1962 Tom Jones, entre l’alcôve et la potence (Tom Jones) de Tony Richardson avec Albert Finney & Hugh Griffith | 1969 On achève bien les chevaux (they shoot horses don’t they?) de Sydney Pollack avec Michael Sarrazin | 1971 Images – de Robert Altman avec Marcel Bozzuffi, Rene Auberjonois, Hugh Millais & John Morley | 1979 La malédiction de la vallée des rois (the awakening) de Mike Newell avec Charlton Heston & Bruce Myers | ||
Susannah Yolande Fletcher naît à Chelsea le 9 janvier 1939 dans une famille aisée (son père est banquier), mais par suite du divorce de ses parents et du remariage de sa mère, elle passera son enfance en Ecosse, où elle découvre Shakespeare en explorant la bibliothèque de son beau-père. Dotée d’une vive intelligence, Suzie Fletcher, comme l’appellent ses camarades, est une excellente élève, bien que volontiers rebelle, mais son attirance précoce pour le théâtre la conduit, en 1955, à la Royal Academy of Dramatic Art. Devenue Susannah York, elle se forme à la rude école du théâtre shakespearien. Diplômée en 1958, elle fait ses débuts sur des scènes provinciales. Mais, paradoxalement, c’est le cinéma qui lui vaut de devenir, très jeune encore, une star internationale. Parmi ses premiers succès, on retiendra «Les fanfares de la gloire» (1960), où elle est la fille de Alec Guinness, «Un si bel été» (1960), tourné en France, avec Danielle Darrieux, quelques films d’aventure comme «Les sables du Kalahari» (1964), ainsi que des productions surfant sur la vague du «Swinging London» des sixties, dont Susannah York est l’une des égéries, tel «Kaléidoscope» (1965) avec Warren Beatty. À cette même veine se rattache le «Tom Jones» de Tony Richardson (1962), avec Albert Finney, où elle incarne avec charme et sensualité l’ingénue qui remet le héros dans le droit chemin.
Mais Susannah York sut montrer qu’elle était bien davantage qu’une ravissante blonde aux grands yeux bleus limpides. Elle tourne avec les plus grands réalisateurs d’Hollywood, John Huston, pour sa biographie de «Freud, passions secrètes» (1962) avec Montgomery Clift, Fred Zinnemann, dans «Un homme pour l’éternité» (1966), où elle incarne la fille de Thomas More, interprété par Paul Scofield, ou Sydney Pollack dans «On achève bien les chevaux» (1969). Susannah York ne recule pas devant les rôles les plus difficiles: elle joue une lesbienne dans «Faut-il tuer Sister George?» de Robert Aldrich (1968) ou une femme aux limites de la folie dans «Images» de Robert Altman (1971), prestation récompensée par un prix à Cannes. En comparaison, ses apparitions dans «La bataille d’Angleterre» (1969), film de guerre auquel sa présence apporte une touche de féminité, et surtout «Superman» (1977), où elle a certes pour partenaire Marlon Brando, mais n’a pratiquement rien à faire, ne lui demandent guère d’efforts.
S’ouvre alors pour Susannah York une période difficile, en raison notamment des aléas de sa vie personnelle. Mariée très jeune (1960) au comédien Michael Wells, elle divorce en 1976 et doit élever seule ses deux enfants, Sasha et Orlando. Elle connaît des problèmes financiers, alors qu’elle vient d’acquérir une charmante maison dans Blankarne Road à Wandsworth. Faute de bons rôles au cinéma, elle fait beaucoup de télévision et de théâtre et se consacre aussi à l’écriture. Infatigable, elle milite pour diverses causes pacifistes, le désarmement nucléaire ou la libération du dissident israélien Mordechai Vanunu. À l’aube des années 90, ses enfants désormais autonomes, elle peut se consacrer presque exclusivement à sa véritable passion, la scène, n’hésitant pas à se produire dans de modestes théâtres. Elle joue aussi à Paris, en français, qu’elle parle couramment, et est faite en 1991 officier des Arts et Lettres. Elle revient au cinéma dans des films tels que «Visitors» (2002) ou «The calling» (2009). Atteinte d’un cancer de la moelle osseuse, elle s’éteint paisiblement au Royal Marsden Hospital, à Chelsea, le 15 janvier 2011. Ses cendres ont été dispersées dans le jardin de sa maison de Wandsworth et sur la plage de l’île de Paxos, en Grèce.
© Xavier LORIOT
1960 | Faut que ça saute ! ( there was a crooked man ) de Stuart Burge
avec Norman Wisdom
Les fanfares de la gloire ( tunes of glory ) de Ronald Neame avec Alec Guinness Un si bel été ( the greengage summer / loss of innocence ) de Lewis Gilbert avec Kenneth More |
1962 | Freud, passions secrètes ( Freud / Freud : The secret passion ) de John Huston
avec Montgomery Clift
Tom Jones, entre l’alcôve et la potence ( Tom Jones ) de Tony Richardson avec Albert Finney |
1963 | La septième aube ( the seventh dawn ) de Lewis Gilbert avec William Holden |
1964 | Les sables de Kalahari ( sands of the Kalahari ) de Cy Enfield
avec Stuart Whitman
CM Scene nun, take one – de Maurice Hatton |
1965 | Scruggs ( a game called Scruggs ) de David Hart
avec Ben Carruthers
Le gentleman de Londres ( kaleidoscope / the bank breaker ) de Jack Smight avec Warren Beatty |
1966 | Un homme pour l’éternité ( a man for all seasons) de Fred Zinnemann avec Paul Scofield |
1967 | Les filles du code secret / Cent demoiselles du code secret ( Sebastian / Mr. Sebastian ) de
David Greene avec Dirk Bogarde
Duffy, le renard de Tanger ( Duffy ) de Robert Parrish avec James Coburn |
1968 | Le meurtre de sœur George ( the killing of sister George ) de Robert Aldrich
avec Ronald Fraser
Oh ! que la guerre est jolie / Ah ! Dieu que la guerre est jolie ( oh ! what a lovely war ) de Richard Attenborough avec Laurence Olivier Mesdames planquez vos filles ! ( lock up your daughters ! ) de Peter Coe avec Christopher Plummer |
1969 | La bataille d’Angleterre ( battle of Britain ) de Guy Hamilton
avec Michael Redgrave
On achève bien les chevaux ( they shoot horses don’t they ? ) de Sydney Pollack avec Michael Sarrazin BAFTA du meilleur second rôle féminin aux British Academy Awards, Grande-Bretagne CM The moviemakers – de Jay Anson avec Red Buttons Seulement apparition |
1970 | Country dance ( brotherly love / the same skin ) de Jack Lee Thompson
avec Peter O’Toole
Jane Eyre – de Delbert Mann avec George C. Scott |
1971 | Happy birthday, Wanda June – de Mark Robson
avec Rod Steiger
Images – de Robert Altman avec Marcel Bozzuffi + roman Prix d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes, France Une belle tigresse ( X, Y and Zee / Zee & Co ) de Brian G. Hutton avec Michael Caine |
1973 | Pour quelques pépites de plus ( gold / the great gold conspiracy ) de Peter Hunt avec Ray Milland |
1974 | Les bonnes ( the maids ) de Christopher Miles
avec Glenda Jackson
Le veinard / À nous la baraka ( that lucky touch ) de Christopher Miles avec Roger Moore |
1975 | Conduct unbecoming – de Michael Anderson
avec Richard Attenborough
Intervention delta / Commando delta ( sky riders ) de Douglas Hickox avec Charles Aznavour |
1976 | Eliza Fraser ( the adventures of Eliza Fraser / the rollincking adventures of Eliza Fraser ) de Tim Burstall avec Trevor Howard |
1977 | Le cri du sorcier / Le cri ( the shout ) de Jerzy Skolimowski
avec Alan Bates
Superman ( Superman : The movie ) de Richard Donner avec Marlon Brando |
1978 | L’argent de la banque ( the silent partner ) de Daryl Duke
avec Elliott Gould
Long shot – de Maurice Hatton avec Neville Smith |
1979 | La malédiction de la vallée des rois ( the awakening ) de Mike Newell avec Charlton Heston |
1980 | Falling in love again / In love – de Steven Paul
avec Michelle Pfeiffer
+ scénario Superman II, l’aventure continue ( Superman II ) de Richard Lester avec Gene Hackman Dangereuse enquête ( Loophole / break in ) de John Quested avec Martin Sheen Alice ( Alicja ) de Jarek Bromski & Jerzy Gruza avec Jean-Pierre Cassel + dialogues additionnels CM Late flowering love – de Charles Wallace avec John Le Mesurier Segments « A subaltern’s love-song » & « Invasion exercise on the Poultry Farm » |
1982 | Barbe d’or et les pirates ( Yellowbeard ) de Mel Damsky
avec James Mason
DO Group madness – de Michael Mileham & Phillip Schuman avec David Bowie Seulement apparition |
1983 | Nelly’s version – de Maurice Hatton
avec Anthony Bate
Seulement voix & narration DO Montgomery Clift – de Claudio Masenza avec Kevin McCarthy Seulement apparition |
1986 | Pretykill – de George Kaczender
avec David Birney
Mio au royaume de nulle part ( Mio min mio / Mio, moj mio / the land of Faraway / Mio in the land of Faraway ) de Vladimir Grammatikov avec Christopher Lee |
1987 | Barbebleue ! Barbebleue ! ( Barbablú, Barbablú ) de Fabio Carpi
avec John Gielgud
Superman IV, le face à face ( Superman IV : The quest for peace ) de Sidney J. Furie avec Christopher Reeve Seulement voix |
1988 | Just ask for diamond / Diamond’s edge – de Stephen Bayly
avec Colin Dale
+ chansons Un amour d’été ( a summer story ) de Piers Haggard avec James Wilby American roulette – de Maurice Hatton avec Andy Garcia |
1989 | Mélancolie ( melancholia ) de Andi Engel
avec Jeroen Krabbé
Une poignée de temps ( en håndfukk tid / a handful of time ) de Martin Asphaug avec Nigel Hawthorne |
1990 | Fate – de Stuart Paul avec Paul Bashkin |
1992 | The higher mortals – de Colin Finbow avec Gordon Griffin |
1993 | Petit grand amour ( piccolo grande amore / pretty princess ) de Carlo Vanzina avec David Warner |
1996 | Loop – de Allan Niblo avec Paul Daly |
1997 | So this is romance ? / Romance and rejection – de Kevin W. Smith
avec John Hannah
Diana & me – de » David Parker avec Toni Collette |
2000 | CM Jean – de Anthony Fabian |
2001 | Histoires d’Eve ( the book of Eve ) de Claude Fournier avec Julian Glover |
2002 | Visitors – de Richard Franklin avec Ray Barrett |
2005 | CM Prick – de Anthony Fabian avec Mark Gillis |
2006 | The gigolos – de Richard Bracewell
avec Trevor Sather
DO Az élet vendége : Csoma-legendárium – de Tibor Szemzö Seulement voix & narration dans la version anglaise |
2007 | CM Maude – de James Hughes avec Tim Woodward |
2008 | Franklyn – de Gerald McMorrow
avec Ryan Phillippe
DO Not quite Hollywood : The wild, untold story of ozploitation ! – de Mark Hartley avec Dennis Hopper Seulement apparition |
2009 | The calling – de Jan Dunn avec Brenda Blethyn |