![]() 1948 Gigi – de Jacqueline Audry avec Danièle Delorme, Gaby Morlay, Yvonne de Bray & Jean Tissier | ![]() 1950 Olivia – de Jacqueline Audry avec Edwige Feuillère, Simone Simon, Yvonne de Bray & Suzanne Dehelly | ![]() 1956 Mitsou – de Jacqueline Audry avec Danièle Delorme, François Guérin, Fernand Gravey & Gaby Morlay | ![]() 1966 Les fruits amers – de Jacqueline Audry avec Emmanuelle Riva, Laurent Terzieff & Roger Coggio | ||
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Jacqueline Audry naît le 25 septembre 1908, dans la belle ville méridionale d’Orange aux célèbres monuments romains. Elle a pour grand-oncle Gaston Doumergue qui vient cette année-là d’être nommée ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts et qui sera ultérieurement le treizième président de la République Française. Elle fait ses études secondaires à Paris. C’est à l’occasion d’une figuration pour un film publicitaire qu’elle décide que, si elle doit faire du cinéma, ce sera derrière les caméras. D’abord antiquaire, elle se fait scripte (1933) avant de devenir l’assistante de Max Ophüls pour «Le roman de Werther» (1938) avec Pierre Richard-Willm dans le rôle du héros de Goethe. Elle travaille ensuite pour Marc Sorkin sur les plateaux de «L’esclave blanche» (1939) avec Marcel Dalio en prince Soliman entouré de Odette Talazac, Viviane Romance et Mila Parély; et pour Georg Wilhelm Pabst qui dans «Jeunes filles en détresse» (1939) avec Marcelle Chantal et Micheline Presle, aborde déjà le mal vécu des divorces pour les enfants des parents séparés. Jacqueline Audry assiste ensuite Georges Lacombe avant de se retrouver sur le paquebot Normandie lors du «Paris–New York» (1940) de Yves Mirande et Claude Heymann.
L’invasion de la France par les armées allemandes interrompt l’activité cinématographique de Jacqueline Aubry. Réfugiée en zone libre, elle se rapproche de Jean Delannoy qui filme «L’assassin a peur la nuit» (1942) avec Mireille Balin et Jules Berry. Puis en 1943, dans une France désormais entièrement occupée, Jacqueline tourne avec les jeunes du centre du cinéma de Nice, un court métrage sur «Les chevaux du Vercors», dans ce massif des contreforts alpins.
Après la guerre, encouragée par son mari Pierre Laroche, journaliste et scénariste, notamment avec Jacques Prévert des «Visiteurs du soir» (1943), Jacqueline Audry réalise son premier long métrage, «Les malheurs de Sophie» (1945) d’après la Comtesse de Ségur, avec Marguerite Moreno. Elle poursuit avec «Gigi» (1948), «L’ingénue libertine» (1949), et «Mitsou» (1956), adaptés des œuvres de Colette. Son interprète de prédilection est alors Danièle Delorme accompagnée très efficacement par Gaby Morlay, Franck Villard et Fernand Gravey. La réalisatrice emploie un ton beaucoup moins léger dans «Sombre dimanche» (1948) avec Michèle Alfa et «Huis-clos» (1954) d’après Jean-Paul Sartre, avec Arletty. Elle retrouve la Camargue pour «La caraque blonde» (1952) avec Tilda Thamar. Et elle sait au mieux mettre en valeur les pétillants talents de Edwige Feuillère («Olivia» - 1950), Dany Robin et Odette Laure («L’école des cocottes» - 1956). Elle filme également une troisième adaptation de «La garçonne» (1958), tandis que Andrée Debar remplace France Dhélia et Marie Bell mais précède Marie Trintignant. Enfin en 1959, c’est un film en couleur et plein d’esprit «Le secret du chevalier d’Éon» qui, pour la réalisatrice, était assurément une femme! Durant cette période féconde, Pierre Laroche rédige la plupart des scénarii.
Dans les années soixante, la cinéaste ne tourne que quatre films dont «Les fruits amers / Soledad » (1966) d’après le sombre roman de sa sœur Colette Audry, avec Emmanuelle Riva et Laurent Terzieff. Son dernier film sera une production télévisée franco-polonaise, «Un grand amour de Balzac» avec Beata Tyszkiewicz dans le rôle de la comtesse Hanska. En effet Jacqueline Audry, la seule réalisatrice française de l’immédiat après-guerre, décède d’un accident de la route en région parisienne le 19 juin 1973.
© Caroline HANOTTE

1938 | Werther / Le roman de Werther – de Max Ophüls
avec Pierre Richard-Willm
Seulement assistant réalisateur |
1939 | L’esclave blanche – de Marc Sorkin
avec Viviane Romance
Seulement assistant réalisateur Jeunes filles en détresse – de Georg Wilhelm Pabst avec Marcelle Chantal Seulement assistant réalisateur Les musiciens du ciel – de Georges Lacombe avec Michèle Morgan Seulement assistant réalisateur |
1940 | Elles étaient douze femmes – de Georges Lacombe
avec Françoise Rosay
Seulement assistant réalisateur Paris - New York – de Yves Mirande & Claude Heymann avec Michel Simon Seulement assistant réalisateur |
1942 | L’assassin a peur la nuit – de Jean Delannoy
avec Mireille Balin
Seulement assistant réalisateur |
1943 | DO Les chevaux du Vercors – de Jacqueline Audry |
1945 | Les malheurs de Sophie – de Jacqueline Audry avec Marguerite Moreno |
1948 | Sombre dimanche – de Jacqueline Audry
avec Paul Bernard
Gigi – de Jacqueline Audry avec Danièle Delorme |
1949 | L’ingénue libertine / Minne / Minne, l’ingénue libertine – de Jacqueline Audry avec Danièle Delorme |
1950 | Olivia – de Jacqueline Audry avec Edwige Feuillère |
1952 | La caraque blonde – de Jacqueline Audry avec Roger Pigaut |
1954 | Huis clos – de Jacqueline Audry avec Arletty |
1956 | Mitsou – de Jacqueline Audry
avec Fernand Gravey
L’école des cocottes – de Jacqueline Audry avec Dany Robin |
1957 | C’est la faute d’Adam – de Jacqueline Audry
avec René Lefèvre
La garçonne – de Jacqueline Audry avec Andrée Debar + scénario |
1958 | Le secret du chevalier d’Eon – de Jacqueline Audry avec Bernard Blier |
1961 | Cadavres en vacances / Pas si folles les guêpes – de Jacqueline Audry
avec Jeanne Fusier-Gir
Les petits matins – de Jacqueline Audry avec Noël-Noël |
1965 | TV Le bonheur conjugal – de Jacqueline Audry
avec Jean Desailly
Série |
1966 | Les fruits amers / Soledad – de Jacqueline Audry
avec Emmanuelle Riva
+ scénario Grand Prix du Cinéma Français, France |
1969 | Le lis de la mer – de Jacqueline Audry avec Kiki Caron |
1973 | TV Une grand amour de Balzac ( wielka milosc Balzaka ) de Wojciech Solarz & Jacqueline
Audry avec Pierre Meyrand
Série |