1972 Le dernier tango à Paris (ultimo tango a Parigi) de Bernardo Bertolucci avec Marlon Brando | 1973 Profession: Reporter (professione: Reporter) de Michelangelo Antonioni avec Jack Nicholson & Ian Hendry | 1979 Haine – de Dominique Gould avec Klaus Kinski, Evelyne Bouix, Katia Tchenko & Georges Werler | 1988 Bunker Palace Hôtel – de Enki Bilal avec Jean-Louis Trintignant, Carole Bouquet & Jean-Pierre Léaud | ||
Née le 27 mars 1952 à Paris, Maria Schneider est la fille du mannequin Marie-Christine Schneider et de l’acteur de Daniel Gélin qu’elle ne rencontre qu’à son adolescence. Après une enfance passée entre Paris et Madrid, elle devient à son tour mannequin. Si Maria Schneider apparaît furtivement dans «Les femmes» (1968) de Jean Aurel avec Brigitte Bardot et «L’arbre de Noël» (1969) de Terence Young avec William Holden, c’est Alain Delon qui lui donne sa chance dans «Madly» (1970) de Roger Kahane avec également Mireille Darc qui en est l’auteur du scénario avec Pascal Jardin. En 1971, elle obtient un rôle plus conséquent dans «La vieille fille» de Jean-Pierre Blanc auprès de Annie Girardot et Philippe Noiret, ainsi que dans un film underground «What a flash!» de Jean-Michel Barjol où deux cents personnes sont enfermées sur un plateau de cinéma censées vivre leurs dernières heures.
Lorsque Bernardo Bertolucci l’engage pour «Dernier tango à Paris» avec Marlon Brando, Maria Schneider est loin de se douter de la controverse provoquée par le film qui évoque la relation tragique d’un américain, dont la femme s’est suicidée, avec une jeune française. Tournage dont elle ressort traumatisée notamment par la scène mythique de la tablette de beurre qui assure la réputation sulfureuse du film. La reconnaissance critique et publique lui vaut d’être dirigée par Michelangelo Antonioni dans «Profession: Reporter» (1973) avec Jack Nicholson. Mais marquée par le rôle emblématique de Jeanne, elle s’oriente vers des productions sous la direction de cinéastes exigeants comme Philippe Garrel, Daniel Schmid ou Jacques Rivette, tandis qu’elle sombre dans la drogue et tente de se suicider. Plus tard, dans une interview, elle souligne «J’étais jeune, innocente, je ne comprenais pas ce que je faisais» et avoue «avoir perdu sept ans de sa vie entre cocaïne, héroïne et dégoût de soi».
À la fin des années soixante-dix, Maria Schneider décide de reprendre sa carrière en main. Elle incarne l’amie prostituée de Miou-Miou dans «La dérobade» (1979) de Daniel Duval. Malgré le succès du film, elle s’enferme dans un cinéma d’auteur qui cloisonne sa carrière autant en France avec Jean-Louis Comolli pour «Balles perdues» (1982) avec Andréa Ferréol, qu’en Italie avec Luigi Comencini pour «L’imposteur » (1982). Elle enchaîne épisodiquement des premiers films. En 1991, elle partage l’affiche avec Laure Duthilleul et Claire Nebout du film «Au pays des Juliets» de Mehdi Charef, sélectionné au Festival de Cannes. Dans ce film, elle compose une prisonnière en permission bloquée dans une gare de province. L’année suivante, elle apparaît dans «Les nuits fauves» de Cyril Collard qui révèle Romane Bohringer. Ce retour remarqué lui permet d’être sollicité par des réalisateurs confirmés comme Franco Zeffirelli pour «Jane Eyre» (1995) ou Bertrand Blier pour «Les acteurs» (1999) ainsi que de jeunes réalisateurs comme Laetitia Masson pour «La repentie» (2001) avec Isabelle Adjani ou Guillaume Nicloux pour «La clef» (2007) avec Guillaume Canet. Dans un registre plus populaire, elle participe à des épisodes de séries à succès comme «Navarro» avec Roger Hanin ou «Maigret» avec Bruno Cremer.
Maria Schneider apparaît une dernière fois dans «Cliente» (2008) de Josiane Balasko avec Nathalie Baye. L’actrice décède à l’âge de cinquante-huit ans des suites d’un cancer du poumon le 3 février 2011 dans un hôpital parisien avant d’être inhumée au cimetière du Père-Lachaise.
© Olivier SINQSOUS
1968 | Les femmes – de Jean Aurel avec Brigitte Bardot |
1969 | L’arbre de Noël ( the Christmas tree / when wolves cry ) de Terence Young
avec William Holden
Madly – de Roger Kahane avec Alain Delon |
1970 | Les jambes en l’air ( César grand Blaise ) de Jean Dewever avec Georges Géret |
1971 | La vieille fille – de Jean-Pierre Blanc
avec Philippe Noiret
Hellé – de Roger Vadim avec Robert Hossein What a flash ! – de Jean-Michel Barjol avec Jean-Claude Dauphin |
1972 | Le dernier tango à Paris ( ultimo tango a Parigi / last tango in Paris ) de Bernardo Bertolucci
avec Marlon Brando
Chers parents ( cari genitori ) de Enrico Maria Salerno avec Catherine Spaak |
1973 | Le baiser / La ronde ( reigen ) de Otto Schenk
avec Helmut Berger
Profession : Reporter ( professione : Reporter / the passenger ) de Michelangelo Antonioni avec Jack Nicholson |
1975 | Jeune fille libre le soir / La baby-sitter ( the babysitter / L.A. babysitter / the raw edge / wanted : Babysitter ) de René Clément avec Robert Vaughn |
1977 | Violenta – de Daniel Schmid
avec Lou Castel
Voyage au jardin des morts – de Philippe Garrel avec Laurent Terzieff Io sono mia – de Sofia Scandurra avec Francisco Rabal Merry-go-round – de Jacques Rivette avec Joe Dallesandro |
1978 | Une femme comme Eve ( een vrouw als Eva ) de Nouchka van Brakel
avec Peter Faber
DO Sois belle et tais-toi – de Delphine Seyrig avec Jane Fonda Seulement apparition |
1979 | La dérobade – de Daniel Duval
avec Miou-Miou
Le voyage blanc ( weiße reise ) de Werner Schroeter avec Bulle Ogier Haine / Le credo de la violence – de Dominique Gould avec Klaus Kinski |
1980 | Maman Dracula ( mamma Dracula / mama Dracula ) de Boris Szulzinger
avec Louise Fletcher
Une saison de paix à Paris ( sezona mira u Pariju / Сезона мира у Паризу ) de Petrag Golubovic avec Raf Vallone |
1981 | La chanson du mal-aimé – de Claude Weisz avec Rufus |
1982 | L’imposteur ( cercasi Gesù ) de Luigi Comencini
avec Fernando Rey
Balles perdues – de Jean-Louis Comolli avec Andréa Ferréol |
1983 | La princesse et le photographe ( yoroppa tokkyu ) de Yutaka Ohara avec Georges Moustaki |
1986 | Résidence surveillée – de Frédéric Compain avec Jacques Bonnaffé |
1988 | Bunker Palace Hôtel – de Enki Bilal avec Jean-Louis Trintignant |
1990 | Autour du désir ( la condanna ) de Marco Bellocchio
avec Vittorio Mezzogiorno
Ecrans de sable – de Randa Chahal Sabag avec Michel Albertini |
1991 | Au pays des Juliets – de Mahdi Charef avec Claire Nebout |
1992 | Les nuits fauves – de Cyril Collard avec Romane Bohringer |
1995 | Jane Eyre – de Franco Zeffirelli avec William Hurt |
1996 | Something to believe in – de John Hough avec Robert Wagner |
1999 | Les acteurs – de Bertrand Blier avec Jean-Pierre Marielle |
2001 | La repentie – de Laetitia Masson avec Isabelle Adjani |
2004 | Au large de Bad Ragaz – de François-Christophe Marzal avec Mathieu Amalric |
2005 | CM Perds pas la boule ! – de Maria Pia Crapanzano avec Manuel Bonnet |
2006 | Quale amore – de Maurizio Sciarra avec Arnoldo Foà |
2007 | La vie d’artiste – de Marc Fitoussi
avec Denis Podalydès
La clef – de Guillaume Nicloux avec Jean Rochefort |
2008 | Cliente – de Josiane Balasko avec Nathalie Baye |
AUTRES PRIX : | |
David Spécial aux prix David di Donatello, Italie ( 1973 ) |