1947 Cargaison clandestine – de Alfred Rode avec Luis Mariano, Pierre Renoir & Käthe von Nagy | 1951 Sergil chez les filles – de Jacques Daroy avec Paul Meurisse, Colette Deréal, Albert Dinan & Michel Ardan | 1955 La môme Pigalle – de Alfred Rode avec Philippe Nicaud, Dany Carrel, Jean Gaven & Jean Tissier | 1957 La fille de feu – de Alfred Rode avec Erno Crisa, Armand Mestral, Yoko Tani & William Marshall | ||
Andrée Esther Chaloum naît à Paris, le 1er mai 1924. La famille de son père vit en Afrique du Nord. Sa mère, une humble couturière de la butte Montmartre, va l’élever. Andrée commence très jeune l’apprentissage de la danse. Elle est embauchée dans le corps de ballet du théâtre du Châtelet, spécialisé dans les opérettes à grand spectacle. Pendant la guerre, la jeune fille, prend également des cours d’art dramatique auprès de Julien Bertheau et devient Claudine Dupuis.
Elle commence sa carrière cinématographique, en 1945, en interprétant Huguette de Hainaut dans un film retraçant, dans le Paris de Charles VII, la vie de notre grand poète et malandrin «François Villon» joué par Serge Reggiani. Claudine Dupuis poursuit avec «La ferme du pendu» et un Bourvil débutant. En 1946, la jeune femme joue au théâtre et apparaît au générique de «La foire aux chimères» avec Erich von Stroheim de retour en France, et de «Chemin sans loi» où Ginette Leclerc tente de revenir au cinéma. Le film belge de E.G. de Meyst «Les atouts de M. Wens» (1946), explore avec efficacité la veine policière, tout comme l’année suivante, le «Quai des Orfèvres» de Henri-Georges Clouzot avec Louis Jouvet. Toujours en 1947, c’est grâce au «Fort de la solitude» de Robert Vernay, que Claudine devient une vedette à part entière. Elle se produit aussi dans un film très musical avec Luis Mariano, «Cargaison clandestine», mis en scène par Alfred Rode.
Avec ce producteur-réalisateur qui s’est fait connaître avant-guerre, comme chef d’orchestre et a participé, avec ses musiciens tsiganes, à de nombreuses productions comme «Nuits moscovites» (1934) de Alexis Granowsky aux côtés de Annabella et Harry Baur, Claudine Dupuis va tourner sept films. De vingt ans son aîné, il devient d’ailleurs son mari en 1951. Notre actrice connaît désormais de beaux succès commerciaux y compris à l’étranger. D’un physique avantageux, elle est aussi capable de s’adapter à tous les genres et montre une gamme de talents variés. En Italie, elle travaille dans le registre dramatique: en 1950 «Plus fort que la haine» avec Rossano Brazzi qui lutte contre la maffia et «Les brigades volantes» avec Raf Vallone en bandit repenti; en 1956, elle est la partenaire de Gino Cervi pour un drame sanglant de la Renaissance «Le château des amants maudits», dirigé par Riccardo Freda. Elle côtoie aussi les comiques comme dans «Adorables démons» (1957) de Maurice Cloche avec le duo Jean Poiret – Michel Serrault, pour ne citer que ce film. Claudine travaille en Allemagne: «Le bal des nations» (1953) avec Gustav Fröhlich. Elle est applaudie en Espagne en jouant Bianca, la sœur de «La mégère apprivoisée» (1955) adaptée par Antonio Román et en participant à deux films en 1958. Son mari la dirige une dernière fois en 1959 dans «Visa pour l’enfer» avec, dans un rôle de gitan, Achille Zavatta. En 1960, elle tourne pour Alfred Rode dans «Dossier 1413», auprès de Jean Danet, Henri Vilbert, Claude Mercutio et le tout jeune chanteur Johnny Hallyday.
Puis Claudine Dupuis qui a juste trente-sept ans et le même nombre de films à son actif, se retire complètement du monde du spectacle. Elle tient un temps un restaurant à ambiance russe dans le centre de Deauville. Puis elle s’installe définitivement sur la côte normande avec son mari qui la laissera veuve en 1979. Totalement oubliée du public, elle décède le 26 mai 1991, à l’hôpital de Lisieux.
© Caroline HANOTTE
1945 | François Villon – de André Zwoboda
avec Serge Reggiani
La ferme du pendu – de Jean Dréville avec Charles Vanel |
1946 | La foire aux chimères – de Pierre Chenal
avec Erich von Stroheim
Chemins sans loi – de Guillaume Radot avec Jean Murat Les atouts de monsieur Wens – de E.G. de Meyst avec Louis Salou |
1947 | Quai des Orfèvres – de Henri-Georges Clouzot
avec Louis Jouvet
Fort de la solitude / Ras el Gua, le fort de la solitude – de Robert Vernay avec Paul Bernard Cargaison clandestine – de Alfred Rode avec Pierre Renoir |
1948 | La maudite / Passeurs d’or ( de verdoemde ) de E. G. de Meyst, Norbert Benoît & Marcel
Jauniaux avec Marcel Roels
Le crime des justes – de Jean Gehret avec Jean Debucourt |
1949 | La maison du printemps – de Jacques Daroy avec Pierre Dudan |
1950 | Plus fort que la haine ( gli inesorabili ) de Camillo Mastrocinque
avec Rossano Brazzi
Brigades volantes ( il bivio ) de Fernando Cerchio avec Raf Vallone |
1951 | Boite de nuit – de Alfred Rode
avec Louis Seigner
Jep le traboucaire – de Jean Faurez avec Franck Villard Inachevé Sergil chez les filles – de Jacques Daroy avec Paul Meurisse |
1952 | Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo de Filippo, Claude Autant-Lara, Jean
Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim
avec Noël-Noël
Tourbillon – de Alfred Rode avec Jean Servais |
1953 | La fille perdue – de Jean Gourguet
avec Gérard Landry
Le bal des nations ( ball der nationen ) de Karl Ritter avec Gustav Fröhlich |
1954 | C’est la vie parisienne – de Alfred Rode
avec Noël Roquevert
Les pépées font la loi – de Raoul André avec Louis De Funès |
1955 | La môme Pigalle – de Alfred Rode
avec Jean Tissier
La mégère apprivoisée ( la fierecilla domada ) de Antonio Román avec Carmen Sevilla Les pépées au service secret – de Raoul André avec Raymond Souplex |
1956 | Le château des amants maudits ( Beatrice Cenci ) de Riccardo Freda
avec Gino Cervi
Adorables démons – de Maurice Cloche avec Jean Poiret |
1957 | Paris clandestin – de Walter Kapps
avec Armand Mestral
Jeunesse romaine ( i dritti ) de Mario Amendola avec Alberto Sorrentino La fille de feu – de Alfred Rode avec William Marshall |
1958 | De l’or dans la vallée ( cuatro en la frontera ) de Antonio Santillán
avec Frank Latimore
Rue de la peur ( los cobardes ) de Juan Carlos Thorry avec Yves Massard Panique au music-hall / Rendez-vous impossible ( cita imposible ) de Antonio Santillán avec Philippe Lemaire |
1959 | Visa pour l’enfer / Passeport pour l’enfer – de Alfred Rode avec Jean Gaven |
1960 | Dossier 1413 / Les ballets roses – de Alfred Rode avec Jean Danet |