1971 Il était une fois un flic – de Georges Lautner avec Mireille Darc, Daniel Ivernel & Michael Lonsdale | 1973 Le mataf – de Serge Leroy avec Annie Cordy, Georges Géret, Cathy Rosier & Adolfo Celi | 1973 La valise – de Georges Lautner avec Jean-Pierre Marielle, Mireille Darc & Michel Galabru | 1982 Tir groupé – de Jean-Claude Missiaen avec Gérard Lanvin, Véronique Jannot & Jean-Roger Milo | ||
Constantin Hokhloff naît le 13 juillet 1924, à Paris, d’une mère polonaise et d’un père russe. Adolescent peu doué pour les études, son père lui trouve un emploi dans les usines «Renault» de Boulogne-Billancourt. À la libération, il décide de créer sa propre entreprise de fabrication d’aiguilles à tricoter, puis il se lance dans le journalisme pour l’«Equipe» et débute une carrière de joueur de volley-ball. Dans les années cinquante, il devient capitaine de l’équipe de France où joue également l’un des fils de Jacques Becker. Spectateur d’un match, le réalisateur remarque le visage peu commode de Constantin et lui propose un rôle dans son prochain film, «Le trou» (1959) adaptation du best-seller de José Giovanni. Ayant fait de la figuration quelques années plus tôt pour Marc Allégret, il accepte et change son nom en Michel Constantin pour incarner l’un des prisonniers de la Santé qui va tenter, avec d’autres détenus, de s’évader sans succès.
Dès lors, les rôles s’enchaînent. En quelques années, Michel Constantin s’impose comme le second couteau idéal des films policiers français. Il est notamment le faire-valoir de Lino Ventura dans une série de films aujourd’hui devenus des classiques, tels que: «Les grandes gueules» (1965) de Robert Enrico, «Ne nous fâchons pas» (1965) de Georges Lautner et «Le deuxième souffle» (1966) de Jean-Pierre Melville. Michel Constantin, fidèle en amitié, retrouve Georges Lautner pour «Laisse aller c’est une valse» (1971), avec Jean Yanne, «Il était une fois un flic» (1971) avec Mireille Darc et «La valise» (1973) avec Jean-Pierre Marielle. Mais c’est son autre copain José Giovanni qui ose le mettre au premier plan lorsqu’il lui offre le rôle principal dans «La loi du survivant» (1966) auprès de Alexandra Stewart. Il travaille à nouveau avec Giovanni pour «Dernier domicile connu» (1970) avec Lino Ventura et Marlène Jobert, et pour «La Scoumoune» (1972) avec Jean-Paul Belmondo et Claudia Cardinale.
Cantonné dans les personnages de durs à cuir, parfois du bon côté de la loi et parfois du mauvais côté, Michel Constantin n’en reste pas moins l’un des comédiens les plus appréciés et populaires de l’époque. Sa stature athlétique, lui vaut des rôles de premières importances sous la direction de Terence Young, Jacques Deray, Serge Leroy et Jean-Pierre Mocky. Il travaille beaucoup en Italie, mais il a l’impression de tourner en rond. Le cinéma policier n’étant plus au goût du jour, il accepte de plus en plus des rôles souvent caricaturaux. Au début des années quatre-vingt, un nouveau public découvre l’acteur, grâce à Jean-Claude Missiaen qui fait de lui le partenaire d’une nouvelle génération de comédiens. Pour le cinéaste, il donne la réplique à Gérard Lanvin dans «Tir Groupé» (1982) et à Robin Renucci dans «La baston» (1985). En 1984, Michel délaisse quelque peu le cinéma pour le petit écran en devenant animateur pour le jeu «Anagramme», rapidement remplacé par Daniel Prévost. Il fait également une apparition dans la série «Marc et Sophie» (1987) et interprète «Paparoff» dans la série éponyme de 1988 à 1991. Après une participation à un court-métrage en 1994, il s’éloigne définitivement des plateaux de tournage.
Retiré dans le sud de la France avec Maud Serres son épouse depuis 1957 et mère de ses deux filles, Michel Constantin surmontera difficilement la perte de sa femme en 1996. Affaibli par la maladie, il meurt le 29 août 2003, à Draguignan dans le Var, des suites d’une crise cardiaque.
© Christophe LAWNICZAK
1956 | En effeuillant la marguerite – de Marc Allégret avec Brigitte Bardot |
1959 | Le trou – de Jacques Becker avec Philippe Leroy |
1961 | Un nommé la Rocca – de Jean Becker avec Jean-Paul Belmondo |
1962 | La loi des hommes – de Charles Gérard avec Arletty |
1963 | Maigret voit rouge – de Gilles Grangier avec Jean Gabin |
1964 | Les gorilles – de Jean Girault avec Maria Pacôme |
1965 | Les grandes gueules – de Robert Enrico
avec Bourvil
Ne nous fâchons pas – de Georges Lautner avec Lino Ventura |
1966 | Le deuxième souffle – de Jean-Pierre Melville
avec Raymond Pellegrin
Jerk à Istanbul – de Francis Rigaud avec Anny Duperey La loi du survivant – de José Giovanni avec Alexandra Stewart |
1967 | Mise à sac – de Alain Cavalier
avec Daniel Ivernel
La gloire des canailles / De la gloire à l’enfer ( dalle Ardenne all’inferno /…und morgen fahrt zur hölle ) de Alberto de Martino avec avec Frederick Stafford |
1968 | L’étoile du sud ( the southern star ) de Sidney Hayers
avec Ursula Andress
Les étrangers – de Jean-Pierre Desagnat avec Senta Berger |
1969 | L’ardoise – de Claude Bernard-Aubert
avec Salvatore Adamo
La fiancée du pirate – de Nelly Kaplan avec Bernadette Lafont Vertige pour un tueur – de Jean-Pierre Desagnat avec Sylva Koscina Cité de la violence ( città violenta / the family / violente city ) de Sergio Sollima avec Charles Bronson Dernier domicile connu – de José Giovanni avec Marlène Jobert |
1970 | La peau de Torpédo – de Jean Delannoy
avec Lilli Palmer
De la part des copains ( cold sweat / l’uomo dalle due ombre ) de Terence Young avec James Mason Un condé – de Yves Boisset avec Françoise Fabian |
1971 | Laisse aller… c’est une valse – de Georges Lautner
avec Jean Yanne
La part des lions – de Jean Larriaga avec Elsa Martinelli Il était une fois un flic – de Georges Lautner avec Mireille Darc |
1972 | Les caïds – de Robert Enrico
avec Serge Reggiani
La scoumoune – de José Giovanni avec Claudia Cardinale Un homme est mort – de Jacques Deray avec Angie Dickinson Les hommes – de Daniel Vigne avec Henry Silva |
1973 | Le mataf – de Serge Leroy
avec Annie Cordy
La valise – de Georges Lautner avec Jean-Pierre Marielle Au-delà de la peur – de Yannick Andreï avec Michel Bouquet |
1974 | Un linceul n’a pas de poches – de Jean-Pierre Mocky
avec Sylvia Kristel
O.K. patron – de Claude Vital avec Jacques Dutronc Le crime de la Via Condotti / Meurtres à Rome / Un flic obstiné ( la chica de Via condotti / la ragazza di Via Condotti / special killers ) de Germán Lorente avec Claude Jade Deux grandes gueules ( il bestione ) de Sergio Corbucci avec Giancarlo Giannini |
1975 | La traque – de Serge Leroy
avec Mimsy Farmer
La guerre du pétrole n’aura pas lieu – de Souheil Ben-Barka avec Sacha Pitoëff Seulement dialogues & scénario |
1976 | Les requins du désert ( Sahara cross ) de Tonino Valerii
avec Franco Nero
Ça fait tilt ! – de André Hunebelle avec Yoko Tani |
1977 | Une poignée de salopards ( quel maledetto treno blindato / couterfeit commandos / deadly mission / hell’s hero / inglorious bastards / G.I. Bro / bastardi senza gloria ) de Enzo G. Castellari avec Ian Bannen |
1978 | Plein les poches pour pas un rond… – de Daniel Daert avec Dany Saval |
1980 | Signé Furax – de Marc Simenon avec Coluche |
1981 | Il cappotto di legno – de Gianni Manera
avec Fred Williamson
Amok, les chiens de la peur (Amok ! ) de Souheil Ben-Barka avec Edmund Purdom Seulement scénario |
1982 | Tir groupé – de Jean-Claude Missiaen
avec Gérard Lanvin
Deux heures moins le quart avant Jésus Christ – de Jean Yanne avec Michel Serrault |
1983 | Les morfalous – de Henri Verneuil avec Jacques Villeret |
1984 | Le téléphone sonne toujours deux fois – de Jean-Pierre Vergne avec Didier Bourdon |
1986 | La compromission – de Latif Lahlou
avec Souad Amidou
Seulement dialogues & scénario |
1985 | La baston – de Jean-Claude Missiaen avec Robin Renucci |
1987 | La loi sauvage – de Francis Reusser avec Lucas Belvaux |
1991 | Ville à vendre – de Jean-Pierre Mocky avec Jacqueline Maillan |
1994 | CM Paris melody – de Youra Bouditchenko avec Katia Tchenko |