1938 Nuits d’Andalousie (Carmen la de Triana) de Florián Rey avec Rafael Rivelles & Manuel Luna | 1941 Tosca (la Tosca) de Carl Koch avec Michel Simon, Rossano Brazzi, Adriano Rimoldi & Massimo Girotti | 1946 La perle de Cadiz (los Majos de Cádiz) de Benito Perojo avec Mario Gabarrón & Enrique San Miguel | 1948 La cigale (la cigarra) de Florián Rey avec Miguel Ligero, María Esther Gamas & Tony Leblanc | ||
Magdalena Nile del Río naît le 26 décembre 1910, (certaines sources donnent 1906), en Argentine où ses parents, des artistes espagnols, sont en tournée. Le père Antonio Nile est un guitariste de renom, la mère Rosario del Río est danseuse. Véritable enfant de la balle, Magdalena monte sur les planches à sept ans, sous le nom de Petit Imperio, en référence à la célèbre danseuse et chanteuse espagnole de cabaret Pastora Imperio, qui la chaperonne. Elle n’a pas vingt ans quand elle présente un spectacle musical au Teatro Romea, de Madrid. Ce serait le prix Nobel espagnol de littérature, Jacinto Benavente qui lui aurait fait prendre son nom définitif de scène. Un an plus tard, elle rencontre son futur mari, Florián Rey, qui la fait tourner dans «La sœur de Saint-Sulpice» (1927) (en 1934, il réalisera une nouvelle version sonore). Imperio Argentina devient très vite une vedette du cinéma muet. Elle travaille pour les studios Paramount à Joinville. À l’avènement du parlant, sa notoriété et son talent sont tels qu’elle peut devenir la partenaire de Carlos Gardel dans «La maison est sérieuse» (1932 ) et «Mélodie des faubourgs» (1933).
En 1932, Imperio Argentina épouse Florián Rey divorcé grâce aux lois récemment promulguées par la Seconde République espagnole et dont elle aura un fils. Elle tourne avec lui plusieurs films dont «Nobleza baturra» (1935) qui retrace la vie de la paysannerie aragonaise. Elle a pour partenaire Juan de Orduña, qui réalisera une nouvelle version trente ans plus tard. La guerre civile surprend Imperio et son mari à Paris. Ils partent alors en tournée à La Havane, Mexico et San Juan de Porto Rico. De retour en Europe en 1938, Florián Rey tourne en Allemagne «Carmen, celle de Triana», puis «La chanson d’Aixa» (1939). Enthousiasmé, Hitler demande à rencontrer l’actrice-chanteuse et tente de la convaincre de devenir une actrice du Troisième Reich. En 1941, séparée de son mari, Imperio joue en Italie dans «La Tosca» auprès de Michel Simon. Elle rentre en Espagne et donne naissance à une fille puis elle reprend le chemin des studios pour tourner encore et toujours des films musicaux en costume. En 1945, José Luis Sáenz de Heredia avec «Bambú» lui offre un beau succès.
Après la Seconde Guerre mondiale, Imperio Argentina part en Argentine où elle se remarie. Elle revient en 1948 et retrouve Florián Rey pour «La Cigarra» avec Miguel Ligero. Mais les goûts du public ont changés. Imperio va se retirer progressivement du cinéma. Elle se consacre à la chanson. L’Amérique hispanophone lui fait un triomphe. Elle est même au Carnegie Hall à New York, en juin 1952. Par la suite, Imperio Argentina tourne un drame gitan «Le vent brûlant de l’été» (1966) de Mario Camus, avec Antonio Gades. Puis elle va se fixer définitivement près de Málaga pour vivre avec une de ses petites filles, ayant malheureusement perdu ses deux enfants.
À plus de soixante-dix ans, elle joue dans «Tata mía» (1986) aux côtés de Carmen Maura et «El polizón de Ulises» (1987) avec Ana Mariscal (jamais sorti en salle). En 1989 Imperio Argentina est décorée de la Médaille d’Or du Mérite des Beaux Arts, par les souverains d’Espagne eux-mêmes. Elle donne un dernier récital à l’occasion de l’exposition universelle de Séville, en 1992. Elle publie ses mémoires «Malena Clara» en référence à l’un de ses grands succès «Morena Clara» (1936), avant de s’éteindre à Benalmádena, le 22 août 2003, entourée de ses six petits-enfants et huit arrière-petits-enfants.
© Caroline HANOTTE
1927 | La sœur de Saint-Sulpice ( hermana San Sulpicio ) de Florián Rey avec Ricardo Núñez |
1928 | Corazones sin rumbo / Herzen ohne Ziel – de Benito Perojo & Gustav Ucicky
avec Iván Petrovich
Los claveles de la virgen– de Florián Rey avec José Montenegro |
1930 | L’amour chante ( el amor solfeando / el profesor de mi mujer / el profesor de mi señora )
de Armand Guerra avec Carlos San Martín
¿ Cuándo te suicidas ? – de Manuel Romero avec Fernando Soler El cliente seductor – de Florián Rey & Richard Blumenthal avec Maurice Chevalier |
1931 | Elle veut faire du cinéma ( cinépolis / cinópolis ) de José María Castellví & Francisco Elías
avec Tony d’Algy
Su noche de bodas – de Louis Mercanton & Florián Rey avec Miguel Ligero Lo mejor es reir – de E.W. Emo & Florián Rey avec Manuel Russell |
1932 | Buenos días – de Florián Rey
La maison sérieuse ( la casa es seria ) de Lucien Jaquelux avec Carlos Gardel |
1933 | Mélodie des faubourgs ( melodía de arrabal ) de Louis J. Gasnier avec Carlos Gardel |
1934 | La hermana San Sulpicio – de Florián Rey
avec Juan Calvo
CM Romanza rusa / Ojos negros – de Florián Rey avec Rafael Martínez El novio de mamá – de Florián Rey avec Enrique Guitart |
1935 | Nobleza baturra – de Florián Rey avec Juan de Orduña |
1936 | Morena Clara – de Florián Rey avec Miguel Ligero |
1937 | La casta Susana – de Florián Rey
Inachevé |
1938 | Nuits d’Andalousie / Carmen, celle de Triana ( Carmen la de Triana ) de Florián Rey
avec Rafael Rivelles
Nuits d’Andalousie ( andalusische nächte ) de Herbert Maisch avec Hans Adalbert Schlettow Version allemande de « Carmen la de Triana » |
1939 | La chanson d’Aixa ( la canción de Aixa ) de Florián Rey avec José Prada |
1941 | Tosca ( la Tosca ) de Carl Koch avec Michel Simon |
1942 | Goyescas – de Benito Perojo avec Armando Calvo |
1944 | DA Garabatos Imperio Argentina – de Enrique Diban
Seulement apparition & voix |
1945 | Bambú – de José Luis Sáenz de Heredia avec Fernando Fernán Gómez |
1946 | La perle de Cadiz ( los Majos de Cádiz / la maja de los cantares ) de Benito Perojo avec Mario Gabarrón |
1947 | Dolores, la femme errante ( la copla de la Dolores / lo que fue de la Dolores ) de Benito Perojo avec Enrique Diosdado |
1948 | La cigale ( la cigarra ) de Florián Rey
avec Miguel Ligero
Café cantante – de Antonio Momplet avec Ricardo Trico |
1960 | Ama Rosa – de León Klimovsky avec Germán Cobos |
1966 | Le vent brûlant de l’été ( con el viento solano ) de Mario Camus avec Antonio Gades |
1971 | Canciones para después de una guerra – de Basilio Martín Patino
avec Estrellita Castro
Seulement apparition |
1986 | Tata mía – de José Luis Borau avec Alfredo Landa |
1987 | El polizón de Ulises – de Javier Aguirre avec Ana Mariscal |
1995 | Ton nom empoisonne mes rêves ( tu nombre envenena mis sueños ) de Pilar Miró
avec Carmelo Gómez
Seulement chansons |
1996 | DO Sombras y luces : cien años de cine español – de Antonio Giménez Rico
avec Amparo Rivelles
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Goya d’honneur, Espagne ( 1979 ) |