1965 Trois chambres à Manhattan – de Marcel Carné avec Maurice Ronet, O.E. Hasse & Gabriele Ferzetti | 1972 Il n’y a pas de fumée sans feu – de André Cayatte avec Michel Bouquet, Bernard Fresson & Mireille Darc | 1975 Docteur Françoise Gailland – de Jean-Louis Bertucelli avec Jean-Pierre Cassel & François Périer | 1994 Les misérables – de Claude Lelouch avec Jean-Paul Belmondo, Philippe Léotard & Ticky Holgado | ||
Née le 25 octobre 1931 à Paris, Annie Girardot passe son enfance à Bénouville en Normandie puis regagne la capitale à La Libération. Après avoir assisté aux cours de Henri Bosc, elle entre au Centre d’Art Dramatique de la Rue Blanche en 1949 avec comme professeurs Teddy Bilis et Georges Chamarat tout en se produisant dans des cabarets comme «La rose rouge» ou «Le lapin agile» sous le nom d’Annie Girard. En 1954, elle sort du Conservatoire et est engagée à la Comédie-Française où elle interprète les textes du répertoire. Obligée de démissionner en 1957, car trop sollicité par le cinéma, elle jouera néanmoins régulièrement sur les planches: «Deux sur la balançoire» (1958) de William Gibson mis en scène Luchino Visconti ou «Madame Marguerite» (1974) de Roberto Athayde mis en scène par Jorge Lavelli. Au cinéma, Annie Girardot débute dans «Treize à table» (1955) de André Hunebelle mais se fait remarquer en étant la partenaire de Jean Gabin dans «Le rouge est mis» (1957) de Gilles Grangier et «Maigret tend un piège» (1957) de Jean Delannoy. Mais elle acquiert le statut de vedette avec «Rocco et ses frères» (1960) de Luchino Visconti avec Alain Delon et Renato Salvatori qu’elle épouse et lui donne une fille Giulia le 5 juillet 1962. Dès lors, elle enchaîne les tournages en France et en Italie: «Le mari de la femme à barbe» (1964) de Marco Ferreri, «Trois chambres à Manhattan» (1965) de Marcel Carné, «Vivre pour vivre» (1967) et «Un homme qui me plaît» (1969) de Claude Lelouch.
Dans les années soixante-dix, Annie Girardot devient l’actrice la plus populaire du cinéma français. Elle enchaîne des films dramatiques comme «Mourir d’aimer» (1970) de André Cayatte ou «Docteur Françoise Gailland» (1975) de Jean-Louis Bertucelli qui lui permet d’obtenir le César de la meilleure comédienne. Des comédies comme «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais … elle cause!» (1969) de Michel Audiard, «La gifle» (1974) de Claude Pinoteau, «La zizanie» (1977) de Claude Zidi ou «Tendre poulet» (1977) de Philippe de Broca. Mais Annie Girardot néglige parfois la qualité au détriment de la qualité. Boycottée au début des années quatre-vingt, elle se concentre sur le théâtre: connaît un échec avec la comédie musicale «Revue et corrigée» de Bob Decout et Catherine Lara au Casino de Paris en 1982 mais renoue avec le succès avec les textes de «Marguerite et les autres» au Théâtre Montparnasse en 1983. En 1984, elle effectue son retour au cinéma avec un polar «Liste noire» de Alain Bonnot qui ne rencontre pas le succès escompté. Dès lors, elle n’obtiendra que des seconds rôles dans «Partir revenir» (1985) et «Il y a des jours …et des lunes» (1989) de Claude Lelouch ou «Merci la vie» (1990) de Bertrand Blier. Néanmoins, ces personnages secondaires lui permettront d’obtenir deux Césars pour «Les misérables» (1994) de Claude Lelouch et «La pianiste» (2000) de Michael Haneke.
Pour la télévision, elle est l’héroïne de la saga estivale «Le vent des moissons» (1987) de Jean Sagols mais également de nombreux téléfilms ou séries jusqu’en 2006. Au théâtre, elle interprète Frosine dans «L’avare» (1986) de Molière mis en scène par Roger Planchon avec Michel Serrault, obtient un gros succès avec «Le 6ème sens» (1998/99) de Luis-Michel Colla et reprend en 2001 «Madame Marguerite», rôle fétiche pour lequel elle remporte le Molière de la meilleure comédienne en 2002. Alors que les rumeurs les plus folles circulent sur sa santé, le 21 septembre 2006, sa fille et sa petite fille révèlent qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Annie Girardot meurt le 28 février 2011 à l’hôpital Lariboisière à Paris.
© Olivier SINQSOUS
1950 | Pigalle Saint-Germain des Près – de André Berthomieu
avec Jeanne Moreau
Seulement apparition Sans laisser d’adresse – de Jean-Paul Le Chanois avec Bernard Blier Seulement apparition |
1955 | Treize à table – de André Hunebelle avec Fernand Gravey |
1956 | Le pays, d’où je viens – de Marcel Carné
avec Gilbert Bécaud
Seulement apparition L’homme aux clés d’or / L’homme aux clefs d’or – de Léo Joannon avec Pierre Fresnay Prix Suzanne Bianchetti pour son interprétation de la meilleure révélation de l’année, France Reproduction interdite – de Gilles Grangier avec Michel Auclair |
1957 | Le rouge est mis – de Gilles Grangier
avec Jean Gabin
L’amour est en jeu / Ma femme, mon gosse et moi – de Marc Allégret avec Robert Lamoureux Maigret tend un piège – de Jean Delannoy avec Jean Desailly |
1958 | Le désert de Pigalle – de Léo Joannon avec Pierre Trabaud |
1959 | La corde raide – de Jean-Charles Dudrumet
avec François Périer
Recours en grâce – de Laslo Benedek avec Raf Vallone |
1960 | La Française et l’amour – de Christian-Jaque, Henri Decoin, René Clair, Michel Boisrond,
Jean Delannoy, Henri Verneuil & Jean-Paul Le Chanois
avec Francis Blanche
Segment « Le divorce » de Christian-Jaque Rocco et ses frères ( Rocco i suoi fratelli ) de Luchino Visconti avec Renato Salvatori La proie pour l’ombre – de Alexandre Astruc avec Daniel Gélin |
1961 | Les amours célèbres – de Michel Boisrond
avec Edwige Feuillère
Segment « Les comédiennes » Le rendez-vous / Le rendez-vous de Noël – de Jean Delannoy avec Jean-Claude Pascal Le bateau d’Emile / Le homard flambé – de Denys de La Patellière avec Michel Simon Smog – de Franco Rossi avec Enrico Maria Salerno DO 21 Rue Blanche à Paris – de Quinto Albicocco & Claude-Yvon Leduc avec Robert Manuel Seulement voix & narration |
1962 | Le crime ne paie pas – de Gérard Oury
avec Pierre Brasseur
Segment « L’affaire Fenayrou » Le vice et la vertu – de Roger Vadim avec Catherine Deneuve Pourquoi Paris ? – de Denys de La Patellière avec Ray Ventura Le jour le plus court ( il giorno più corto / il giorno più corto commedia umoristica ) de Sergio Corbucci avec Walter Pidgeon |
1963 | La bonne soupe – de Robert Thomas
avec Jean-Claude Brialy
Les camarades ( i compagni ) de Mario Monicelli avec Marcello Mastroianni Les hors-la-loi du mariage ( i fuorilegge del matrimonio) de Paolo Taviani, Vittorio Taviani & Valentino Orsini avec Romolo Valli L’autre femme – de François Villiers avec Richard Johnson |
1964 | Le mari de la femme à barbe ( la donna scimmia ) de Marco Ferreri
avec Ugo Tognazzi
Les plaisirs dangereux ( una voglia da morire ) de Duccio Tessari avec Sophie Daumier Guerre secrète ( the dirty game / the dirty agents / la guerra segreta / spione unter sich ) de Terence Young, Carlo Lizzani, Werner Klingler & Christian-Jaque avec Henry Fonda Les belles familles ( le belle famiglie ) de Ugo Gregoretti avec Totò Une femme disponible ( la ragazza in prestito ) de Alfredo Giannetti avec Rossano Brazzi Déclic et des claques / L’esbroufe – de Philippe Clair avec Darry Cowl |
1965 | Un monsieur de compagnie – de Philippe de Broca
avec Jean-Pierre Cassel
Trois chambres à Manhattan – de Marcel Carné avec Maurice Ronet Coupe Volpi de la meilleure actrice au festival du cinéma de Venise, Italie |
1966 | Les sorcières ( le streghe ) de Luchino Visconti, Pier Paolo Pasolini, Franco Rossi & Mauro
Bolognini avec Silvana Mangano
Segment « La strega bruciata viva » de Luchino Visconti |
1967 | Vivre pour vivre – de Claude Lelouch
avec Yves Montand
Prix du jury de la meilleure actrice au festival du cinéma de Mar del Plata, Argentine Le journaliste ( zhurnalist / Журналист ) de Sergei Gerasimov avec Ivan Lapikov Seulement apparition Il pleut dans mon village ( bice skoro propast sveta ) de Aleksandar Petrovic avec Ranko Bradic |
1968 | Les gauloises bleues – de Michel Cournot
avec Bruno Cremer
Une histoire d’une femme ( the story of a woman / storia di una donna ) de Leonardo Bercovici avec Robert Stack La bande à Bonnot – de Philippe Fourastier avec Jacques Brel Erotissimo – de Gérard Pirés avec Jean Yanne La vie, l’amour, la mort – de Claude Lelouch avec Amidou Seulement apparition Disons un soir à dîner ( metti una sera a cena ) de Giuseppe Patroni Griffi avec Jean-Louis Trintignant |
1969 | Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause ! – de Michel Audiard
avec Bernard Blier
Dillinger est mort ( Dillinger è morto ) de Marco Ferreri avec Michel Piccoli La semence de l’homme ( il seme dell’uomo ) de Marco Ferreri avec Anne Wiazemsky Un homme qui me plaît – de Claude Lelouch avec Jean-Paul Belmondo |
1970 | Mourir d’aimer – de André Cayatte
avec Bruno Pradal
Le clair de terre – de Guy Gilles avec Roger Hanin Les novices – de Guy Casaril avec Brigitte Bardot |
1971 | La vieille fille – de Jean-Pierre Blanc
avec Philippe Noiret
Prix UNICRIT pour son interprétation au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne La mandarine – de Edouard Molinaro avec Madeleine Renaud Les feux de la chandeleur – de Serge Korber avec Jean Rochefort |
1972 | Elle cause plus… elle flingue – de Michel Audiard
avec Jean Carmet
Il n’y a pas de fumée sans feu – de André Cayatte avec Michel Bouquet Traitement de choc – de Alain Jessua avec Alain Delon |
1973 | Juliette et Juliette – de Remo Forlani
avec Pierre Richard
Ursule et Grelu – de Serge Korber avec Bernard Fresson |
1974 | La gifle – de Claude Pinoteau
avec Lino Ventura
Le soupçon ( il sospetto ) de Francesco Maselli avec Gian Maria Volonté Il faut vivre dangereusement – de Claude Makovski avec Claude Brasseur |
1975 | Le gitan – de José Giovanni
avec Paul Meurisse
Il pleut sur Santiago – de Helvio Soto avec Laurent Terzieff Docteur Françoise Gailland – de Jean-Louis Bertucelli avec Isabelle Huppert César de la meilleure actrice, France D’amour et d’eau fraîche – de Jean-Pierre Blanc avec Miou-Miou |
1976 | Cours après moi que je t’attrape – de Robert Pouret
avec Jean-Pierre Marielle
David de la meilleure actrice étrangère, Italie À chacun son enfer – de André Cayatte avec Hardy Kruger Le dernier baiser – de Dolorès Grassian avec Maria Pacôme |
1977 | L’affaire – de Marco Pico
avec Jean-Louis Trintignant
Jambon d’Ardenne – de Benoît Lamy avec Christian Barbier Tendre poulet – de Philippe de Broca avec Philippe Noiret La zizanie – de Claude Zidi avec Louis de Funès Le point de mire – de Jean-Claude Tramont avec Jacques Dutronc |
1978 | Le grand embouteillage ( l’ingorgo / l’ingorgo – Una storia impossible ) de Luigi Comencini
avec Alberto Sordi
Vas-y maman ! – de Nicole de Buron avec Pierre Mondy La clé sur la porte – de Yves Boisset avec Patrick Dewaere Le cavaleur – de Philippe de Broca avec Danielle Darrieux L’amour en question – de André Cayatte avec Bibi Andersson |
1979 | Cause toujours…. Tu m’intéresses ! – de Edouard Molinaro
avec Christian Marquand
Bobo Jacco – de Walter Bal avec Laurent Malet |
1980 | Le cœur à l’envers – de Franck Appredéris
avec Charles Denner
On a volé la cuisse de Jupiter – de Philippe de Broca avec Francis Perrin La vie en mauve ( all night long ) de Jean-Claude Tramont avec Gene Hackman Une robe noire pour un tueur – de José Giovanni avec Jacques Perrin |
1981 | La vie continue – de Moshe Mizrahi
avec Giulia Salvatori
La revanche – de Pierre Lary avec Victor Lanoux |
1984 | Liste noire – de Alain Bonnot
avec Michel Aumont
Souvenirs, souvenirs – de Ariel Zeitoun avec Christophe Malavoy |
1985 | Partir, revenir – de Claude Lelouch
avec Françoise Fabian
Adieu Blaireau – de Bob Decourt avec Philippe Léotard L’affabulazione / L’atro enigma – de Vittorio Gassman & Carlo Tuzii avec Fanny Ardant |
1987 | Prisonnières – de Charlotte Silvera
avec Bernadette Lafont
DO Dear America / Dear America, letters du Viêt-Nam ( Dear America: Letters home from Vietnam ) de Bill Couturié Seulement voix dans la version française |
1988 | Cinq jours en juin – de Michel Legrand
avec Sabine Azéma
Ruth ( Ruf / Руфь ) de Valeri Akhadov avec Aleksei Petrenko |
1989 | Comédie d’amour – de Jean-Pierre Rawson
avec Michel Serrault
Il y a des jours… et des lunes – de Claude Lelouch avec Gérard Lanvin |
1990 | Faccia di lepre – de Liliana Ginanneschi
avec Franco Branciaroli
Merci la vie – de Bertrand Blier avec Michel Blanc |
1991 | Toujours seuls – de Gérard Mordillat
avec Luc Thuillier
Alibi perfetto – de Aldo Lado avec Philippe Leroy |
1992 | Portagli i miei saluti: Avenzi di galera – de Gianna Garbelli & Alessandro Bader avec Stéphane Ferrara |
1993 | Les braqueuses – de Jean-Paul Salomé avec Clémentine Célarié |
1994 | Les misérables / Les misérables du vingtième siècle – de Claude Lelouch
avec Jean-Paul Belmondo
César du meilleur second rôle féminin, France |
1995 | Les Bidochon – de Serge Korber avec Anémone |
1996 | L’âge de braise – de Jacques Leduc avec France Castel |
1997 | Préférence / La préférence – de Grégoire Delacourt avec Jean-Marc Barr |
1999 | T’aime – de Patrick Sébastien avec Myriam Boyer |
2000 | La pianiste – de Michael Haneke
avec Isabelle Huppert
César du meilleur second rôle féminin, France Ceci est mon corps – de Rodolphe Marconi avec Jane Birkin DO Ferreri, I love you – de Fiorella Infascelli avec Robert Benigni Seulement apparition CM Ainsi soit nous – de Nathalie Toque avec Jean-Marc Thibault |
2001 | La nuit d’Epstein ( Epsteins nacht ) de Urs Egger
avec Mario Adorf
DO Visconti ( the life and times of count Luchino Visconti ) de Adam Low avec Helmut Berger Seulement apparition CM Des fleurs pour Irma – de Eric Lacroix avec Philippe Lehembre |
2002 | DA La prophétie des grenouilles – de Jacques-Rémy Girerd
Seulement voix |
2004 | Je préfère qu’on reste amis – de Olivier Nakache & Eric Toledano
avec Jean-Paul Rouve
Caché – de Michael Haneke avec Daniel Auteuil |
2005 | Le temps des porte-plumes – de Daniel Duval avec Jean-Paul Rouve |
2006 | C’est beau une ville la nuit – de Richard Bohringer
avec François Négret
Christian – de Elisabeth Löchen avec Yvon Martin Boxes, les boites ( boxes ) de Jane Birkin avec John Hurt |
2008 | DO Annie Girardot, ainsi va la vie – de Nicolas Baulieu avec Muriel Robin |
AUTRES PRIX : | |
Prix Mission pour sa carrière au festival du cinéma artistique de Trencianske Teplice, Slovaquie ( 1998 ) |