![]() 1956 Notre Dame de Paris – de Jean Delannoy avec Anthony Quinn, Gina Lollobrigida, Alain Cuny & Robert Hirsch | ![]() 1967 Les têtes brûlées (cabezas quemadas) de Willy Rozier avec Lang Jeffries, Jacques Dufilho & Estella Blain | ![]() 1972 Pas folle la guêpe – de Jean Delannoy avec Françoise Rosay, Anny Duperey, Daniel Ceccaldi & Bruno Pradal | ![]() 1994 Krim – de Ahmed Bouchaala avec Hammou Graïa, Jean-Claude Dreyfus & Philippe Mareuil | ||
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Philippe Clay naît Philippe Gustave Mathevet le 7 mars 1927, à Paris. Après l’armistice de juin 1940, la famille Mathevet se retrouve en zone libre. En 1943 le jeune Philippe rejoint le maquis puis il s’engage dans la Première Armée Française du Général de Lattre de Tassigny. Démobilisé à l’âge de dix-neuf ans, il s’inscrit au Conservatoire d’Art Dramatique et pratique plusieurs petits métiers dont celui de serveur dans l’établissement de sa sœur. Après des radio-crochets et des tournées en France et en Afrique du Nord (1951), il débute comme chanteur, au côté de Marcel Mouloudji, aux «Trois-Baudets» avec notamment des textes de Charles Aznavour («Le noyé assassiné»). Puis c’est «La fontaine des 4 saisons», l’ABC, et l’Olympia où il triomphe avec «Paris»,«Le danseur de Charleston», «La gueule de bois», etc.
Dès lors, Philippe Clay ne cesse de passer de cabarets en théâtres et de music-halls en studios de cinéma. Après un premier film de Guillaume Radot en 1947, il crève l’écran aux côtés de Jean Gabin, Françoise Arnoul et Maria Félix, en interprétant un «Valentin le désossé» plus vrai que nature dans le «French Cancan» (1954) de Jean Renoir. Puis il est Clopin Truillefou, le roi de la cour des miracles, dans le «Notre Dame de Paris» (1955) de Jean Delannoy, avec Anthony Quinn et Gina Lollobrigida. En 1957, il se fait l’inquiétant partenaire de Martine Carol dans «Nathalie» avant d’être en 1958 un meurtrier sadique dans «Des femmes disparaissent», avec Estella Blain, et de reprendre son grand succès «Le noyé assassiné» dans «Une adorable voisine» avec James Stewart, Kim Novak et Jack Lemmon, puis de donner la réplique à Totò dans «Parisien malgré lui» de Camillo Mastrocinque; et de partager l’affiche en 1959, avec Louis de Funès dans «Dans l’eau qui fait des bulles», et Marina Vlady pour «Les canailles».
Dans les années soixante, Philippe Clay est frappé de plein fouet par la vague yé-yé. Il se retire dans l’Essonne (La Ferté-Allais) et ne participe qu’à quelques films dont «Le gentleman de Cocody» (1964) avec Jean Marais. Il revient sur le devant de la scène en chantant «Mes Universités» (1971) sur des paroles de Henri Djian et Sébastien Balasko, musique de Daniel Faure, où il oppose la jeunesse de la guerre à celle de la contestation de mai 1968. Cet énorme succès (deux millions de disques vendus) lui vaut d’être catalogué sans nuance comme réactionnaire. Les trois décennies suivantes, il fait des tournées comme comédien ou chanteur, il apparaît dans des feuilletons télévisés et une quinzaine de films dont «Pas folle la guêpe» (1972) avec Françoise Rosay, «Deux heures mois le quart avant Jésus Christ» de Jean Yanne, «Lautrec» (1997) de Roger Planchon et «Tuvalu» (1999) avec Denis Lavant.
En 2003, Philippe Clay fait un retour remarqué à la scène avec «La visite de Mister Green» au Théâtre Antoine, et apparaît dans son dernier long métrage, «Là-haut, un roi au-dessus des nuages» de Pierre Schoendoerffer. En 2006 il joue le vieux libraire new-yorkais Samuel Rabinowicz dans «L’escale» de Paul Hengge au Théâtre La Bruyère et tourne un dernier téléfilm «Dombais et fils» avec Christophe Malavoy. Côté ville, Philippe Clay est marié à Maria Riquelme, fille d’un général républicain espagnol exilé. Elle lui a donné trois enfants. Cet inimitable comédien chanteur anticonformiste au talent multiforme au service d’une langue française riche et dynamique, magnifique vieillard de quatre fois vingt ans, tel un grand chêne foudroyé, meurt d’une crise cardiaque le 13 décembre 2007.
© Caroline HANOTTE

1947 | Le destin exécrable de Guillemette Babin – de Guillaume Radot avec Jean Davy |
1949 | Rome Express – de Christian Stengel avec Denise Grey |
1950 | CM Chanson sur mesure – de N.T. Rostovens avec Lily Fayol |
1951 | Le crime du Bouif – de André Cerf avec Champi |
1954 | French Cancan – de Jean Renoir
avec Maria Félix
+ chansons |
1955 | CM 33 tours et puis s’en vont – de Henri Champetier avec Juliette Gréco |
1956 | Notre Dame de Paris – de Jean Delannoy
avec Anthony Quinn
+ chansons La vie est belle – de Jean-Marc Thibault & Roger Pierre avec Roger Pierre |
1957 | C’est arrivé à trente-six chandelles – de Henri Diamant-Berger
avec Jane Sourza
Seulement apparition Nathalie – de Christian-Jaque avec Martine Carol |
1958 | Des femmes disparaissent – de Edouard Molinaro
avec Estella Blain
En bordée – de Pierre Chevalier avec Jean Richard Drôles de phénomènes – de Robert Vernay avec Sophie Desmarets Messieurs les ronds de cuir – de Henri Diamant-Berger avec Noël-Noël L’adorable voisine ( bell, book and candle ) de Richard Quine avec Kim Novak + chansons Parisien malgré lui ( Totò a Parigi / Totò innamorato ) de Camillo Mastrocinque avec Totò La nuit des traqués – de Bernard-Roland avec Sami Frey |
1959 | Les canailles – de Maurice Labro avec Marina Vlady |
1960 | Dans l’eau qui fait des bulles ! / Le garde-champêtre mène l’enquête – de Maurice Delbez
avec Louis de Funès
Ils étaient trois flibustiers / Les trois flibustiers ( i moschettieri del mare ) de Steno avec Pier Angeli Touchez pas aux blondes – de Maurice Cloche avec Claudine Coster |
1964 | Le gentleman de Cocody – de Christian-Jaque avec Jean Marais |
1966 | Sale temps pour les mouches / Commissaire San Antonio – de Guy Lefranc
avec Gérard Barray
CM Voilà l’ordre – de Jacques Baratier avec Emmanuelle Riva |
1967 | Les têtes brûlées ( cabezas quemadas ) de Willy Rozier avec Lang Jeffries |
1969 | Pour un sourire – de François Dupont-Midi avec Bruno Cremer |
1970 | Deux corniauds au régiment ( armiamoci e partite! ) de Nando Cicero avec Franco Franchi |
1972 | L’insolent ( the killer ) de Jean-Claude Roy
avec Henry Silva
Les joyeux lurons – de Michel Gérard avec Michel Galabru Pas folle la guêpe – de Jean Delannoy avec Françoise Rosay |
1973 | DA Les trois mousquetaires / D’Artagnan l’intrépide – de John Halas & Patrick Wachsberger
Seulement voix |
1974 | Shanks – de William Castle
avec Tsilla Chelton
DO 1974, une partie de campagne – de Raymond Depardon avec François Mitterrand Seulement apparition |
1976 | Peter et Elliott le dragon ( Pete’s dragon ) de Don Chaffey
avec Shelley Winters
Seulement voix française de Jim Dale |
1982 | Deux heures mois le quart avant Jésus Christ – de Jean Yanne avec Coluche |
1983 | Salut la puce ! – de Richard Balducci
avec Jean Lefebvre
Un bon petit diable – de Jean-Claude Brialy avec Alice Sapritch |
1992 | Etat sauvage ( die wildnis ) de Werner Masten avec Cécile Pallas |
1993 | CM Le Put 320 décembre : Compte moral – de Marcel Angosto avec Dominique Varda |
1994 | Krim – de Ahmed Bouchaala avec Mireille Perrier |
1997 | Les cachetonneurs – de Denis Dercourt
avec Marc Citti
Lautrec – de Roger Planchon avec Elsa Zylberstein |
1999 | Tuvalu – de Veit Helmer avec Denis Lavant |
2003 | Là-haut, un roi au-dessus des nuages / Là-haut – de Pierre Schoendoerffer avec Claude Rich |
2007 | CM La deuxième vie du sucrier – de Didier Canaux avec Oumar Diaw |