1970 Love story – de Arthur Hiller avec Ali MacGraw, Ray Milland, John Marley, Milo Boulton & Tommy Lee Jones | 1975 Barry Lyndon – de Stanley Kubrick avec Marisa Berenson, Murray Melvin, Hardy Kruger & Marie Kean | 1978 Tendre combat (the main event) de Howard Zieff avec Barbra Streisand, Whitman Mayo & Patti D’Arbanville | 1986 Les vrais durs ne dansent pas (tough guys don’t dance) de Norman Mailer avec Isabella Rossellini & Wings Hauser | ||
Notoire mais chaotique, telle se résume la «love story» de l’acteur américain Ryan O’Neal avec le Septième Art durant cinquante années. Né le 20 avril 1941 à Los Angeles, d’un père scénariste d’origine irlandaise et d’une mère comédienne, sa voie est toute tracée. Il fait ses premières armes à l’écran dans un feuilleton télévisé «Payton Place» (1964/69), qui révèle également l’actrice Mia Farrow. Et débute le cinéma avec un rôle de vétéran du Vietnam que la séduisante Leigh Taylor-Young, sa partenaire y compris dans la vie, incite à braver la loi dans «Une si belle garce» (1968) de Alex March. Très vite, Ryan O’Neal a l’aubaine de décrocher le rôle de sa vie. Le cinéaste Arthur Hiller se résout à choisir ce blond et séduisant jeune homme pour son film «Love Story» (1970), non sans avoir essuyé maints refus d’acteurs plus connus, quelque peu rétifs au scénario. Dans ce mélodrame, pourtant devenu culte, Ryan O’Neal et Ali MacGraw incarnent Oliver, un étudiant fortuné, et Jennifer, une jeune fille sans le sou, qui vivent un amour fou, brutalement brisé par la mort de Jennifer. C’est un triomphe pour l’acteur, romantique à souhait. Curieux de tester son talent dans d’autres registres, Ryan O’Neal se tourne ensuite vers le western, en cowboy candide face à William Holden dans «Deux hommes dans l’Ouest» (1971) de Blake Edwards. Puis se lance avec bonheur dans la comédie avec «Quoi de neuf doc» (1972) de Peter Bogdanovitch, en étudiant lunaire que Barbra Streisand séduit et confronte à des situations burlesques.
Son deuxième trophée, Ryan O’Neal le doit au cinéaste Stanley Kubrick. A l’opposé de «Love Story», le film historique «Barry Lyndon» (1975) dépeint l’acteur en un personnage vaniteux et arriviste qui déroute les admirateurs du «prince charmant» qu’il était jusque-là. Mais sa composition pleine de nuances est ovationnée et le porte au faîte de la notoriété. La chute n’en sera que plus rude… Les tournages qui suivent n’aiguillonnent plus sa carrière, même si l’acteur intègre le prestigieux casting du film de guerre de Richard Attenborough «Un pont trop loin» (1977) ou tient le rôle du «chauffeur», braqueur habile à semer la police dans «Driver» (1977) de Walter Hill, aux côtés de Isabelle Adjani. Mais ni la suite de «Love Story», «Oliver’s Story» (1978) de John Korty, avec Candice Bergen, ni ses retrouvailles en boxeur face à Barbra Streisand dans «Tendre combat» (1978) de Howard Zieff, n’enchantent le public. Ryan O’Neal se voit même affublé du titre de «pire acteur de la décennie» pour sa prestation de journaliste sportif dans «La fièvre du jeu» (1985), un film de Richard Brooks particulièrement égratigné par la critique! Entre de mauvais choix, l’acteur redore son blason avec le thriller de Norman Mailer, «Les vrais durs ne dansent pas» (1986), dans lequel il campe, face à Isabella Rossellini, un écrivain alcoolique impliqué dans un meurtre obscur, ou avec «La méthode zéro» (1997) de Jake Kasdan, qui le confronte à un maître chanteur. Happé par le petit écran, Ryan O’Neal achève sa carrière au cinéma, parmi une pléiade d’acteurs, dans le drame de Terrence Malick «Knight of cups» (2014), qui conte la quête d’un scénariste en mal de vivre, sous les traits de Christian Bale.
Les dernières années de Ryan O’Neal sont entachées par son addiction à l’alcool et aux drogues, mais aussi affligées par la maladie. Séducteur aux nombreuses conquêtes, dont deux épouses et un amour orageux avec Farrah Fawcett, père de quatre enfants, il décède le 8 décembre 2023 à Los Angeles. Immortalisé à jamais en deux chefs-d’œuvre.
© Isabelle MICHEL
1968 | Une si belle garce ( the big bounce ) de Alex March avec Leigh Taylor-Young |
1969 | Les jeux ( the games ) de Michael Winner avec Charles Aznavour |
1970 | Love story – de Arthur Hiller
avec Ali MacGraw
David du meilleur acteur étranger, Italie DO Perkele! Kuvia Suomesta – de Jörn Donner, Erkki Seiro & Jaakko Talaskivi avec Irmeli Loikala Seulement apparition |
1971 | Deux hommes dans l’Ouest / Deux hommes contre l’Ouest ( wild rovers ) de Blake Edwards
avec William Holden
DO The moviemakers – de Ronald Saland avec Julie Andrews Seulement apparition |
1972 | Quoi de neuf doc ? / On s’fait la valise, docteur… ( what’s up, doc? ) de Peter Bogdanovitch
avec Barbra Streisand
+ chansons Le voleur qui vient dîner ( the thief who came to dinner ) de Bud Yorkin avec Jacqueline Bisset |
1973 | La barbe à papa / Lune de papier ( paper moon ) de Peter Bogdanovich
avec Tatum O’Neal
+ chansons |
1975 | Barry Lyndon – de Stanley Kubrick avec Marisa Berenson |
1976 | Nickelodeon – de Peter Bogdanovich avec Burt Reynolds |
1977 | Un pont trop loin ( a bridge too far ) de Richard Attenborough
avec Liv Ullmann
Driver ( the driver ) de Walter Hill avec Isabelle Adjani |
1978 | Olivier’s story – de John Korty
avec Candice Bergen
Tendre combat ( the main event ) de Howard Zieff avec Barbra Streisand |
1979 | DO Getting in shape for the main event – de Andrew J. Kuehn avec Barbra Streisand |
1980 | Les âges du cœur / Obsession ( circle of two ) de Jules Dassin
avec Richard Burton
Seulement apparition Opération Green Ice ( green ice ) de Ernest Day avec Omar Sharif Les fesses à l’air ( so fine ) de Andrew Bergman avec Mariangela Melato |
1981 | La cage aux flics ( partners ) de John Burrows avec John Hurt |
1983 | Divorce à Hollywood ( irreconciliable differences ) de Charles Shyer avec Drew Barrymore |
1985 | La fièvre du jeu ( fever pitch ) de Richard Brooks avec Catherine Hicks |
1986 | Les vrais durs ne dansent pas ( tough guys don’t dance ) de Norman Mailer avec Isabella Rossellini |
1988 | Le ciel s’est trompé ( chances are ) de Emile Ardolino avec Cybill Shepherd |
1993 | DO 1968 : The 25th anniversary – de Susan F. Walker avec Barbara Parkins |
1994 | Le maître des lieux ( man of the house ) de James Orr
avec Farrah Fawcett
Seulement apparition |
1995 | Ma femme me tue ! ( faithful ) de Paul Mazursky avec Cher |
1996 | Hacks ( the big twist / sink or swim ) de Gary Rosen
avec Illeana Douglas
An Alan Smithee film ( an Alan Smithee film : Burn Hollywood burn ) de Arthur Hiller avec Sandra Bernhard |
1997 | La méthode zéro ( zero effect ) de Jake Kasdan avec Bill Pullman |
1998 | Coming soon – de Colette Burson avec Mia Farrow |
1999 | Gentleman B. ( criminal mentality / the gentleman bandit ) de Jordan Alan
avec Ed Lauter
La liste ( the list ) de Sylvain Guy avec Ben Gazzara |
2001 | La liste ( the list ) de Sylvain Guy avec Al Pacino |
2002 | Le rappeur de Malibu ( Malibu’s most wanted ) de John Whitesell avec Jamie Kennedy |
2006 | CM Waste Land – de Rebekah Chaney avec Lisa Canning |
2011 | Slumber party slaughter – de Rebekah Chaney avec Tom Sizemore |
2014 | Knight of cups / Le cavalier de coupe ( knight of cups ) de Terrence Malick
avec Cate Blanchett
DO Kubrick remembered – de Gary Khammar avec Steven Spielberg Seulement apparition DO Unity – de Shaun Monson Seulement voix & narration |
2016 | DO Filmworker – de Tony Zierra
avec R. Lee Ermey
Seulement apparition |
2018 | My best friend’s famous – de Kevin Ignatius
avec Lindsay Nyman
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix du meilleur acteur aux prix Bravo, Allemagne ( 1972 ) Prix pomme acide de l’acteur le moins coopératif par les Golden Apple Awards, USA ( 1981 ) |