![]() 1950 Andalousie – de Robert Vernay avec Carmen Sevilla, Liliane Bert, Maurice Baquet & Yvonne Yma | ![]() 1953 La belle de Cadix – de Raymond Bernard avec Carmen Sevilla, Claire Maurier & Thérèse Dorny | ![]() 1956 Le chanteur de Mexico (el cantor de México) de Richard Pottier avec Annie Cordy, Bourvil & Tilda Thamar | ![]() 1958 Sérénade au Texas – de Richard Pottier avec Bourvil, Sonja Ziemann, René Blancard & Jean Pâqui | ||
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Luis Mariano naît Luís Mariano Eusebio González García, le 13 août 1914, à Irún au Pays Basque espagnol. Son père est mécanicien. Luis a vingt-deux ans lorsque la Guerre Civile éclate dans son pays natal. Il se réfugie alors en France avec sa famille, tandis que les troupes franquistes s’emparent définitivement, en 1938, de la zone de résistance républicaine du nord-est de l’Espagne. Doté d’un tempérament d’artiste, le jeune homme s’inscrit aux Beaux-Arts de la ville de Bordeaux puis réussit le concours d’entrée au conservatoire d’art lyrique. En 1942, il décide de tenter sa chance à Paris où malgré la guerre et l’occupation allemande la vie culturelle est intense. Sa notoriété grandissant, dans l’immédiate après-guerre, il signe un contrat avec Francis Lopez et Raymond Vinci et assure le rôle principal dans l’opérette «La belle de Cadix» lors de sa création le 24 décembre 1945. Luis Mariano devient alors une immense vedette et fait même des tournées dans les deux Amériques.
Côté cinéma, le chanteur commence vraiment sa carrière en jouant un Basque dans le film de André Hugon «Le chant de l’exilé» sorti au printemps 1943 avec Tino Rossi. La même année, il interprète encore un chanteur dans «L’escalier sans fin», un mélodrame de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay et Madeleine Renaud. Mais trois ans plus tard, il a le rôle principal dans «Histoire de chanter» (1946) de Gilles Grangier, et doit son succès à Noël Roquevert qui joue un chirurgien jaloux peu recommandable. L’année suivante, le chanteur apparaît dans «Cargaison clandestine» avec Claudine Dupuis mêlée à une sombre affaire de prostitution. Suivront une vingtaine de films aux scénarii généralement peu consistants mais où les fins heureuses sont de rigueur et les chansons abondantes.
Dans les années cinquante, Luis Mariano retrouve son pays pour donner la réplique à la jeune Carmen Sevilla dans des co-productions très couleur locale avec des réalisateurs et des acteurs originaires des deux côtés des Pyrénées. Citons notamment: «Andalousie » (1950) de Luís Lucía et Robert Vernay; «Violettes Impériales» (1952) de Richard Pottier, avec pour thème Napoléon III et de son épouse espagnole; «La belle de Cadix» (1953) de Raymond Bernard et Eusebio Fernández Ardavín. En 1953, Luis est Figaro dans «L’aventurier de Séville» réalisé par Ladislao Vajda. Mais il devient aussi héritier d’une principauté imaginaire dans le film franco-allemand «Le Tzarévitch» (1954) de Arthur Maria Rabenalt, avec Sonja Ziemann. Et il triomphe avec ses amis Annie Cordy et Bourvil dans «Le chanteur de Mexico» (1956). Il retrouve le comique normand dans «Sérénade au Texas» (1958) de Richard Pottier, avec Jean Pâqui transformé en Texan. Mais les films musicaux et en costume vont être balayés par «la nouvelle vague» du cinéma français et l’arrivée de la «yéyé attitude». Luis continue néanmoins à remporter des succès sur les planches. Il participe à des émissions télévisées et tient un dernier petit rôle dans «Les pieds dans le plâtre» (1965) réalisé par Jacques Fabbri.
Luis Mariano décède d’une embolie cérébrale le 14 juillet 1970. Il laisse un nombre incalculable d’admirateurs effondrés. Il repose avec ses parents au cimetière du village basque français d’Arcangues où il avait sa propriété. Sa tombe reste régulièrement fleurie. Des «fans clubs» lui sont consacrés. C’est sans aucun doute une juste reconnaissance pour un homme exceptionnel de gentillesse et de talent.
© Caroline HANOTTE

1938 | Ramuntcho – de René Barberis
avec Françoise Rosay
Seulement figuration |
1942 | Le chant de l’exilé – de André Hugon avec Tino Rossi |
1943 | L’escalier sans fin – de Georges Lacombe avec Madeleine Renaud |
1946 | Histoire de chanter – de Gilles Grangier
avec Julien Carette
CM Luis Mariano chante – de Louis Leclerc avec Nycette Dalmet CM Gai Paris : Music hall – de Lucette Gaulard avec Jacques Hélian |
1947 | Cargaison clandestine – de Alfred Rode avec Käthe von Nagy |
1948 | Fandango – de Emil Edwin Reinert avec Ludmilla Tchérina |
1949 | Pas de week-end pour notre amour – de Pierre Montazel
avec Denise Grey
Je n’aime que toi – de Pierre Montazel avec Martine Carol CM Vedettes en liberté – de Jacques Guillon avec Madeleine Robinson Seulement apparition |
1950 | Andalousie – de Robert Vernay
avec Carmen Sevilla
Andalousie ( el sueño Andalucía ) de Luis Lucia avec Carmen Sevilla Version espagnole de « Andalousie» Paris chante toujours ! – de Pierre Montazel avec Madeleine LeBeau Seulement apparition |
1951 | Rendez-vous à Grenade – de Richard Pottier
avec Marthe Mercadier
CM Au Pays Basque Français ( el país Vasco Francés ) de Pierre Apestéguy avec Arsenio Freignac + chansons |
1952 | La route du bonheur ( saluti e baci ) de Maurice Labro & Giorgio Simonelli
avec Juliette Gréco
Seulement apparition Violettes impériales ( violetas imperiales ) de Richard Pottier avec Simone Valère |
1953 | La belle de Cadix – de Raymond Bernard
avec Thérèse Dorny
La belle de Cadix ( la bella de Cádiz ) de Eusebio Fernández Ardavín avec Fernando Sancho Version espagnole de « La belle de Cadix» L’aventurier de Séville ( aventuras del barbero de Sevilla ) de Ladislao Vajda avec Danielle Godet |
1954 | Le tzarevitch ( der zarewitsch ) de Arthur Maria Rabenalt
avec Sonja Ziemann
Napoléon – de Sacha Guitry avec Daniel Gélin |
1955 | Quatre jours à Paris – de André Berthomieu
avec Geneviève Kervine
CM Sur toute la gamme – de Maurice Régamey avec Maurice Chevalier |
1956 | Le chanteur de Mexico ( el cantor de México ) de Richard Pottier
avec Annie Cordy
Printemps à Paris – de Jean-Claude Roy avec Christine Carère |
1957 | À la Jamaïque – de André Berthomieu avec Paquita Rico |
1958 | Sérénade au Texas – de Richard Pottier avec Bourvil |
1960 | Candide ou l’optimisme au XXe siècle / Candide – de Norbert Carbonnaux avec Jean-Pierre Cassel |
1964 | Les pieds dans le plâtre – de Jacques Fabbri & Pierre Lary avec Colette Renard |