1950 Pigalle Saint-Germain des Près – de André Berthomieu avec Ray Ventura, Claude Nollier & Jeanne Moreau | 1952 Au diable la vertu – de Jean Laviron avec Liliane Bert, Julien Carette, Simone Paris & Louis de Funès | 1953 L’œil en coulisses – de André Berthomieu avec Nicole Maurey, Jeannette Batti & Jean-Marc Thibault | 1956 Trois de la marine – de Maurice de Canonge avec Jeannette Batti, Marcel Merkès & Jean Carmet | ||
Né le 2 juillet 1919 à Tarbes, Henri Genès fait ses études dans sa ville natale tout en pratiquant le rugby. Passionné par la chanson, il participe à des concours d’amateurs dans sa région. D’ailleurs, alors qu’il se trouve en vacances à Hossegor, il participe à un spectacle et se fait remarquer par le baryton Robert Jysor. Malgré la déception de son père, il s’installe à Paris après trois années passées au service militaire durant la Seconde Guerre Mondiale.
Au début de l’après-guerre, Henri Genès se produit dès 1943 au music-hall ou au cabaret se spécialisant dans le comique troupier. Il enregistre aussi une trentaine de disques quasiment oubliés aujourd’hui de «Tire l’aiguille» (1955) à «On bricole» (1975), essentiellement des chansons comiques. Au cinéma, il apparaît pour la première fois à l’écran dans «La ferme du pendu» (1945) de Jean Dréville avec Charles Vanel. Mais c’est avec les films de Ray Ventura et son orchestre qu’il acquiert une certaine notoriété: «Nous irons à Paris» (1949) avec Françoise Arnoul suivi de «Nous irons à Monte Carlo» (1951) avec Audrey Hepburn débutante, «Cent francs par seconde» (1952) ou «Femmes de Paris» (1952) avec Michel Simon, quatre films dirigés par Jean Boyer. On le remarque également aux côtés de Jeanne Moreau dans «Pigalle Saint- Germain-des-Près» (1950) de André Berthomieu, actrice qu’il retrouve ainsi que Françoise Rosay dans «La reine Margot» (1954) de Jean Dréville. Parallèlement, il participe à des opérettes que ce soit à Paris ou en tournée au cours des années cinquante et soixante notamment celles de Francis Lopez. Certaines de ces comédies musicales à la française seront adaptées à l’écran comme «Trois de la Canebière» (1955) et «Trois de la marine» (1956) par Maurice de Canonge avec Marcel Merkès. Sur le plateau de l’une d’entre-elles, «Quatre jours à Paris», il rencontre la chanteuse Jeannette Batti. Il l’épouse en 1948 et ils seront à l’affiche ensemble dans une quinzaine de films et plusieurs opérettes.
Dès lors, Henri Genès est employé dans des comédies populaires notamment celles de Gérard Oury: «Le corniaud» (1964), «La grande vadrouille» (1966) ou «Le cerveau» (1968). Son esprit comique lui permet également d’intégrer l’écurie des seconds rôles qui entourent Louis de Funès dans ses films tels que, «Le petit baigneur» (1968) de Robert Dhéry, «Le gendarme et les extraterrestres» (1978) de Jean Girault, «L’avare» (1979) de Louis de Funès et Jean Girault ou «La soupe aux choux» (1981) de Jean Girault. Dès les années soixante-dix, avec son physique «rondouillard» et son accent méridional, Henri Génès apparaît dans des films qualifiés de «nanars» aux titres ahurissants, «Embraye bidasse … ça fume» (1977) de Max Pécas, «Sacrés gendarmes» (1979) de Bernard Launois avec Jacques Balutin et Robert Castel, «Touch’ pas à mon biniou» (1980) de Bernard Launois avec Sim, «Mon curé chez les nudistes» (1982) de Robert Thomas ou «Le facteur de Saint-Tropez» (1985) de Richard Balducci avec Paul Préboist. Seuls quelques réalisateurs savent exploiter ses talents, parmi lesquels Gérard Mordillat dans «Vive la sociale!» (1983), Claude Sautet pour «Garçon!» ou Christian Fechner pour son dernier rôle à l’écran dans «Justinien Trouvé ou le bâtard de Dieu» (1992).
Alors qu’il vivait une retraite méritée, loin du monde du spectacle depuis 1992, Henri Genès décède le 22 août 2005 à Saint-Cloud, à quatre-vingt-six ans, avec sa chère Jeannette à ses côtés.
© Olivier SINQSOUS
1944 | La ferme du pendu – de Jean Dréville avec Charles Vanel |
1946 | Plume la poule – de Walter Kapps avec Geneviève Guitry |
1949 | La petite chocolatière – de André Berthomieu
avec Giselle Pascal
Nous irons à Paris – de Jean Boyer avec George Raft |
1950 | Pigalle Saint-Germain des Près – de André Berthomieu
avec Jeanne Moreau
Paris est toujours Paris ( Parigi è sempre Parigi ) de Luciano Emmer avec Lucia Bosé |
1951 | Les amants de Bras-Mort /Les requins du fleuve – de Marcello Pagliero
avec Nicole Courcel
Nous irons à Monte-Carlo – de Jean Boyer avec Audrey Hepburn |
1952 | Cent francs par seconde – de Jean Boyer
avec Geneviève Kervine
Une fille dans le soleil – de Maurice Cam avec Myriam Bru Au diable la vertu – de Jean Laviron avec Simone Paris Les détectives du dimanche – de Claude Orval avec Marthe Mercadier |
1953 | Femmes de Paris – de Jean Boyer
avec Michel Simon
Jeunes mariés – de Gilles Grangier avec Anne Vernon L’œil en coulisses – de André Berthomieu avec Nicole Maurey Soirs de paris / Folies de Paris – de Jean Laviron avec Rita Cadillac |
1954 | La reine Margot – de Jean Dréville avec Françoise Rosay |
1955 | La rue des bouches peintes – de Robert Vernay
avec Françoise Christophe
Trois de la Canebière – de Maurice de Canonge avec Mischa Auer Ces sacrées vacances – de Robert Vernay avec Sophie Desmarets Coup dur chez les mous – de Jean Loubignac avec Jane Sourza |
1956 | Trois de la marine – de Maurice de Canonge avec Jeannette Batti |
1964 | Allez France ! – de Robert Dhéry
avec Jean Richard
Le corniaud – de Gérard Oury avec Louis de Funès |
1966 | La grande vadrouille – de Gérard Oury avec Bourvil |
1967 | Le petit baigneur – de Robert Dhéry avec Andréa Parisy |
1968 | Les gros malins / Le champion du tiercé – de Raymond Leboursier
avec Francis Blanche
Le cerveau – de Gérard Oury avec David Niven |
1970 | L’homme qui vient de la nuit /Le chanteur inconnu ( das lied der balalaika ) de Jean-Claude Dague avec Sydney Chaplin |
1974 | Sexuellement vôtre / Quand les hommes chassent… les femmes pêchent…! – de Max Pécas
avec Valérie Boisgel
En grande pompe – de André Teisseire avec Roger Pierre Le pied ! – de Pierre Unia avec Micheline Dax Le rallye des joyeuses / Le rallye / Le rallye des joyeuses collégiennes – de Serge Korber avec Anne Libert |
1977 | Ça va pas la tête – de Raphaël Delpard
avec Jean-Claude Massoulier
L’animal – de Claude Zidi avec Raquel Welch |
1978 | Le gendarme et les extra-terrestres – de Jean Girault
avec Louis de Funès
Embraye bidasse... ça fume ! / Les bidasses aux grandes manœuvres – de Max Pécas avec Michel Vocoret CM Artignosse à Paris – de Jacques Soumet avec Jeannette Batti |
1979 | Sacrés gendarmes – de Bernard Launois
avec Daniel Prévost
L’avare – de Jean Girault & Louis de Funès avec Michel Galabru |
1980 | Touch’ pas à mon biniou / Gueules de vacances – de Bernard Launois avec Sim |
1981 | Prends ta Rolls et va pointer ! – de Richard Balducci
avec Jean Lefebvre
La soupe aux choux – de Jean Girault avec Jean Carmet |
1982 | Le braconnier de Dieu – de Jean-Pierre Darras
avec Annie Cordy
Mon curé chez les nudistes – de Robert Thomas avec Katia Tchenko |
1983 | Vive la sociale ! – de Gérard Mordillat
avec Elisabeth Bourgine
Garçon ! – de Claude Sautet avec Yves Montand |
1985 | Le facteur de Saint-Tropez – de Richard Balducci
avec Paul Préboist
Y’a pas le feu ! – de Richard Balducci avec Hubert Deschamps |
1989 | La fille des collines – de Robin Davis
avec Nathalie Cardone
Le provincial – de Christian Gion avec Roland Giraud |
1991 | CM L’écrou – de Jean-Pierre Vedel avec Jean-Marc Brisset |
1992 | Justinien Trouvé, ou le bâtard de dieu – de Christian Fechner avec Ticky Holgado |