1955 Hotel Adlon – de Josef von Báky avec Sebastian Fischer, René Deltgen, Werner Hinz & Nadja Tiller | 1961 Codine – de Henri Colpi avec Alexandru Virgil Platon, Razvan Petrescu, Françoise Brion & Maurice Sarfati | 1977 Le sucre – de Jacques Rouffio avec Gérard Depardieu, Jean Carmet, Roger Hanin & Michel Piccoli | 1989 Tumultes – de Bertrand Van Effenterre avec Bruno Cremer, Julie Jézéquel, Laure Marsac & Clotilde de Bayser | ||
Nelly Borgeaud est née le 29 novembre 1931 à Genève. Ella passe son enfance et son adolescence à Lausanne où elle travaille quelques temps pour une radio et fait un peu de théâtre. Elle quitte sa Suisse natale pour suivre, à Paris, les cours proches de la méthode de Stanislavski avec Tania Balachova.
Dès 1955, avec «Living-room» de Graham Greene avec Jean Mercure au Théâtre Montparnasse, Nelly Borgeaud entame une carrière exigeante sur les scènes des théâtres parisiens. Elle est successivement mise en scène par Sacha Pitoëff dans «Les trois sœurs» (1959) de Tchekhov, André Barsacq dans «Château en Suède» (1963), Claude Régy dans «Témoignage irrecevable» (1966) avec Michel Bouquet ou Laurent Terzieff dans «L’homme couché» (1970). En 1967, elle interprète Elmire dans «Le Tartuffe» avec Roger Planchon, interprète et metteur en scène qu’elle retrouve pour «Gilles de Rais» (1976). Dans un registre plus populaire, elle est mise en scène par Claude Santelli dans «Les rustres» (1978) de Carlo Goldoni avec Michel Galabru et Pierre Mondy au Théâtre de la Michodière. Ce qui ne l’empêche pas de retourner sur les scènes des théâtres subventionnés à Villeurbanne au TNP avec Roger Planchon dans «Athalie» (1980) de Racine ou «George Dandin» (1987) de Molière ou à Marseille à La Criée avec Marcel Maréchal dans «Californie paradis des morts de faim» (1986) de Sam Shepard.
Après des débuts discrets dans «Le dossier noir» (1954) de André Cayatte, Nelly Borgeaud est remarquée dans «Cela s’appelle l’aurore» (1955) de Luis Buñuel où elle interprète la femme délaissée de Georges Marchal au profit de Lucia Bosé. Mais cette composition ne débouche pas sur de réelles propositions à l’exception de Alain Resnais qui la dirige à trois reprises tout au long de sa carrière dans «Muriel» (1963) avec Delphine Seyrig, puis plus tard «Mon oncle d’Amérique» (1979) avec Gérard Depardieu et «On connaît la chanson» (1997). Il faut attendre François Truffaut qui lui propose des rôles intéressants la sœur de la fiancée de Jean-Paul Belmondo dans «La sirène du Mississipi» (1969) et la maîtresse de Charles Denner dans «L’homme qui aimait les femmes» (1976). Cette composition lui vaut une nomination pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle comme d’ailleurs sa prestation d’épouse de Jean Carmet dans «Le sucre» (1977) de Jacques Rouffio. Elle participe à l’adaptation cinématographique de «Dandin» (1987) par Roger Planchon où elle incarne avec Daniel Gélin les beaux-parents de Claude Brasseur.
En 1989, pour son rôle de mère frappée par la mort de son fils dans «Tumultes» de Bertrand Van Effenterre, elle obtient le Bayard d’Or de la meilleure actrice au Festival de Namur en Belgique. Dès lors, elle est régulièrement sollicitée par des cinéastes confirmés ou de jeunes réalisateurs. Elle incarne la mère de Rémi Martin dans «Comédie d’été» (1988) de Daniel Vigne, celle de Romane Bohringer dans «L’accompagnatrice» (1992) de Claude Miller ou de Virginie Ledoyen dans «Jeanne et le garçon formidable» (1997) de Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Parallèlement, elle poursuit sa carrière théâtrale: elle est la partenaire de Jean-Pierre Marielle dans «La lune se couche» (1997) de Harold Pinter et met en scène Sabine Haudepin dans «La paix du ménage» (1999) de Maupassant. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, Nelly Borgeaud décède à Saint-Vaury dans la Creuse le 14 juillet 2004.
© Olivier SINQSOUS
1954 | Le dossier noir – de André Cayatte avec Bernard Blier |
1955 | Hotel Adlon – de Josef von Báky
avec René Deltgen
Cela s’appelle l’aurore ( asi es la aurora ) de Luis Buñuel avec Georges Marchal |
1956 | Jacqueline ( zwischen uns die berge / lied der heimat ) de Franz Schnyder avec Fred Tanner |
1959 | Vers l’extase – de René Wheeler avec Giani Esposito |
1961 | Codine – de Henri Colpi avec Maurice Sarfati |
1963 | Muriel / Muriel ou le temps d’un retour – de Alain Resnais avec Jean-Pierre Kérien |
1969 | La sirène du Mississippi – de François Truffaut avec Jean-Paul Belmondo |
1974 | Parlez-moi d’amour – de Michel Drach avec Michel Aumont |
1976 | L’homme qui aimait les femmes – de François Truffaut avec Charles Denner |
1977 | Le sucre – de Jacques Rouffio avec Michel Piccoli |
1979 | Mon oncle d’Amérique / Les somnambules – de Alain Resnais avec Gérard Depardieu |
1980 | Une femme au bout de la nuit – de Daniel Treda avec Serge Marquand |
1983 | CM Ballades – de Catherine Corsini avec Jacques Bonnaffé |
1984 | Paroles et musique – de Elie Chouraqui avec Christophe Lambert |
1986 | CM Nuit de Chine – de Catherine Corsini avec André Marcon |
1987 | Dandin – de Roger Planchon
avec Claude Brasseur
Maladie d’amour – de Jacques Deray avec Jean-Hughes Anglade Scènes coupées au montage |
1988 | Comédie d’été – de Daniel Vigne avec Jean-Claude Brialy |
1989 | Tumultes – de Bertrand Van Effenterre
avec Bruno Cremer
Bayard d’Or de la meilleure actrice au festival international du cinéma en langue française de Namur, Belgique |
1992 | L’accompagnatrice – de Claude Miller
avec Claude Rich
Une nouvelle vie – de Olivier Assayas avec Bernard Giraudeau |
1993 | CM Traverser le jardin – de Dominique Cabrera avec Clovis Cornillac |
1996 | Stabat mater – de Dominique Boccarossa avec Jean-Louis Richard |
1997 | On connaît la chanson – de Alain Resnais
avec Lambert Wilson
Jeanne et le garçon formidable – de Olivier Ducastel & Jacques Martineau avec Mathieu Demy |
1998 | La vie ne me fait pas peur – de Noémie Lvovsky avec Jean-Luc Bideau |
1999 | CM Mécréant – de Louis-Do de Lencquesaing avec Marie-Armellle Deguy |
2000 | La confusion des genres – de Ilan Duran Cohen avec Pascal Greggory |
2001 | CM Haute fidélité – de Brice Cauvin avec Henri Garcin |