1950 Et moi j’te dis qu’elle t’as fait de l’œil – de Maurice Gleize avec Jean Parédès, Bernard Lancret & Denise Provence | 1952 Légère et court-vêtue – de Jean Laviron avec Jean Parédès, Jacqueline Pierreux & Louis de Funès | 1953 L’aventurière du Tchad – de Willy Rozier avec Jean Danet, Jacques Castelot, Jean Droze & Tania Fédor | 1953 Mandat d’amener – de Pierre Louis avec Franck Villard, Pierre-Louis & Madeleine Barbulée | ||
Marie Madeleine Lebeau est née Marie-Madeleine Berthe Lebeau, à Antony, près de Paris, le 10 juin 1923. Fille d’un artisan menuisier et d’une mère au foyer et après des études secondaires classiques, elle est attirée par le métier de comédienne. À cet effet, elle s’inscrit au cours de René Simon, l’un des grands professeurs d’art dramatique de l’époque. Mais sa rencontre avec l’acteur Marcel Dalio, de 24 ans son aîné, interrompt ses études. Elle se marie le 30 octobre 1939.
Mais la guerre déclarée le mois précédent et son mari étant juif, le couple s’exile aux États-Unis après quelques péripéties rocambolesques. Ils vont à New York puis à Hollywood où ils fréquentent d’autres exilés français de renom comme Jean-Pierre Aumont, Michèle Morgan ou Charles Boyer. Sa beauté et son élégance naturelle intéressent les producteurs qui la voient bien incarner la «petite française» à l’image de Simone Simon ou Michèle Morgan. Madeleine Lebeau qui n’a pas d’expérience au cinéma, si ce n’est une participation, en 1938, dans le film «Jeunes filles en détresses » de Georg Wilhelm Pabst, figure dans quelques productions américaines dont deux chef d’œuvres: en 1942, on la voit au coté de Errol Flynn dans «Gentleman Jim» de Raoul Walsh, et elle fait sensation en interprétant la Marseillaise et en criant «vive la France» en réponse à des chants nazis dans «Casablanca» de Michael Curtiz, avec le Humphrey Bogart, Ingrid Bergman et Paul Henreid.
Divorcée de Marcel Dario, Madeleine Lebeau revient en France après la guerre où elle poursuit une carrière à l’écran. En 1946, elle interprète Madame de Verneuil dans l’adaptation du roman d’Honoré de Balzac «Les Chouans», mis en scène par Henri Calf, avec Jean Marais. Au cours des années cinquante, on la voit dans une vingtaine de films, alternant des films légers et sans prétention tels que «Et moi j’te dis qu’elle t’as fait de l’œil» (1950) de Maurice Gleize, «L’étrange amazone» (1952) de Jean Vallée, «Légère et court-vêtue» (1952) de Jean Laviron (où elle croise Louis de Funès débutant), «L’aventurière du Tchad» (1953) de Willy Rozier, «Quai des blondes» (1954) de Paul Cadéac, et des films d’auteurs comme «Si Versailles m’étais conté» (1953) et «Napoléon» (1954) de Sacha Guitry, ou «Le pays d’où je viens», de Marcel Carné. Elle apparait également dans les films populaires «Cadet-Rousselle» (1954) de André Hunebelle, «Une Parisienne» (1957) de Michel Boisrond, et le premier volet de la saga des «Angélique» réalisé par Bernard Borderie en 1964.
Après une éclipse de quatre ans, on la retrouve dans des films phares de la modernité cinématographique: «Huit et demi» (1963) de Federico Fellini où elle rencontre sur le plateau son second mari, le scénariste Tullio Pinelli. Sa dernière apparition à l’écran est en 1964, auprès de l’acteur américain Guy Madison, dans «Duel à Rio Bravo», dirigé par Tulio Demicheli. Avant de se retirer en Italie, Madeleine Lebeau interprète Marie de Médicis dans le téléfilm «La bouquetière des innocent » (1967), de Lazare Iglesis, et participe à plusieurs épisodes de la série télévisée «Allô police» (1969/70). Puis, elle s’éloigne définitivement des plateaux de tournage et de toute vie publique. Après le décès de Tullio Pinelli en 2009, elle s’intalle en Andalousie avant de mourir le 1er mai 2016 l’âge de 92 ans. Madeleine Lebeau aura été une personnalité attachante à la beauté singulière et au talent certain.
© Daniel CHOCRON
1938 | Jeunes filles en détresse – de Georg Wilhelm Pabst avec André Luguet |
1941 | Par la porte d’or ( hold back the dawn / the golden door / memo to a movie director ) de Mitchell Leisen avec Charles Boyer |
1942 | Casablanca – de Michael Curtiz
avec Humphrey Bogart
Gentleman Jim – de Raoul Walsh avec Errol Flynn |
1943 | Paris after dark / The night is ending – de Léonide Moguy avec George Sanders |
1944 | Tendre symphonie ( music for millions ) de Henry Koster avec Jimmy Durante |
1946 | Les chouans – de Henri Calef avec Jean Marais |
1948 | Le secret de Monte-Cristo – de Albert Valentin avec Pierre Brasseur |
1950 | La cage d’or ( cage of gold ) de Basil Dearden
avec David Farrar
Et moi j’te dis qu’elle t’as fait de l’œil – de Maurice Gleize avec Jean Parédès |
1951 | Paris chante toujours ! – de Pierre Montazel
avec André Dassary
Fortuné de Marseille – de Henri Lepage & Pierre Méré avec Pierre Louis Dupont Barbès / Malou de Montmartre – de Henri Lepage avec Henri Vilbert |
1952 | L’étrange amazone – de Jean Vallée
avec Gérard Landry
Légère et court-vêtue – de Jean Laviron avec Louis de Funès Rires de Paris – de Henri Lepage avec André Claveau |
1953 | L’aventurière du Tchad – de Willy Rozier
avec Jean Danet
Mandat d’amener – de Pierre Louis avec Pierre Larquey Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert |
1954 | Quai des blondes – de Paul Cadéac
avec Robert Hossein
Cadet-Rousselle – de André Hunebelle avec Bourvil Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles Le moulin des amours ( la pícara molinera ) de León Klimovsky avec Francisco Rabal |
1956 | Le pays, d’où je viens – de Marcel Carné avec Gilbert Bécaud |
1957 | Une parisienne – de Michel Boisrond
avec Henri Vidal
La vie à deux – de Clément Duhour avec Fernandel |
1959 | Le chemin des écoliers – de Michel Boisrond
avec Lino Ventura
Vous n’avez rien à déclarer ? – de Clément Duhour avec Darry Cowl |
1963 | 8 ½ / Huit et demi ( otto e mezzo ) de Federico Fellini avec Marcello Mastroianni |
1964 | Angélique, marquise des anges / Angélique – de Bernard Borderie
avec Michèle Mercier
La vuelta – de José Luis Madrid avec Antonio Vico Duel à Rio Bravo ( sfida a Rio Bravo / dasafío en Río Bravo / duel at Rio Bravo / gunmen of Rio Bravo / Jennie Lees ha una nuova pistola ) de Tulio Demicheli avec Guy Madison |