1953 Pain, amour et fantaisie (pane, amore e fantasia) de Luigi Comencini avec Vittorio De Sica & Marisa Merlini | 1956 Notre Dame de Paris – de Jean Delannoy avec Anthony Quinn, Alain Cuny, Philippe Clay & Robert Hirsch | 1957 Anna de Brooklyn (Anna di Brooklyn) de Vittorio De Sica, Reginald Denham & Carlo Lastricatti avec Terence Hill | 1962 Vénus impériale (Venere imperiale) de Jean Delannoy avec Stephen Boyd & Raymond Pellegrin | ||
Sa vie fut un vrai conte de fée, mais hélas sans prince charmant! «L’amour a été le grand absent de ma vie», dira la sublime actrice Gina Lollobrigida, née le 4 juillet 1927 à Subiaco en Italie, au sein d’une famille modeste d’ouvriers. Appauvris par la guerre, ses parents s’installent à Rome en 1945 et Gina, douée pour le dessin, leur vient en aide en vendant ses créations dans la rue. La jeune fille, attirée par l’univers artistique, intègre l’Académie des beaux-arts. Sa grande beauté, qu’elle affiche dans des concours, fascine le milieu cinématographique et Gina y fait ses premiers pas avec un rôle de courtisane dans «L’aigle noir» (1946) de Riccardo Freda. En 1949, elle épouse un médecin yougoslave, père de son fils unique, qui devient son agent. Et c’est un film franco-italien de Christian-Jaque qui révèle, outre ses charmes, ses dons de comédienne. En fausse diseuse de bonne aventure, en réalité fille adoptive du roi Louis XV, dans «Fanfan la Tulipe» (1951), elle conquiert le public et pas seulement Gérard Philipe! C’est l’amorce d’une foisonnante carrière qui se déploie sur deux décennies. Dans «Les belles de nuit» (1952) de René Clair, Gina rivalise avec Martine Carol. «La marchande d’amour» (1952) de Mario Soldati la plonge dans l’univers d’Alberto Moravia. Et son interprétation de la chanteuse d’opéra Lina Cavalieri dans «La belle des belles» (1955) de Robert Z. Leonard, auprès de Vittorio Gassman, la couvre de louanges.
Hollywood ne peut rester à l’écart d’une telle icône. La «Lollo» italienne consacre sa stature internationale avec le rôle de l’épouse de Humphrey Bogart, tous deux sont plongés dans de sordides intrigues, dans «Mort au diable» (1953) de John Huston. Entre Burt Lancaster et Tony Curtis, elle se lance dans des numéros de voltige pour le film de Carol Reed «Trapèze» (1955). Retour au cinéma franco-italien avec une adaptation par Jean Delannoy d’un chef-d’œuvre de Victor Hugo, «Notre-Dame de Paris» (1956). Gina Lollobrigida y incarne l’enjôleuse Esméralda, la belle bohémienne dont tombe amoureux le sonneur de cloches Quasimodo, être difforme et bossu incarné par Anthony Quinn. Un rôle illustre confortant la notoriété de la comédienne qui s’envole encore aux Etats-Unis pour y tourner un film historique auprès de Yul Brynner, «Salomon et la reine de Saba» (1958). Elle enchaîne avec un film de guerre, «La proie des vautours» (1959) de John Sturges, crevant l’écran face à Frank Sinatra et Steeve McQueen. Subjugué lui aussi, Orson Welles dédie un portrait (1958) à celle qu’on qualifie de «plus belle femme du monde». Jean Delannoy pare la diva des atours de Pauline Borghèse, sœur de Napoléon, dans «Vénus impériale» (1962), avec Stephen Boyd. Un triomphe!
Qu’elle se mesure à Virna Lisi et Monica Vitti dans le film à sketches de Dino Risi «Les poupées» (1964), qu’elle séduise un adolescent dans «Ce merveilleux automne» (1968) de Mauro Bolognini, qu’elle mette sous sa coupe «Les quatre mercenaires d’El Paso» (1970), dans le western de Eugenio Martin, l’actrice bâtit sa légende. Avec le drame de Francisco Rovira Beleta, «Roses rouges et piment vert» (1972), elle se découvre de nouvelles passions. Elle est plus chanceuse en photographie et en sculpture, avec des expositions dans le monde entier, qu’en politique dont elle tente l’aventure. Gina essuie aussi quelques déboires en amour qu’elle croyait pouvoir revivre à près de 80 ans avec un homme vénal plus jeune qu’elle. Dans les dernières années de sa vie, mise sous tutelle pour la gestion de son patrimoine, sa fortune se révèle son infortune. Et c’est le 16 janvier 2023, que Lollo, star éternelle, rejoint la Voie Lactée...
© Isabelle MICHEL
1946 | L’aigle noir ( l’aquilla nera ) de Riccardo Freda
avec Rossano Brazzi
Lucia di Lammermoor – de Piero Ballerini avec Afro Poli Elixir d’amour ( l’elisir d’amore ) de Mario Costa avec Tito Gobbi |
1947 | Un homme dans la maison ( a man about the house ) de Leslie Arliss
avec Felix Aylmer
Il segreto di Don Giovanni – de Camillo Mastrocinque avec Gino Becchi Amours de clown / Paillasse ( Pagliacci / i Pagliacci : Amore tragico ) de Mario Costa avec Tito Gobbi Le crime de Giovanni Episcopo ( il delitto di Giovanni Episcopo ) de Alberto Lattuada avec Aldo Fabrizi |
1948 | Une nuit de folies à l’Opéra / Une folle nuit à l’opéra ( follie per l’Opera ) de Mario Costa
avec Carlo Campanini
La mariée ne peut attendre ( la sposa non puo attendere ) de Gianni Franciolini avec Gino Cervi Le tocsin ( campane a martello ) de Luigi Zampa avec Eduardo De Filippo |
1949 | L’inconnue des cinq cités ( a tale of five cities / passaporto per l’oriente / storia di 5 città / a
tale of five women ) de Geza von Cziffa, Romolo Marcellini, Emil Edwin Reinert,
Wolfgang Staudte, Montgomery Tully & Irma von Cube
avec Bonar Colleano
Cœurs sans frontières / La ligne blanche ( cuori senza frontiere ) de Luigi Zampa avec Raf Vallone La fille de la nuit / La fille du désir ( Alina ) de Giorgio Pastina avec Amedeo Nazzari |
1950 | Miss Italie ( Miss Italia ) de Duilio Coletti
avec Richard Ney
Dans les coulisses ( vita da cani ) de Mario Monicelli & Steno avec Bruno Corelli Attention ! Bandits ! ( achtung ! bandidi ! ) de Carlo Lizzani avec Andrea Checchi Caruso, la légende d’une voix ( Enrico Caruso : Leggenda di una voce ) de Giacomo Gentillomo avec Ermanno Randi |
1951 | Traqué dans la ville / La cité se défend ( la città si defende ) de Pietro Germi
avec Renato Baldini
Amor non ho... però... però – de Giorgio Bianchi avec Renato Rascel Fanfan la tulipe – de Christian-Jaque avec Gérard Philipe Une femme pour une nuit ( moglie per una notte ) de Mario Camerini avec Paolo Stoppa |
1952 | Les belles de nuit – de René Clair
avec Martine Carol
Heureuse époque ( altri tempi ) de Alessandro Blasetti avec Folco Lulli La marchande d’amour ( la provinciale ) de Mario Soldati avec Franco Interlenghi Les infidèles ( le infideli ) de Steno & Mario Monicelli avec Pierre Cressoy |
1953 | Mort au diable / Plus fort que le diable ( beat the devil ) de John Huston
avec Humphrey Bogart
Le maître de Don Juan ( il maestro di Don Giovanni / crossed swords ) de Milton Krims & Vittorio Vassarotti avec Errol Flynn Pain, amour et fantaisie ( pane, amore e fantasia ) de Luigi Comencini avec Vittorio De Sica Ruban d’Argent de la meilleure actrice par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie |
1954 | La belle Romaine ( la Romana ) de Luigi Zampa
avec Daniel Gélin
Le grand jeu ( il grande gioco / card of fate / flesh and the woman ) de Robert Siodmak avec Jean-Claude Pascal Pain, amour et jalousie ( pane, amore e… gelosia ) de Luigi Comencini avec Roberto Risso Les gaietés de la correctionnelle ( un giorno in pretura ) de Steno avec Aberto Sordi Seulement apparition |
1955 | La belle des belles ( la donna più bella del mondo / beautiful but dangerous / the world’s most
beautiful woman ) de Robert Z. Leonard
avec Vittorio Gassman
David de la meilleure actrice, Italie Trapèze ( trapeze ) de Carol Reed avec Burt Lancaster |
1956 | Notre Dame de Paris – de Jean Delannoy avec Anthony Quinn |
1957 | Anna de Brooklyn ( Anna di Brooklyn / Anna of Brooklyn / fast and sexy ) de Vittorio De Sica, Reginald Denham & Carlo Lastricatti avec Dale Robertson |
1958 | La loi ( la legge / the law / where the hot wind blows ! ) de Jules Dassin
avec Yves Montand
Salomon et la reine de Saba ( Salomon and Sheba ) de King Vidor avec Yul Brynner TV Portrait of Gina / Viva Italia – de Orson Welles avec Vittorio De Sica Seulement apparition |
1959 | La proie des vautours ( never so few / campaign Burma ) de John Sturges avec Frank Sinatra |
1960 | Volupté ( go naked in the world ) de Ranald MacDougall avec Anthony Franciosa |
1961 | Le rendez-vous de septembre ( come september ) de Robert Mulligan
avec Rock Hudson
La beauté d’Hippolyte ( la bellezza d’Ippolita ) de Giancarlo Zagni avec Enrico Maria Salerno |
1962 | Vénus impériale ( Venere imperiale / imperial Venus ) de Jean Delannoy
avec Stephen Boyd
David de la meilleure actrice, Italie Ruban d’Argent de la meilleure actrice par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie DO Lyyke og krone – de Colbjörn Helander & Stein Sælen avec Gary Cooper Seulement apparition |
1963 | La mer à boire ( mare matto ) de Renato Castellani
avec Jean-Paul Belmondo
La femme de paille ( woman of straw ) de Basil Dearden avec Sean Connery |
1964 | Etrange compagnon de lit ( strange bedfellows ) de Melvin Frank
avec Gig Young
Les poupées ( le bambole ) de Dino Risi, Franco Rossi, Mauro Bolognini & Luigi Comencini avec Jean Sorel |
1965 | Moi, moi, moi et les autres ( io, io, io... e gli altri ) de Alessandro Blasetti
avec Marcello Mastroianni
Paradiso Hôtel du libre échange ( Hotel Paradiso ) de Peter Glenville avec Alec Guinness Les sultans – de Jean Delannoy avec Louis Jourdan |
1966 | Les nuits facétieuses ( le piacevoli notti ) de Luciano Lucignani & Armando Crispini
avec Ugo Tognazzi
Les aventures extraordinaires de Cervantes ( Cervantes / avventure e gli amori di Miguel Cervantes / young rebel) de Vincent Sherman avec Horst Buchholz |
1967 | La guerre privée du sergent O’Farrell / La marine en folie / À la guerre comme à la bière
( the private navy of sergeant O’Farrell ) de Frank Tashlin
avec Jeffrey Hunter
La mort a pondu un œuf ( la morte ha fatto l’uovo ) de Giulio Questi avec Jean-Louis Trintignant |
1968 | Le cascadeur ( stuntman ) de Marcello Baldi
avec Paul Müller
Buena sera, madame Campbell ( buena sera, Mrs. Campbell ) de Melvin Frank avec Telly Savalas David de la meilleure actrice, Italie Ce merveilleux automne ( un bellissimo novembre ) de Mauro Bolognini avec André Lawrence |
1970 | Les quatre mercenaires d’El Paso ( e continuavano a fregarsi il milione di dollari / bad man’s river ) de Eugenio Martin avec James Mason |
1971 | Les aventures de Pinocchio ( le avventure di Pinocchio / Pinocchio ) de Luigi Comencini
avec Nino Manfredi
Roi, dame, valet ( king, queen, knave ) de Jerzy Skolimowski avec David Niven |
1972 | Roses rouges et piment vert ( peccato mortale ) de Francisco Rovira Beleta avec Danielle Darrieux |
1975 | CM Ritratto di Fidel – de Gina Lollobrigida
avec Fidel Castro
Seulement apparition, réalisation, scénario & production |
1983 | DO Stelli emigranti – de Francesco Bortolini & Claudio Masenza
avec Claudia Cardinale
Seulement apparition |
1994 | Les cent et une nuits / Les cent et une nuit de Simon Cinéma – de Agnès Varda avec Michel Piccoli |
1995 | Una donna in fuga – de Roberto Rocco avec Ben Gazzara |
1996 | DO Belmondo, le magnifique – de Patrick Chammings
avec Jean-Paul Belmondo
Seulement apparition |
1997 | XXL – de Ariel Zeitoun avec Gérard Depardieu |
2011 | Box office 3D – de Ezio Greggio
avec Gigi Proietti
Seulement apparition |
2013 | DO Gian Luigi Rondi: Vita, cinema, passione – de Giorgio Treves
avec Gian Luigi Rondi
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1957 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1958 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1959 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1960 ) Golden Globe de l’actrice favorite dans le monde, USA ( 1961 ) Caméra Berlinoise au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne ( 1986 ) Médaille d’Or de la ville de Rome aux Prix David di Donatello, Italie ( 1986 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1987 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1990 ) Prix Spécial pour l’ensemble de sa carrière au festival du cinéma de Karlovy Vary, République Tchèque ( 1995 ) Prix Mission pour sa carrière au festival du cinéma artistique de Trencianske Teplice, Slovaquie ( 1996 ) David pour l’ensemble de sa carrière aux Prix David di Donatello, Italie ( 1996 ) Prix Joseph Plateau pour l’ensemble de sa carrière au festival du cinéma des Flandres, Belgique ( 1997 ) Prix de Diamant au festival international du cinéma de Taormina, Italie ( 2001 ) David du Cinquantième Anniversaire aux Prix David di Donatello, Italie ( 2006 ) |