1969 La fiancée du pirate – de Nelly Kaplan avec Bernadette Lafont, Georges Géret, Claire Maurier & Jean Parédès | 1977 Mort d’un pourri – de Georges Lautner avec Alain Delon, Ornella Muti, Maurice Ronet & Klaus Kinski | 1978 Je vous ferai aimer la vie – de Serge Korber avec Marie Dubois & Jean-Claude Massoulier & Henri Attal | 1989 African timber – de Peter F. Bringmann avec Heiner Lauterbach, Deborah Lacey & Dietmar Schönherr | ||
C’est à Morlaix, dans le Finistère, que naît Julien Guiomar, le 3 mai 1928. D’un père dentiste, il pense d’abord reprendre le flambeau mais délaisse la roulette au profit des planches, et part pour la capitale où il étudie à l’école de la Rue Blanche, où il a pour professeur Pierre Renoir, puis au cours Simon. Il aborde le théâtre dans les années cinquante et rejoint Jean Vilar au TNP afin d’y enrichir sa formation. En cinq ans, il participe à plusieurs tournées mondiales, et interprète «Le songe d’une nuit d’été» de Shakespeare, «Mère Courage» de Bertolt Brecht, ou encore «Erik XIV» d’August Strindberg.
La télévision le découvre et Julien Guiomar apparaît dans des feuilletons ainsi que dans l’émission culturelle «Le Théâtre de la jeunesse». L’acteur intéresse finalement le cinéma, et fait ses débuts dans «Le roi de cœur» (1966) de Philippe de Broca, mais il doit attendre la fin des années soixante pour se voir confier des rôles qui resteront dans les mémoires. Il est remarquable en colonel grec responsable de l’assassinat de Yves Montand dans «Z» (1968) de Costa-Gavras, en curé espagnol dans «La voie lactée» (1968) de Luis Buñuel, ainsi que dans «La fiancée du pirate» (1969) de Nelly Kaplan. Des compositions qui révèlent le talent de Julien Guiomar, en particulier dans des emplois équivoques et inquiétants. Il se révèle également très bon dans des films comme «La horse» (1969), «Borsalino» (1970) et «Les mariés de l’an II» (1970).
Julien Guiomar, qui s’impose enfin comme un second rôle de grande qualité, voit sa carrière décoller pour de bon, et alterne films populaires à succès et œuvres plus discrètes, son physique puissant et sa belle voix de ténor lui permettant de tourner aussi bien pour Claude Zidi et Georges Lautner que pour André Téchiné et Claude Sautet. Tantôt antipathique, tantôt débonnaire, il incarne un militaire dans «Décembre» (1972), film peu connu sur la guerre d’Algérie, mais on se souvient surtout de lui en commissaire dans «Adieu poulet» (1975), ainsi que dans «L’incorrigible» (1975), où il est l’irrésistible oncle de Jean-Paul Belmondo. Mais Julien Guiomar se spécialise dans des rôles de salauds à travers des drames et des policiers, mais son jeu volontiers extravagant lui offre aussi l’occasion de briller dans des comédies. Financier sans scrupules dans «Mado» (1976) puis homme d’affaires crapuleux dans «Mort d’un pourri» (1977), il connaît une certaine reconnaissance populaire grâce au rôle de Tricatel dans «L’aile ou la cuisse» (1976). «Le bar du téléphone» (1980) confirme son aisance pour les rôles de salopards et d’ordures. Par la suite, Julien Guiomar apparaît à nouveau chez Claude Zidi dans «Inspecteur la Bavure» (1980) et surtout «Les ripoux» (1984), où il interprète un truculent commissaire de police. Mais il est aussi particulièrement savoureux dans «Papy fait de la résistance» (1983) de Jean-Marie Poiré, et, dans un autre registre, on peut également l‘admirer dans «Équateur» (1983) de Serge Gainsbourg. Les films qui suivent restent plus confidentiels, mais il est étonnant en grand-père lubrique dans «Léolo» (1991). Désormais, l’acteur privilégie la télévision, qu’il n’a jamais quitté.
Très grand acteur, Julien Guiomar est devenu au fil du temps un visage familier auprès du grand public, et a marqué de son incontestable présence et de sa voix tonitruante le cinéma populaire français. Son cœur le lâche le 22 novembre 2010, à Agen, dans le Lot-et-Garonne.
© Simon BENATTAR-BOURGEAY
1962 | Le chevalier de Maison Rouge – de Claude Barma
avec Michel Le Royer
Film en 2 parties (initialement mini-série en 4 épisodes) 1ère époque 2ème époque |
1966 | Le roi de cœur – de Philippe de Broca
avec Alan Bates
Ballade pour un chien – de Gérard Vergez avec Claude Génia |
1967 | Le voleur – de Louis Malle
avec Geneviève Bujold
Toutes folles de lui – de Norbert Carbonnaux avec Sophie Desmarets La louve solitaire – de Edouard Logereau avec Michel Duchaussoy |
1968 | Z – de Costa-Gavras
avec Yves Montand
Pour un amour lointain – de Edmond Séchan avec Jean Rochefort La voie lactée – de Luis Buñuel avec Delphine Seyrig |
1969 | L’Auvergnat et l’autobus – de Guy Lefranc
avec Fernand Raynaud
La fiancée du pirate – de Nelly Kaplan avec Bernadette Lafont La horse – de Pierre Granier-Deferre avec Jean Gabin |
1970 | L’étrangleur – de Paul Vecchiali
avec Jacques Perrin
Borsalino – de Jacques Deray avec Alain Delon Les mariés de l’an II – de Jean-Paul Rappeneau avec Marlène Jobert Doucement les basses ! – de Jacques Deray avec Paul Meurisse |
1972 | Les maffiosi ( la violenza quinto potere ) de Florestano Vancini
avec Enrico Maria Salerno
Décembre – de Mohammed Lakhdar-Hamina avec Geneviève Page La raison du plus fou – de François Reichenbach & Raymond Devos avec Raymond Devos Home sweet home – de Liliane de Kermadec avec Laure Jalby + scénario |
1973 | La propriété c’est du vol ( la proprietà non e più un furto ) de Elio Petri
avec Ugo Tognazzi
Colinot / L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise – de Nina Companeez avec Brigitte Bardot La folle de Toujane / Comment on devient un ennemi de l’intérieur – de René Vautier & Nicole le Garrec avec Micheline Welter Seulement voix |
1974 | Dites-le avec des fleurs ( díselo con flores ) de Pierre Grimblat
avec Francis Blanche
Aloïse – de Liliane de Kermadec avec Isabelle Huppert Une baleine qui avait mal aux dents – de Jacques Bral avec Eddie Constantine Bons baisers… à lundi ! – de Michel Audiard avec Maria Pacôme La grande trouille / Tendre Dracula ( tender Dracula ) de Pierre Grustein avec Peter Cushing La moutarde me monte au nez – de Claude Zidi avec Jane Birkin Souvenirs d’en France – de André Téchiné avec Jeanne Moreau À cause de l’homme à la voiture blanche – de Jean Rougeul avec Jacqueline Parent Stavisky… / L’empire d’Alexandre ( Stavisky, il grande truffatore ) de Alain Resnais avec Charles Boyer Seulement voix française de Gigi Ballista Section spéciale – de Costa-Gavras avec Pierre Dux |
1975 | Adieu poulet – de Pierre Granier-Deferre
avec Patrick Dewaere
L’incorrigible – de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo |
1976 | Barocco – de André Téchiné
avec Isabelle Adjani
L’aile ou la cuisse – de Claude Zidi avec Louis de Funès Mado – de Claude Sautet avec Romy Schneider |
1977 | L’animal – de Claude Zidi
avec Raquel Welch
Mort d’un pourri – de Georges Lautner avec Ornella Muti La zizanie – de Claude Zidi avec Annie Girardot Ils sont fous ces sorciers ! – de Georges Lautner avec Renée Saint-Cyr |
1978 | Je vous ferai aimer la vie – de Serge Korber
avec Marie Dubois
Les ringards – de Robert Pouret avec Mireille Darc Cher papa ( caro papà ) de Dino Risi avec Vittorio Gassman |
1979 | Milo-Milo ( Idou i Milos, idou kai to pidima / Ιδού η Μήλος, Ιδού κα το Πήδημα ) de Nicos
Perakis avec Andréa Ferréol
Je suis photogénique ( sono fotogenico ) de Dino Risi avec Michel Galabru |
1980 | Le bar du Téléphone – de Claude Barrois
avec François Périer
Est-ce bien raisonnable ? – de Georges Lautner avec Miou-Miou Inspecteur la Bavure – de Claude Zidi avec Coluche |
1982 | Un chien dans un jeu de quilles – de Bernard Guillou avec Pierre Richard |
1983 | Carmen – de Francesco Rosi
avec Julia Migenes
Equateur – de Serge Gainsbourg avec Barbara Sukowa Papy fait de la résistance – de Jean-Marie Poiré avec Jacqueline Maillan |
1984 | L’arbre sous la mer – de Philippe Muyl
avec Christophe Malavoy
Les ripoux – de Claude Zidi avec Philippe Noiret |
1985 | Le matou – de Jean Beaudin
avec Jean Carmet
Le débutant – de Daniel Janneau avec Francis Perrin Bahia de tous les saints ( Jubiabá ) de Neslon Pereira dos Santos avec Grande Otelo |
1986 | Dernier été à Tanger – de Alexandre Arcady
avec Valeria Golino
Flag – de Jacques Santi avec Pierre Arditi |
1987 | Les deux crocodiles – de Joël Séria avec Jean-Pierre Marielle |
1988 | Terre sacrée – de Emilio Pacull
avec Isabel Otero
CM La mort de Valentine – de ? Seulement voix & narration DA Astérix et le coup du menhir – de Philippe Grimond Seulement voix |
1989 | African timber – de Peter F. Bringmann
avec Deborah Lacey
CM Lucifer et l’horloger – de Luc Lefebvre avec François Fehner |
1990 | Plein fer – de Josée Dayan
avec Serge Reggiani
DA Robinson et compagnie – de Jacques Colombat Seulement voix |
1991 | Léolo – de Jean-Claude Lauzon avec Ginette Reno |
1993 | Je m’appelle Victor – de Guy Jacques avec Micheline Presle |
1996 | Violetta la reine de la moto – de Guy Jacques avec Daniel Prévost |
1997 | Que la lumière soit – de Arthur Joffé avec Hélène de Fougerolles |
1998 | CM Un peu de retenue ! – de Sylvain Gillet avec Jean-Claude Dreyfus |
2001 | J’ai faim !!! – de Florence Quentin avec Michèle Laroque |
2002 | CM Reptil – de Pascal Stervinou avec Marylou Couvreur |
2003 | Clandestino – de Paule Muxel avec Isabelle Pasco |
2004 | Un ogre à ma table – de Lionel Escama
avec Rosy Varte
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