1975 Calmos – de Bertrand Blier avec Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort & Bernard Blier | 1982 Un chien dans un jeu de quilles – de Bernard Guillou avec Jean Carmet, Pierre Richard & Julien Guiomar | 1988 Les saisons du plaisir – de Jean-Pierre Mocky avec Charles Vanel, Richard Bohringer & Denise Grey | 2001 Ma femme… s’appelle Maurice – de Jean-Marie Poiré avec Philippe Chevallier, Régis Laspalès & Anémone | ||
Née le 28 octobre 1934 à Paris, Sylvie Joly est issue d’une famille de six frères et sœurs (dont Fanny et Thierry qui lui écrivent par la suite des sketches). Scolarisée dans un couvent, elle fait des études de droit où elle rencontre son mari Philippe Vitry, père de sa fille la comédienne Mathilde Vitry.
Après avoir exercé la profession d’avocat, Sylvie Joly se dirige vers la comédie. Elle s’inscrit au Cours Simon puis se retrouve au Petit conservatoire de Mireille mais également dans la classe de music-hall de l’Olympia. Cette formation lui permet de monter allègrement sur scène avec des one-woman-shows dont elle devient la prêtresse et l’inspiratrice pour des comiques tels que Muriel Robin et Pierre Palmade, son filleul de théâtre. Avec une équipe de fidèles, Henri Mitton à l’écriture et Marika Hodjis à la mise en scène, elle enchaîne les spectacles: «Show bourgeois», «Ne riez jamais d’une femme qui tombe», «Heula c’travail» ou «La vie c’est pas une rigolade» où elle incarne «à peu près toutes les femmes, de la top model à la centenaire délurée en passant par l’acharnée du bio» («Encyclopédie de l’humour français»). «La si jolie vie de Sylvie Joly» (1994) et «La cigale ou la Joly» (1998) font l’objet de nominations aux Molières. Occasionnellement, elle se produit dans des pièces de théâtre traditionnelles.
Au cinéma, Sylvie Joly débute furtivement dans «L’œuf» (1971) de Jean Herman avec Guy Bedos. Par la suite, Bertrand Blier lui offre des petits rôles dans «Les valseuses» (1974), «Calmos» (1975) et «Préparez vos mouchoirs» (1977). Ses autres compositions dans des comédies à succès comme «Vas-y-maman» (1978) avec Annie Girardot se limitent à de simples apparitions. Elle obtient un rôle conséquent dans «Un chien dans un jeu de quilles» (1982) de Bernard Guillou avec Pierre Richard et Jean Carmet mais cette comédie n’obtient pas le succès escompté. Dès lors cantonnée dans des seconds rôles, seul Jean-Pierre Mocky lui permet de développer son potentiel comique: épouse de Michel Serrault dans «Le miraculé» (1986), partenaire de Catherine Deneuve dans «Agent trouble» (1987) ou duo de nymphomane avec Stéphane Audran dans «Les saisons du plaisir» (1987). Elle est dirigée par des réalisateurs confirmés comme Henri Verneuil dans «588, rue Paradis» (1991) ou Claude Lelouch dans «Les Misérables» (1994).
La télévision exploite également ses talents comiques dans la sitcom «L’homme à tout faire» (1988) puis Sylvie Joly apparaît dans des épisodes des séries «Maigret» (1988) avec Jean Richard ou «Ferbac» (1990) avec Jean-Claude Brialy. En 2002, elle a un rôle récurrent dans «Malone» où elle interprète la belle-mère de Bernard Verley. C’est dans cette série policière qu’elle rencontre Alex Lutz qui la met en scène dans son dernier spectacle dont il est également l’un des auteurs. Sur le grand écran, elle participe à des comédies populaires comme «Les visiteurs 2» (1998) de Jean-Marie Poiré, avec Jean Reno et Christian Clavier, ou «Les Dalton» (2003) de Philippe Haïm, avec Eric Judor et Ramzy Bedia. Alors que Sylvie Joly triomphe dans «La cerise sur le gâteau» (2005) au Théâtre des Mathurins, elle découvre qu’elle souffre d’un syndrome parkinsonien. Mais la maladie devenant de plus en plus handicapante évoquée dans son autobiographie «C’est votre vrai nom?», elle cesse toutes ses activités professionnelles après un dernier rôle dans le remake de «L’auberge rouge» (2007) de Gérard Krawczyk. Elle s’éteint dans la nuit du 3 au 4 septembre 2015, à son domicile parisien.
© Olivier SINQSOUS
1971 | L’œuf – de Jean Herman avec Guy Bedos |
1972 | L’heptaméron / Ah ! Si mon moine voulait… / Joyeux compères – de Claude Pierson avec Jean-Marie Proslier |
1973 | Salut l’artiste – de Yves Robert
avec Marcello Mastroianni
Paul et Michèle ( Paul and Michelle ) de Lewis Gilbert avec Keir Dullea Piaf – de Guy Casaril avec Guy Tréjan |
1974 | Les valseuses – de Bertrand Blier avec Patrick Dewaere |
1975 | Calmos – de Bertrand Blier avec Bernard Blier |
1976 | Cours après moi que je t’attrape – de Robert Pouret avec Jean-Pierre Marielle |
1977 | Préparez vos mouchoirs – de Bertrand Blier
avec Gérard Depardieu
Va voir maman, papa travaille – de François Leterrier avec Philippe Léotard |
1978 | Vas-y maman ! – de Nicole de Buron avec Pierre Mondy |
1979 | Nous maigrirons ensemble – de Michel Vocoret avec Peter Ustinov |
1982 | Un chien dans un jeu de quilles – de Bernard Guillou avec Jean Carmet |
1983 | L’ami de Vincent – de Pierre Granier-Deferre
avec Jean Rochefort
Les fauves – de Jean-Louis Daniel avec Daniel Auteuil |
1986 | Le miraculé – de Jean-Pierre Mocky avec Michel Serrault |
1987 | Agent trouble – de Jean-Pierre Mocky
avec Catherine Deneuve
Septième ciel – de Jean-Louis Daniel avec Jean-Pierre Kalfon |
1988 | Les saisons du plaisir – de Jean-Pierre Mocky avec Charles Vanel |
1990 | Mocky story – de Jean-Pierre Mocky avec Patrice Laffont |
1992 | 588 rue Paradis – de Henri Verneuil avec Omar Sharif |
1994 | Les misérables / Les misérables du vingtième siècle – de Claude Lelouch
avec Jean-Paul Belmondo
CM Mort de rire – de Christophe Luthringer avec Mario David |
1997 | La mort du Chinois – de Jean-Louis Benoît
avec Denis Podalydès
Les visiteurs 2 / Les couloirs du temps : Les visiteurs 2 – de Jean-Marie Poiré avec Jean Reno |
1998 | Ça n’empêche pas les sentiments – de Jean-Pierre Jackson
avec Régis Laspalès
L’ami du jardin – de Jean-Louis Bouchaud avec Gérard Jugnot |
1999 | Ça ira mieux demain – de Jeanne Labrune
avec Jean-Pierre Darroussin
Les frères Sœur – de Frédéric Jardin avec José Garcia |
2001 | Ma femme… s’appelle Maurice – de Jean-Marie Poiré avec Philippe Chevallier |
2003 | Les Dalton – de Philippe Haïm avec Eric Judor |
2006 | CM Une histoire de pieds – de David Foenkinos & Stéphane Foenkinos avec Lionel Abelanski |
2007 | L’auberge rouge – de Jean-Marie Poiré avec Christian Clavier |