1961 Un goût de miel (a taste of honey) de Tony Richardson avec Rita Tushingham, Dora Bryan & Robert Stephens | 1963 Tom Jones, entre l’alcôve et la potence (Tom Jones) de Tony Richardson avec Albert Finney & Joan Greenwood | 1967 La charge de la brigade légère (the charge of the light brigade) de Tony Richardson avec David Hemmings | 1991 Blue sky – de Tony Richardson avec Jessica Lange, Tommy Lee Jones, Powers Boothe & Carrie Snodgress | ||
Cecil Antonio Richardson, dit Tony Richardson, naît le 5 juin 1928 à Shipley dans le Yorkshire. Après des études de Lettres à Oxford, il devient critique pour la revue cinématographique «Sequence» qui traite du cinéma engagé et qui montre une véritable passion pour Jean Vigo ou Jacques Prévert. Il y rencontre Karel Reisz avec qui il réalise un court métrage en 1955. La même année, il filme «Othello» de Shakespeare pour la BBC. Avec Karel Reisz et Lindsay Anderson, il fonde en 1956 le mouvement «Free cinema» qui réclame un «cinéma plus authentique» et équivalent anglais de la «Nouvelle Vague».
Dans la seconde moitié des années cinquante, Tony Richardson travaille pour le «Royal Court Theatre» de Londres où il fait découvrir au public l’auteur John Osborne avec les pièces «Look back in anger» et «The entertainer», avant de les porter à l’écran sous les titres suivants: «Les corps sauvages» (1958) avec Richard Burton et «Le cabotin» (1959) avec Laurence Olivier. En 1960, malgré sa méfiance vis-à-vis du cinéma «commercial» nord-américain, il accepte de tourner pour la Twentieth Century Fox «Sanctuaire», l’adaptation d’un drame de William Faulkner, avec Yves Montand et Lee Remick. Déçu par les contraintes hollywoodiennes, il revient dans son pays natal où il s’impose très vite comme l’une des personnalités marquantes d’un nouveau cinéma britannique. Il tourne successivement: «Un goût de miel» (1961) primé plusieurs fois aux «British Academy Awards»; «La solitude du coureur de fond» (1962), l’histoire d’un jeune délinquant, Tom Courtenay, qui livre ses réflexions tout au long d’une course d’endurance, un véritable manifeste pour l’appel à la révolte; et «Tom Jones, entre l’alcôve et la potence» (1963) adaptation truculente du livre de Henry Fielding avec Albert Finney dans le rôle titre. Ce film, qui raconte les aventures d’un bâtard élevé par un aristocrate dans la société britannique du XVIIème siècle, lui apporte une reconnaissance internationale et les Oscars du meilleur film et du meilleur réalisateur.
En 1962, il épouse Vanessa Redgrave, actrice et fille d’une célèbre lignée de comédiens. De cette union naît Natasha Richardson (1963) et Joely Richardson (1965), elles aussi futures comédiennes. Le couple divorce en 1967. Entre temps, Tony Richardson retourne à Hollywood réaliser pour la MGM, «Ce cher disparu» (1964) avec Dana Andrews, John Gielgud et Margaret Leighton. Il dirige Jeanne Moreau à deux reprises: «Mademoiselle» (1965) et «Le marin de Gibraltar» (1966) avec son épouse Vanessa Redgrave et également Orson Welles. Par la suite, le cinéaste abandonne peu à peu ses exigences conceptuelles et esthétiques qui faisaient sa force et, malgré quelques réussites telles que «La charge de la brigade légère» (1967) avec Vanessa Redgrave, Trevor Howard, David Hemmings, et «Ned Kelly» (1970) avec Mick Jagger, il ne parvient pas à retrouver l’originalité du style de ses débuts. En 1969, sa biographie filmée sur Nijinski avec Rudolf Nureyev, Paul Scofield et Claude Jade reste inachevée.
Dans les années quatre-vingts, Tony Richardson tourne pour la télévision. Pour le cinéma, il travaille aux Etats-Unis avec des stars comme Jack Nicholson et Harvey Keitel pour «Police frontière» (1981) et Jodie Foster et Nastassja Kinski pour «L’Hôtel New Hampshire » (1983). Il meurt de complications dues au SIDA, le 14 novembre 1991, à Los Angeles, peu après avoir achevé le tournage de «Blue sky», un drame avec Tommy Lee Jones et Jessica Lange, couronnée meilleure actrice aux Oscars.
© Philippe PELLETIER
1955 | TV Othello – de Tony Richardson
avec Betsy Blair
CM Momma don’t allow – de Karel Reisz & Tony Richardson avec Chris Barker |
1956 | TV The mekepeace story – de Tony Richardson
avec John Osborne
Série |
1958 | Les corps sauvages / La paix du dimanche ( look back in anger ) de Tony Richardson avec Richard Burton |
1959 | Le cabotin ( the entertainer ) de Tony Richardson
avec Laurence Olivier
TV A subject for scandal and concern – de Tony Richardson avec Richard Burton |
1960 | Samedi soir et dimanche matin ( Saturday night and Sunday morning ) de Karel Reisz
avec Shirley Ann Field
Seulement production BAFTA du meilleur film britannique aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Sanctuaire ( sanctuary ) de Tony Richardson avec Yves Montand |
1961 | Un goût de miel ( a taste of honey ) de Tony Richardson
avec Rita Tushingham
+ scénario & production BAFTA du meilleur film britannique aux British Academy Awards, Grande-Bretagne BAFTA du meilleur scénario britannique aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Meilleur scénario dramatique britannique par la guilde des écrivains de Grande-Bretagne, Grande-Bretagne |
1962 | La solitude du coureur de fond ( the loneliness of the long distance runner / rebel with a
cause ) de Tony Richardson
avec Michael Redgrave
+ production |
1963 | Tom Jones, entre l’alcôve et la potence ( Tom Jones ) de Tony Richardson
avec Joan Greenwood
+ production Oscar du meilleur film, USA Oscar du meilleur réalisateur, USA Prix DGA pour la réalisation d’un film de cinéma par la Guilde des Réalisateurs Américains, USA Prix NBR du meilleur réalisateur par la National Board of Review, USA Prix NYFCC du meilleur réalisateur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Prix International du meilleur film étranger aux prix de l’Académie du cinéma Français, France La fille aux yeux verts ( girl with green eyes ) de Brian Davis avec Peter Finch Seulement producteur exécutif |
1964 | Le cher disparu ( the loved one ) de Tony Richardson avec John Gielgud |
1965 | Mademoiselle – de Tony Richardson avec Jeanne Moreau |
1966 | Le marin de Gibraltar ( the sailor from Gibraltar ) de Tony Richardson
avec Orson Welles
+ scénario |
1967 | Red and blue – de Tony Richardson
avec Vanessa Redgrave
La charge de la brigade légère ( the charge of the light brigade ) de Tony Richardson avec Harry Andrews |
1968 | Hamlet ( Shakespeare’s Hamlet ) de Tony Richardson
avec Anthony Hopkins
+ scénario |
1969 | La chambre obscure ( laughter in the dark ) de Tony Richardson
avec Anna Karina
Nijinsky-Project / Nijinsky : Unfinished project – de Tony Richardson avec Paul Scofield Inachevé |
1970 | Ned Kelly ( Ned Kelly, outlaw ) de Tony Richardson
avec Mick Jagger
+ scénario |
1973 | A delicate balance – de Tony Richardson avec Katharine Hepburn |
1974 | Dead cert – de Tony Richardson
avec Judi Dench
+ scénario |
1975 | Mahogany – de Berry Gordy
avec Anthony Perkins
Seulement réalisation de quelques scènes – Non crédité |
1976 | Les aventures amoureuses de Joseph ( Joseph Andrews ) de Tony Richardson
avec Ann-Margret
+ scénario |
1978 | TV L’affaire Peter Reilly ( a death in Canaan ) de Tony Richardson avec Stephanie Powers |
1981 | Police frontière ( the border ) de Tony Richardson avec Jack Nicholson |
1983 | L’hôtel New Hampshire ( the hotel New Hampshire ) de Tony Richardson
avec Rob Lowe
+ scénario |
1985 | TV Penalty phase – de Tony Richardson avec Peter Strauss |
1987 | TV Shadow on the sun / Beryl Markham : A shadow on the sun – de Tony Richardson avec Claire Bloom |
1989 | TV Women and men : Stories of seduction – de Tony Richardson, Frédéric Raphaël & Ken
Russell avec Melanie Griffith
Segment « Hills like white elephants » |
1990 | TV The phantom of the Opera – de Tony Richardson avec Burt Lancaster |
1991 | Blue sky – de Tony Richardson avec Jessica Lange |