1947 Après l’amour – de Maurice Tourneur avec Pierre Blanchar, Simone Renant, René Hell & Claire Gérard | 1948 La femme nue – de André Berthomieu avec Yves Vincent, Jean Tissier, Jean Davy, Paul Faivre & Michèle Philippe | 1952 Horizons sans fin – de Jean Dréville avec Jean Chevrier, Maurice Ronet, Guy Derlan & Marcel André | 1955 Mademoiselle de Paris – de Walter Kapps avec Jean-Pierre Aumont, Jean Marchat & René Blancard | ||
Giselle Pascal naît Giselle Marie Madeleine Tallone, le 17 septembre 1921, à Cannes où ses parents tiennent un magasin de fleurs tout près de la Croisette. En 1941 elle est remarquée par le réalisateur Marc Allégret qui s’est réfugié en zone libre, après l’armistice de juin 1940, et qui reprend sa production cinématographique dans les studios de la Victorine à Nice. Il projette d’adapter pour le grand écran la nouvelle d’Alphonse Daudet: «L’arlésienne». Il lui faut une jeune fille avec l’accent, et même si elle n’a pas tout fait celui du pays d’Arles, Giselle fait parfaitement l’affaire. Elle a alors pour partenaires Raimu et Gaby Morlay, parents du malheureux Frédéric interprété par Louis Jourdan. Elle retrouve très vite ce dernier pour deux comédies: «La belle aventure» (1942) avec Claude Dauphin, fiancé abandonné le jour de ses noces; et «La vie de bohème» de Marcel L’Herbier (tourné en 1942 mais sorti en 1945).
Puis Giselle Pascal est de nouveau filmée par Marc Allégret dans «Lunegarde» (1944). Cette fois encore le film ne sortira qu’après la guerre, apportant une sympathique notoriété à la jeune fille qui démarre une carrière prometteuse en tournant près de dix films en cinq ans dont trois sous la direction de Jean Berthomieu mais aussi «Véronique» (1949) mis en scène par Robert Vernay aidé d’un débutant, Henri Verneuil. À la même époque, Giselle devient l’amie intime de son contemporain et voisin, Rainier Grimaldi, futur souverain de la principauté monégasque. L’idylle prend fin six ans plus tard, faute, aux dires des médias, de la naissance d’un enfant. Mais revenons plutôt à la carrière de Giselle. Dans les années cinquante, l’actrice continue à interpréter des personnages au destin souvent tragique. Elle est l’épouse d’un médecin volage joué par l’acteur portugais Antonio Vilar qui comprend où est son devoir lorsque sa femme meurt dans ses bras pour les besoins de «Bel amour» (1950) de François Campaux. Elle incarne également dans «Horizons sans fin» (1952), la célèbre aviatrice française Hélène Boucher qui s’écrase avec son avion dans les années trente. En 1953, Giselle meurt encore dans le mélodrame paysan de Marcel Blistène «Le feu dans la peau» mais elle a pour partenaire Raymond Pellegrin qui va devenir son époux en 1955 et avec qui elle tourne «Marchandes d’illusion» (1954) de Raoul André et «Ça n’arrive qu’aux vivants» (1958) de Tony Saytor, dont les scénarii restent encore bien noirs. L’actrice participe cependant aux grandioses reconstitutions costumées de Sacha Guitry pour «Si Versailles m’était conté» (1954) et «Si Paris nous était conté» (1955).
Dans les années soixante, Giselle Pascal, qui vient d’avoir une petite fille (1962), restreint son activité cinématographique à quatre films dont «Un cas de conscience» (1969) de Giovanni Grimaldi avec toujours son mari. Elle va ensuite surtout s’orienter vers le théâtre et la télévision en France mais aussi en Allemagne où elle participe au feuilleton «Fest im Sattel» (1988). Elle retrouve un peu le grand écran dans les années quatre-vingts et apparaît une dernière fois au cinéma dans le film de Sébastien Japrisot «Juillet en septembre» (1988), avec dans la distribution la bien nommée Pascale Pellegrin, sa fille.
Puis Giselle Pascal se retire tranquillement avec son époux dans leur propriété de Camargue, pas bien loin du cadre de son premier film. Elle décède à Nîmes (Gard) le 2 février 2007 dans sa quatre-vingt cinquième année, des suite d’une hémorragie cérébrale.
© Caroline HANOTTE
1941 | L’Arlésienne – de Marc Allégret
avec Raimu
Les deux timides – de Yves Allégret avec Pierre Brasseur |
1942 | La belle aventure – de Marc Allégret avec Claude Dauphin |
1943 | La vie de Bohème – de Marcel L’Herbier avec Louis Jourdan |
1944 | Madame et son flirt – de Jean de Marguenat
avec Andrex
Lunegarde – de Marc Allégret avec Lucien Nat |
1945 | Les J3 – de Roger Richebé avec Olivier Mathot |
1946 | Tombé du ciel – de Emil Edwin Reinert
avec Jean Carmet
Dernier refuge – de Marc Maurette avec Raymond Rouleau |
1947 | Amour, délices et orgues – de André Berthomieu
avec Jean Desailly
Mademoiselle s’amuse – de Jean Boyer avec Bernard Lancret Après l’amour – de Maurice Tourneur avec Pierre Blanchar |
1948 | La femme nue – de André Berthomieu
avec Jean Tissier
La petite chocolatière – de André Berthomieu avec Henri Crémieux |
1949 | Véronique – de Robert Vernay avec Jean Marchat |
1950 | Bel amour / Le calvaire d’une mère – de François Campaux avec Antonio Vilar |
1952 | Horizons sans fin – de Jean Dréville avec Jean Chevrier |
1953 | Le feu dans la peau – de Marcel Blistène
avec Philippe Lemaire
Boum sur Paris – de Maurice de Canonge avec Armand Bernard |
1954 | Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry
avec Jean Marais
Marchandes d’illusions – de Raoul André avec Philippe Lemaire |
1955 | Mademoiselle de Paris – de Walter Kapps
avec Jean-Pierre Aumont
Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Pierre Larquey La madone des sleepings – de Henri Diamant-Berger avec Erich von Stroheim |
1956 | Pitié pour les vamps – de Jean Josipovici
avec Yves Vincent
Sylviane de mes nuits – de Marcel Blistène avec Franck Villard |
1958 | Ça n’arrive qu’aux vivants – de Tony Saytor avec Raymond Pellegrin |
1961 | Le masque de fer – de Henri Decoin avec Jean Rochefort |
1962 | Seul… à corps perdu / À corps perdu – de Jean Maley & Raymond Bailly avec Gérard Séty |
1968 | La promesse / L’échelle blanche ( secret world ) de Paul Feyder & Robert Freeman avec Marc Porel |
1969 | Un cas de conscience ( un caso di conscienza ) de Giovanni Grimaldi avec Lando Buzzanca |
1982 | En haut des marches – de Paul Vecchiali avec Danielle Darrieux |
1983 | Les compères – de Francis Veber
avec Gérard Depardieu
La femme publique – de Andrzej Zulawski avec Lambert Wilson |
1987 | Juillet en septembre – de Sébastien Japrisot avec Jean Gaven |