![]() 1954 La princesse d’Eboli (that Lady) de Terence Young avec Olivia de Havilland, Gilbert Roland & Françoise Rosay  | ![]() 1966 Un homme pour l’éternité (a man for all seasons) de Fred Zinnemann avec Orson Welles & Susannah York  | ![]() 1973 Scorpio – de Michael Winner avec Alain Delon, Burt Lancaster, John Colicos, J.D. Cannon & Gayle Hunnicutt  | ![]() 1996 La chasse aux sorcières (the crucible) de Nicholas Hytner avec Daniel Day-Lewis, Winona Ryder & Joan Allen  | ||
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Fils d’un instituteur, Paul Scofield nait le 21 janvier 1922 à Hurstpierpoint, petite ville du Sussex occidental dans le sud-est de l’Angleterre. Elève à l’école de garçons de Varndean à Brighton, il est très tôt attiré par le théâtre et décide en 1939 de suivre une formation d’art dramatique à la «Croydon Repertory Theatre School» puis, l’année suivante, à la «Mask Theatre School» de Londres. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se joint à une troupe de comédiens ambulants qui se produit de ville de garnison en ville de garnison pour divertir les troupes. En 1946, il s’installe à Stratford-sur-Avon et intègre l’illustre compagnie shakespearienne du «Birmingham Repertory Theatre». Le jeune acteur obtient son premier grand succès dans le rôle-titre de «Henry V». Par la suite, sur scène, il sera Cloten dans «Cymbeline», Don Adriano de Armado dans «Love’s labour’s lost», Lucio dans «Measure for measure», puis «Hamlet». Sa parfaite diction et sa voix profonde en font l’un des plus grands comédiens du vingtième siècle.
Paul Scofield est déjà un acteur célèbre et reconnu quand Terence Young fait appel à lui en 1954, pour jouer le roi Philippe II d’Espagne face à Olivia de Havilland qui interprète Ana de Mendoza et le rôle-titre de «La princesse d’Eboli». Pour sa première interprétation à l’écran il se voit décerné le BAFTA du meilleur espoir de l’année. Très accaparé par le théâtre, il tourne peu pour le cinéma. En 1957, il apparaît dans «Agent secret S.Z.», un film d’espionnage de Lewis Gilbert et, six ans plus tard, il est le Colonel von Waldheim dans «Le train» un film de guerre de John Frankenheimer avec Burt Lancaster, Jeanne Moreau et Michel Simon. En 1966, sa magistrale interprétation de Sir Thomas More dans «Un homme pour l’éternité», d’après la pièce de Robert Bolt et réalisé par Fred Zinnemann, lui vaut l’Oscar du meilleur acteur et une pluie de prix internationaux. Malgré le succès du film et de très bonnes critiques, Paul Scofield refuse toutes autres propositions cinématographiques afin de se consacrer à son unique passion, le théâtre.
En 1971, la mise en scène de son «Roi Lear» impressionne fortement son ami Peter Brook qui en tire une adaptation filmée. Par la suite, Paul Scofield continue d’endosser les plus grands rôles classiques sur scène, prête sa fabuleuse voix à des documentaires et tourne dans une dizaine de productions. Il donne notamment la réplique à Alain Delon dans «Scorpio» (1973) de Michael Winner et à John Turturro dans «Quizz show» (1994) de Robert Redford. En 1989, Paul apparaît encore dans deux adaptations de William Shakespeare, il est le fantôme dans «Henry V» de et avec Kenneth Branagh et le roi de France dans «Hamlet» de Franco Zeffirelli avec Mel Gibson et Glenn Close. Il tourne son dernier film en 1996 sous la direction de Nicholas Hytner, «La chasse aux sorcières», tiré de la pièce «Les sorcières de Salem» de Arthur Miller, aux côtés de Daniel Day Lewis et Winona Ryder.
«Monstre sacré» de la scène anglaise, Paul Scofield n’en reste pas moins un homme humble et discret. Il refusera systématiquement toutes les demandes d’anoblissement par la Reine préférant rester un homme comme les autres d’après ses dires. Marié depuis 1943 à l’actrice Joy Parker et père de deux enfants, Paul Scofield, atteint de leucémie, se retire les dernières années de sa vie dans sa résidence du Sussex. Il meurt le 19 mars 2008 à Balcombe, vaincu par la maladie.
© Philippe PELLETIER

| 1954 | La princesse d’Eboli ( that Lady ) de Terence Young
 avec Olivia de Havilland
 BAFTA du meilleur espoir aux British Academy Awards, Grande-Bretagne  | 
| 1957 | Agent secret S.Z. ( carve her with pride ) de Lewis Gilbert avec Virginia McKenna | 
| 1964 | Le train ( the train ) de John Frankenheimer avec Jeanne Moreau | 
| 1966 | Un homme pour l’éternité ( a man for all seasons ) de Fred Zinnemann
 avec Orson Welles
 Oscar du meilleur acteur, USA Golden Globe du meilleur acteur de cinéma catégorie drame, USA Prix NBR du meilleur acteur par la National Board of Review, USA Prix NYFCC du meilleur acteur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Prix KCFCC du meilleur acteur par le cercle des critiques de cinéma de Kansas City, USA BAFTA du meilleur acteur britannique aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Prix du meilleur acteur au festival international du cinéma de Moscou, URSS  | 
| 1967 | Dites-moi n’importe quoi ( tell me lies ) de Peter Brook
 avec Glenda Jackson
 DO Other world of Winston Churchill – de Louis Clyde Stoumen Seulement voix & narration  | 
| 1969 | Nijinsky-Project / Nijinsky : Unfinished project – de Tony Richardson
 avec Rudolf Nureyev
 Inachevé  | 
| 1970 | Bartleby – de Anthony Friedmann
 avec John McEnery
 Le roi Lear ( king Lear ) de Peter Brook avec Cyril Cusak Bodil du meilleur acteur, Danemark  | 
| 1973 | A delicate balance – de Tony Richardson
 avec Katharine Hepburn
 Scorpio – de Michael Winner avec Alain Delon  | 
| 1983 | Summer lightning – de Paul Joyce avec Tom Bell | 
| 1984 | 1919 ( nineteen nineteen ) de Hugh Brody avec Maria Schell | 
| 1988 | L’île aux Baleines ( when the whales came ) de Clive Rees avec Helen Mirren | 
| 1989 | Henry V – de Kenneth Branagh
 avec Emma Thompson
 Hamlet – de Franco Zeffirelli avec Mel Gibson  | 
| 1991 | Utz – de George Sluizer avec Armin Mueller-Stahl | 
| 1994 | Quiz show – de Robert Redford
 avec John Turturro
 Genesi : La creazione e il diluvio – de Ermanno Olmi avec Omero Antonutti Seulement narration dans la version anglaise DO London – de Patrick Keiller Seulement voix & narration  | 
| 1996 | La chasse aux sorcières ( the crucible ) de Nicholas Hytner
 avec Winona Ryder
 BAFTA du meilleur second rôle masculin aux British Academy Awards, Grande-Bretagne  | 
| 1997 |  DO Robinson in space – de Patrick Keiller
 Seulement voix & narration  | 
| 1998 |  DA Rashi : A light after the dark age – de Ashley Lazarus
 Seulement voix  | 
| 1999 | La ferme des animaux ( animal farm ) de John Stephenson
 avec Joe Taylor
 Seulement voix  | 
| 2000 |  DO Kurosawa – de Adam Low
 avec Clint Eastwood
 Seulement voix  | 
| AUTRES PRIX : | |
Prix pour l’ensemble de sa carrière par le cercle des critiques de cinéma de Londres, Grande-Bretagne ( 1998 )  | |
 









