![]() 1932 La foudre d’en bas (thunder below) de Richard Wallace avec Paul Lukas & Charles Bickford | ![]() 1932 Le démon du sous-marin (devil and the deep) de Marion Gering avec Gary Cooper & Charles Laughton | ![]() 1944 Lifeboat – de Alfred Hitchcock avec John Hodiak, William Bendix, Walter Slezak & Hume Cronyn | ![]() 1944 Scandale à la cour (a royal scandal) de Otto Preminger & Ernst Lubitsch avec Charles Coburn & Anne Baxter | ||
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Tallulah Bankhead est née le 31 janvier 1902 à Huntsville en Alabama. Bankhead est le patronyme d’une influente famille politique du sud des Etats-Unis et plus particulièrement de l’Alabama, devenue une dynastie démocrate. Son grand-père, John H. Bankhead, est Sénateur de l’état de 1907 à 1920; son oncle, John H. Bankhead deuxième du nom, sert la même fonction de 1931 à 1946; sa tante, Marie Bankhead Owen, est la première femme à occuper un poste à la tête du gouvernement de l’Alabama; son père, William Brockman Bankhead, est membre de la Chambre des Représentants avant d’en devenir le Président de 1936 à 1940. Peu après sa naissance, sa mère meurt d’un empoisonnement du sang, la petite Tallulah et sa sœur ainée sont alors placées chez leur grand-mère paternelle à Jasper, une femme très puritaine qui va s’occuper de l’éducation de ses deux petites-filles. Elles seront de longues années scolarisées dans un pensionnat catholique.
Tallulah Bankhead rêve de devenir comédienne et, à quinze ans, elle commence à jouer dans la troupe du petit théâtre d’Huntsville. Un an plus tard, elle remporte un concours de beauté organisé par le magazine «Picture Play» avec, à la clé, un rôle dans un film de Dell Henderson. Cette réussite l’incite à s’installer à New York et de tenter sa chance à Broadway. En mars 1918, elle est distribuée dans la pièce «The squab farm» de Frederic Hatton et Fanny Hatton. Au cours des cinq années suivantes, elle joue plusieurs pièces à New York et apparaît dans quelques films. En 1923, elle fait ses débuts à Londres au théâtre Wyndham. Elle joue dans plus d’une douzaine de pièces au cours des huit prochaines années. En 1924, elle est au sommet de la gloire avec la pièce «They knew what they wanted» de Sidney Howard qui remporte, l’année suivante, le prix Pulitzer du meilleur spectacle. En 1931, Tallulah Bankhead revient aux USA et va s’imposer comme l’une des reines de Broadway jusqu’à la fin de sa vie, avec des pièces comme «The little foxes» (1939/40) de Lillian Hellman ou «Dear Charles» (1954/55) de Marc-Gilbert Sauvajon et Frederick Jackson avec Richard Coote.
Bien que Tallulah Bankhead ne soit pas intéressée par une carrière à Hollywood, la possibilité de gagner plusieurs milliers de dollars par production est une trop bonne occasion pour la laisser passer. Elle tourne seulement dix films entre 1931 et 1964, incluant quelques catastrophes au box-office. Ses deux meilleurs rôles restent celui de Diana Sturm dans «Le démon du sous-marin» (1932) qui réunit à ses côtés Gary Cooper, Charles Laughton et Cary Grant, mais surtout celui de Connie Porter, la survivante d’un naufrage dans «Lifeboat» (1944) réalisé par Alfred Hitchcock, une performance primée par la critique new-yorkaise. Tallulah Bankhead a également beaucoup travaillé pour la radio mais aussi pour la télévision où elle est souvent invitée en tant que guest-star dans des séries ou des shows de variétés. En 1966, elle prête sa voix à la sorcière de la mer pour «The daydreamer» de Jules Bass.
Après une jeunesse quasi monacale, Tallulah Bankhead a tout connu de la vie, la célébrité, les succès, les échecs, les hommes par dizaines, les femmes aussi, la drogue, l’alcool. En 1937, elle a épousé l’acteur John Emery. Ils divorcent en juin 1941. L’actrice est morte le 12 décembre 1958 au Luke’s Hospital de Manhattan, emportée par une pneumonie, compliquée par l’emphysème et la malnutrition.
© Pascal DONALD

1917 | Who loved him best ? / His inspiration – de Dell Henderson avec Herbert Evans |
1918 | When men betray – de Ivan Abramson
avec Robert Elliott
Thirty a week – de Harry Beaumont avec Tom Moore |
1919 | The trap / A woman’s law – de Frank Reicher avec Rod La Rocque |
1928 | His house in order – de Randle Aytron avec Ian Hunter |
1931 | Mon péché ( my sin ) de George Abbott
avec Fredric March
The cheat – de George Abbott avec Irving Pichel Tarnished lady – de George Cukor avec Clive Brook |
1932 | La foudre d’en bas ( thunder below ) de Richard Wallace
avec Paul Lukas
Le démon du sous-marin ( devil and the deep ) de Marion Gering avec Gary Cooper Les lèvres qui mentent ( faithless ) de Harry Beaumont avec Robert Montgomery Make me a star – de William Beaudine avec Maurice Chevalier Seulement apparition |
1933 | CM Hollywood on parade No. A-6 – de Louis Lewyn
avec Clark Gable
Seulement apparition |
1942 | Le cabaret des étoiles ( stage door canteen ) de Frank Borzage
avec Johnny Weissmuller
Seulement apparition |
1944 | Lifeboat – de Alfred Hitchcock
avec John Hodiak
Prix NYFCC de la meilleure actrice par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Scandale à la cour ( a royal scandal / Czarina ) de Otto Preminger & Ernst Lubitsch avec Charles Coburn |
1953 | Main Street to Broadway – de Tay Garnett
avec Agnes Moorehead
Seulement apparition |
1964 | Fanatic ( die, die my darling ) de Silvio Narizzano avec Donald Sutherland |
1966 | DA The daydreamer – de Jules Bass
Seulement voix |