![]() 1929 Le point faible (be yourself!) de Thornton Freeland avec Robert Armstrong, Harry Green & Gertrude Astor | ![]() 1935 Le grand Ziegfeld (the great Ziegfeld) de Robert Z. Leonard avec Luise Rainer, Myrna Loy & William Powell | ![]() 1937 Tout le monde chante (everybody sing) de Edwin L. Marin avec Judy Garland, Billie Burke & Allan jones | ![]() 1946 Ziegfeld Follies – de George Sidney, Vincente Minnelli, Norman Taurog & Roy Del Ruth avec Gene Kelly | ||
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Née le 29 octobre 1891 à New York, est l’une des rares actrices, avec Lucille Ball, à faire le pitre sur l’écran. Les roucoulades au clair de lune, très peu pour elle. Elle préfère provoquer l’hilarité de son public. Sans hésiter une seconde à faire le clown. La preuve, son rôle le plus célèbre est celui d’une enfant de quatre ans, Baby Snooks. Sur la scène du vaudeville, où elle crée ce savoureux personnage en 1912, au cinéma, dans «Tout le monde chante» (1938), de Edwin L. Marin, et à la télévision, dans une unique apparition, en 1950, peu avant sa mort, elle se présente en barboteuse, un grand nœud dans les cheveux. Les yeux en boules de loto et la voix sucrée d’une Shirley Temple au maillot, elle fait des mines, tire la langue et s’en donne à cœur joie. Mais c’est surtout par la radio que ce personnage enfantin, unique en son genre, est connu. De 1944 à 1951, les auditeurs attendent avec impatience les épisodes de ce «Baby Snooks show», où, à côté de Fanny Brice, figurent les personnages récurrents du père bougon, interprété par l’acteur Hanley Stafford, et du postier rêveur portraituré par Danny Thomas. elle est tellement habitée par sa création qu’elle s’habillait souvent en fillette même pour ses émissions de radio et pour maintes apparitions en public.
À Broadway, en dehors des revues des Ziegfelds Follies, auxquelles elle participe de 1910 à 1936, l’actrice figure dans d’autres spectacles, comme «Fanny» (1926), pièce de David Belasco et Willard Mack ou «Fioretta» (1929), un musical de George Babgy, où elle donne la réplique à Louise Brooks. Fanny Brice crée aussi des chansons appelées à devenir de grands succès, comme «My man», la transposition d’une chanson française de Maurice Yvain et Albert Willemetz, l’un des plus grands succès de Mistinguett.
Dans la carrière de Fanny Brice, la scène l’emporte largement sur le cinéma. Parmi les quelques films qu’elle a tournés, l’évocation des Ziegfeld Follies, son grand titre de gloire, revient deux fois: dans «Le grand Ziegfeld» (1935), consacré au grand showman Florenz Ziegfeld, incarné par William Powell, elle joue son propre rôle et, dans «Ziegfeld Follies» (1946), son dernier film, elle interprète, avec Hume Cronyn, le sketch hilarant «A sweepstakes ticket». Fanny Brice tient pourtant la vedette dans quelques films, où, preuve de sa popularité, son personnage se nomme généralement Fanny. On la retrouve ainsi dans la comédie musicale «My man» (1928), de Archie Mayo, où elle peut entonner sa fameuse rengaine. Elle y donne la réplique à Guinn William, le futur «sidekick» comique de Errol Flynn et John Wayne. Dans «Le point faible» (1929), de Thornton Freeland, elle donne toute sa vitalité à une vedette de music-hall qui s’est mis en tête d’entraîner un boxeur, Robert Armstrong! En dehors de quelques autres apparitions, la carrière au cinéma de cette grande fantaisiste se limite à ces quelques succès.
À la ville, Fanny Brice est mariée à un escroc notoire, Nicky Arnstein, qui fait plusieurs séjours en prison, notamment au fameux pénitencier de Sing Sing. Elle se ruine pour lui, allant jusqu’à mettre ses bijoux en gage pour le tirer d’affaire. Lassée, elle finit quand même par divorcer en 1927. Elle est ressuscitée à l’écran, en 1968, par Barbra Streisand, dans le film de William Wyler, «Funny girl», produit par le propre fils de l’actrice, Ray Stark, et avec Omar Sharif dans le rôle de son gangster de mari. Fanny Brice s’éteint des suites d’une hémorragie cérébrale, le 29 mai 1951, en Californie.
© Jean-Pascal LHARDY

1928 | My man – de Archie Mayo
avec Richard Tucker
+ chansons |
1929 | Le point faible ( be yourself ! ) de Thornton Freeland
avec Robert Armstrong
+ chansons CM Night club – de Robert Florey avec Percy Helton Seulement apparition |
1930 | The man from Blankley’s – de Alfred E. Green avec John Barrymore |
1934 | Crime sans passion ( crime without passion ) de Ben Hetch & Charles MacArthur avec Claude Rains |
1935 | Le grand Ziegfeld ( the great Ziegfeld ) de Robert Z. Leonard
avec William Powell
+ chansons |
1937 | Tout le monde chante ( everybody sing ) de Edwin L. Marin
avec Judy Garland
+ chansons |
1938 | CM Hollywood goes to town – de Herman Hoffman
avec Charles Boyer
Seulement apparition |
1946 | Ziegfeld Follies – de George Sidney, Vincente Minnelli, Norman Taurog, Marill Pye, Robert
Lewis, Roy Del Ruth & Lemuel Ayers
avec Fred Astaire
Seulement apparition |