CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de Jacqueline Porel
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Ella Raines



Date et Lieu de naissance : 6 août 1920 (Snoqualmie Falls, Washington, USA)
Date et Lieu de décès : 30 mai 1988 (Sherman Oaks, Californie, USA)
Nom Réel : Ella Wallace Raines

ACTRICE
Image
1943 Les mains qui tuent (phantom lady) de Robert Siodmak avec Alan Curtis, Fay Helm & Franchot Tone
Image
1947 Le traquenard (the web) de Michael Gordon avec William Bendix, Vincent Price & Edmond O’Brien
Image
1947 Les démons en liberté (brute force) de Jules Dassin avec Burt Lancaster, Hume Cronyn & Charles Bickford
Image
1948 Les aventuriers du désert (the walking hills) de John Sturges avec Randolph Scott & Edgar Buchanan

Ce qui frappe d’emblée, chez Ella Raines, ce sont ses magnifiques yeux verts. Largement fendus, ils brillent comme une émeraude liquide. Quand elle ouvre les yeux, c’est comme si une lumière éclairait soudain son visage. Avec ce regard magnétique et sa longue chevelure d’ébène, il émane d’elle comme une aura, une sorte de mystère qui la prédisposait à jouer les femmes fatales. C’est donc dans les films noirs que son étrange beauté est la mieux employée. Remarquée par Howard Hawks, en 1943, alors qu’elle n’a que 23 ans (elle est le née le 6 août 1920), elle tourne, sous la direction de Robert Siodmak, «Les mains qui tuent» (1943), un film noir à l’ambiance envoûtante, où Ella Raines, en secrétaire éprise de son patron, et s’efforçant de le disculper du meurtre de sa femme, habite déjà l’écran de sa lumineuse présence.

Dans un autre film noir de Siodmak, «Le suspect» (1944), son regard ensorcelant envoûte Charles Laughton, un homme tranquille, qui succombe au charme un peu vénéneux de sa maîtresse. Ici, Ella Raines est aussi troublante que l’est Joan Bennett face à Edward G. Robinson dans «La rue rouge» (1945), de Fritz Lang, un film bâti sur la même thématique. Citons aussi un classique du genre, «Les démons de la liberté» (1947), de Jules Dassin, où elle a, face à Burt Lancaster, un rôle assez secondaire. Décidément, le noir lui va bien, elle offre ainsi une nouvelle vie à Brian Donlevy, soucieux d’échapper à son ancienne existence, dans «Choc en retour (1948), de Arthur Lubin, et elle embrase le cœur blasé de George Raft dans «Dangereuse profession» (1949), de Ted Tezlaff. L’actrice paraît aussi dans des films dits de «mystère», un genre proche du film noir, mais dans lequel l’intrigue proprement dite l’emporte généralement sur l’ambiance fataliste et un peu poisseuse des classiques du «noir». Ainsi, dans «Pénélope et ses détectives» (1946), de Charles Lamont, le spectateur est amené à s’intéresser aux efforts de deux détectives pour retrouver une jeune fille kidnappée. Et l’actrice incarne, dans «Le traquenard» (1947), de Michael Gordon, la secrétaire d’un Vincent Price décidé à l’entraîner dans ses manigances.

Délaissant l’atmosphère oppressante du film noir, Ella Raines aborde aussi le film de guerre, avec «Corvette K-225» (1943), de Richard Rosson et Howard Hawks, qui marque ses débuts à l’écran, et «Cry Havoc» (1943), de Richard Thorpe, qui met en scène un groupe d’infirmières durant la Seconde Guerre mondiale et dont l’interprétation est exclusivement féminine. Quant au western, il lui permet de donner la réplique à John Wayne dans «L’amazone aux yeux verts» (1944), de Edwin L. Marin. Son talent se prêtant même à la comédie, elle interprète, dans «Héros d’occasion» (1944), un film réalisé par un maître du genre, Preston Sturges, la fiancée d’un soldat, Eddie Bracken, pris, à tort, pour un héros.

Dans les années 50, le cinéma ne lui offre plus de rôles à sa mesure, et Ella Raines se tourne vers la télévision. Elle y est notamment la vedette des 37 épisodes de «Janet Dean, registered nurse» (1954/55), une série qui dépeint le quotidien d’une infirmière libérale. Après plus de 25 ans d’absence, elle revient, une dernière fois, sur les écrans, pour interpréter un petit rôle dans un épisode de la série «Matt Houston» (1984), avec Lee Horsley. Loin des femmes fatales qu’elle incarne à l’écran, Ella Raines est très attachée aux valeurs familiales et considérait que le mariage était «la meilleure chose qui pouvait arriver à une femme». Elle s’éteint des suites d’un cancer le 30 mai 1988.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1943Corvette K.225 ( the Nelson touch ) de Richard Rosson avec Barry Fitzgerald
Cry Havoc – de Richard Thorpe avec Robert Mitchum
Les mains qui tuent / La femme fantôme ( phantom lady ) de Robert Siodmak avec Franchot Tone
1944Héros d’occasion ( hail the conquering hero ) de Preston Sturges avec Eddie Bracken
L’amazone aux yeux verts ( tall in the saddle ) de Edwin L. Marin avec John Wayne
Enter Arsene Lupin – de Ford Beebe avec J. Carrol Naish
Le suspect ( the suspect ) de Robert Siodmak avec Charles Laughton
1945L’oncle Harry ( the strange affair of uncle Harry / guilty of murder ? / uncle Harry ) de Robert Siodmak avec George Sanders
1946Pénélope et ses détectives ( the runaround ) de Charles Lamont avec Broderick Crawford
White tie and tails / The swindlers – de Charles Barton avec Dan Duryea
1947Désir de bonheur ( time out of mind ) de Robert Siodmak avec Eddie Albert
Le traquenard ( the web ) de Michael Gordon avec William Bendix
Les démons en liberté ( brute force ) de Jules Dassin avec Burt Lancaster
The senator was indiscret / Mr. Ashton was indiscreet – de George S. Kaufman avec William Powell
1948Les aventuriers du désert ( the walking hills ) de John Sturges avec Randolph Scott
Choc en retour ( impact ) de Arthur Lubin avec Brian Donlevy
1949Dangereuse profession ( a dangerous profession ) de Ted Tetzlaff avec George Raft
Un shérif à la page ( singing guns ) de R.G. Springsteen avec Walter Brennan
1950The second face – de Jack Bernhard avec Bruce Bennett
1951Alerte aux garde-côtes / Les marines attaquent ( fighting coast guard / fighting U.S. coast guard ) de Joseph Kane avec Forrest Tucker
1952Capturez cet homme ( ride the man down ) de Joseph Kane avec Rod Cameron
1955The man in the road – de Lance Comfort avec Derek Farr
AUTRES PRIX :
      
    Botte d’Or aux Golden Boot Awards, USA ( 1984 )
Fiche créée le 4 octobre 2010 | Modifiée le 23 septembre 2025 | Cette fiche a été vue 21358 fois
PREVIOUSLuise Rainer || Ella Raines || Claude RainsNEXT