1956 Du sang sous le chapiteau – de Georges Péclet avec Ginette Leclerc, Sirena Adgemova & Mona Sylvie | 1959 La jument verte – de Claude Autant-Lara avec Bourvil, Sandra Milo, Francis Blanche & Yves Robert | 1963 Rien ne va plus – de Jean Bacqué avec Emma Damia, Maria Pacôme, Roger Dutoit & Angelo Bardi | 1967 Le feu de dieu – de Georges Combret avec Dominique Boschero, René Dary & Noëlle Noblecourt | ||
Issu d’une famille au service du cirque depuis le XVIème siècle, Achille Zavatta serait officiellement né le 6 mai 1915 à La Goulette en Tunisie, mais il est plus probable qu’il ait vu le jour dans la roulotte de ses parents, aux alentours de Tunis, et qu’il fut déclaré à l’état civil dans la ville étape où se produisait le cirque de ses parents. Il passe son enfance dans la roulotte familiale, sur les routes du Maghreb. Formé par son père à tous les métiers du chapiteau, il commence sa carrière comme acrobate avec sa première femme, Julia Moore, avant qu’il ne s’oriente vers la voltige avec ses frères Michel et Rolf pour le cirque de Albert Rancy.
Au milieu des années trente, Achille Zavatta, victime d’un accident, ne peut plus se produire dans des numéros de trapèze. Albert Rancy lui impose alors de remplacer un clown manquant. Il fait ainsi ses débuts à Limoges en costume d’Auguste, un nouvel emploi qui va l’imposer comme le plus grand artiste de cirque en France pendant presque six décennies. C’est à Paris, au Cirque d’Hiver des frères Bouglione, que son personnage devient célèbre. En duo avec le clown blanc Despard, il triomphe dans plusieurs spectacles entre 1936 et 1938. Après la Seconde Guerre Mondiale, il dirige plusieurs grands chapiteaux. En 1953, il fait notamment une grande tournée avec Tino Rossi pour le «Super Circus». Mais c’est la télévision qui va faire de lui une immense vedette, en 1960, avec plus de deux cents passages dans la célèbre émission de Gilles Margaritis «La piste aux étoiles». Il travaille encore pour la famille Grüss, pour le cirque Pinder de Jean Richard avant le sien, «Le Cirque Zavatta», en 1978. Après avoir abandonné la piste en 1985, c’est finalement la faillite qui oblige l’artiste à se retirer définitivement en 1991.
Clown mythique, Achille Zavatta est aussi un musicien accompli, passant de la clarinette à la trompette avec une égale aisance. Sa notoriété lui permet de faire sa première apparition au cinéma, dans le film «Au fil des ondes» en 1950. Six ans plus tard, il se fait remarquer par ses participations dans «Eléna et les hommes» de Jean Renoir, avec Ingrid Bergman, mais surtout dans «Trapèze» de Carol Reed auprès de Burt Lancaster, Tony Curtis et Gina Lollobrigida. Toujours en 1956, il joue le rôle principal dans «Du sang sous le chapiteau» un drame policier dans le milieu du cirque réalisé par Georges Péclet. Achille Zavatta tourne encore dans huit films jusqu’en 1971, parmi lesquels: «La jument verte» (1958) de Claude Autant-Lara avec Bourvil; «Match contre la mort» (1958) de Claude Bernard-Aubert, avec Gérard Blain et Antonella Lualdi; «La malédiction de Belphégor» (1966) de Georges Combret, avec Raymond Souplex; «La grande maffia» (1971) de Philippe Clair, avec Francis Blanche. Pour la télévision, il est, en 1961, le principal protagoniste du feuilleton «Le trésor des 13 maisons» puis apparaît dans des épisodes de séries a succès comme «Les dossiers de l’agence O» (1968).
Après un premier mariage en 1934 avec Julia Moore, Achille Zavatta a épousé Monique Revenas en 1957, puis Annick Tretout en 1974. De ses trois unions il a eu quatre enfants. Souffrant d’une maladie rénale depuis plusieurs années, il se retire à Ouzouer-des-Champs, petit village du Loiret. Peu a peu la dépression le gagne, l’envie de vivre l’abandonne. Il met fin à ses jours le 16 novembre 1993, dans le jardin de sa maison; ainsi disparaît un grand artiste dont le nom était synonyme de spectacle et de rires.
© Pascal DONALD
1950 | Au fil des ondes – de Pierre Gautherin
avec Jacques Hélian
Seulement apparition |
1956 | Eléna et les hommes – de Jean Renoir
avec Ingrid Bergman
Seulement apparition Trapèze ( trapeze ) de Carol Reed avec Gina Lollobrigida Seulement apparition Du sang sous le chapiteau – de Georges Péclet avec Ginette Leclerc + musique |
1959 | Visa pour l’enfer / Passeport pour l’enfer – de Alfred Rode
avec Claudine Dupuis
La jument verte – de Claude Autant-Lara avec Bourvil Match contre la mort – de Claude Bernard-Aubert avec Antonella Lualdi |
1963 | Rien ne va plus – de Jean Bacqué avec Maria Pacôme |
1964 | Tintin et les oranges bleues – de Philippe Condroyer avec Jean-Pierre Talbot |
1966 | La malédiction de Belphégor – de Georges Combret avec Raymond Souplex |
1967 | Le feu de dieu – de Georges Combret avec Dominique Boschero |
1971 | La grande maffia – de Philippe Clair avec Francis Blanche |