1948 Les chaussons rouges (the red shoes) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec Anton Walbrook | 1949 La nuit s’achève – de Pierre Méré avec Victor Francen, Georges Rollin & Gérard Landry | 1954 Le signe du païen (sign of the pagan) de Douglas Sirk avec Jeff Chandler, Jack Palance & Rita Gam | 1961 Les amants de Teruel – de Raymond Rouleau avec René-Louis Lafforgue, Milko Sparemblek & Jean Saudray | ||
Fille d’un prince Tcherkesse en exil et d’une française, Monique Tchémerzine voit le jour le 10 octobre 1924, à Paris. Elle commence la danse à trois ans et devient l’élève de Preobrajenska. Sous le nom de Tcherzina, elle devient à quinze ans, la plus jeune danseuse étoile de l’histoire de la danse. Dès le début des années quarante, danseuse et chorégraphe des Grands Ballets de Monte-Carlo, elle se produit dans tous les plus grands théâtres lyriques du monde. Elle danse régulièrement avec le grand Serge Lifar qui la renomme Ludmilla Tchérina. Le couple d’étoiles fait notamment un triomphe dans une magnifique version de «Roméo et Juliette» en 1942.
En 1946, Ludmilla Tchérina fait ses débuts au cinéma dans «Un revenant» aux côtés de Louis Jouvet. L’année suivante, à la demande de Michael Powell et de Emeric Pressburger, elle tourne «Les chaussons rouges» avec son premier mari, le danseur Edmond Audran. Le film est un succès international. Ludmilla, qui est déjà une danseuse étoile éminemment reconnue, devient également une grande star de cinéma. En 1948, elle apparaît dans l’opérette de Paul Misraki «Le chevalier Bayard» auprès du tout jeune Yves Montand. Par la suite, elle tourne à trois reprises sous la direction des réalisateurs anglais Powell & Pressburger, dans «Les contes d’Hoffmann» (1951) avec Moira Shearer, «Oh ! Rosalinda» (1955) avec Anton Walbrook et «Lune de miel» (1959) avec Anthony Steel.
Après la mort accidentelle de son époux le 19 juillet 1951, Ludmilla Tchérina délaisse la scène au profit de la peinture et du cinéma. Elle participe au péplum italien «Spartacus» (1953) de Riccardo Freda, puis donne la réplique à Jack Palance et Jeff Chandler dans «Le signe du Païen» (1954) de Douglas Sirk. En 1959, elle revient à la danse et monte sa propre compagnie. Elle impose alors sa conception du «Théâtre Total» dans deux ballets qui bouleversent la tradition: «Le feu aux poudres», la seule mise en scène lyrique de Jean Renoir et «Les amants de Teruel» de Raymond Rouleau. Ce dernier est d’ailleurs adapté pour le grand écran en 1961 par Rouleau lui-même. En 1960, elle est aussi la première danseuse occidentale à se produire au Théâtre du Bolchoï de Moscou.
Ludmilla Tchérina apparaît une dernière fois au cinéma en 1964, dans «Une ravissante idiote» de Edouard Molinaro, aux côtés de Brigitte Bardot. Dans les années soixante-dix, elle tourne plusieurs productions pour la télévision, souvent des adaptations de ses plus grands ballets, parmi lesquels, «Salomé» (1973) avec Michel Auclair et «La reine de Saba» (1974). L’année suivante elle s’éloigne des caméras, mais continue ses spectacles dans le monde entier jusqu’en 1987. Elle publie aussi deux romans: «L’amour au miroir» (1983) et «La femme à l’envers» (1986).
Peintre et sculpteur de talent depuis de nombreuses années, Ludmilla Tchérina se retire à la fin des années quatre-vingt pour se consacrer pleinement à sa nouvelle passion. Artiste reconnue, elle expose ses œuvres dans le monde entier. Après une vie artistique exceptionnelle et couronnée de gloire, la Grande Dame de la danse s’éteint le 21 mars 2004, à Paris, des suites d’une longue maladie. Son corps sera inhumé au cimetière de Montmartre.
© Philippe PELLETIER
1946 | Un revenant / Le revenant – de Christian-Jaque avec Louis Jouvet |
1948 | Les chaussons rouges ( the red shoes ) de Michael Powell & Emeric Pressburger
avec Anton Walbrook
Fandango – de Emil Edwin Reinert avec Luis Mariano |
1949 | La belle que voilà – de Jean-Paul Le Chanois
avec Henri Vidal
La nuit s’achève – de Pierre Méré avec Victor Francen Prix de la meilleure interprétation féminine au festival du cinéma de Vichy, France |
1950 | Parsifal – de Carlos Serrano de Osma & Daniel Mangrané avec Gustavo Rojo |
1951 | Les contes d’Hoffmann ( the tales of Hoffmann ) de Emeric Pressburger & Michael Powell
avec Robert Helpmann
Clara de Montargis / Désir d’une heure – de Henri Decoin avec Michel François CM À la mémoire d’un héros – de ? CM Méphisto valse – de ? |
1952 | Spartacus ( Spartaco / Sparcaco, il gladiatore della Tracia ) de Riccardo Freda avec Massimo Girotti |
1953 | Grand gala – de François Campaux avec Yves Vincent |
1954 | Le signe du païen / Attila, roi des Huns ( sign of the pagan ) de Douglas Sirk
avec Jeff Chandler
+ chorégraphie – Non créditée La fille de Mata Hari ( la figlia di Mata Hari ) de Carmine Gallone & Renzo Merusi avec Frank Latimore + chorégraphie |
1955 | Oh… Rosalinda ! ( fledermaus’55 ) de Emeric Pressburger & Michael Powell avec Dennis Price |
1958 | Lune de miel ( honeymoon / luna de miel / the lovers of Teruel / luna de miel en España ) de
Michael Powell avec Anthony Steel
CM Musée Grévin – de Jacques Demy & Jean Masson avec Jean-Louis Barrault Seulement apparition |
1961 | Les amants de Teruel – de Raymond Rouleau avec Philippe Rouleau |
1963 | CM Hommage à Debussy – de Marcel L’Herbier |
1964 | Une ravissante idiote – de Edouard Molinaro avec Anthony Perkins |