![]() 1932 Chotard et Cie – de Jean Renoir avec Fernand Charpin, Georges Pomiès, Louis Seigner & Robert Seller | ![]() 1933 Le grillon du foyer – de Robert Boudrioz avec Jim Gérald, Maurice Cloche, Rose May & Nane Germon | ![]() 1933 Son autre amour – de Alfred Machard & Constant Rémy avec Saturnin Fabre & Constant Rémy | ![]() 1935 Les dieux s’amusent – de Reinhold Schünzel & Albert Valentin avec Henri Garat, Armand Bernard & Florelle | ||
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Jeanne Boitel naît le 4 janvier 1904 à Paris. Elle commence par monter sur les planches où elle est capable de jouer la comédie mais aussi de chanter. En 1931, elle tourne son premier film à Berlin «Le petit écart», co-réalisé par Henri Chomette, frère aîné de René Clair et par l’acteur et cinéaste Reinhold Schünzel. Elle a pour partenaire Pierre Richard-Willm qu’elle retrouve pour «Un soir au front» de Alexandre Ryder, d’après la pièce du Belge Henri Kistemaeckers. Elle y incarne une jeune femme qui, dans l’Alsace encore annexée à l’Empire Germanique, sauve et aime un officier français mais reste fidèle à son mari allemand. Toujours la même année, elle donne la réplique à Victor Francen, le fidèle serviteur du duc de Reichstadt dans «L’aiglon» d’Edmond Rostand, adapté par Victor Tourjansky. Elle termine l’année par des comédies de boulevard dont «L’amoureuse aventure» de Wilhelm Thiele, avec Albert Préjean. L’année 1932 reste tout aussi active avec notamment «Chotard et Cie» de Jean Renoir, où Fernand Charpin empêche le mariage de sa fille à un écrivain en herbe; et «Trois pour cent» de Jean Dréville, où les parents d’un jeune homme pauvre empêchent son mariage avec une jeune fille riche!
En 1933, Jeanne Boitel est encore la vedette féminine de «Casanova» de René Barberis avec Ivan Mosjoukine dans le rôle du célèbre Vénitien mais aussi de «Remous» de Edmond T Gréville où elle est l’épouse infidèle d’un mari impuissant qui se suicide pour la laisser libre. Puis elle retrouve Reinhold Schünzel qui tourne à Berlin, «Les dieux s’amusent» (1934), une comédie musicale sur le thème de la mythologie grecque: Jeanne y est une très jolie Alcmène épouse d’Amphitryon alias Henri Garat. Elle est aussi très convaincante en Madame de Pompadour dans «Remontons les Champs-Élysées» (1938) de Sacha Guitry.
Pendant l’occupation allemande, l’actrice qui a déjà à sa filmographie une trentaine de titres en seulement dix ans, ne tourne qu’un seul court métrage. Par contre restée à Paris, Jeanne Boitel renoue avec ses premières amours en jouant notamment au théâtre de la Comédie des Champs-Élysées «Un homme qui revient de loin» et en interprétant au cours de la saison théâtrale 1942-1943, au Théâtre des Variétés, le rôle de Madame Vavalesco dans «Son Excellence», une opérette de Maurice Yvain. Après la guerre elle reste fidèle aux planches et devient pensionnaire de la Comédie-Française de 1947 à 1966. C’est Sacha Guitry qui l’a fait revenir au cinéma pour trois rôles successifs. Elle est Madame de Sévigné, notre célèbre Dame de Lettres, dans «Si Versailles m’était conté» (1953). Puis elle se fait proche de Talleyrand en interprétant la Duchesse de Dino, dans «Napoléon» (1954) avec Raymond Pellegrin dans le rôle-titre, avant d’incarner Sarah Bernhardt pour «Si Paris m’était conté» (1955). Enfin sous la direction de Jean Delannoy, elle est la fidèle Madame Campan qui assiste jusque dans sa geôle, Michèle Morgan remarquable en «Marie-Antoinette, reine de France» (1955), puis elle devient l’épouse de Jean Gabin transformé en commissaire pour «Maigret tend un pièce» (1957).
Jeanne Boitel a un dernier petite rôle dans le feuilleton télévisé «Le neveu d’Amérique» (1973) avant de prendre une retraite bien méritée. Elle décède dans sa ville natale dans sa quatre-vingt quatrième année, le 7 août 1987.
© Caroline HANOTTE

1931 | Le petit écart – de Reinhold Schünzel & Henri Chomette
avec Lucien Baroux
L’aiglon – de Victor Tourjansky avec Victor Francen Un soir, au front – de Alexandre Ryder avec Pierre Richard-Willm Une nuit à l’hôtel – de Leo Mittler avec Jean Périer L’amoureuse aventure – de Wilhelm Thiele avec Albert Préjean Un coup de téléphone – de Georges Lacombe avec Colette Darfeuil CM Etre vedette – de E.G. de Meyst avec Pierre Juvenet CM Une fameuse idée – de René Barberis avec Léon Larive |
1932 | Ah ! Quelle gare ! – de René Guissart
avec Armand Dramen
Si tu veux – de André Hugon avec Alice Tissot Chotard et Cie / Chotard et compagnie – de Jean Renoir avec Fernand Charpin Conduisez-moi, madame – de Herbert Selpin avec Armand Bernard Maurin des Maures – de André Hugon avec Jean Aquistapace Trois pour cent – de Jean Dréville avec Gabriel Signoret CM L’affaire de la Rue Mouffetard – de Pierre Weill avec Pierre Bertin CM Célérité et discrétion – de E.G. de Meyst avec Raymond Cordy |
1933 | Casanova / Les amours de Casanova – de René Barberis
avec Ivan Mosjoukine
Le grillon du foyer – de Robert Boudrioz avec Jim Gérald Son autre amour – de Alfred Machard & Constant Rémy avec Saturnin Fabre Remous – de Edmond T. Gréville avec Françoise Rosay |
1934 | Famille nombreuse – de André Hugon avec Robert Le Vigan |
1935 | Les dieux s’amusent – de Reinhold Schünzel & Albert Valentin avec Henri Garat |
1936 | Romarin – de André Hugon
avec Antonin Berval
Femmes – de Bernard-Roland avec Jean Dax |
1937 | Les hommes de proie – de Willy Rozier
avec Jean Galland
Petite peste – de Jean de Limur avec René Lefèvre |
1938 | Remontons les Champs-Élysées – de Sacha Guitry & Robert Bibal
avec Lisette Lanvin
La mariage de Verena / La batârde – de Jacques Daroy avec Pierre Larquey Ceux de demain / L’enfant de troupe – de Adelqui Migliar & George Pallu avec Raymond Aimos |
1939 | Une main a frappé – de Gaston Roudès avec Daniel Mendaille |
1941 | CM Méphisto 41 – de René Delacroix avec Henri Rollan |
1953 | Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert |
1954 | Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry
avec Jean Marais
Marie-Antoinette / Marie-Antoinette reine de France – de Jean Delannoy avec Michèle Morgan |
1956 | Bonjour jeunesse – de Maurice Cam avec Alexandre Rignault |
1957 | Maigret tend un piège – de Jean Delannoy avec Jean Gabin |