1949 Au P’tit Zouave – de Gilles Grangier avec François Périer, Yves Deniaud, Paul Frankeur & Annette Poivre | 1953 Julietta – de Marc Allégret avec Jean Marais, Jeanne Moreau, Denise Grey & Bernard Lancret | 1953 Un acte d’amour (act of love) de Anatole Litvak avec Kirk Douglas, Barbara Laage & Fernand Ledoux | 1958 Mimi Pinson – de Robert Darène avec Raymond Pellegrin, André Luguet & Micheline Dax | ||
Danielle Robin dite Dany Robin voit le jour à Clamart, dans la banlieue sud de Paris le 14 avril 1927. Elle devient «petit rat» de l’Opéra de Paris à l’âge de onze et s’illustre d’abord comme jeune danseuse avant de décrocher en 1944, un premier petit rôle, dans un mélodrame tiré d’un roman de Pierre Benoît, adapté par Marc Allégret «Lunegarde» (sorti début 1946) avec Gaby Morlay.
Au début des années cinquante, la jeune femme a déjà à son actif une quinzaine de films dont quatre avec Georges Marchal, qu’elle épouse en juillet 1951, et dont elle aura deux enfants. Elle devient la véritable coqueluche du public avec son charmant «minois» et son tempérament primesautier qui ne lui attire pas toujours la faveur des journalistes, elle se voit même décerner un prix «citron» pour l’aigreur de son caractère vis-à-vis de la profession. Elle est à l’affiche de nombreux succès, en général des comédies. Dans «Mademoiselle Modiste» (1951) de l’Allemand Emil Edwin Reinert, Claude Dauphin et Henri Vidal sont ses soupirants. En 1953 elle donne la réplique à Amedeo Nazzari, transformé en sans-culotte dans «Les révoltés de Lomanach» de Richard Pottier, et à Jean Marais pour «Les amants de minuit» et «Julietta» d’après le roman de Louise de Vilmorin sur un scénario de Françoise Giroud. La même année Dany Robin est l’épouse de Kirk Douglas dans «Un acte d’amour» de Anatole Litvak. Suivra notamment, en 1954, un très sympathique film de cape et d’épée de André Hunebelle «Cadet Rousselle» avec Bourvil et François Périer dans le rôle-titre. En 1955, Dany est la vedette de «Frou-Frou» dernière œuvre très parisienne du cinéaste romain Augusto Genina, où elle partage l’affiche avec Gino Cervi, Philippe Lemaire et Louis de Funès. Dany est aussi une très convaincante Désirée Clary, d’abord fiancée de Bonaparte joué par Daniel Gélin puis épouse de Bernadotte et reine de Suède dans le «Napoléon» de Sacha Guitry. Elle apparaît comme l’archétype de la piquante parisienne dans de nombreuses productions dont le film franco-allemand «Bonsoir Paris/Süss ist die Liebe in Paris» (1956) de Ralph Baum avec Adrian Hoven et bien sûr «Mimi Pinson» de Robert Darène, avec le jeune Patrick Dewaere qui joue son frère. Mais elle se laisse aussi séduire par Jean-Pierre Mocky qui l’entraîne dans l’aventure de son premier long métrage «Les dragueurs» (1959).
Dans les années soixante la carrière de Dany Robin s’internationalise plus encore. Elle dans La «Les femmes du général» (1961) elle a pour partenaire Peter Sellers, en général britannique libertin. Elle est Michèle, une Française qui retrouve un officier de la marine nord-américaine en escale en Italie dans le très justement intitulé «En suivant mon cœur» (1962) de Richard Thorpe. Mais elle est aussi l’épouse de Frederick Stafford qui interprète un agent secret français dans «L’étau» (1969) de Alfred Hitchcock. C’est le dernier film de l’actrice qui vient de fêter ses quarante-deux ans et qui n’a pas arrêté de tourner depuis deux décennies. 1968, c’est aussi l’année de son divorce et de son remariage avec un producteur britannique, Michael Sullivan.
Le public n’entendra plus guère parler de Dany Robin si ce n’est pour découvrir avec horreur l’annonce de son décès, ainsi que celui de son mari, le 25 mai 1995, dans un hôpital parisien, quelques heures après avoir été grièvement brûlés dans l’incendie de leur appartement.
© Caroline HANOTTE
1944 | Lunegarde – de Marc Allégret avec Jean Tissier |
1946 | Les portes de la nuit – de Marcel Carné
avec Yves Montand
Six heures à perdre – de Alex Joffé & Jean Lévitte avec André Luguet Le silence est d’or – de René Clair avec Maurice Chevalier Le destin s’amuse – de Emil Edwin Reinert avec André Claveau L’éventail / L’île aux nuages / Mademoiselle modiste – de Emil Edwin Reinert avec Claude Dauphin |
1947 | Une jeune fille savait – de Maurice Lehmann
avec François Périer
Les amoureux sont seuls au monde – de Henri Decoin avec Louis Jouvet |
1948 | La passagère – de Jacques Daroy avec Dora Doll |
1949 | La voyageuse inattendue – de Jean Stelli
avec Jean Tissier
La soif des hommes – de Serge de Poligny avec Georges Marchal Au P’tit Zouave – de Gilles Grangier avec Annette Poivre CM Autour d’une collection – de Jean-Claude Huisman avec Nicole Courcel CM Vedettes en liberté – de Jacques Guillon avec Georges Marchal |
1950 | Une histoire d’amour – de Guy Lefranc avec Daniel Gélin |
1951 | Le plus joli péché du monde – de Gilles Grangier
avec Georges Marchal
Deux sous de violettes – de Jean Anouilh avec Michel Bouquet |
1952 | Douze heures de bonheur / Jupiter – de Gilles Grangier
avec Jean Tissier
Elle et moi – de Guy Lefranc avec François Périer La fête à Henriette – de Julien Duvivier avec Michel Roux |
1953 | Les amants de minuit – de Roger Richebé
avec Jean Marais
Un acte d’amour / Quelque part dans le monde ( act of love ) de Anatole Litvak avec Kirk Douglas Julietta – de Marc Allégret avec Jean Marais Les révoltés de Lomanach – de Richard Pottier avec Amedeo Nazzari |
1954 | Cadet-Rousselle – de André Hunebelle
avec Bourvil
Quelques pas dans la vie ( tempi nostri / Zibaldone N. 2 ) de Alessandro Blasetti avec Vittorio de Sica |
1955 | Escale à Orly ( zwischenlandung in Paris ) de Jean Dréville
avec Dieter Borsche
Frou-frou – de Augusto Genina avec Philippe Lemaire Napoléon – de Sacha Guitry avec Daniel Gélin Paris canaille / Paris coquin / La soupe à la grimace / Oh, la-la chéri ! – de Pierre Gaspard- Huit avec Daniel Gélin |
1956 | C’est arrivé à Aden – de Michel Boisrond
avec Jean Bretonnière
Bonsoir Paris / Bonsoir Paris, bonjour l’amour – de Ralph Baum avec Daniel Gélin |
1957 | Le coin tranquille / Déshabillez-vous, madame – de Robert Vernay
avec Louis Velle
L’école des cocottes – de Jacqueline Audry avec Fernand Gravey Quand sonnera midi – de Edmond T. Greville avec Jean-Roger Caussimon C’est la faute d’Adam – de Jacqueline Audry avec Noël Roquevert |
1958 | Mimi Pinson – de Robert Darène
avec André Luguet
Suivez-moi, jeune homme – de Guy Lefranc avec Daniel Gélin |
1959 | Les dragueurs – de Jean-Pierre Mocky
avec Jacques Charrier
Le secret du chevalier d’Eon – de Jacqueline Audry avec Andrée Debar La Française et l’amour – de Christian-Jaque, Henri Decoin, René Clair, Michel Boisrond, Jean Delannoy, Henri Verneuil & Jean-Paul Le Chanois avec Paul Meurisse Segment « L’adultère » de Henri Verneuil Motif de divorce : L’amour ( scheidungsgrund liebe ) de Cyril Frankel avec O.W. Fischer |
1961 | Conduite à gauche – de Guy Lefranc
avec Marcel Amont
Les amours célèbres – de Michel Boisrond avec Philippe Noiret Les femmes du général / Mademoiselle et son dragon ( waltz of the toreadors / the amourous general ) de John Guillermin avec Peter Sellers Les Parisiennes – de Marc Allégret, Claude Barma, Michel Boisrond & Jacques Poitrenaud avec Jean Poiret |
1962 | Les mystères de Paris – de André Hunebelle
avec Jean Marais
Mandrin – de Jean-Paul Le Chanois avec Georges Rivière En suivant mon cœur ( follow the boys ) de Richard Thorpe avec Richard Long |
1963 | Comment trouvez-vous ma sœur ? – de Michel Boisrond avec Jacques Charon |
1964 | La corde au cou – de Joseph Lisbona
avec Jean Richard
Sursis pour un espion – de Jean Maley avec Jean Servais |
1966 | Ne perdez pas votre tête ( don’t lose your head / carry on pimpernel / carry on don’t lose your head ) de Gerald Thomas avec Sidney James |
1968 | Le club des libertins ( the best house in London ) de Phillip Saville avec David Hemmings |
1969 | L’étau ( Topaz ) de Alfred Hitchcock avec Frederick Stafford |