1957 Bonjour tristesse – de Otto Preminger avec David Niven, Deborah Kerr & Mylène Demongeot | 1959 A bout de souffle – de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo, Daniel Boulanger & Roger Hanin | 1969 La kermesse de l’ouest (paint your wagon) de Joshua Logan avec Clint Eastwood, Lee Marvin & Ray Walston | 1976 Le canard sauvage (die wildente) de Hans W. Geissendörfer avec Bruno Ganz & Heinz Bennent | ||
Jean Seberg voit le jour le 13 novembre 1938 à Marshalltown, petite ville de l’Iowa (Capitale Des Moines). Son père tient une pharmacie, sa mère est institutrice. À l’université Jean découvre le théâtre. Choisie parmi, dit-on, dix-huit mille postulantes, elle devient en 1957 la Jeanne d’Arc de Otto Preminger, aux côtés de Richard Widmark en Dauphin et Anton Walbrook en évêque Cauchon. Le réalisateur conquis par sa toute jeune interprète la dirige de nouveau dans «Bonjour tristesse» (1957) d’après Françoise Sagan. L’actrice est presque du même âge que la romancière et son héroïne, Cécile, qui porte un amour exclusif à un père élégant et futile joué par David Niven qu’entourent Deborah Kerr et Mylène Demongeot. Puis c’est le film déjanté de Jack Arnold, «La souris qui rugissait», avec Peter Sellers. Toujours en 1958, Jean Seberg épouse François Moreuil très introduit dans le milieu cinématographique français. L’intéressé est d’ailleurs le journaliste de «À bout de souffle» (1959) de Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo. La même année, il dirige personnellement son épouse dans «La récréation» avec Christian Marquand.
Divorcée en 1960 mais devenue l’égérie de «La Nouvelle Vague», Jean Seberg avec sa silhouette androgyne et son accent qui la fait paraître encore plus fragile et plus ingénue, travaille alors avec Claude Chabrol et Jean Becker mais aussi Jacques Besnard, Philippe de Broca, Jean Valère et Romain Gary, son nouveau mari de 1962 à 1970. Elle tourne cependant encore outre-Atlantique où elle joue souvent des rôles difficiles comme celui d’une schizophrène dans «Lilith» (1964) de Robert Rossen, et ses partenaires sont notamment Sean Connery, George Peppard, Clint Eastwood, Burt Lancaster. Mais l’actrice se met à rejeter les valeurs traditionnelles de l’Amérique blanche, anglo-saxonne et protestante dont elle est issue. Elle soutient les Amérindiens et les Noirs-Américains. Elle est alors mise à l’index de l’industrie cinématographique de son pays d’origine et subit les pressions du «Federal Bureau of Investigation». Déjà mère d’Alexandre Diego Gary (1963), elle accouche en 1970 d’une petite fille qui ne vivra que quelques heures et dont la rumeur lui prête comme père l’un des dirigeants du groupe extrémiste des «Black Panthers» mais qui serait en fait un jeune révolutionnaire d’Amérique latine. Dans les années soixante-dix, de moins en moins intéressée par sa carrière, Jean Seberg tourne néanmoins en Europe (France, Allemagne, Italie et Espagne) une dizaine de films parfois alimentaires. Elle s’essaie à la réalisation d’un court métrage («Ballad for Billy the Kid» 1974). En 1975 elle joue dans «Le grand délire» de Dennis Berry, son époux de 1972 à 1978. Mais dépressive et suicidaire elle devient toujours plus dépendante de l’alcool et de la drogue. Son dernier compagnon, l’Algérien Ahmed Hasni est soupçonné d’utiliser son argent à des fins personnelles et de la violenter.
Sollicitée par Raoul Coutard, le chef opérateur de «La Nouvelle Vague», l’actrice qui va bientôt fêter ses quarante et un ans, commence le tournage de son trente septième film, «La légion saute sur Kolwezi». Mais le 2 septembre 1979 elle est retrouvée morte dans sa voiture stationnée en région parisienne. L’enquête conclut à une absorption massive d’alcool et de barbituriques. Romain Gary accusera le FBI. Jean Seberg, belle et fragile actrice d’une trop opulente Amérique, est enterrée au cimetière Montparnasse dans le XIVème arrondissement de Paris.
© Caroline HANOTTE
1957 | Sainte Jeanne ( Saint Joan ) de Otto Preminger
avec Richard Widmark
Bonjour tristesse – de Otto Preminger avec David Niven |
1958 | La souris qui rugissait ( the mouse that roared ) de Jack Arnold avec Peter Sellers |
1959 | A bout de souffle – de Jean-Luc Godard
avec Jean-Paul Belmondo
La récréation – de François Moreuil & Fabien Collin avec Christian Marquand |
1960 | L’étrange destin de Nicki Romano ( let no man write my epitaph ) de Phillip Leacock
avec James Darren
Les grandes personnes – de Jean Valère avec Micheline Presle |
1961 | L’amant de cinq jours – de Philippe de Broca
avec Jean-Pierre Cassel
Congo vivant ( Congo vivo / eruption ) de Giuseppe Bonnatti avec Gabriele Ferzetti |
1962 | À la française ( in the french style ) de Robert Parrish avec Stanley Baker |
1963 | Lilith – de Robert Rossen
avec Warren Beatty
Les plus belles escroqueries du monde – de Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Roman Polanski & Hiromichi Horikawa avec László Szabó Segment « Le grand escroc » de Jean-Luc Godard |
1964 | Echappement libre – de Jean Becker
avec Gert Froebe
Choc ( moment to moment ) de Mervyn LeRoy avec Grégoire Aslan |
1965 | Un milliard dans un billard ( diamantenbilliard ) de Nicolas Gessner avec Claude Rich |
1966 | L’homme à la tête fêlée ( a fine madness ) de Irvin Kerschner
avec Sean Connery
La ligne de démarcation – de Claude Chabrol avec Daniel Gélin Estouffade à la Caraïbe – de Jacques Besnard avec Frederick Stafford |
1967 | La route de Corinthe – de Claude Chabrol avec Michel Bouquet |
1968 | Les oiseaux vont mourir au Pérou – de Romain Gary
avec Maurice Ronet
La nuit sans témoin ( pendulum ) de George Schaefer avec George Peppard DO The girls – de John Crome avec Jane Fonda Seulement apparition |
1969 | La kermesse de l’ouest / Oregon ( paint your wagon ) de Joshua Logan
avec Clint Eastwood
+ chansons Airport – de George Seaton avec Burt Lancaster |
1970 | Vague de chaleur ( ondata di calore ) de Nelo Risi
avec Luigi Pistilli
Macho Callahan – de Bernard L. Kowalski avec David Janssen Kill ! ( kill ! kill ! kill ! kill ! / kill : Matar ) de Romain Gary avec Stephen Boyd |
1971 | L’attentat – de Yves Boisset
avec Jean-Louis Trintignant
Questa specie d’amore – de Alberto Bevilacqua avec Ugo Tognazzi |
1972 | Les tueurs à gages ( camorra ) de Pasquale Squitieri avec Fabio Testi |
1973 | La corruption de Chris Miller ( la corrupción de Chris Miller ) de Juan Antonio Bardem
avec Barry Stoker
Chat et souris / Pris au piège ( cat and mouse / Mousey ) de Daniel Petrie avec Kirk Douglas |
1974 | Bianchi cavalli d’agosto – de Raimondo Del Balzo
avec Frederick Stafford
Les hautes solitudes – de Philippe Garrel avec Laurent Terzieff Le grand délire / Pierrot la démerde ( die große ekstase ) de Dennis Berry avec Pierre Blaise CM Ballad for Billy the Kid – de Jean Seberg avec Jean-François Ferriol + réalisation, scénario & production |
1976 | Le canard sauvage ( die wildente ) de Hans W. Geissendörfer avec Bruno Ganz |
1978 | Le bleu des origines – de Philippe Garrel avec Nico |
1979 | La légion saute sur Kolweizi – de Raoul Coutard
avec Bruno Cremer
Inachevé, scènes coupées au montage, rôle repris par Mimsy Farme |