1934 Lac aux dames – de Marc Allégret avec Michel Simon, Jean-Pierre Aumont, Illa Meery & Rosine Deréan | 1938 La bête humaine – de Jean Renoir avec Jean Gabin, Fernand Ledoux, Blanchette Brunoy & Gérard Landry | 1941 La féline (cat people) de Jacques Tourneur avec Tom Conway, Ken Smith, Jane Ramdolph & Jack Holt | 1944 Mademoiselle Fifi (Guy de Maupassant’s Mademoiselle Fifi) de Robert Wise avec Alan Napier & John Emery | ||
Fille d’un ingénieur, Simonne Thérèse Fernande Simon naît le 23 avril 1911, à Marseille. Elle passe sa prime enfance en Provence et à Madagascar, et se retrouve à huit ans à Paris. Après ses études, elle devient brièvement mannequin et même dessinatrice de robes avant de se lancer dans le cinéma. Elle débute sa carrière artistique par l’opérette, à la fin des années vingt.
À vingt ans, la jolie jeune fille se joint aux candidates effectuant des bouts d’essai pour Marc Allégret. Il l’engage pour une petite composition dans «Mam’zelle Nitouche», aux côtés du grand Raimu, bientôt suivie d’un rôle plus conséquent dans «La petite chocolatière», toujours avec Raimu. Une complicité naît entre les deux artistes et Allégret offre la vedette à Simone dans «Le lac aux dames» (1934) et «Les beaux jours» (1935). Entre temps, elle impose son joli minois sous la direction de Carmine Gallone dans «Le roi des palaces» (1932), Maurice Tourneur dans «Le voleur» et Victor Tourjansky dans «Les yeux noirs» (1934), pour ne citer que les cinéastes les plus importants. Simone Simon part ensuite à Hollywood où elle est l’une des rares actrices françaises à connaître le succès, grâce au producteur de la Twentieth Century Fox, Darryl F. Zanuck. Elle y tourne cinq films, dont: «L’heure suprême» (1936) de Henry King et «Josette et compagnie» (1937) de Allan Dwan. En 1938, elle revient en France et tourne pour Jean Renoir dans «La bête humaine», aux côtés de Jean Gabin. Elle y joue Séverine, l’épouse perfide et machiavélique de Fernand Ledoux.
Lorsque la guerre éclate, Simone Simon repart à Hollywood où elle fait une seconde et brillante carrière. Elle y tourne sept autres films dont le point d’orgue reste sans conteste «La féline» (1941) de Jacques Tourneur et sa suite «La malédiction des hommes chats» (1943) de Robert Wise. Elle y incarne Irene Reed, une femme troublante capable de se métamorphoser en panthère à l’instant de l’amour. En 1945, de retour à Paris, elle se produit au théâtre dans «Le Square du Pérou» de Louis Ducreux, puis reprend le chemin des studios. Elle retrouve Marc Allégret pour «Pétrus» (1946) avec Fernandel. Elle tourne ensuite en Angleterre «Le port de la tentation» (1947) de Lance Comfort, puis retourne au théâtre avec «Au petit bonheur» en 1948.
Dans les années cinquante, Simone Simon travaille en Italie et en Allemagne. On retiendra de cette époque, ses prestations dans deux films de Max Ophüls: «La ronde» (1950), où elle incarne Marie, la charmante soubrette, et «Le plaisir» (1952), où elle interprète le modèle Joséphine aux côtés du peintre que le désespoir conduit au suicide, joué par Daniel Gélin. En 1956, après «The extra day», film médiocre tourné en Angleterre par William Fairchild, elle abandonne sans regret les plateaux de cinéma.
En 1967, après dix-neuf ans d’absence théâtrale, Simone Simon se produit dans «La courte paille» de Jean Meyer, au Théâtre de la Potinière. En 1972, elle se laisse convaincre par Michel Deville et consent à faire une apparition dans son film «La femme en bleu» aux côtés de Michel Piccoli. Elle se retire définitivement des feux de la rampe et mène une vie calme et confortable, dessine et sculpte. Simone s’éteint à Paris, dans la nuit du 22 février 2005.
© Philippe PELLETIER
1931 | Mam’zelle Nitouche – de Marc Allégret
avec Raimu
Durand contre Durand – de Léo Joannon avec Roger Tréville Le chanteur inconnu – de Victor Tourjansky avec Lucien Muratore Pour vivre heureux – de Claudio de la Torre avec Noël-Noël CM On opère sans douleur – de Jean Tarride avec Jean Lefèvre |
1932 | Un fils d’Amérique – de Carmine Gallone
avec Albert Préjean
La petite chocolatière – de Marc Allégret avec Pierre Bertin Le roi des palaces / Le roi du Palace Hôtel – de Carmine Gallone avec Jules Berry Prenez garde à la peinture – de Henri Chomette avec Jean Aquistapace |
1933 | L’étoile de Valencia – de Serge de Poligny
avec Thomy Bourdelle
Tire-au-fanc – de Henry Wulschleger avec Bach Le voleur – de Maurice Tourneur avec Victor Francen |
1934 | Lac aux dames – de Marc Allégret avec Michel Simon |
1935 | Les yeux noirs – de Victor Tourjansky
avec Jean-Pierre Aumont
Les beaux jours – de Marc Allégret avec Raymond Rouleau Sous deux drapeaux ( under two flags ) de Frank Lloyd avec Victor McLaglen Inachevé – Rôle repris par Claudette Colbert |
1936 | Dortoir de jeunes filles ( girls’ dormitory ) de Irving Cummings
avec Herbert Marshall
L’heure suprême ( seventh heaven ) de Henry King avec James Stewart Quatre femmes à la recherche du bonheur ( ladies in love ) de Edward H. Griffith avec Paul Lukas CM Screen snapshots series 16, No. 3 – de Ralph Staub avec Fredric March Seulement apparition |
1937 | Josette et compagnie ( Josette ) de Allan Dwan
avec Don Ameche
Yvette, Yvette ( love and hisses ) de Sidney Lanfield avec Bert Lahr |
1938 | La bête humaine – de Jean Renoir
avec Jean Gabin
CM Hollywood goes to town – de Herman Hoffman avec John Barrymore Seulement apparition |
1939 | Cavalcade d’amour – de Raymond Bernard avec Claude Dauphin |
1940 | Tous les biens de la terre / Le diable et Daniel Webster ( all that money can buy / the devil and Daniel Webster / a certain Mr. Scratch / Daniel and the devil / here is a man ) de William Dieterle avec Walter Huston |
1941 | La féline / La femme panthère ( cat people ) de Jacques Tourneur
avec Tom Conway
CM Screen snapshots Series 21, No. 1 – de Ralph Staub avec Milton Berle Seulement apparition |
1942 | Idylle à Tahiti ( Tahiti honey ) de John H. Auer avec Lionel Stander |
1943 | Surprise party ( Johnny doesn’t live here any more / and so they were married ) de Joe May
avec James Ellyson
La malédiction des hommes chats ( the curse of the cat people ) de Robert Wise & Günther von Fritsch avec Kent Smith |
1944 | Mademoiselle Fifi ( Guy de Maupassant’s Mademoiselle Fifi ) de Robert Wise avec Alan Napier |
1946 | Pétrus – de Marc Allégret
avec Fernandel
Le port de la tentation / Quai aux crimes ( Temptation Harbour / Temptation Harbor ) de Lance Comfort avec Robert Newton |
1949 | Femmes sans nom ( donne senza nome / le indesiderabili ) de Géza von Radványi avec Gino Cervi |
1950 | La ronde – de Max Ophüls avec Daniel Gélin |
1951 | Olivia – de Jacqueline Audry avec Edwige Feuillère |
1952 | Le plaisir – de Max Ophüls avec Pierre Brasseur |
1954 | Les trois voleurs ( i tre ladri ) de Lionello De Felice avec Totò |
1955 | Double destin ( das zweite leben ) de Victor Vicas avec Bernhard Wicki |
1956 | The extra day – de William Fairchild avec Richard Basehart |
1972 | La femme en bleu – de Michel Deville avec Michel Piccoli |
1997 | On connaît la chanson – de Alain Resnais
avec Jean-Pierre Bacri
Seulement chansons |