|  1963 Le journal d’une femme de chambre – de Luis Buñuel avec Jeanne Moreau, Daniel Ivernel & Michel Piccoli |  1965 Roger la honte (trappola per l’assassino) de Riccardo Freda avec Irene Papas, Anne Vernon & Jean Topart |  1968 Les hommes de Las Vegas (Las Vegas, 500 milliones) de Antonio Isasi-Isasmendi avec Jack Palance |  1973 Le protecteur – de Roger Hanin avec Juliet Berto, Jean Servais, Robert Hossein & Bruno Cremer | ||
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D’origine très modeste, Antoine Henri Géret est né à Lyon le 18 octobre 1924. Orphelin de père à six ans, il interrompt vite ses études pour exercer plusieurs petits boulots, avant de devenir mécanographe pour le ministère des finances. Parallèlement, le jeune homme commence à jouer dans des troupes de théâtre amateur. Aussi, à vingt-huit ans, il décide de tenter sa chance dans le spectacle et monte à Paris. Après des débuts difficiles, il rencontre le cinéaste Léo Joannon, qui lui offre son premier rôle au cinéma, dans «Le défroqué» (1953) aux côtés de Pierre Fresnay. Joannon le fera tourner encore trois fois, notamment dans «L’homme aux clés d’or» (1956), à nouveau avec Fresnay mais également Annie Girardot débutante. En 1959, il parvient à entrer au TNP de Jean Vilar et on le voit ensuite au Festival d’Avignon dans «La guerre de Troie n’aura pas lieu» de Jean Giraudoux.
Devenu un visage familier du grand écran, Georges Géret trouve l’un de ses rôles les plus marquants dans «Le journal d’une femme de chambre» (1963) de Luis Buñuel, où il campe un jardinier meurtrier, amoureux de Jeanne Moreau. Sa remarquable composition le révèle pour de bon, et Géret va prêter son physique rude et massif à des rôles de violents, de grandes gueules, de salauds, de flics ou de Français moyens. Soldat dans «Week-end à Zuydcoote» (1964) de Henri Verneuil, il est un impitoyable lieutenant de l’OAS dans «L’insoumis» (1964), film de Alain Cavalier sur la Guerre d’Algérie avec Alain Delon. Dès lors, les offres s’accumulent pour Georges Géret. Excellent dans «Roger la Honte» (1966) de Riccardo Freda, où il incarne le personnage principal, il se fait aussi remarquer dans «Z» (1968) de Costa-Gavras, dans lequel il interprète le témoin de l’assassinat du député joué par Yves Montand. Claude Berri, en lui offrant un rôle d’adjudant dans «Le pistonné» (1969), lui permet de dévoiler une nouvelle facette de son talent.
Dans les années soixante-dix, Georges Géret est l’un des seconds rôles les plus populaires du cinéma hexagonal, qui fait alors la part belle aux «trognes». Mais, plus qu’une «gueule», c’est avant tout un acteur à forte personnalité, au jeu empreint de naturel et de finesse, témoignant d’un solide talent de composition et d’une capacité à endosser des rôles multiples. Ainsi, on le voit en proxénète dans le très surprenant film de Pierre-Alain Jolivet, «La punition» (1973). Serge Leroy le sollicite à deux reprises pour «Le mataf» (1972) avec Michel Constantin et «La traque» (1975) avec Mimsy Farmer. Suivent des films de qualité variable, mais où Georges Géret ne laisse jamais indifférent. De même, pour la télévision, il compose un Jean Valjean impressionnant dans «Les misérables» de Marcel Bluwal, d’après Victor Hugo. Par la suite, il retrouve son ami Jean-Paul Belmondo dans «Flic ou voyou» (1979) et «Le guignolo» (1980) deux films dirigés par Georges Lautner.
À partir des années quatre-vingt, Georges Géret s’éloigne un peu des plateaux de cinéma et se tourne vers la télévision. Pendant plusieurs décennies, ce comédien attachant et affable a su imposer une silhouette populaire et reconnaissable entre mille, avec un succès qui ne s’est pas démenti. En 1992, il apparaît pour la dernière fois dans «L’inconnu dans la maison», face à Belmondo. Georges Géret, victime d’un cancer, décède à Paris le 7 avril 1996.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY

| 1953 | Le défroqué – de Léo Joannon avec Pierre Fresnay | 
| 1955 | Les nuits de Montmartre – de Pierre Franchi
 avec Geneviève Kervine Le secret de sœur Angèle – de Léo Joannon avec Raf Vallone | 
| 1956 | L’homme aux clés d’or – de Léo Joannon avec Annie Girardot | 
| 1957 | Ces dames préfèrent le mambo – de Bernard Borderie
 avec Pascale Roberts Le désert de Pigalle – de Léo Joannon avec Pierre Trabaud | 
| 1958 | Ramuntcho – de Pierre Schoendoerffer avec Gaby Morlay | 
| 1960 | Le Sahara brûle – de Michel Gast
 avec Magali Noël Le caïd – de Bernard Borderie avec Barbara Laage | 
| 1961 | Climats – de Stellio Lorenzi
 avec Marina Vlady Le monte-charge – de Marcel Bluwal avec Lea Massari | 
| 1962 | Le chevalier de Maison Rouge – de Claude Barma
 avec Michel Le Royer Film en 2 parties (initialement mini-série en 4 épisodes) 1ère époque 2ème époque | 
| 1963 | Le journal d’une femme de chambre – de Luis Buñuel avec Jeanne Moreau | 
| 1964 | Week-end à Zuydcoot – de Henri Verneuil
 avec François Périer L’insoumis – de Alain Cavalier avec Alain Delon Par un beau matin d’été – de Jacques Deray avec Geraldine Chaplin Mata-Hari / Mata Hari agent H21 – de Jean-Louis Richard avec Jean-Louis Trintignant Compartiment tueurs – de Costa-Gavras avec Simone Signoret | 
| 1965 | La métamorphose des cloportes – de Pierre Granier-Deferre
 avec Lino Ventura Le tonnerre de dieu – de Denys de La Patellière avec Lilli Palmer Paris brûle-t-il ? – de René Clément avec Henry Fonda Roger la honte / La vengeance de Roger la honte ( trappola per l’assassino ) de Riccardo Freda avec Irene Papas | 
| 1966 | La grande sauterelle – de Georges Lautner
 avec Mireille Darc Opération opium ( the poppy is also a flower / opium connection / poppies are also flowers / danger grows wild ) de Terence Young avec Rita Hayworth | 
| 1967 | L’étranger ( lo straniero / amare per vivere ) de Luchino Visconti
 avec Marcello Mastroianni Vivre la nuit – de Marcel Camus avec Estella Blain Deux billets pour Mexico ( geheimnisse in goldenen nylons / dead run ) de Christian-Jaque avec Peter Lawford Le mois le plus beau – de Guy Blanc avec Magali Noël | 
| 1968 | Les  hommes de  Las  Vegas ( Las Vegas, 500  milliones / an einem freitag  in Las Vegas / our
			man in  Las Vegas / radiografia di  un colpo d’oro  /  they  came to  rob Las Vegas ) de
			Antonio Isasi-Isasmendi 
 avec Jack Palance L’étoile du sud ( the southern star ) de Sidney Hayers avec George Segal Z – de Costa-Gavras avec Yves Montand Un coin tranquille à la campagne ( un tranquillo posto di campagna ) de Elio Petri avec Vanessa Redgrave L’astragale – de Guy Casaril avec Horst Buchholz | 
| 1969 | Le champignon / L’assassin frappe à l’aube – de Marc Simenon
 avec Mylène Demongeot Le bourgeois gentil mec – de Raoul André avec Annie Cordy Le pistonné – de Claude Berri avec Guy Bedos La fiancée du pirate – de Nelly Kaplan avec Bernadette Lafont | 
| 1970 | Biribi – de Daniel Moosman
 avec Bruno Cremer Les jambes en l’air ( César grand Blaise ) de Jean Dewever avec Sylva Koscina | 
| 1972 | L’insolent ( the killer / deadly sting ) de Jean-Claude Roy
 avec Henry Silva Le mataf – de Serge Leroy avec Michel Constantin Un officier de police sans importance – de Jean Larriaga avec Raymond Pellegrin La punition – de Pierre-Alain Jolivet avec Karin Schubert | 
| 1973 | La gueule de l’emploi – de Jacques Rouland
 avec Jean Carmet Une raison pour vivre, une raison pour mourir / La horde des salopards ( una ragione per vivere, una per morire ) de Tonino Valerii avec James Coburn Le solitaire – de Alain Brunet avec Hardy Kruger Par le sang des autres – de Marc Simenon avec Mylène Demongeot Le protecteur – de Roger Hanin avec Juliet Berto | 
| 1974 | Le bougnoul – de Daniel Moosmann avec Elisabeth Huppert | 
| 1975 | La traque – de Serge Leroy
 avec Mimsy Farmer Le faux-cul – de Roger Hanin avec Bernard Blier | 
| 1976 | Spermula – de Charles Matton avec Ginette Leclerc | 
| 1977 | Et vive la liberté ! – de Serge Korber avec Claude Piéplu | 
| 1978 | L’amour en question – de André Cayatte avec Bibi Andersson | 
| 1979 | La gueule de l’autre – de Pierre Tchérnia
 avec Michel Serrault Flic ou voyou – de Georges Lautner avec Marie Laforêt | 
| 1980 | Le guignolo – de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo | 
| 1981 | Téhéran 43 / Téhéran  43 – Nid d’espions  ( Tegeran-43 / the eliminator ) de Alexander Alov
			& Vladimir Naoumov avec Curd Jürgens Signé : Furax – de Marc Simenon avec Coluche | 
| 1982 | Pour cent briques t’as plus rien ! – de Edouard Molinaro
 avec Anémone La guérilléra – de Pierre Kast avec Agostina Belli Salut la puce ! – de Richard Balducci avec Jean Lefebvre | 
| 1983 | La bête noire – de Patrick Chaput avec Richard Bohringer | 
| 1984 | L’autographe ( das autogramm ) de Peter Lilienthal
 avec Pierre Bernard Douby Urgence – de Gilles Béhat avec Richard Berry | 
| 1985 | Exit-exil – de Luc Monheim avec Magali Noël | 
| 1987 | Hôtel du Paradis – de Jana Bokova
 avec Fernando Rey I ragazzi di via Panisperna – de Gianni Amelio avec Virna Lisi | 
| 1992 | L’inconnu dans la maison – de Georges Lautner avec Geneviève Page | 
 
 
 






