1961 Maciste, l’homme le plus fort du monde (Maciste, l’uomo più forte del mondo) de Antonio Leonviola & Enrico Glori | 1962 Divorce à la sicilienne (divorzio alla siciliana) de Enzo Di Gianni avec Paolo Carlini & Memmo Carotenuto | 1964 F.B.I. opération vipère jaune (im netz der gelben viper – Das FBI schlägt zu) de Wolfgang Schleif | 1964 La fureur des gladiateurs ( i due gladiatori) de Mario Caiano avec Richard Harrison & Giuliano Gemma | ||
Personnalité singulière et hors normes, Moira Orfei est une actrice italienne dont la carrière s’est partagée entre le cinéma et le cirque. Excentrique, exubérante et reconnaissable entre toutes, elle arbore un visage outrageusement maquillé, surplombé d’un lourd chignon de cheveux sombres enturbanné. Née Miranda Orfei le 21 décembre 1931 à Codroipo dans une famille vouée au cirque depuis de nombreuses générations, elle est très tôt, elle aussi, atteinte par la fascination de cet art. C’est avec l’œil du photographe et le souci de sa notoriété que le grand producteur de cinéma Dino De Laurentiis lui suggère son image extravagante, accolée à un nouveau prénom. Moira Orfei se découvre des dons multiples: écuyère, trapéziste, acrobate, dompteuse d’éléphants, dresseuse de colombes. Une panoplie impressionnante qu’elle enrichit à partir de 1960 avec une autre passion, le cinéma. Abonnée aux excès, elle enchaîne aussitôt les tournages (entre 5 et 9 dans les premières années) et explore tous les registres, péplum, comédies, policiers, films d’auteur. Une carrière riche d’une quarantaine de films. Le péplum sied tout particulièrement à sa beauté et à son look sophistiqué, comme sa filmographie en témoigne. Elle se confronte à plusieurs reprises à des colosses, mythique ou de fiction, en commençant avec «Les amours d’Hercule» (1960) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Jayne Mansfield, puis avec «Maciste, l’homme le plus fort du monde» (1961) de Antonio Leonviola auprès de Mark Forest. Mais elle est aussi en tête d’affiche de «La fureur des gladiateurs» (1964) de Mario Caiano, aux côtés Richard Harrison.
Son naturel extraverti et enjoué la destine tout autant aux comédies. Dans «Divorce à la sicilienne» (1962) de Enzo Di Gianni, «Casanova 70» (1964) de Mario Monicelli, aux côtés du grand Marcello Mastroianni, ou encore «Fais-moi mal mais couvre-moi de baisers» (1968) de Dino Risi avec Nino Manfredi, elle peut donner libre cours à ses talents comiques. Et ouverte à toutes les aventures, elle fait même une incursion dans le film policier avec «F.B.I. opération vipère jaune» (1964) de Wolfgang Schleif. Autant d’interprétations très contrastées qui ne lui donnent pas toujours la vedette, mais confortent son renom d’artiste aux multiples facettes. Si elle figure au générique du célèbre film de Dino Risi, «Parfum de femme» (1974), avec Vittorio Gassman, elle ne tourne plus qu’exceptionnellement dans les années suivantes jusqu’à ses dernières apparitions dans «Natale in India» (2003) de Neri Parenti, puis en 2005, dans un documentaire de Carlo Bevilacqua et Francesco Di Loreto qui lui est consacré.
Moira Orfei aurait pu, aux dires de Pietro Germi, se hisser au panthéon des stars, à l’égal d’une Sophia Loren. Si elle s’en était donné la peine. Or elle est la plupart du temps cantonnée dans de petits rôles, souvent de femme dominatrice qu’elle est tout autant dans la vie qu’à l’écran. Elle se distingue aussi en fougueuse animatrice de télévision. Mais c’est au cirque Orfei, renommé en Italie et dans le monde entier, qu’elle voue le plus clair de sa vie, aux côtés de son époux avec lequel elle a deux enfants. En 2006, au cours d’une représentation, Moira Orfei est victime d’un accident vasculaire cérébral. Après une longue convalescence, elle parvient à remonter sur scène, mais seulement pour saluer le public à la fin des spectacles. Elle meurt le 15 novembre 2015 à Brescia dans son mobile home. Artiste foisonnante, à l’allure de poupée trop fardée, Moira Orfei reste une actrice des plus originales dans l’histoire du cinéma italien. Et bien que née enfant de la balle, elle n’a pas au-delà des frontières... vraiment rebondi!
© Isabelle MICHEL
1960 | Sous dix drapeaux ( sotto dieci bandiere ) de Duilio Coletti
avec Charles Laughton
Les amours d’Hercule ( gli amore di Ercole ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Jayne Mansfield La reine des pirates ( la venere dei pirati ) de Mario Costa avec Gianna Maria Canale Ti aspetterò all’inferno – de Piero Regnoli avec John Drew Barrymore Le géant de Thessalie ( i giganti della Tassaglia ) de Riccardo Freda avec Roland Carey La fureur d’Hercule ( Ursus ) de Carlo Campogalliani avec Ed Fury Maciste contre le cyclope ( Maciste nella terra dei ciclopi / Atlas against the cyclops / Atlas in the land of the cyclops / Maciste vs. the cyclops / Monster from the unknown world ) de Antonio Leonviola avec Gordon Mitchell Parlez-moi d’amour ( che femmina… e che dollari ! ) de Giorgio Simonelli avec Jacques Sernas |
1961 | Maciste, l’homme le plus fort du monde ( Maciste, l’uomo più forte del mondo ) de Antonio
Leonviola avec Mark Forest
Opération dans l’ombre ( armas contra la ley / armi contro la legge ) de Ricardo Blasco avec Alfredo Mayo Maciste dans la vallée des lions ( Ursus nella valle dei leoni ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Ed Fury Rocco e le sorelle – de Giorgio Simonelli avec Tiberio Murgia Re Manfredi / Lo sterminatore dei barbari – de Paolo Lombardo & Piero Regnoli avec Ken Clark Drakut le vengeur ( Drakut il vendicatore ) de Luigi Capuano avec Burt Nelson |
1962 | Le religieux de Monza ( il monaco di Monza ) de Sergio Corbucci
avec Nino Taranto
Le retour du fils du sheik ( il figlio dello sceicco ) de Mario Costa avec Gordon Scott Les dernières aventures de Fra Diavolo ( diavolo / Fra Diávolo / i tromboni de Fra Diavolo ) de Giorgio Simonelli & Miguel Lluch avec Francisco Rabal Gli italiani e le donne – de Marino Girolami avec Walter Chiari Divorce à la sicilienne ( divorzio alla siciliana ) de Enzo Di Gianni avec Paolo Carlini |
1963 | Totò contre les quatre ( Totò contro i quattro ) de Steno
avec Peppino De Filippo
Totò et Cléopâtre ( Totò e Cleopatra ) de Fernando Cerchio avec Totò Maciste contre Zorro ( Zorro contro Maciste ) de Umberto Lenzi avec Pierre Brice Hercule le héros de Babylone ( l’eroe di Babilonia / the beast of Babylon against the son of Hercules ) de Siro Marcellini avec Gordon Scott Le brigand de la steppe ( i predoni della steppa ) de Tanio Boccia avec Kirk Morris |
1964 | Le triomphe d’Hercule ( il trionfo di Ercole ) de Alberto De Martino
avec Dan Vadis
La fureur des gladiateurs / Les deux gladiateurs ( i due gladiatori ) de Mario Caiano avec Richard Harrison La révoltes des Prétoriens ( la rivolta dei pretoriani ) de Alfonso Brescia avec Piero Lulli Le grand défi ( Ercole, Sansone, Maciste e Ursus gli invincibili ) de Giorgio Capitani avec Sergio Ciani Deux corniauds contre Cosa Nostra ( i due mafiosi ) de Giorgio Simonelli avec Mischa Auer Rome en flammes ( l’incendio di Roma ) de Guido Malatesta avec Lang Jeffries Casanova 70 – de Mario Monicelli avec Marcello Mastroianni Ces messieurs dames / Mesdames et messieurs / Belles dames, vilains messieurs ( signore & signori ) de Pierto Germi avec Gastone Moschin F.B.I. opération vipère jaune ( im netz der gelben viper – Das FBI schlägt zu / Die schlangenbande ) de Wolfgang Schleif avec Hellmut Lange |
1965 | Les deux sergents du général Custer ( i due sergenti del generale Custer ) de Giorgio
Simonelli avec Franco Franchi
Come inguaiammo l’esercito – de Lucio Fulci avec Remo Germani Les deux filleuls du parrain ( due mafiosi contro Al Capone / dos contra Al Capone ) de Giorgio Simonelli avec José Calvo |
1968 | Fais-moi mal mais couvre-moi de baisers / Fiançailles à l’italienne ( straziami ma di baci saziami ) de Dino Risi avec Nino Manfredi |
1973 | Paolo il freddo – de Ciccio Ingrassia
avec Franco Franchi
Seulement apparition |
1974 | Parfum de femme ( profumo di donne ) de Dino Risi avec Vittorio Gassman |
1975 | Il cav. Costante Nicosia demoniaco ovvero Dracula in Brianza – de Lucio Fulci avec Rossano Brazzi |
1980 | Arrivano i bersaglieri – de Luigi Magni avec Ugo Tognazzi |
1981 | Pin il monello – de Sergio Pastore
avec Giorgio Ardisson
Seulement apparition |
1989 | Viaggio di nozze in giallo – de Michelangelo Jurlaro avec Massimo Serato |
1990 | Vacanze di Natale ’90 – de Enrico Oldoini avec Christian De Sica |
2000 | DO Kino kolossal : Herkules, Maciste & Co – de Hans-Jürgen Panitz & Inga Seyric
avec Riccardo Freda
Seulement apparition |
2003 | Natale in India – de Neri Parenti
avec Massimo Boldi
Seulement apparition |
2005 | DO Moira Orfei amore e fIori – de Carlo Bevilacqua & Francesco Di Loreto
Seulement apparition |