1942 Patricia – de Paul Mesnier avec , Maurice Escande, Jean Servais, Aimé Clariond & René Génin | 1947 La renégate – de Jacques Séverac avec Edouard Delmont, Maurice Escande & Pierre Larquey | 1950 Une fille à croquer / Le petit chaperon rouge – de Raoul André avec Gaby Morlay & Serge Reggiani | 1961 La planque – de Raoul André avec Marcel Mouloudji, Francis Blanche, Jacques Dumesnil & Yves Vincent | ||
Née le 27 février 1922 à Marseille, Louise Carletti, de son vrai nom Louise Carboni, est issue de la famille du cirque où ses parents sont trapézistes. Avec sa sœur Elena, connue sous le pseudonyme Carlettina, elle effectue un numéro de danse et se fait remarquer par Jacques Feyder qui l’engage pour «Les gens du voyage» (1938). Pour ses premiers pas à l’écran, elle n’échappe pas à la destinée familiale en incarnant une jeune fille éprise du fils de la dompteuse incarnée par Françoise Rosay.
À la sortie du film, la carrière de Louise Carletti est définitivement lancée et devient une des jeunes premières les plus en vue. Elle tourne à deux reprises pour le cinéaste allemand Georg Wilhelm Pabst réfugié en France: «L’esclave blanche» (1938) avec Viviane Romance et «Jeunes filles en détresse» (1939) avec Micheline Presle. En 1940, elle est tête d’affiche de «L’enfer des anges» de Christian-Jaque qui évoque le quotidien d’enfants misérables dans l’entre-guerre où l’on remarque Marcel Mouloudji. Pendant l’occupation, elle est dirigée à plusieurs reprises par Jean Delannoy dans «Macao, l’enfer du jeu» (1939) avec Erich von Stroheim, «Diamant noir» (1940) avec Gaby Morlay et Charles Vanel où sa sœur Carlettina interprète son personnage enfant et «L’assassin a peur la nuit» (1941) avec Mireille Balin. À la même époque, elle côtoie Fernandel dans «Le club des soupirants» (1941) de Maurice Gleize où elle interprète la fille de Saturnin Fabre et tourne dans «Annette et la dame blonde» (1941) de Jean Dréville d’après une nouvelle de Georges Simenon où elle est folle amoureuse de Henri Garat.
Dans l’immédiate après-guerre, Louise Carletti enchaîne les films policiers: «Fausse identité» (1945) avec Georges Rollin et Raymond Bussières ou «L’ennemi sans visage» (1946) avec Franck Villard et Jean Tissier. Par ce genre cinématographique, elle rencontre Raoul André qui la dirige dans «L’assassin est à l’écoute» (1948) sur un scénario de Francis Blanche. L’actrice épouse le réalisateur en 1955. C’est le début d’une fructueuse collaboration, Louise Carletti tourne quasi-exclusivement sous la direction de Raoul André dans des films sans prétention tels que «Une fille à croquer» (1950) avec Gaby Morlay et Serge Reggiani, et «Marchandes d’illusion» (1954) avec Giselle Pascal et Philippe Lemaire. Elle tourne également dans une comédie policière «Les pépées font la loi» (1953) et sa suite «Les pépées au service secret» (1955). Excepté «Ah, quelle équipe!» (1956) de Roland Quignon avec Pierre Trabaud et Sydney Bechet, elle est ignorée par les autres réalisateurs malgré des débuts prometteurs tandis que son mari se spécialise dans des comédies franchouillardes.
Après un dernier rôle dans un film d’action de son mari «Mission spéciale à Caracas (1965) avec Roland Carey, Louise Carletti se retire du monde du spectacle à l’âge de quarante-trois ans pour donner naissance à deux enfants. Sa fille Ariane Carletti qui se prédestine au théâtre se fait remarquer par Jacqueline Joubert qui l’engage pour remplacer temporairement Dorothée dans «Récré A2» sur Antenne 2 puis devient définitivement animatrice et chanteuse dans le «Club Dorothée» sur TF1 avant de se lancer dans la production de fictions pour la télévision. Alors que son époux Raoul André décède des suites d’un cancer en 1992, Louise Carletti, quasiment oubliée, vit paisiblement à Boulogne-Billancourt où elle meurt le 10 mars 2002.
© Olivier SINQSOUS
1938 | Les gens du voyage – de Jacques Feyder
avec Françoise Rosay
Terre de feu ( terra di fuoco ) de Marcel L’Herbier & Giorgio Ferroni avec Mireille Balin |
1939 | Jeunes filles en détresse – de Georg Wilhelm Pabst
avec Micheline Presle
L’esclave blanche – de Marc Sorkin avec John Lodge Macao, l’enfer du jeu / L’enfer du jeu – de Jean Delannoy avec Sessue Hayakawa L’enfer des anges – de Christian-Jaque avec Marcel Mouloudji |
1940 | Le diamant noir – de Jean Delannoy avec Charles Vanel |
1941 | Le club des soupirants – de Maurice Gleize
avec Fernandel
Nous les gosses – de Louis Daquin avec Pierre Larquey L’assassin a peur la nuit – de Jean Delannoy avec Jean Chevrier Annette et la dame blonde – de Jean Dréville avec Henri Garat |
1942 | Patricia – de Paul Mesnier
avec Jean Servais
Des jeunes filles dans la nuit – de René Le Hénaff avec Fernand Ledoux |
1943 | Mademoiselle Béatrice – de Max de Vaucorbeil avec André Luguet |
1945 | Nous ne sommes pas mariés – de Bernard-Roland
avec Claude Dauphin
No siamo sposati – de Gianni Pons avec Loris Gizzi Version italienne de « Nous ne sommes pas mariés » Fausse identité – de André Chotin avec Raymond Bussières |
1946 | Le village de la colère – de Raoul André
avec Jean Parédès
L’homme traqué – de Robert Bibal avec Antonin Berval L’ennemi sans visage – de Maurice Cammage & Robert-Paul Dagan avec Jim Gérald |
1947 | La renégate – de Jacques Séverac avec Edouard Delmont |
1948 | L’assassin est à l’écoute – de Raoul André avec Francis Blanche |
1950 | Une fille à croquer / Le petit chaperon rouge – de Raoul André avec Serge Reggiani |
1953 | Marchandes d’illusions – de Raoul André avec Raymond Pellegrin |
1954 | Les pépées font la loi – de Raoul André avec Louis de Funès |
1955 | Les indiscrètes – de Raoul André
avec Raymond Cordy
Les pépées au service secret – de Raoul André avec Raymond Souplex |
1956 | Ah, quelle équipe ! – de Roland Quignon avec Pierre Trabaud |
1961 | La planque – de Raoul André avec Jacques Dumesnil |
1965 | Mission spéciale à Caracas – de Raoul André avec Paul Demange |