1966 Un idiot à Paris – de Serge Korber avec Jean Lefebvre, Dany Carrel, Bernadette Lafont & André Pousse | 1971 Le drapeau noir flotte sur la marmite – de Michel Audiard avec Jean Gabin & Ginette Leclerc | 1971 Les grands sentiments font les bons gueuletons – de Michel Berny avec Michel Bouquet & Michael Lonsdale | 1981 Prends ta Rolls et va pointer! – de Richard Balducci avec Jean Lefebvre, Robert Dalban & Henri Genès | ||
De son vrai nom Micheline Labourot, Micheline Luccioni, née le 16 janvier 1930 à Palaiseau, acquiert ce nom en épousant le baryton Jacques Luccioni, de cette union est né José Luccioni devenu acteur de doublage. Formée au métier de comédienne par Madeleine Clervanne, Micheline Luccioni débute sur scène en remplaçant Suzanne Flon dans «L’heure éblouissante» (1953) d’après Anna Bonacci avec des dialogues de Henri Jeanson et une mise en scène de Fernand Ledoux au Théâtre Antoine. Ainsi elle va acquérir sa notoriété en arpentant régulièrement les planches parisiennes: elle est successivement la partenaire de Edwige Feuillère dans «Constance» (1960), de Henri Tisot dans «Boudu sauvé des eaux» (1967) ou de Jean Le Poulain dans «La grosse» (1975). On la retrouve également interprète principale de deux pièces de René de Obaldia: «Deux femmes pour un fantôme» et «La baby-sitter» (1971) au Théâtre de l’Œuvre. Elle apparaît régulièrement à la télévision dans l’émission «Au théâtre ce soir» de Pierre Sabbagh où elle interprète essentiellement des pièces de boulevard.
Micheline Luccioni se fait remarquée au cinéma dans «Gervaise» (1955) de René Clément où l’héroïne du roman d’Emile Zola a les traits de Maria Schell. Cette reconnaissance lui permet d’enchaîner les rôles dans «Pot-Bouille» (1957) avec Gérard Philipe, «Le dos au mur» (1957) avec Jeanne Moreau ou «Maxime» (1958) avec Michèle Morgan. Avec sa gouaille, elle se spécialise dans les rôles de femmes de petite vertu: prostituée dans «Maigret et l’affaire Saint-Fiacre» (1959) de Jean Delannoy avec Jean Gabin, fille du bois de Boulogne dans «L’affaire d’une nuit» (1960) de Henri Verneuil avec Pascale Petit, de nouveau prostituée dans «Un idiot à Paris» (1966) de Serge Korber avec Jean Lefebvre ou «une salope» dans «Fleur d’oseille» (1967) de Georges Lautner avec Mireille Darc. Heureusement, quelques cinéastes lui offre des seconds rôles conséquents: Jean Delannoy dans «Le majordome» (1964) avec Paul Meurisse ou Michel Audiard dans «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause!» (1970) avec Annie Girardot et «Le drapeau noir flotte sur la marmite» (1971) avec Jean Gabin. On note également son interprétation de la mère de Marie-Christine Barrault dans «Le distrait» (1970) de Pierre Richard ou la fille de Valentine Tessier dans «Eglantine» (1971) de Jean-Claude Brialy. Malheureusement, elle n’accède à des premiers rôles que dans des comédies insignifiantes qui stoppent sa carrière sur grand écran. Néanmoins, elle apparaît une dernière fois au cinéma avec un second rôle dans la comédie engagée «Vive la sociale» (1983) de Gérard Mordillat qui révèle François Cluzet, Robin Renucci et Elisabeth Bourgine.
Dès lors, Micheline Luccioni va se consacrer exclusivement au théâtre. Elle obtient son plus gros succès personnel dans «Le grand standing» (1971) de Neil Simon avec Pierre Mondy jouée durant deux saisons au Théâtre Saint-Georges et en tournée. Elle est la partenaire de Jean Piat dans «L’étiquette» (1983) de Françoise Dorin ou Michel Roux dans «Silence, on tourne» (1985) de Michel Lengliney. Elle devient l’interprète fétiche de Rémo Forlani dans plusieurs pièces: «Guerre et paix au café de Sneffe» (1969) avec Jean-Pierre Marielle, «Un roi qu’à des malheurs» (1979) avec Dominique Paturel, «Le divan» (1981) avec Roger Pierre ou «À ta santé Dorothée» (1988) avec Michel Galabru. Micheline Luccioni décède discrètement des suites d’une longue maladie à la veille de Noël, le 24 décembre 1992 à Paris puis est inhumée au cimetière d’Athis-Mons dans l’Essonne.
© Olivier SINQSOUS
1955 | Gervaise – de René Clément avec Maria Schell |
1956 | Baratin – de Jean Stelli avec Roger Nicolas |
1957 | Le dos au mur – de Edouard Molinaro
avec Gérard Oury
Pot-Bouille – de Julien Duvivier avec Gérard Philipe |
1958 | Croquemitoufle / Les femmes des autres – de Claude Barma
avec Gilbert Bécaud
Guinguette – de Jean Delannoy avec Paul Meurisse Maxime – de Henri Verneuil avec Charles Boyer Tête folle – de Robert Vernay avec Jean Richard Un témoin dans la ville – de Edouard Molinaro avec Lino Ventura |
1959 | Maigret et l’affaire Saint-Fiacre – de Jean Delannoy
avec Michel Auclair
Le chemin des écoliers – de Michel Boisrond avec Alain Delon |
1960 | L’affaire d’une nuit – de Henri Verneuil
avec Roger Hanin
La brune que voilà – de Robert Lamoureux avec Françoise Fabian Le puits aux trois vérités – de François Villiers avec Jean-Claude Brialy |
1961 | Les livreurs – de Jean Girault
avec Francis Blanche
Le tracassin / Les plaisirs de la ville – de Alex Joffé avec Bourvil |
1964 | Le majordome – de Jean Delannoy avec Paul Meurisse |
1965 | La sentinelle endormie – de Jean Dréville
avec Noël-Noël
Les bons vivants / Un grand seigneur – de Gilles Grangier & Georges Lautner avec Bernard Blier Segment « La fermeture » de Gilles Grangier |
1966 | Un idiot à Paris – de Serge Korber avec Jean Lefebvre |
1967 | Fleur d’oseille – de Georges Lautner avec Maurice Biraud |
1968 | La petite vertu – de Serge Korber avec Jacques Perrin |
1969 | La peau de Torpédo – de Jean Delannoy
avec Klaus Kinski
L’homme orchestre – de Serge Korber avec Louis de Funès |
1970 | Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause ! – de Michel Audiard
avec Annie Girardot
Le distrait – de Pierre Richard avec Marie-Christine Barrault |
1971 | Le drapeau noir flotte sur la marmite – de Michel Audiard
avec Jean Gabin
Eglantine – de Jean-Claude Brialy avec Valentine Tessier Jo – de Jean Girault avec Louis de Funès Les grands sentiments font les bons gueuletons – de Michel Berny avec Michel Bouquet |
1974 | On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans – de Adam Pianko
avec Etienne Chicot
Vous ne l’emporterez pas au paradis – de François Dupont-Midi avec Charles Denner |
1976 | Dis bonjour à la dame – de Michel Gérard avec Rémi Laurent |
1978 | Je vous ferai aimer la vie – de Serge Korber avec Julien Guiomar |
1980 | Cherchez l’erreur – de Serge Kober avec Roland Magdane |
1981 | Prends ta Rolls et va pointer ! – de Richard Balducci avec Jean Lefebvre |
1983 | Vive la sociale ! – de Gérard Mordillat avec François Cluzet |