) de Jerry Thorpe avec Glenn Ford La bataille pour Anzio ( Anzio / lo sbarco di Anzio / the battle for Anzio ) de Edward Dmytryk avec Robert Mitchum |
1968 | Une minute pour prier, une seconde pour mourir ( un minuto per pregare, un instante per morire / dead or alive / dove vai ti ammazzo / outlaw gun / Escondido / a minute to pray a second to die ) de Franco Giraldi avec Robert Ryan |
1969 | Caine ( Shark ! / maneater / un arma de los filos ) de Samuel Fuller
avec Burt Reynolds
Hail, hero ! – de David Miller avec Michael Douglas |
1971 | Buzzard ( glory boy / my old man’s place ) de Edwin Sherin avec Michael Moriaty |
1972 | Ferrante ( baciamo le mani / family killer / kiss my hand / mafia war ) de Vittorio Shiraldi
avec John Saxon
Ricco ( un tipo con una faccia strana ti cerca ucciderti / ajuste de cuentas / cauldron of death / the dirty mob / Gangland / mean machine ) de Tulio Demicheli avec Christopher Mitchum |
1973 | The man from Independence – de Jack Smight
avec Robert Vaughn
Le massacre des morts-vivants ( non si deve profanare il sonno dei morti / breakfast at the Manchester morgue / don’t open the window / Let the sleeping corpses lie / the living dead at Manchester morgue / no profanar sel sueño de los muertos / sleeping corpses lie / Zobi 3 : Da dove vieni ? ) de Jorge Grau avec Ray Lovelock |
1974 | L’Antéchrist / Le baiser de Satan ( l’antecristo / the antichrist / the tempter ) de Alberto De
Martino avec Carla Gravina
Les dossiers rouges de la mondaine / Boites à fillettes / La police a les mains liées ( la polizia ha le mani legate / the police can’t move / portrait of a 60% perfect man ) de Luciano Ercoli avec Franco Fabrizi |
1975 | Brigade spéciale ( Roma a mano armato / assault with a deadly weapon / brutal justice / Rome
armed to the teeth / tough ones ) de Umberto Lenzi
avec Maurizio Merli
Ab morgen sind wir reich und ehtlich / I soliti ignoti colpiscono ancora / As of tomorrow / E una banca rapiniamo perfatale combinazione / Rich and respectable – de Franz Antel avec Carroll Baker Emmanuelle de l’île Taboo / Taboo Island ( la spiaggia del desiderio / a beach called desire / Emmanuelle on Taboo Island ) de Enzo Ambrosio & Humberto Morales avec Laura Gemser |
1976 | La sentinelle des maudits ( the sentinel ) de Michael Winner
avec Ava Gardner
Nove ospiti per un delitto / La morte viene dal passato / Un urlo nella notte – de Ferdinando Baldi avec Sofia Dionisio |
1977 | Porco mondo – de Sergio Bergonzelli
avec Alida Valli
Cyclone ( ciclón / tornado / terror storm ) de René Cardona Jr. avec Carroll Baker Le cheval et l’enfant ( gli ultimi angeli / l’avventurosa fuga / last angels ) de Enzo Doria avec Nathalie Delon |
1978 | Bermudes: Triangle de l’enfer ( Bermude : La fossa maledetta / Barmudas / la cueva de los
tiburones / the shark’s cave ) de Tonino Ricci
avec Janet Agren
La loi de la C.I.A. ( sono stato un agente C.I.A. / covert action ) de Romolo Guerrieri avec David Janssen |
1979 | L’humanoïde ( l’umanoide / the humanoid ) de Aldo Lado avec Barbara Bach |
1988 | Signs of life / One for sorrow, two for joy – de John David Coles avec Kathy Bates |
1989 | Grandpa – de Alan Ruffier avec Nicole Eggert |